Recherche des enfants de Myrial, en route vers la mine

Seebo était assis tranquillement sur son havresac, le regard vide d'expressions, et il ne répondit pas à Ina, continuant de penser sur le sort de ces enfants. ¤ J'espère qu'ils ont trouvé les gosses. Mais la mine est encore grande, et je doute qu'on sorte aussi facilement qu'on peut le penser...Va falloir rassurer les enfants, ils ne devaient pas rire tout les jours, avec des faces de peaux vertes pour seul distraction, encore faut il que ce soit marrant. ¤ Le petit gnome sortit de ses pensées en grimaçant et vit Hrthrod arrivait pour leur expliquer la situation. La druide ne demanda pas son reste, et fila en courant dans les tunnels pour rejoindre les deux enfants retrouvés. Le jeune barde ramassa tranquillement son sac, le mit sur les épaules, et posa son regard sur celui de la guerrière, un sourire aux lèvres, il lui adressa la parole :

- J'espère qu'ils vont bien. Ils ont été maltraités ? Mais quelque chose me chiffonne, il n'y avait que deux gosses, donc il doit y en avoir d'autre, mais qu'allons nous faire de ces deux là en attendant ? Ils sont un peu comme moi, ils auront du mal à vous suivre si il faut fuir...

Seebo interrogea la belle guerrière, essayant d'en savoir plus sur leurs intentions futures. Le barde posa une main sur le pommeau de son arme, et avança tranquillement dans le tunnel, avec Hrthrod à ses côtés...

L’illuskienne fit signe à Seebo de ne pas rester planté au milieu du carrefour et de venir le rejoindre à l’angle du mur où elle observait discrètement le corridor qui s’enfonçait dans les entrailles de la mine comme la gueule béante de quelque monstre prêt à les engloutir au moindre faux pas.

Elle posa ses yeux d’azur sur le petit être durant un instant, le dévisageant sans gêne et sans attitude particulière, puis haussa ses épaules musclées avant de retourner son attention sur la garde qu’elle avait décidé de monter.
- Bah, sûrement qu’ils sont un peu souffert mais ça aurait pu être pire… Crois moi d’expérience. Il vaut mieux qu’ils vous tuent rapidement plutôt que de vous garder en vie. Ces deux-là ont de la chance, ils ne connaîtront jamais la captivité et mouront sûrement s’ils nous rattrapaient… Mais rassures-toi je n’ai pas l’intention que cela arrive.

Elle rejeta sa queue-de-cheval en arrière et s’appuya sur le manche de sa hache. Elle jouait de ses doigts sur le morceau de soie enroulé autour.
- Il faut tenir compte du fait que d’autres enfants doivent être toujours présents dans le fond de ce trou minable. Si nous tuons tous les orques il n’y aura plus de danger pour eux mais si nous les emmenons avec nous, nous mourrons sûrement tous. Mais ce n’est pas moi qui décide, c’est notre chef. Je suivrai sa décision, et si c’est mon heure de mourir, alors… J’essaierai d’en emporter autant que je le pourrai avec moi !

MJ

L'arrivée d'Ina eut bien l'effet escompté vis à vis des gamins. Ces derniers commençaient à se calmer et à reprendre confiance sous les sourires rassurants de la druide. La fillette sécha ses larmes et sourit timidement en retour. "Je... j'm'appelle Hélina, m'dame. Je... je... je veux ma maman..."
La bouche de l'enfant se remit à trembloter tandis qu'elle essayait de contenir les sanglots qui montaient. Furieux, le garçonnet s'interposa et foudroya du regard la pauvre Ina qui ne savait plus où se mettre.

- Laissez la tranquille. Voyez pas qu'elle a peur ? Vous êtes qui ? C'est Lankar qui vous envoie à notre secours ?

