۝ Le Coup Du Siècle ۝, Quête de l'Ouroboros

arathoustra s’etait equipe silencieusement, scrutant avec attention la carte que deplia Rosimar en tachant de s’en rememorer les flux principaux et les lieux qui pouvaient avoir une certaine importance pour leur expedition. ¤On ne sait jamais ce qui peut arriver. ¤ Depuis sa tendre enfance ce beau brun a l’allure distinguee travaillait sa memoire et on ne peut pas dire qu’elle lui fisse souvent defaut, aussi s’attachait-il a l’utiliser a bon escient.

Arnache comme il le souhaitait le jeune homme posa son index droit sur ses levres et esquissa un sourire satisfait en le laissant retomber le long de son corps. Il posa le sac a dos qu’il venait de hisser sur ses epaules et en sortit un petit baton de fer d’une trentaine de centimetres de long. Il le tint par une extremite et frappa l’autre, une petite boule doree, contre le mur. L’objet commenca a irradier de la lumiere aux alentours avec une efficacite bien superieure a celle d’une torche. Cherchant le regard d’un de ses compagnons qui lui aurait porte attention, l’aquafondien crut bon de s’expliquer a voix haute, comme s’il racontait a un enfant avide d’histoire feerique l’epopee d’un fier paladin parti pourfendre le Malin : «J’avoue mon ignorance quant a la population frequentant les egouts de Luskan, mais je peux vous parler de celle des egouts d’Eauprofonde pour y avoir fait quelques sauts plus ou moins voulus… enfin bref, le territoire est loin d’etre inhabite. Cultes malefiques, organisations criminelles ou creatures cauchemardesques se partagent ces eaux noiratres et il ne fait pas bon les croiser. Vous voila prevenus ! Et sinon, je n’ai jamais eu confiance dans ce machin, dit-il en designant une torche du menton, un coup de vent ou un peu d’eau et vous voila dans des tenebres plus profondes que celles que surplombe la Cite des Toiles Chatoyantes. » Le jeune homme n’avait jamais pose le moindre pied dans les egouts de la Cite des Splendeurs mais il avait entendu des histoires a la pelle sur cet entrelacement de conduits etroits et dangereux. Ce n’etait pas pour paraître ce qu’il n’etait pas qu’il se faisait bien souvent acteur des histoires qu’on lui racontait. Il aimait tout d’abord vivre a sa facon ces evenements, et d’autre part ses paroles trouvaient chez ses auditeurs un echos d’une qualite bien superieure. Une mise en garde n’avait de raison d’etre que si elle etait prise au serieux.

L’aquafondien laissa faire Rosimar qu’il trouva bien paternaliste pour le coup. ¤Mais le temps de faire un point sur mes impressions quant a mes nouveaux compagnons n’est pas encore a l’ordre du jour, bien que je me demande ou est alle ce satane moine a tete de thayen. Et s’il nous denoncait ? Reste prudent mon bon Zarathoustra…¤

Nish

Le jeune Halfelin courrait à perdre haleine sur le chemin séparant deux champs de blé. Il lui avait fallu des heures pour trouver son chemin dans ces terres de culture et en était dès lors plus en retard encore qu’il ne l’avait craint. Pas un fermier ne leva la tête au passage du petit barde, sans doute le prenaient-ils pour un enfant … ou pas.

Dans un soupir de soulagement, il vit enfin se dessiner, le contour de la grange dans laquelle il avait rendez-vous et c’est totalement hors de souffle qu’il finit par rejoindre la bâtisse.
Alors qu’il s’apprêtait à toquer sur la lourde porte de bois, une voix lui parvint de l’intérieur :

Sans-Nom

- Et bien Nish … tu es très en retard. La voix métallique surprit l’Halfelin qui serait sans doute parti en courant dans l’autre sens si il en avait eu encore la force, au contraire, il se résigna et entra. Un homme au visage couvert d’un masque semblant fait de bronze était baissé vers une carte couverte d’annotations. Que ses sens lui jouent des tours ou qu’il s’agisse là d’une magie quelconque, il lui semblait les voir changer bien avant que la plume n’effleure le parchemin. - Je ne t’attendais plus. -------------------- Immobile comme la pierre, et sage comme le Temps. On l'appelle Sans-Nom et personne n'a jamais vu son vrai visage.

