Recherche des enfants de Myrial, en route vers la mine

Autant Glaive pouvait être d'une redoutable efficacité au combat et être un compagnon amusant à sa façon par temps plus paisible, autant il pouvait se montrer insupportable par sa manière qui mettait les autres en danger. Par les autres elle ne se comptait évidemment pas dedans, non qu'elle se sente supérieure mais plutôt parce qu'elle se souciait moins de son sort que de ceux qu'elle considérait sous sa protection.

Ses yeux roulèrent de colère dans ses orbites mais ne dit rien en représailles. Elle sera les mâchoires et détourna le regard, consciente que ce n'était ni le lieu ni le moment de débattre de la chose et de faire un surcroît de tapage susceptible d'alerter plus encore la mine tout entière.
Tandis qu'elle s'écartait des corps pour mieux inspecter l'endroit, elle lâcha tout de même, légèrement cynique:
- Et bien quoi, tu n'es déjà pas en train de les fouiller, c'est une de tes habitudes pourtant...

Elle n'avait pas attisé le feu en défiant le nain du regard mais entendait bien lui faire comprendre par ce biais son mécontentement sur ses actions irréfléchies.

Ils auraient déjà suffisamment de mal à atteindre leur but sans qu'ils ne viennent se mettre des bâtons dans les roues les uns les autres.

MJ

Les cadavres des deux gardes orques gisaient à terre baignant dans leur sang, l'un transformé en tas de viande hachée par la folie destructrice de Glaive. Appuyé à la paroi, le nain essayait d'ailleurs de se calmer, indifférent aux railleries de Hrthrod, tout en aspirant consciencieusement la fumée de sa pipe et en en rejetant les volutes par le nez.
Adossée également à la roche, Nialëanne regardait la scène, absente en apparence mais les sens suffisamment aux aguets pour réagir au moindre danger.
Près de la lourde porte en bois, Orodreth pestait. Personne ne semblait vouloir chercher un moyen d'ouvrir cette maudite porte et ses compagnons de routes paraissaient toujours aussi puérils avec leurs chamailleries incessantes. Au moment où l'elfe solaire se décidait à aller fouiller les corps, Kyron le devança. S'accroupissant, l'ensorceleur fit rapidement les poches des deux peaux-vertes. Encore une fois, le butin était faible. La seule chose que ces gardes semblaient posséder en quantité était une belle colonie de puces. Enfin, l'humain trouva quand même une dizaine de pièces d'argent, un jeu de cartes, incomplet d'ailleurs, et surtout, un grosse clé en fer qui semblait pouvoir s'adapter parfaitement à la serrure de la porte.
Etouffant un cri de joie, le magicien arracha presque cette clé des mains de Kyron pour l'essayer sur la porte. Elle s'adaptait parfaitement et déverrouilla sans effort le battant, preuve qu'un entretien régulier était fait à cet endroit. Poussant la porte qui s'ouvrit sans bruit, sur des gonds parfaitement huilés, Orodreth passa la tête par l'ouverture. Le spectacle qu'il découvrit lui souleva le coeur et il entra précipitamment dans la pièce, oubliant toute notion de prudence. Pelotonnés contre la paroi, deux petits corps vêtus de haillons étaient recroquevillés, un garçon d'une dizaine d'années portant pour tout vêtements un pagne en toile grossière et une fillette, un peu plus jeune, à la robe déchirée.
Les gamins se réveillèrent en sursaut et se blottirent contre la roche, effrayé par l'irruption soudaine de l'elfe. La terreur se lisait au fond de leurs yeux écarquillés.

Un peu plus loin, Ina et Seebo devisaient calmement, commençant à trouver le temps long, loin du groupe, aucun danger ne semblant vouloir se manifester. Le carrefour où ils se tenaient était tranquille et silencieux, les activités nocturnes ne paraissant pas être de norme dans cette mine.

Félicitation à Hrthrod pour son brillant passage au niveau 3. A qui la suite ?

Le Nain ne réagit pas aux sarcasmes de la guerrière. Il ne contrôlait pas ces instants de colères, même s'il les regrettait après coup. Il termina le tabac dans sa pipe et rangea le tout. Aux exclamations d'Orodreth on compris que les enfants étaient retrouvés. Glaive voulut entrer dans la pièce mais se ravisa. Les gosses avaient probablement peu envie de se voir à nouveau assaillis par une troupe d'inconnus. C'est dans cette situation que la petite humaine aurait été utile!