Tiquant au nom de Lankar, petit village de bûcherons à une journée de marche de Myrial, Kyron se pencha vers les gamins. L'ensorceleur commençait à comprendre ce qui avait motivé la présence de ces jeunes enfants à cet endroit. Sans aucun doute, ils avaient subi le même sort que le petit Arus mais eux, n'avaient pas eu la chance d'être rapidement délivrés. Un autre groupe de gobelins, sans doute celui qu'ils avaient suivi jusqu'à la mine, les avait capturé et livré en ce lieu. Les pauvres enfants n'en sauraient certainement pas plus pour les aider. Leur présence ici étant trop récente, ils n'avaient sûrement pas encore été mis en présence des autres petits kidnappés. Le garçon, questionné avec tact, confirma ces suppositions. Lui - il s'appelait Karhen - et sa soeur avaient en effet été capturés cinq jours auparavant et, après un bref séjour dans un camp semblable à celui que les aventuriers avaient détruit, avaient été conduit jusqu'à la mine. Chose surprenante, il semblerait que les gobelins n'aient fait subir aucun mauvais traitements aux enfants. Ces derniers, mis à part un état de saleté extrême et une mauvaise alimentation, ne présentaient aucune trace de coup.

Après s'être assurés que le tunnel conduisant à la prison était bien un cul de sac, Glaive et Nialëanne laissèrent Kyron, Orodreth et Ina avec les enfants et rejoignirent Hrthrod et Seebo au niveau du carrefour. Là, d'une voix bourrue, le nain fit un bref résumé des informations recueillies, laissant quand même poindre un certain embarras quant au sort à réserver maintenant aux enfants. Il était difficile de les laisser encore dans leur cellule, vu l'état de peur qui était le leur, mais le barbare voyait difficilement comment faire pour les emmener avec eux dans la poursuite de leur exploration de la mine. Il allait falloir prendre rapidement une décision avant qu'une nouvelle patrouille orque ne revienne et ne s'aperçoive de quelque chose.

Glaive était déja pressé d'en finir avec cette mine. Il avait vu suffisement de roche pour en rêver pendant une semaine. Il voulait que le groupe prenne une décision, mais bien évidemment il était difficile de s'en sortir. Faut-il laisser seuls les enfants? Evidemment c'est impossible. Faut-il qu'ils divisent leur groupe? Evidemment c'est impossible. Faut-il, enfin, qu'ils prennents les enfants avec eux? Evidemment c'est impossible. Dans tous les cas, les enfants sont exposés et en dangers.

Glaive se redressa comme pour se faire entendre et parla à voix basse.
-Il va bien falloir prendre une décision. Je souhaite autant que vous sauver ces enfants, même s'ils n'ont pas l'air d'avoir la trempe d'Arus, mais les prendre avec nous nous conduira à notre mort.
"Je sais que nous séparer est bien la dernière chose à faire, mais avec une bonne organisation... Admettons qu'on se sépare! Moi et... Hem... la rôdeuse, allons jeter un oeil là où nous n'avons pas encore été. Seebo nous accompagnera, tout en restant suffisement en retrait pour ne pas être engagé en cas de combat. Si je ne suis pas capable de faire face au combat, Il filera vous prévenir!" Le Nain bomba le torse, comme un autre moyen de convaincre son public.
"Ainsi nous ne courrons pas de risque, vous restez à veiller sur les enfants, et ils sont hors de danger! Tandis que les orques continues de se prendre des coups sur la tête!" Glaive se pencha, avec un chuchottement de confidences. "Et puis honnêtement... Les enfants ne sont pes les seuls à nous ralentir... Ce serait un bon moyen de laisser "certain d'entre nous" en arrière! Seebo, ne le prend pas mal!

Lorsque la fillette dit son nom, Ina savait déjà qu’elle avait presque réussi a les mètres en confiance, du moins elle.

-Hélina ? C’est un très joli nom ça. Et je suis bien sure qu’en fouillant sous cette crasse, nous trouverions bien une jolie petite fille.

Ina commençait à tendre un morceau de tissu mouillé avec l’eau de la gourde en direction du visage de la fillette lorsque le garçon s’interposa.
La faisant presque sursauter, elle se repris rapidement.