S’en suivi la même discussion que par deux fois déjà sur la matinée se terminant par de mêmes mises en garde quant à la protection dont bénéficiaient la bâtisse et son propriétaire et c’est d’un pas rapide que le jeune aventureux, pas encore capable de plus de célérité, se dirigea vers l’Auberge du Sabre avec comme recommandation de demander discrètement du ‘Tord Boyau Noir’ en évitant d’en boire.

William
La lumière chiche des bougies ne leur permettait guère de voir à plus de quelque pas mais souligna parfaitement le faciès du marin, surpris par cette requête pourtant simple aux yeux du moine.
- Si j’savais où c’qu’il était, j’te l’dirais pour sur ! Mais j’en sais fichtre rien mon gars !
Comme dans un écho, une voix guturale reprit cette dernière phrase la transformant en un incompréhensible « iktr rim on’ha ! », suivie de près par des bruits d’éclaboussures et de succions, des bruits de pas dans cette boue qui peu à peu s’infiltraient dans leurs bottes et chausses. Du tunnel face à eux. Vers le Nord si l’orientation du moine ne lui faisait défaut.

Zarathoustra, Rosimar, Neferis, Alexan

Jet d’acrobatie de Rosimar : 16 (dé) + 4 (compétence) = 20 vs DD 15 (Réussite)
La torche vivement arrachée fila à travers l’ouverture basse, tournoyant les quelques secondes nécessaires à lui permettre de la voir … cogner le mur et rebondir pour finir dans le chenal plein d’eau du centre du tunnel. Elle s’éteint dans un crissement et un léger nuage de fumée. A quatre pattes pour se faufiler jusqu’au couloir suivant, Rosimar tâtait le sol de sa seule main libre, avançant tant bien que mal dans cette position qui tenait plus de l’acrobatie que d’autre chose.
Un passage de 50cm de haut, avec un fond d’eau d’une dizaine de cm de profondeur, vous voyez le topo ?
Il rencontra quantité de déchets mais rien qui puisse constituer un danger quelconque pour ses compagnons. Se relevant de l’autre côté pour inspecter le large couloir dans lequel ils arrivaient, il fut surpris de voir Alexan débarquer à ses côtés.
Sa meilleure vue lui permit à ce dernier de voir le tunnel déboucher sur une salle à quelques 30 mètres sur sa gauche et d’y apercevoir une masse plus sombre, allongée sur le sol. Ils entendirent un bruit rendu méconnaissable par une trop longue distance venant de quelque part à l’opposé de leur destination.

Le bâton éclairant de Zarathoustra émettait une lueur bleu pale, visible même par delà l’étroit passage, tout comme audible fut sa voix qui porta aux oreilles des deux premiers ses conseils avisés de prudence. Bien avisé serait celui qui se le tiendrait pour dit...

William fut quelque peu surpris par la réponse du pauvre marin. Il ne savait donc pas où se trouvait celui qu'ils devaient chercher. Voilà qui commençais bien. Le moine ne se décourageant pas, prit sa bougie en main et l'avança devant lui pour lui permettre de voir un peu plus dans ce trou à rats. Il retourna la tête pour s'adresser à son compagnon.

-Nous voilà bien partis, nous ne savons même pas où chercher. N'aurait tu pas au moins quelques indications quand à sa position? Tu me le diras en route si tu as des informations utiles. Pour l'instant, nous ferrions mieux de poursuivre avant que l'homme trépasse. Allons pressons!

Sur ces mots, le Chondathien avança précautionneusement vers ce qu'il croyait être le nord. La mauvaise odeur persistait alors Will chercha dans son sac de quoi lui recouvrir le nez pour filtrer l'air. Trouvant deux chiffon, il en passa un au marin avec pour indication de le mettre sur son nez. Il prit le second et fit de même pour lui. Les deux compagnons poursuivirent ensuite leur route vers le nord en pataugeant désagréablement dans l'eau usée et malpropre. Il ne voyait pas beaucoup mais il ne disposait malheureusement que de bougies. Aussi se promit-il qu'à son retour, il achèterait une meilleure source de lumière.