Glaive préfera laisser le choix quant à la marche à suivre à Kyron et les autres. Il se posta dans le couloir en silence, lance en main, épée au fourreau. Il avait toujours adopté cette position, lorsqu'il avait été attâché à de quelcoqnue poste de sentinelle. Lame rangée, prête à servir, bouclier aux pieds, afin d'être installé au plus vite, et lance en main, très efficace pour ce qui est de réceptionner une charge.

C'était une des manies de Glaive. Il avait besoin de tout bricoler pour se rendre plus efficace. Cela n'était en général qu'une apparence, mais il aimait avoir sur lui des bouts de ficelles, de bois, de fer. Il aimait les système ingénieux comme les crochets derrière son bouclier pour ranger son équipement en voyage ou les bretelles de son sac, détâchables par une simple ficelle, qui lui parmettait de jeter au sol tout son équipement en une fraction de seconde.

Le Nain baladait ses yeux entre les deux extremités du couloir. Il en profita pour resserer les tresses de sa barbe. Au premier signe suspect, il se rait debout, lance pointé, prêt à faire face.

Félicitation guerrière! J'attend que Mikail nous colle un dragon rouge qui donne plein d'Xp et je te rejoint!!!

Ina était avec Seebo. Ils marchaient tranquillement sur le chemin du retour. Pas à pas, ils se rapprochaient du groupe qu’ils avaient laissé quelques instants plus tôt. En cour de route, ils entendirent un grand cri. Cris d’insulte a l’intention des peaux vertes.
Ina ne pus retenir un éclat de rire. Elle avait facilement reconnu la fureur du maître nain.Elle ne savait pas pourquoi il était dans cet état mais il avait l’air extrêmement furieux.
Se reprenant en se disant qu’il ne faudrait pas ameuter plus encore les alentours, elle s’excusa rapidement de son écart de conduite auprès du gnome.
Puis elle lui dit, sur un ton normal.


-Vous croyez qu’on aura bientôt fini de fouiller cette mine et de retrouver les enfants ? J’ai tellement hâte de retrouver la clarté du soleil, et de sortire ces enfants de là.


Ils ne devaient plus être très loin du groupe à présent, et elle ignorait qu’ils avaient trouvé deux enfants, sinon elle aurait fait un de ses meilleurs sprints malgré l’obscurité ambiante. Pour les retrouver. Parce que entre une grande guerrière pas très affable au premier abord, un nain ronchon qu’ils ont probablement entendu hurler, une elfe froide et distante et un lanceur de sort bien mystérieux.Il ne restait qu’Orodreth qui pourrait avoir le charisme nécessaire pour ne pas effrayer encore plus les enfants déjà terrorisé mais il est légèrement maladroit avec les autres de temps à autres.
Seebo et elle-même aurait été très utile. L’aire d’enfant du gnome les auraient mis en confiance et sa douceur les auraient calmés. Enfin ne sachant pas ce qu’il se passait là-bas, tout n’était que pure supposition pour le moment.



J'avou bravo pour le niveau trois. des qu'on est en ville, je paye un pot a tous.

Orodreth fut horrifié par se qu'il vu. Il écarquilla bien grand les yeux et se rappela que ce n.était peut-être pas une belle approche pour rassurer les enfants. Il n'avait jamais été très bon pour s'occuper des enfants mais semblait-il que dans ce groupe, seul lui, Ina et Kyron pourrait au moins un peu les rassurer. Mauvaise nouvelle, il était seul avec les deux enfants et les autres semblaient trop occuper à fouiller les carcasses. Le magicien tenta d'être le plus rassurant possible en souriant aux deux petits. Il s'accroupit et leur dit doucement:

-C'est fini les enfants, vous ne reverrez plus ces méchants. Moi et mes amis, nous sommes venu vous ramener chez vous. Quels sont vos nom mes petits? Moi je m'appelle Orodreth. Oui je sais bien que c'est bizarre comme nom mais c'est parce que je suis un elfe. Mes amis vont rentrer. Je vais les appeler.