-Heu, oui, et bien comme je viens de lui dire, je suis Ina mais par contre nous ne venons pas de Lankar mais de Myrial. J’étais juste en train de la nettoyer un peu avec ce tissu mouillé, rien de grave je te rassure. D’ailleurs je crois que tu y passeras aussi, ça te fera du bien tu verras.

En fait nous sommes là pour vous ramener justement à vos familles. Ça vous semble une bonne idée ?

Elle tentait de faire sourire les enfants en leur demandant leur avis avec un grand sourire chaleureux. Après tout ils n’avaient pas dû beaucoup rire ces derniers cinq jours.

Laissant la gourde aux enfante, elle se releva,

-Je reviens tout de suite les enfante, je dois discuter avec le monsieur là-bas, celui qui a l’air bizarre. Il n’est pas méchant mais il timide. Je reviens.

Elle s’approcha de Kyron.

-Écoute Kyron, je me doute bien que les emmener serait un sacre fardeau, mais en l’occurrence les laisser ici serait encore plus dangereux. Je n’aurai pas l’esprit tranquille, et je suppose ne pas être la seul, ainsi si nous devons nous battre de nouveau, ce sera plus difficile.
Si nous les emmenons nous les exposons a des dangers, mais quoi qu’il arrive, s’ils viennent, leur sort ne sera pas différent du nôtre. Qu’il soit bon ou mauvais.
De plus je promet de rester près d’eux à tout moment, quoi qu’il arrive, sauf indications contraires de ta part.

Elle se sentait plus à l’aise depuis qu’ils les avaient retrouvées, elle en oublia même les principes de courtoisie et tutoya Kyron sans s’en rendre compte.

Revenant au niveau des enfants, elle leur dit :

-Bien, vous allez venir avec nous. Je resterait près de vous à tout moment. Si vous voulez quelque chose n’hésitez pas à me demander. Par contre dans les couloirs, je vous demanderais de ne pas faire un bruit. Si vous voulez quelque chose attrapez-moi le pantalon.

Elle commença à sortir, puis se ravisa, et se ra croupis pour avoir les enfants en face d’elle.

-Je veux aussi vous prévenir, on a avec nous une grande dame, très forte, elle n’est pas méchante, mais ne vous en faites pas si elle est désagréable, elle est comme ça avec tout le monde.
Ya aussi deux petits monsieur. L’un est amusant et je crois que vous allez l’aimer mais l’autre est un peu ronchon. Mais en tout état de cause aucun d’entre eux ne laissera qui que se soit s’approcher de vous. Allez, on va sortir tranquillement et sans un bruit.

Posant son index devant sa bouche en signe de silence, elle souriait toujours.Elle se sentait vraiment bien avec les enfants et espérait que son forçage de main pour les emmener ne se passe pas trop mal.Mais après tout comme elle l’avait dit a Kyron, s’ils devaient mourir dans cette caverne, les enfants y passeraient aussi tôt ou tard, alors autant les avoirs sous les yeux et en étant sûr qu’ils soient en bon état.
Ouvrant la porte, elle les invita à sortir.

Orodreth ne savait pas pas quoi dire ni quoi faire devant ses petits gamins. C'était hallucinant comme la chose pouvait être ironique; il savait se tenir devant des rois, des guerriers, des ennemis mais alors qu'il abordait des enfants, il ne savait pas du tout comment s'y prendre. Peut-être étais-ce leur innocence qui le désarmait autant. Il gardait toutefois son sourire, tentant de paraître rassurant en laissant parler Kyron, un peu plus habile.