Avant que Rosimar ne puisse dire un seul mot ou faire une seul action, il l'intima au silence et lui fit signe de se baisser malgré les horreurs qui pourrissaient sur le sol et d'autres qui rampaient dessus.
Il lui expliqua ce qui se passait:
-Il y a un truc, je crois que c'est un humanoïde ou quelque chose qui y ressemble et je crois qu'il est entrain de gindre mais je n'entends pas bien car le son m'arrive déformé, aussi j'aimerai qu'on la joue finaude pour le coup: fait mine avec ta torche de faire demie-tour je vais y aller ils ne peuvent pas me voire sans lumière en théorie en tous cas.

Et ne laissant toujours pas Rosimar répondre il avançât longeant le mur à pas de loup, évitant de marcher sur tous ce qui pourrait couiner ou provoquer un bruit étrange.
Il s'approchait de plus en plus, qu'allait-il découvrir ? et si c'était un piège pensât-il, plus pour se rassurer qu'autre chose il tira sa dague et la cachât dans une poche assez proche de ses mains, pour ne pas se faire trahir par une réflexion de lumière sur la lame, enfin il était assez proches pour voire ce qu'étais la forme, mais avant d'avancer encore un peu il préférât tendre une nouvelle fois l'oreille au bruit.

Alors l'éxilé je vois quoi j'entends quoi silteplaît.

Nish marchait le plus vite qu’il pouvait pour combler son retard sur les autres mais il savait au fond de lui qu’il n’avait aucune chance de mettre la main sur eux avant qu’ils ne soient déjà en train de faire des choses passionnantes. Il soupira, maudissant ce qui l’avait mis en retard, maudissant ses petites jambes et maudissant la terre sous ses pieds pour être aussi rude.

¤ Quelle affaire mes aïeux, quelle affaire ! Me voilà réduit à prendre mes jambes à mon cou pour mettre la main sur d’éventuels compagnons. Ah, misère de misère, moi et ma grande gueule ! J’aurais mieux fait de rester dans une auberge à chanter plutôt que de me traîner sur ces chemins poussiéreux ! Il ne manquerait plus qu’il pleuve tiens... ¤

Son coté grognon avait pris le dessus et risquait de ne pas le quitter avant un bon moment. L’homme lui avait expliqué tout ce qu’il avait à savoir et l’halfelin avait écouté avec le plus d’attention qu’il pouvait. Néanmoins, Nish craignait d’arriver trop tard et de tomber dans une situation délicate de laquelle il ne pourrait se sortir seul. Lui si enjoué et bavard habituellement, il en était réduit à haleter et pester intérieurement contre le sort qui lui avait joué tant de tours.

- L’Auberge du Sabre qu’il a dit, oui, certes, c’est bien joli mais... Je vais avoir l’air fin à la chercher comme ça moi ! Pfff...

Se rendant compte qu’il pensait à haute voix, l’halfelin rit nerveusement. Il devait se hâter mais ne le pouvait pas si facilement que ça. De plus, il se demandait bien à quelle distance encore il se trouvait de la cité où se situait l’auberge en question. A nouveau, un profond soupir s’exhala d’entre ses lèvres.

¤ Si j’avais le cœur à ce genre d’âneries, je me mettrais à prier tous les dieux dont j’ai entendu parler pour qu’ils fassent venir une charrette confortable sur ce chemin, conduite par un aimable cocher qui, ayant pitié de moi, me proposerait de m’emmener contre une chanson ou deux… Mais, naturellement, ça ne servirait à rien et je fais finir par passer ma vie dans cette cambrousse ! Allez Nish, du nerf nom d’un cul d’gobelin ! ¤

Le temps passait, les kilomètres aussi, sûrement mais Nish s’était mis à chantonner doucement pour s’encourager lui-même. Il espérait que le trajet n’allait pas durer encore trop longtemps sinon, il était sûr de craquer et de glisser vers la folie pure. Dans un nouvel accès de colère, tapant du pied sur le sol avant de se remettre en route, il marmonna :

- Je déteste être en retard ! Après, on a toujours des ennuis... Et on se fait engueuler ou on rate le meilleur !

