Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

Narration
Manifestement déterminée à ne pas en écouter d’avantage, la prêtresse mulane se contenta d’hausser les épaules et de se tourner vers Irvag pour le remercier de son hospitalité et lui indiquer qu’elle se retirait dans sa chambre jusqu’à ce q’il vienne l’informer si une caravane partant pour l’Orient venait à vouloir franchir l’Anauroch pour qu’elle y embarquât.
Le gigantesque aubergiste dodelina simplement de la tête lorqu’elle passa le porte sans même se retourner ni prêter plus d’attention aux deux autres attablés.
D’un pas traînant Irvag revint se poser à leurs côtés.
- Bon et bien, puisqu’il semble évident que vous ne devrez compter que sur vous-même, quand décidez vous de regagner Sundabar ? Et avez-vous besoin de quoi que ce soit ? Je possède quelques articles à vendre pour dépanner les voyageurs en mal d’équipement.

Attendant leurs réponses le solide gaillard les resservait en eau-de-vie sans leur demander leur avis.
Les bruits de pas claudiquant annoncèrent le retour du nain en provenance des cuisines. Effectivement, une fois passer le seuil de la porte, il s’exclama haut et fort.
- Ben qu’est ce qui s’passe ? J’viens d’croiser la p’tite dame et elle avait l’air d’avoir avalée un hareng pas frais. Il haussait les sourcils d’étonnement en lissant de ses deux mains ses moustaches travaillées. Pourtant j’en fais pas d’poisson moi… Ou alors c’est Irvag qui s’est collé derrière les fourneaux, ce qui expliquerait tout. Ses yeux pétillaient de son espièglerie qui visait à taquiner son vieil ami.


Nephis sort officiellement de l'aventure

Valcor ne regardait plus Nephis. Il s’était retourné car son comportement l’exaspérait. Giulia avait raison. Cette femme n’était pas faite pour voyager avec eux. Ils n’étaient pas du tout sur la même longueur d’onde et son caractère arrogant ne lui plaisait pas.
¤Pourquoi s’entête t'elle ? Bon je ne vais pas polémiquer, son choix est fait. ¤

Valcor se retourna vers Giulia tout en prenant le verre servit par Irvag.
-Je crois que notre chère prêtresse ne se donnera pas la peine de partir avec nous. Je lui souhaite quand même bonne chance. As-tu une idée du moment de notre départ ma chère ?

Puis sirotant un peu son eau de vie, il s’adressa à Irvag calmement et sereinement malgré son inquiétude qu'il s'avait dissimuler.
-Pour ce qui est de l’équipement, malheureusement je me suis fait tout voler. Il ne me reste plus grand-chose. Ma bourse a elle aussi disparut et je ne pourrais donc pas vous acheter quoi que ce soit. Je vais devoir faire sans. A part mon bâton mon manteau et ma robe de voyage ¤pas besoin de parler de ma dague¤ je n’ai strictement plus rien. Mais je me débrouillerais sans. De tout façon je n’ai pas le choix.

Valcor était songeur. Sans équipement il s’avait qu’il n’irait pas loin. Mais il ne voulait pas rester grouiller dans ce trou à rat.

¤Et bien le chemin s’annonce ardu. Je vais avoir du mal sans équipement. Mais je me débrouillerais. Pour la nourriture je n’aurai qu’à aller chasser. Et pour le reste…je verrais. ¤

Giulia écouta Valcor parler, son futur compagnon d'arme était vraiment mal parti, sans équipement, il risquerait de tomber facilement. Irvag avait déjà était des plus courtois avec tout ce petit monde et Nephis venait de les lâcher, Giulia devrait faire un geste si elle voulait que son duo d'aventurier fonctionnement. Elle prit dans sa bourse 5 pièces d'or et les tendit à Valcor.
"- Tiens Valcounet, prends ses pièces, c'est pas énorme mais je ne peux pas faire la route avec une cible sans défense. Tu permets que je te tutoie ?"

Giulia fit un petit sourire puis se tourna vers Irvag, son équipement était intact mais on ne sort pas dehors sans de quoi survivre.
-" Il me faudrait de quoi manger pendant 4 ou 5 jours, auriez vous de la nourriture à me vendre ?"

Valcor était abasourdit. Giulia venait de lui donner cinq pièces d’or. Il ne pouvait les refuser, il le savait mais cela le gênait quelque peut.
-Giulia, permet mois de te remercier. Je ne peux refuser ton offre, mais sache que je ne manquerai pas de te les rendre. Et bien sur il vos mieux qu’on se tutoie ce sera mieux pour tout les deux.