L'elfe avait l'impression qu'il n'avait pas été prodigieux mais il avait fait son possible. Pensant que les petits devaient avoir faim, il sortit de son sac deux rations de survie qu'il avait pris tout à l'heure dans la salle de ravitaillement. Il les tendit gentiment aux deux enfants apeurés. Ils faisaient pitié à voir avec leurs haillons. Orodreth se dit que s'il avait été leur parent, il serait mort d'inquiétude pour eux. Comme les orques devaient être sans coeur pour leur faire subir ça. L'elfe se releva doucement pour ne pas faire peur à ses protégés et retourna à la porte pour inviter Kyron à entrer. Ainsi, peut-être qu'il pourrait le conseiller sur la suite des événements. Il était certain que traîner deux mômes avec le groupe alors que les couloirs grouillaient d'orques ne serrait pas prudent. Il espérait que Kyron leur sortirait à nouveau l'une de ses formidables solutions miracles.

-Kyron, j'ai trouvé deux petits en haillons, je leur ai donné de la nourriture, ils avaient l'air affamés. Nous ne pouvons pas les traîner avec nous alors que les couloirs sont plein d'ennemis. Les laisser ici les terroriseraient. Je ne sais pas quoi faire. Je m'en remet à ton jugement. Essaye d'être gentil avec eux, ils ont l'air effrayés. Je vais venir avec toi.

Orodreth pénétra dans la chambre et sourit aux enfants. Il espérait sincèrement qu'Oghma leur viendrait en aide. Une chose était certaine à ses yeux, soit Orodreth mourrait soit les enfants sortiraient vivant de cette mine.

Perte de deux des ??? rations de survie que j'avais pris dans la chambre de ravitaillement.

Vraiment désolé les gars, j'ai eu plein d'empêchements ces derniers temps (devoirs et Voyage de 4 jours à Toronto) et je n'ai pas eu le temps de vous annoncer mon absence... Me voilà de retour, à votre grand plaisir...ou déplaisir! Ah j'allais oublier, bravo Hrthrod pour ton niveau 3, tu le mérite bien. C'est rare de voir ça un niveau 3 ici!

La guerrière regardait d’un œil neutre certains de ses compagnons qui se portaient au secours des enfants qu’ils venaient de retrouvés. Malgré qu’elle fût heureuse qu’ils les aient retrouvé en vie, elle n’en démontra rien. Après tout ils étaient venus pour cela et la mission dont ils s’étaient chargés auprès de la petite communauté qui les avait accueillis à bras ouvert était partiellement remplie, de cela ils pouvaient se féliciter. Mais quant à s’émouvoir et à s’apitoyer comme des femelles en manque d’affection, ils ne pouvaient se le permettre. D’autant que leur tâche ne serait rendue que moins aisée par la présence des marmots. Non content de ne pas leur faciliter la délivrance de leurs petits camarades, leurs bruits intempestifs risquaient de leur attirer l’attention des combattants restants dans la mine.

Elle réfléchit un instant le regard dans le vague. Hrthrod s’était préparée mentalement à cet inévitable état de fait, mais pourtant maintenant qu’ils se trouvaient dans cette situation, elle se flagellait intérieurement de ce que cela impliquait comme danger à courir pour la vie de ceux qui étaient sous sa protection.

Finalement elle sortie de sa torpeur et s’avança dans le tunnel qu’ils venaient de longer, allant à la rencontre d’Ina et Seebo qui ne devaient pas être bien loin. Juste avant de sortir de la salle, elle lança brièvement :
- Je vous laisse vous occuper des mioches… De toute manière je ne vous serai d’aucune utilité avec eux.

Puis l’illuskienne aux cheveux de jais s’avança dans le boyau en serrant contre son opulente poitrine sa grande hache de bataille. Elle se sentait vraiment heureuse de pouvoir prouver ses talents martiaux chèrement acquis et de se rendre utile. De tout son être, Hrthrod pouvait sentir le bénéfice qu’avait cette aventure dans laquelle elle s’était lancée. Ses combats, sa rencontre avec Foragus et son acceptation nouvelle au sein de la jeune et vaillante Compagnie des Marches, tout ceci avait contribué à la faire mûrir, la faire évoluer. Mais bien longue encore était la route qui la conduirait vers les buts qu’elle s’était fixée.