Sa colère contre lui-même n'était pas apaisée, loin de là, mais il l'avait un peu exprimée et cela lui avait fait un peu de bien. Il se concentra alors sur ce qui l'entourait pour éviter de trop penser à ce qui l'attendait une fois arrivé à l'auberge.

Éreinté comme jamais d’avoir pataugé dans la crasse, les déchets et cette eau dégueulasse, Rosimar ne fut pas trop déçu d’être passé au travers et d’être de retour sur ses bonnes vielles pattes ! S’époussetant les culottes toutes salit, et gémissant en s’étirant le dos par la suite. Le jeune mage qui apparu nonchalamment juste après, lui fit part de ses impressions. Surprit mais pas trop, c’est surtout les bruits étrange qui le motiva à dégainer son cimeterre d’un coup sec en un ‘chling’ habituel ! ¤Pour qui est-ce qu’il se prend ce jeune, ne lui avais-je pas dit de rester derrière ?¤

Balançant la lampe violemment vers Alexan, en s’assurant qu’il l’attrape de force, l’homme de la Saiyaddar lui dit d’un ton rauque caractéristique : '' Tagueul merde ! Et prend donc ça, tu veux !'' Tournant la tête vers la bouche étroite du passage, il se permit d’ajouter : '' Avertit les autres, pas question qu’on fasse demi-tour, t’as compris ! ''. Puis il mit sa patte de gauche sur son ceinturon à poignard pour s’en accommoder…

¤Pas question que je laisse ce jeune débile crever pour l’instant, j’en aurais des remords…¤ Armé de son sabre acéré et d’un vicieux poignard de jet dans l’autre main, Rosimar demeurait statique et s’assurait que le jeune Alexan n’aille pas ce faire tuer pour l’instant. Attendant que les deux autres s’amène, le passage était libre. '' On y va ensemble si du grabuge nous attends ! Te permets pas d’avancer et nous foutres dans l’pétrin…''

Néféris observa la pièce et réprima un soupir désolé en voyant les deux grilles et les passages étroits. Ils allaient en plus devoir ramper la-dedans. Lui qui aimait les grands airs... Il se retrouvait dans des endroits totalement enfermés et étroits. De quoi devenir claustrophobe. Rosimar s'occupa de la carte, alors qu'Alexan prenait une corde. Pour sa part, le génasi prit l'huile et une lanterne.

Le roublard décida de partir en premier par l'étroit passage. Le génasi ne lui contesta pas ce choix. Alexan, qui n'en faisait qu'à sa tête, suivit Rosiamr, malgré ses instructions. Néféris resta dont avec Zarathoustra, l'écoutant raconter ce qu'il savait des égouts. Le guerrier l'écouta avec attention et retint dans un coin de sa mémoire ces dires. Le jeune homme avait allumé un bâton qui diffusait une douce lumière.

- "Pratique ce machin là. Plus fiable qu'une torche en tout cas."

Il approuvait le choix de l'humain quand à cet objet. Ils n'avaient toujours pas d'échos des deux autres. Qu'est ce qu'ils fabriquaient? Avaient-ils eu un problème? Il n'osa pas crier pour savoir. S'il il y avait effectivement quelque chose, il ne voulait pas attirer l'attention. Il marmonna pour lui-même, mais l'humain pouvait l'entendre :

- "Je hais les égouts..."

arathoustra, avec son sourire habituel, se tourna vers Neferis et rajouta : « Et moi donc !? » sur un ton qui trahissait son excitation et qui rendait donc ses propos quelque peu abscons. « Sinon mon cher, en ce qui concerne ce baton eclairant comme on le nomme banalement, eh bien si vous passez un jour par la Cite des Splendeurs je pourrais vous presenter un marchand qui me les vend a tres bon prix. C’est un original qui garde dans son magasin un tyranoeil empaille… ca ne donne pas vraiment envi d’en recontrer un mais le vieux bougre raconte avec passion a qui veut l’entendre l’histoire narrant sa chasse a l’œil de la mort. »