Puis, Ina fit son apparition par l'embrasure de la porte, tel une salvatrice dans cette situation qui lui semblait si précaire. Lorsqu'elle entra, le mage lui adressa un sourire reconnaissant et lui laissa sa place auprès des petits. Il resta toutefois dans la pièce, debout devant la porte, se sachant inutile ailleurs. Il se sentait désoeuvré mais tentait de rester alerte. Il vit entrer Glaive qui alla proposer quelque chose à Ina. Avec sa fine ouïe, l'elfe entendit se qu'il dit, ou du moins, en partie. Il était plutôt d'accord avec lui, sauf sur un point, ils devaient se séparer. L'elfe solaire interpella le nain à voix basse pour que les enfants ne puissent pas l'entendre.

-Je suis entièrement d'accord avec vous mon cher ami. Toutefois, je crois que ces pauvres petits souffriraient psychologiquement si nous les enfermions à nouveau dans cette cellule. De plus, il se peut que les orques reviennent en notre absence. Voilà donc ce que je vous propose. Moi, Kyron, Ina et Seebo resterions ici pour défendre la place pendant que Hrthrod, vous et Nialëanne trouveriez les autres enfants. Ça me semble logique puisque au combat, moi et Kyron ne sommes pas bien utiles. Seebo vous ralentirait, et lui aussi n'est pas très habile au combat. Ina, elle pourrais rassurer les enfants et nous guérrir en cas de blessures causées par la défense de la place. Si nous nous placions bien pour le protéger, je suis pas mal certain que nous réussirions. Qu'en dîtes-vous?

Puis, Ina proposa une approche très différente de la situation. Orodreth n'était absolument pas d'accord avec elle sur ce point. Une flèche bien placée et s'en serait fini des deux petits. Non, il fallait réellement rester ici selon lui. Elle en parla à Kyron mais ne tenu pas compte de son avis et les invita à sortir. Orodreth se plaça devant la porte et refusa de se tasser lorsque la femme de la forêt le lui demanda. D'une voix plutôt sec, il s'adressa à Ina. Quand il s'agissait de plusieurs vies à protéger, le mage devenait parfois extrémiste.

-Je m'oppose à ton jugement Ina, tu sais aussi bien que moi qu'envoyer ses bambins dans la mine infestée d'orque est un suicide collectif. Il ne s'agira que d'une flèche bien placée pour que ses enfants perdent la vie sans que nous ne puissions rien y faire. La défense de cette salle pourrait être beaucoup plus sécuritaire selon moi. Et de toute façon, je crois qu'il faudrait peut-être l'avis de notre chef. L'aurais-tu oublié?

Orodreth se sentait bête et méchant mais il n'avait pas le choix s'il voulait se montrer persuasif envers Ina et enfin réveiller leur chef qui semblait depuis quelque temps amorphe. Il semblait même avoir de la misère à prendre des décisions. Ça ne lui ressemblait pas du tout et le mage n'aimait pas ça.

Ina, il faudrait que tu laisse Kyron (le MJ) répondre à ta question avant de faire comme s'il disait oui... Je considère donc qu'il ne t'a pas répondu car tu n'as pas le droit de contrôler les autres joueurs (ou PNJ???).

Ina se trouvait maintenant face à face avec la personne qu’elle aurait le moins aimé faire ça.
Il avait un argument frappant, mais, il fallait être réaliste, serait-ce réellement possible de tenir cette porte jusqu’à ce que les autres reviennent ?
Baissant d’un ton pour ne pas que les enfants l’entendent elle lui dit.