Valcor en était maintenant certain. Lui et Giulia ferait un bon duo.
-Encore merci ma chère.
Se tournant vers Irvag.
Et bien Irvag, j’aimerai savoir quelle est la liste des fournitures que vous possédez. Je pense être obligé de faire le plein.

Valcor sentait le goût de l’aventure remonter en lui. Ils allaient enfin aller à Algornar. Son ardeur était revenu et sa soif de puissance avec.

Narration
Tandis que Giulia et Valcor avait échangé quelques pièces d’or et affichaient un comportement de plus en plus amical l’un envers l’autre, le cuistot nain avait continué de converser avec Irvag, le gratifiant de quelques boutades supplémentaires dont il était le premier à rire bruyamment. Finalement il avait décidé de s’asseoir à leurs côtés et s’était, lui aussi, servit une rasade de l’eau-de-vie. L’Ours se contentait de sourire et de hocher la tête à ses propos qui le molestait gentiment. Il semblait y avoir une réelle complicité entre ces deux personnages atypiques perdus au milieu de nulle part, marque indéniable qu’ils avaient dû, ensemble, vivre des choses intenses qui les avait rapproché. Peut-être, dans un futur proche serait-ce le cas pour la voleuse et l’ensorceleur, tout était possible, mais déjà se posaient les bases de cette entente.
- Mon matériel est celui que vous pouvez attendre de tout bon marchand d’une bourgade, non sommes obligé de faire des stocks assez conséquent vu notre éloignement. Donc, en plus de la nourriture de voyage nous pouvons vous fournir en armes courantes, outils, ainsi que les objets habituels que les explorateurs des terres sauvages affectionnent. Naturellement, tout ceci à un léger surcoût par rapport à leur valeur normale dans les villes.
Il avait coupé court à sa discussion avec son ami pour rependre une attitude plus professionnelle, se rappelant certainement qu’après tout il était commerçant et qu’il devait faire tourner la boutique.

Valcor devait donc faire le plein de fournitures s’il voulait pouvoir sortir vivant de l’aventure.

Valcor comme à son habitude était très pointilleux sur les fournitures.
-Bien alors Irvag je vais te lister ce qu’il me faut si tu n’y voit pas d’inconvénients.
Tout d’abord il me faudrait : une tante, un chaudron, une couverture épaisse, un Havresac, une bourse en cuir, un allume feu et une outre de peau. Il me faudrait aussi une ou deux fioles vide si vous avez. Puis une ou deux potions de soin léger. Voila ce sera à peu près tout. J’oubliais, avez-vous de la nourriture pour 5 ou 6 jours ? Merci d’avance…

Valcor ne voulait rien oublier et il interpella donc sa compère avec un grand sourire.
-Alors ma belle Giulia, pense tu que j’ai oublié quelque chose ? Veux tu une tante pour deux ou alors une chaque un ? Et encore merci.

Valcor se sentait de plus en plus fatigué. Il avait la tête qui tournait et sentait l’épuisement l’envahir.
- Pourriez-vous me donner le prix de ce que je vous est demandé s'il vous plait mon chère Irvag ?

Narration
Irvag réfléchissait le regard dans le vague tandis que Valcor énumérait d’un trait la liste des fournitures souhaitées. Lorsqu’il eut achevé, le tenancier de l’auberge conserva encore un instant le silence avant de donner les prix de ses marchandises.
- Et bien mon gaillard, vous allez me dévaliser à ce train là… Il souriait d’un sourire poli.
"Pour ce qui est de la tente il vous en coûtera 15 po, le chaudron serait dans les 3 pa, une bonne couverture chaude 7,5 pa, un Havresac pour tout mettre dedans 1,5 pa , une bourse en cuir 2pc pour vos petite économies, un allume feu bien utile par temps froid1,5 po et une outre de peau pour ne pas se dessécher comme un zombi 1,5 po. En ce qui concerne des fioles que ce soit vide ou pleines nous n’en avons pas. Pour la nourriture pas de souci vous pouvez avoir des rations pour 6 jours au prix de 4,5po. Il sembla calculer mentalement. Si je ne me trompe pas cela devrait vous faire pour le lot 23 po 7 pa et 2 pc. Un bon prix en ces terres reculées."

Valcor était fort heureux de pouvoir acheter quasiment la totalité de ce qu’il avait demandé à Irvag.
- Et bien merci Irvag alors je prendrai le tout. Cependant je vais peut-être vous demander de me rajouter si vous le voulez bien une paire de bottes légères si vous avez.