Le jeune aquafondien, qui avait fini ses mots en baissant la voix, regarda un instant le genasi avant de se detourner de lui pour voir ce qui se passait de l’autre cote. Lorsqu'il avait pose ses yeux sur Neferis, leur expression ainsi qu’un sourire naif trahissaient la curiosite du jeune homme. Mais il etait evident pour l’observateur averti que cette curiosite etait celle du passionne de la vie qui en decouvre une nouvelle forme et non celle issue de la perversite humaine. Il comprit assez facilement qu’on les attendait de l’autre cote et… ¤il faudrait passer par ce passage etroit ‘proprement immonde’. J’enleve ma toge ? Ca prendrait trop de temps. J’en acheterai une autre, mais je l’aimais bien celle-ci !¤ pensa-t-il en jetant un dernier coup d’œil sur la robe blanc casse qui couvrait son corps elance.

Zarathoustra enleva a nouveau son sac a dos et le fit passer devant lui pendant qu’il rampait dans l’etroit conduit. Vu l’attitude de l’homme au franc parler, il ne faisait aucun doute que le temps de la discretion etait venu. Dissimulant son baton dans les replis de sa toge pour n’eclairer qu’a l’aide d’une lumiere diffuse il continua son avancee. ¤Ma robe est clairement foutue mais si ceci nous mene vers les cieux, ca fera une belle metaphore pour le recit des evenements. J’ai hate d’y etre. Mais d’ailleurs, s’il nous faut etre discret peut-etre qu’une diversion serait la bienvenue. Enfin on verra ce qui se presentera mais un petit peu de lumiere a un endroit ou nous ne sommes pas pourrait servir, meme si cette combine a deux pieces de cuivre n’a rien a faire dans une epopee. Les compromis, que j’ai toujours consideres comme une perversion de l’ame libre, se sont toujours imposes a moi comme des ennemis fideles. Mais il semble que la rationalite me rattrape. Honnie soit cette pensee ! Reve ta vie loin de la majorite non pensante et vole Zarathoustra le Magnifique. ¤

MD

Nish

L’Halfelin trouva plus facilement qu’il ne le craignait l’Auberge du Sabre. La plus imposante bâtisse aux alentours charriait un nombre intarissable de marins et autres marchands aux couleurs chatoyantes qui entraient et sortaient de manière à ce qu’elle soit toujours pleine d’une populasse bigarrée.
Dès son entrée, il fut accosté par une fort charmante dame de salle l’amenant en experte à une place libre au bout du comptoir. : - « Que prendrez vous messire ? Vous me voyez désolée de vous brusquer de la sorte mais nous sommes combles à cette heure de la journée. »
Malgré la foule, il n’eut aucune peine à entendre la voix haut perchée volontairement pour passer au travers du brouhaha. Son attitude était prévenante mais l’incitait néanmoins à ne pas s’étendre, débordée qu’elle était très certainement.

William

Ti vës pëyosr pair l’ëitros chuose d’hioëue !
Cria la voix gutturale qu’il avait entendu quelques secondes au par avant. Les bruits de pas s’accélérèrent sans pour autant être une course, curieusement arythmiques, d’éclaboussures en glissades sur le terrain inégal et plein d’obstacles que constituaient les égouts.

En quelques secondes seulement, gênés qu’ils étaient par la portée ridicule des bougies qui servaient de seul éclairage aux deux hommes, ils virent soudain surgir une créature draconique couverte de plaies dégoulinantes de sang noir. Si l’apparence n’avait suffit à l’en informer, l’odeur pestilentielle qui s’en dégagea soudain informa le moine qu’il faisait face à un Troglodyte. Par une chance insolente, celui-ci semblait en piteux état.

Jet de Vigueur du Marin : 7(dé) +2(vigueur) = 9 VS DD13 : échec (Marin est nauséeux)
Jet de Vigueur de William : 16(dé) +1(vigueur) = 17 VS DD13 : réussite (Immunisé pour 24h)
L’odeur du Troglodyte eut raison du Marin qui, réussissant dans un effort désespéré à ne pas lâcher sa bougie, en lâcha au contraire le contenu de son estomac en une gerbe verdâtre face à lui. Malgré cet assaut de flagrance, le moine se concentra pour ne pas en souffrir outre mesure et parvint à se contenir.