Repensant soudainement aux deux membres absents de leur petit groupe :
¤ J’espère qu’ils ne se sont pas fourrés dans de sals draps en attendant… ¤

Elle poursuivit prudemment jusqu’à croiser leur route de nouveau. Ensuite, elle resterait sur place à sécuriser l’endroit le temps que tous la rejoignent.

Merci les ptits loulous, j'espère que vous suivrez la même voie, accrochez vous ! Glaive ! Je t'attends bon sang, rejoins moi vite !

MJ

Dans la geôle, Kyron s'était accroupi à hauteur des deux enfants et leur souriait, essayant de les rassurer. Les gamins le fixaient de leurs yeux écarquillés, la peur encore clairement visible. Soudain, craquant comme une marionnette à qui on aurait coupé les fils, la fillette fondit en larme et se pelotonna sur elle même. De gros sanglots, que rien ne semblait pouvoir arrêter, agitaient son petit corps. Le garçonnet lui passa doucement un bras derrière les épaules, lui chuchotant des paroles apaisantes au creux de l'oreille. Debout près de la porte, Orodreth restait indécis, se sentant inutile devant la détresse de ces enfants, la main tenant un peu de nourriture encore tendue vers eux.
Enfin, lentement, la gamine se calma, les larmes laissant la place à de longs reniflements. Elle leva les yeux vers l'elfe, hésitant à accepter ce que l'elfe lui offrait. De longues traînées noires maculaient ses joues.
Essayant de cacher sa peur, le garçon tentait de faire bonne figure. Il était, lui aussi, d'une saleté repoussante, la crasse se voyant très nettement sur sa peau nue. Prenant d'une main maladroite et avide la nourriture que lui présentait le magicien, il la porta rapidement à sa bouche et commença à la dévorer. Comme si elle n'avait attendu que ce signal, la fillette arracha presque la ration dans les mains d'Orodreth.

Gardant le sourire pour ne pas effrayer les gamins, les deux thaumaturges ne brusquaient pas les choses, laissant les petits reprendre confiance. Finalement, au bout de quelques minutes, enfin rassasié, le garçon planta son regard, d'un bleu profond, dans celui de Kyron. L'espoir, mitigé dans soupçon de peur se lisait clairement dans ces grands yeux.

- Mais, mais, qui êtes-vous, messire ? Vous... vous venez nous délivrer ? Où sont les orques ? Et ces maudits gobelins ? Dites, messire, on est où ? Je veux rentrer chez moi... Vous allez nous ramener, hein ?

Dans le couloir, devant la prison, Glaive et Nialëanne attendaient, indifférents en apparence l'un à l'autre, que la situation évolue un peu. Aucun des deux n'avait l'air ravi de devoir s'encombrer de deux moutards, mais aucun n'avait de solution à proposer.
Un peu plus loin, Hrthrod avait rejoint Seebo et Ina au niveau du dernier carrefour rencontré. La guerrière pressentait bien que leur mission était loin d'être terminée. La mine n'avait pas encore livré tous ses mystères et le tunnel qui s'enfonçait sous la colline semblait assez fréquenté pour les conduire vers leur but.

En progressant dans le tunnel, Hrthrod ne manifesta pas extérieurement d’attitude particulière lorsqu’elle retrouva les deux ‘éclaireurs’ sains et saufs.
¤ Bon au moins il semblerait que pour une fois ils aient fait ce qu’on leur avait demandé et sans nous attirer plus d’embêtements. ¤

Hrthrod s’approcha d’eux et les regarda un instant muette avant de leur murmurer quelques mots :
- Deux moutards ont été retrouvés en bonne santé physique, enfin compte tenu des circonstances. Peut-être qu’une femme comme toi, Ina, pourra faire en sorte que leur pleurnichement ne vienne pas saloper le reste de notre excursion dans ces mines…
Bien qu’il n’y eut aucune demande formulée, la druide pouvait sentir tout le poids du regard de la guerrière illuskienne et ce qu’elle attendait d’elle.