Valcor pensait ne rien avoir oublié et était assez fier de lui.
¤ Alors il ne reste plus qu’une bonne nuit et c’est reparti pour l’aventure. J’espère que nous ne trouverons pas trop de problèmes sur notre route. ¤

S’adressant une nouvelle fois à Irvag.
- N’auriez vous pas une carte de la région ? Personnellement je ne viens pas d’ici comme je vous l’ai dit ainsi que ma compagne si je ne me trompe pas. Nous pourrions ainsi suivre notre itinéraire sans trop risquer de nous perdre, ce qui serait regrettable si cela arrivait...
Valcor avait les paupières qui se fermaient de plus en plus malgré lui. Et il se battait pour rester un temps sois peut éveillé.
- Je suis désolé mais je suis exténué…

Giulia se mit à rire, elle venait de donner 5 pièces d'or à son compagnon et celui ci se sentait si riche qu'il pensait pouvoir payer plus de 2 pièces de platine. Le bonheur du partage avait dû lui faire pousser des ailes tel un avariel, toujours optimistes et qui ne voit pas de problèmes dans les choses matérielles.
-" Je crois que ce bon Valcor est fatigué au point de ne plus avoir la valeur de l'or, ne voyait vous pas que vous n'avait pas assez pour payer tout votre équipement mon ami ?"

Elle se tourna vers Irvag avec un grand sourire:
"- Bon il n'a rien pris d'inutile non plus, accepteriez vous de me vendre tout cet équipement pour 2 pièces de platine seulement ? Je sais que j'abuse de votre gentillesse mais ne sachant pas quand nous rejoindrons notre destination, je préfère garder un peu d'économies sur moi au cas où, j'espère que vous me comprenez."
Pour le remercier de sa bonté et aussi pour lui faire accepter cette proposition, la roublarde fit un grand sourire séducteur à Irvag.

Giulia test de Diplomatie

Narration
Valcor’darche commençait visiblement à fatiguer au point de ne plus savoir compter, aussi la remarque sur son erreur le fit-elle tressaillir tant elle tira d’une sorte de torpeur dans laquelle il sombrait au fur et à mesure que son corps se réchauffait.
Irvag regardait, souriant, la jolie Giulia et son petit air séducteur. Sa grosse main ne cessait de se frotter le bas du menton perdu dans sa grosse barbe fournie.
- Bon, je veux bien faire une petite ristourne à une aussi jolie plante que vous, mais c’est bien parce que vous m’êtes sympathique. Nous disons donc 23 po mais je ne descendrai pas en dessous, sinon c’est moi qui vais y perdre.
Il prit son anneau nasal entre ses deux doigts et le tripota en attendant que la jeune femme ne donne son avis sur la transaction.

Setuphan avait dormi toute la journée mais il se semblait encore fatigué, harassé qu’il était d’avoir fait un aussi long périple depuis le Val de Delimbiyr au Sud des montagnes Nétheres. Venir dans les Marches d’argent n’était pas une mince affaire mais il espérait trouvé en ces terres sauvages l’exil rédempteur qu’il recherchait. Avançant à l’aveuglette en un territoire inconnu, il avait réussi, par chance, jusqu’alors à éviter les diverses bandes d’humanoïdes qui semblaient errer dans les vastes étendues du Nord. Certes un individu seul était moins aisément repérable mais il en était d’autant plus vulnérable si il faisait une mauvaise rencontre. Il en était à se demander s’il avait bien fait de s’aventurer ainsi seul dans les Marches lorsqu’il avait eut la surprise de tomber sur la plus improbable des visions. Là, devant lui, dans une plaine reculée au confins d’une région frontalière, s’était dressée une grande auberge fortifiée du nom simple d’Auberge de la Fourche.
Traversant la cuisine, il gagna la salle principale de l’établissement au troisième étage de cette véritable place forte qu’était l’auberge comme il l’avait fait quelques heures lus tôt pour se restaurer. Dans la vaste pièce, la cheminée dispensait son agréable chaleur bienfaisante. Irvag, comme il s’était présenté précédemment à lui, tenait compagnie a un homme en sous-vêtements qui paraissait avoir essuyé les intempéries et une jeune femme charmante, qui elle malheureusement n’était pas en sous-vêtements. Se trouvait avec eux également le solide nain boiteux qui l'avait accueilli lors de son arrivée.

Les deux compagnons attablés remarquèrent l’entrée discrète d’un homme aux cheveux longs et à l’allure martiale.