Jets d’initiative :
Marin : nauséeux
William : 4(dé) + 2 = 6
Troglodyte : 10(dé) –1 = 9

Jet d’attaque du Troglodyte : 15(dé) +1 +2(charge) –2(blessé) = 16 (réussite)
Jet de défense de William : 6(dé) +1(esquive) +6 = 13 (échec)
Jet de dégâts : 1d4 : 2 William perd 2 points de vie

Le monstre luttait avec l’énergie du désespoir, il doutait tenir très longtemps dans son état mais souhaitait visiblement emporté quelqu’un avec lui dans la mort avant de n’avoir perdu trop de sang. Il conclut sa charge d’un coup puissant de ses griffes acérées qui rencontrèrent un bras levé trop tard et qui lâcha sa chandelle dans un cri de douleur.

Une faible flammèche éclairait seule les deux adversaires, le marin se maudissait de l’idée stupide qu’il avait eu de descendre dans cette ‘fosse à purin pleine de monstre’.

Zarathoustra, Rosimar, Neferis, Alexan

Alexan, épiant la masse sombre, la vit soudain se scinder en deux. Une des parts semblant glisser jusqu’au mur, puis sur celui-ci, pour finir sur le plafond de la salle vers laquelle il se dirigeait aux côté de Rosimar. Une sorte de faible sifflement, chargée de mépris ou d’agacement répondit aux quelques mots du roublard tandis que leurs deux autres compagnons les rejoignaient.

Neferis put très clairement identifier la forme allongée restée sur le sol. Il s’agissait sans nul doute possible d’un corps humanoïde. Aussi inerte que la pierre.

Un nouveau bruit se fit entendre derrière les aventuriers tandis qu’ils s’intéressaient à la salle à quelques mètres d’eux. Un instant, l’odeur sembla s’accentuer comme pour y répondre, les forçant, par pur réflexe, à porter leur main à leur nez, s’arrêtant juste à temps pour se rendre compte que celles-ci n’étaient pas plus propre ni d’une meilleure odeur.
Les deux étroits passages, de part et d’autre du canal de près d’un mètre de large, ne laissaient guère de place qu’à une seule personne de front par côté. Le courant, assez important, leur firent voir défiler tout ce que la cité au dessus de leurs têtes rejetaient en déchets de poissons et crustacés leur rappelant leur étroite proximité du port.

William sentit soudainement une odeur nauséabonde s'approcher rapidement de lui. Simultanément, il entendit des pas progressant péniblement au pas de course. Il se mit en garde mais sans doute pas assez vite pour éviter une griffe balancée rapidement sur lui. Il leva le bras mais ne réussit pas à bloquer. C'était sans doute à cause de la nausée qu'il l'avait assaillit quelques secondes plus tôt. Il avait réussi à repousser la nausée mais cette odeur avait tout de même réussit à donnée l'occasion au monstre de le frappé. Le moine ressentit toutefois une douleur aigu au niveau de son bras. Il ne put se retenir de crier malgré son entraînement. Will maîtrisa toutefois rapidement la douleur pour contre-attaquer Il ne savait pas trop quel nom portait cette créature mais se souvenait qu'un de ses frère moine en avait déjà rencontré un. Profitant du court moment où la créature ramenait sa garde vers elle après son coups, il balança son pied à la figure hideuse de son adversaire. Il se remit en position de défense, un air de détermination sur le visage. La créature avait l'air blessée et il doutait qu'elle puisse résister à son coups.

Maudissant le troglodyte qui lui avait fait échapper sa chandelle, il remarqua tout de même que malgré sa nausée, le marin tenait toujours la sienne. Par Eldath, tant mieux pour lui! Il commençait à en avoir assez de cet incompétent. Il ne savait même pas résister à une vulgaire nausée. Mais par qui avait donc été engagé cet homme. De plus, il semblait qu'il aurait été seul dans ces égoûts si le moine n'avait pas décidé de le suivre...