-Orodreth, une flèche perdu. Réfléchi, crois-tu que si je les emmenais je les mettrais en tan que bouclier humain ? Bien surs que non, ils seront toujours bien à l’écart avec une ou deux personnes capables de s’occuper d’eux. De plus penses-tu vraiment que nous soyons capables de tenir cette porte si une demi-douzaine d’orcs se pointent ? Je veux bien avoir une certaine haine envers ses monstres mais de la à rester ici en attendant qu’un groupe comme celui que nous avons suivi vienne prendre les enfants pour les emmener ailleurs je m’y refuse catégoriquement. De plus, admettons que certains restent ici pour garder la salle. Il faudrait diviser le groupe en deux. Nous aurions deux bon guerriers en plus je te suivrais sans problèmes. Mais en l’occurrence, nous n’en avons que deux qui soient capables de s’occuper efficacement des orcs, plus cet elfe qui manie l’arc. Avec tout ce qu’il doit y avoir comme autres monstres dans cette mine, ils ne devraient pas être moins de trois pour en venir a bouts. Comme jusqu'à maintenant, et encore tu as bien vu que Glaive s’est fait toucher au bras. Si jamais le groupe qui sort a un problème, je ne donne pas cher de notre peau ici.Alors que si nous les suivons, certes le risque sera plus grand pour les enfants, quoi que quand même maigre, mais s’il y a un problème quelconque, nous serons immédiatement prévenu et nous aurons toujours plus d’échappatoires que dans ce cul-de-sac.
Bon, on ne va pas se quereller comme ça. À mon avis le mieux serait de demander aux autres. Faire un vote de groupe pour être sur. Et a ce moment si le choix m’est défavorable, j’obtempérerais sans sourciller. Ça te va ?

Elle termina sa phrase par un sourire amical.Elle n’avait vraiment pas envie de se brouiller avec l’elfe. Il avait été tellement gentil avec elle depuis le début quelle se sentait mal de s’opposer a lui. Mais vue leur divergence d’opinion et les facteurs en jeux, il ne fallait pas laisser cela au hasard.

La belle guerrière fit signe à Seebo de la suivre, et de rejoindre le Nain et l'elfe. Arrivé à leur hauteur, Glaive prit la parole, et proposa une solution pour emmener les enfants avec eux, sans les exposer au danger potentiel dans cette mine. Finissant sa phrase en regardant le jeune barde, ce dernier adressa un grand sourire au nain et rétorqua gentiment.

- Ne vous en faite pas, Messire Glaive. Je sais très bien que par ma faible endurance, et mes petites jambes je ne suis qu'un boulet pour vous tous. C'est pourquoi je ne vous en veux pas de dire et de relater les faits tel qu'ils sont. Je ne suis pas un grand sportif en plus. Un large sourire d'enfant se dessina sur son petit visage fin, et avant de rejoindre Kyron dans la salle, il adressa un petit clin d'oeil en coin à son compagnon Nain.

Seebo marcha calmement vers la salle où reposé les enfants. Mais au moment où il arriva, il vit le magicien se dresser devant la porte empêchant ainsi quiconque de sortir de ce cul de sac. Fronçant légèrement les sourcils, le barde s'approcha de la porte et d'un geste simple mais quelque peu forcé, il repoussa Orodreth. ¤ Mais que font ils ses imbéciles, il y a des gamins avec eux...Ils ont un manque de courtoisie énorme, je vais devoir les éduquer si on sort vivant de cette tanière malodorante. ¤

Le jeune barde se plaça entre l'elfe et Ina, les regardant tour à tour, avec un petit air de colère dans le regard. Puis posant ses yeux sur les enfants, il leur adressa un sourire tendre et mignon pour les mettre en confiance. Puis retournant sur les deux congénères, il leur balança quelques mots :

- N'avez vous pas honte, jeunes gens ? En présence de ces enfants. On dirait que vous vous battez pour de la viande, ou un objet que vous désirez honteusement. Votre manque de tact reflète bien votre personnalité mon chère Orodreth, malgré tout le respect que je vous doit, je me sens obliger de vous faire part de mon mécontentement, mais pas maintenant, nous avons d'autres choses à faire, et la principal et de mettre en lieu sur ses petits garnements. Seebo adressa un clin d'oeil amical aux jeunes enfants, puis dévisagea quelque peu Ina. Quant à vous, j'aurai cru que votre instinct maternel aurait pris le dessus sur votre manque de jugement. Je sais que vous voulez mettre en sécurité les gamins, et les ramener dans leur famille, mais s'il vous plait, calmez vous, nom d'un petit lézard. Je pense que le choix revient à Maître Kyron, et aux enfants eux même. Donc cessez vos enfantillages immédiatement, je n'aimerai pas me répéter.