« Il nous reste sûrement bien d’autres moufflets à retrouver, ces deux-là sont certainement ceux que le dernier convoi venait d’amener. »

Alors qu’elle prenait position en attente au croisement, dans l’angle du passage, une question ne cessait de la tarauder. Quelque chose la chiffonnait intérieurement depuis un moment déjà.
¤ Que je mâche des burnes de troll si ces orques se conduisent comme de vrais orques. Les gosses capturés ne semblent pas maltraités plus que ça et ne servent manifestement pas de nourriture… Ils sont trop faibles pour servir d’esclaves… A quoi donc les destinent-ils pour en prendre autant soin ? ¤

Ina voyant Hrthrod se profiler à l’horizon se dit qu’ils devaient être arrivé au niveau du groupe, mais elle était seule. Interloque, elle fronça les sourcils et écouta attentivement ses paroles.Abasourdie, elle n’attendit pas une seconde de plus après que la guerrière eut fini son discours. Elle se mit à courir dans le tunnel, tan bien que mal en direction du reste du groupe.
Arrivant la où Glaive était en train de se préparer à repartir, elle s’arrêta juste devant la porte, reprit son souffle et se recoiffa un peu.Il fallait être bien présentable devant ces pauvres enfants pour ne pas les effrayer plus que cela. Prenant une grande inspiration, elle entra calmement dans la pièce. Le spectacle qui s’offrit à elle était des plus horribles mais en même temps soulageant. Ils étaient entiers et en bonne santé puisqu’en train de manger avec grand faim visiblement. Le garçon parlant avec Kyron, elle décida de se rabattre sur la fillette qui avait presque fini sa nourriture.Prenant sa gourde d’eau, elle s’approcha d’elle et s’assit en tailleur devant la fillette, doucement en lui souriant gentiment, ne laissant transparaître que la joie de les retrouver. Elle gardait pour elle la rage pour ces monstres qui gardaient des enfants dans cet état-là. Baissant la tête pour capter le regard de la fillette, elle se tournait le coup dans tous les sens pour trouver ses yeux.

Elle lui parla doucement d’une voie calme et claire.


-Bonjour, je m’appelle Ina. Tu veux bien me dire ton nom ?
Tu vas avoir soif après avoir mangé tout ça. Tien prend cette gourde et bois, mais doucement, il ne faudrait pas t’étouffer.

Elle avait un visage qu’elle voulait rassurant et apaisant. Attendant que la petite fille lui réponde, et prenne l’eau, elle ne la quitta pas des yeux.

Glaive était étrangement silencieux. Il était plongé dans ses reflexions, malgré ses sens aux aguets, rivés sur les deux cotés du tunnels. Il s'étonnait de son comportement. Pourquoi fallait il qu'il s'énerve autant? Cela le mettait rarement vraiment en danger, car ses réactions avait plus souvent comme conséquence d'effrayer tout ce qui s'approchait. Mais parfois les pots cassés étaient plus difficiles à réparer.
Le Nain remonta sa capuche sur son crâne et masqua presque son visage. Il serra les dents. En réalité, il haïssait ses excès de colère. Ils lui avaient fait perdre ce qu'il avait eu de plus précieux. Pendant un moment, à Eauprofonde, il aviat faillit être heureux, faillit avoir de la chance, faillit être amoureux. Mais personne ne veut d'un mercenaire, surtout un mercenaire qui ne se contrôle pas.

Le Nain se releva, son visage sans expression. Il ramassa son bouclier et le rangea dans son dos. Il s'approcha de ses compagnons, qui semblaient perdre leurs temps à rassurer les enfants. Ceux-ci devaient être bien heureux de voir autre chose qu'un visage d'orque. ¤Il n'est pas imaginable de nous séparer j'imagine, encore qu'il serait dangereux de continuer avec les enfants. Pourtant il y a probablement d'autres enfants ici. Bref, c'est la galère.¤

Le nain s'approcha de Ina. "Demande leur donc s'il y a d'autres gosses ici!" Puis il se tourne vers le reste du groupe. Parlant à voix basse. "J'imagine que nous devrions refermer cette porte, et laisser les enfants là en attendant de fouiller ce qu'il reste de cet endroit. Si on cache les corps des gardes, on sait que les orques ne leurs feront pas plus de mal. Le risque est qu'ils soient déplacés... Mais si on les emmène ils courent vers une mort certaine! Et de toute façon ils ne peuvent pas courir. Il faut sécuriser au minimum cet endroit, et les monter sur des semblants de civières. Il n'est pas imaginable qu'ils marchent jusqu'au village. Voilà mon avis.

Le Nain posa les yeux sur les deux enfants. Il voulait qu'ils s'en sortent, mais il savait pertinement que les tourments des deux mioches n'étaient pas terminés.