Le visage enfantin du jeune barde disparu, pour laisser place à un air grave et sérieux. Si Seebo n'avait pas été aussi petit, il aurait pu faire peur, mais le calme revint presque aussitôt dans le fort intérieur du gnome, et un sourire se dessina de nouveau sur son visage. Croyant avoir été impoli envers le groupe, il s'empressa de s'excuser. "Hum, hum, je vous prie de m'excuser de m'être emporter aussi rapidement, j'ai un peu honte de moi, mais je n'aime pas qu'on traite des enfants pour des moins que rien. Donc cessons là notre petit discours, et attendons la réponse de Kyron." S'empressant de demander le silence, il empêcha quiconque de répondre une nouvelle fois. Le jeune gnome porta son regard curieux sur l'ensorceleur et attendit une réponse rapide et remplie de sagesse de ce dernier...

Le curieux petit gnome l’avait quitté pour rejoindre les autres… Elle ne lui en voulait pas. Après tout c’était certainement la meilleure position qu’il pourrait adopter, rejoindre le centre du groupe. Ainsi, il aurait moins de chances de se faire toucher par une attaque vicieuse et inattendue. Les souvenirs ressurgirent de la mémoire de la grande femme aux cheveux de jais. Elle songeait à Arzoth et à ses talents d’éclaireur, ils leurs avaient été bien utiles durant leur progression vers Myrial.
Une vague de nostalgie l’assaillit l’espace d’un instant. Que n’était-il pas là pour ouvrir discrètement la voie, et les portes accessoirement. Elle se secoua afin de conserver toute sa vigilance. Au lieu de cela elle était plantée là toute seule en faction au seul carrefour qui pourrait les guider vers le reste inexploré de la mine. Lorsque les autres auraient finalement compris qu’ils étaient dans un cul-de-sac et qu’ils se seraient décidés sur l’avenir des morveux, ils rappliqueraient peut-être.

Hrthrod les imaginait fort bien tenir des discours interminables entre eux, et elle était presque déjà certaine qu’ils feraient un choix au final qui ne leur rendrait la tâche qu’encore plus difficile à remplir. Ils ne voyaient décidément pas plus loin que le bout de leur nez, se focalisant sur le problème immédiat des deux enfants et de leur sécurité, et de celle des autres qui devaient se trouver dans les entrailles de cette fosse putride, alors que le véritable combat qu’ils devaient livrer et qui devait les motiver était de découvrir et enrayer une bonne fois pour toute les enlèvements des gosses de la région…

Seebo, tu n’as pas compris où nous étions. J’avais quitté le groupe et rebroussé chemin pour sécuriser le carrefour précédent par lequel nous étions passés. Donc là j’ai fait comme si tu étais reparti voir seul le groupe.

*Mon instinct maternel ? Tien parlons en de l’instinct maternel. Quelle mère laisserait ses enfants dans un endroit où elle ne pourrait être avec eux alors que les dangers rodent partout.
Ce n’est pas parce que je n’ai pas connu ma mère que je n’ai pas son instinct. Je serai même sure qu’en cherchant bien Hrthrod aurait le même. Que sait-il de comment s’occuper d’enfants ? Moi j’ai eu bien des enfants à m’occuper dans mon internat. Et lorsque nous faisions des bêtises, nous restions tous ensemble pour affronter le courroux des surveillants. Jamais un prenais plus que l’autre. Et puis quelle mère laisserait ses enfants avec une protection qu’elle juge inadéquate dans un cul-de-sac avec des orcs qui patrouillent dans les environs.
Elles préféreraient largement les avoirs avec elle pour pouvoir être avec eux si cela tourne mal ou même pouvoir fuir si l’occasion se pressente. Et je n’hésiterait pas une seul seconde à le faire si cela est nécessaire. Il n’a pas l’aire de réaliser le faible effectif avec le quelle nous devons faire face à cette situation. Enfin attendons Kyron, on verra bien.*