Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

Narration MD

es autres avaient l'air assez tendus quand Mamon et Giulia se mirent à parler d'une voix fortes, et regardaient l'embouchure des couloirs comme s'ils craignaient qu'un monstre en survienne. « Chuuut », susurra même le dénommé Galanodel. En effet, les éclats de voix semblaient déranger le silence pesant de l’endroit. Chaque mot prononcé se répercutait contre les murs, et parcourait les couloirs larges avant de renvoyer un inquiétant écho. « Mamon, Amon, Mon, On, on… » Voilà la voix faiblissante qui leur parvint des premières paroles de Giulia.

Le faisceau de la lampe de Célestia, orientée vers le couloir central, lui révéla un éboulement sur le côté du mur droit, à environ cinq mètres de l’entrée de la salle où ils se trouvaient. Des gros blocs, partiellement recouverts de gravas plus petits, s’étaient apparemment détachés du mur d’une manière ou d’une autre. Les éboulis encombraient au maximum la moitié du couloir, et n’en gênaient pas vraiment l’accès. Quant à ce qui avait provoqué cet effondrement, et à ce qui pouvait se cacher derrière, seule l’imagination de la jeune Téthyrienne pouvait y apporter des réponses théoriques… Elle remarqua que le couloir était complètement obstrué par des toiles quasiment invisibles. Giulia ne l’avait peut-être pas vu, ou bien elle n’avait pas jugé utile d’en faire part. Cependant, si ces toiles étaient aussi résistantes et gluantes que celles qui avaient englué la roublarde et Mamon tout à l’heure, elles pouvaient représenter un danger important !

Le lynx, bien qu’il semblât très nerveux lui aussi, ne fit part au Prêtre druidique d’aucun danger imminent. Son « inquiétude », si on pouvait attribuer pareil sentiment aux animaux, était surtout dûe aux effrayantes araignées à présent gisantes sur le sol, et à l’atmosphère bourdonnante de magie qui les entourait. Les animaux à ce qu'on disait, étaient plus sensibles à la Toile, de même que leur "sixième sens" leur permettait de prévoir les tempêtes ou les tremblements de terre. Le passage de droite, d’où il venait, était apparemment libre.

Le baiser de Giulia n’était pas passé inaperçu, et suscita diverses réactions. Kran et Dragan se raclèrent ostensiblement la gorge, et Galanodel haussa un sourcil intrigué. Une telle marque d’affection de la part de cette pulpeuse jeune fille avait de quoi attirer les envies, même en de pareilles conditions… Mais le magistrati revint au sujet moins attirant de leur situation désastreuse, dans ce temple froid et habité d’étranges créatures.

- Je suis pour que nous avancions chère demoiselle, mais la question est par où aller ? Vous avez une idée de ce qu’il y a dans ce couloir ? s’enquit-il en montrant celui du milieu. « Si ça s’avère dangereux, d’autre araignées géantes ou je ne sais quoi encore, il faut choisir entre s’en débarrasser une bonne fois pour toute, ou prendre un des deux couloirs sur les côtés. »

Dragan, le blond paladin prit la parole.

- Moi non plus, je n’ai aucune envie de passer le restant de la nuit dans un endroit pareil… Avançons. Et si vous pouviez arrêter de hurler, ça éviterait d’annoncer à toutes les immondes créatures de cette antre de nous que nous sommes arrivés… Un seul accueil dans ce genre me suffit. Mais si une bête se cache dans ce couloir obscur, je la passerai sous le fil de l’épée !

a roublarde qui voulait de la discrétion avait provoqué l'inverse par deux fois : elle avait réussi à faire entendre son brin de voix à travers les couloirs et elle avait pu remarquer que son petit jeu avec Mamon avait légèrement réveillé les esprits virils de ses compagnons hommes et peut-être femme, qui sait. Mais au moins, maintenant certains avaient donné leur point de vue sur la situation et cela faisait un peu avancer les choses.
Elle remarqua que Celest fixait les fils tissés gentiment par les arachnides, et observa le visage inquiet de cette dernière, Giulia se rendit compte qu'à part réveiller tout le monde dans cette léthargie d'après combat, elle n'avait pas parlé du peu qu'elle savait.

- Celest, tu as dû le voir par toi même et j'aurai dû en parler plus tôt, mais je ne suis que quasiment parfaite". Giulia préférait faire passer cet oubli sur sa personnalité originale et parfois égocentrique plutôt que pour un véritable moment de pétage de plomb. Elle poussa un petit rire histoire de convaincre encore un peu plus le groupe.

" Donc voici le diagnostic de maitresse Giulia : devant nous, nous avons un magnifique couloir d'où proviennent quelques bruits peu identifiables, mais ce qui est certains c'est qu'ils nous faudra être agile pour le traverser. Je ne sais pas si Mamon se souvient de la qualité des toiles d'araignées, - elle accompagna ces mots d'un petit rire sarcastique - mais le couloir est une véritable pelote de ces petites toiles. Alors soit nous essayons de dégager le terrain, en brûlant les toiles par exemple, soit nous passons par un autre chemin !"

a petite manoeuvre de Giulia ne surprit même pas Célestia. La persuasion et le charme faisaient partie des atouts majeurs de la demi-elfe. Seulement là, peut-être qu'elle en faisait trop. De toutes manières, la moinesse n'était pas là pour juger des actes de sa compagne de route. Après libre à elle d'embobiner ceux qu'elle voulait. Non ce qui la préoccupait sur le moment, c'était les fameux fils qui traversaient le couloir. Ils étaient si fin et si difficilement visible qu'il n'y avait aucun doute sur leur entretien.

"(commun) Cela doit être infesté d'araignées dans ce couloir. Mais cela signifie également que c'est le passage le plus emprunté, sinon pourquoi elles auraient tissé leurs toiles ici ? Ce qui m'amène à dire que si l'autre passage n'est pas aussi 'encombré', alors peut-être qu'il vaut mieux s'en méfier."

Célestia s'arrêta d'un coup se rendant compte qu'elle pensait tout haut. Cela lui arrivait de temps en temps, pour ne pas dire souvent. C'est pour cela que certaines personnes la trouvaient étrange. Mais la question n'était pas d'actualité. La proposition de Giulia de tout brûler choqua Célestia. En effet même si cela pouvait être séduisant sur le coup, cette solution de facilité était très risquée. Que se passerait-il si le feu se propageait au reste du bâtiment ?

"(commun) Pour le feu je ne sais pas si c'est une bonne idée. C'est sûr, on serait débarrassé de toutes les toiles d'un coup, mais imaginons que nous mettions le feu au bâtiment. A moins bien sûr qu'il n'y ait que de la pierre dans ce cas pourquoi pas ?"

Célestia voulait aller vérifier si la même situation était visible vers l'autre couloir. Et peut-être qu'après cette 'vision' elle pourrait choisir plus facilement.

ncore rouge de honte mais aussi de timidité du à son énervement et au baiser de la jeune demi-elfe, le prêtre marmonna quelques mots pas très inaudibles pour se fondre en excuse.
- Pardon... Désolé, je crois que mes nerfs ont lâché pendant un petit instant.

Il reprit ses esprits et examina son compagnon animal et en conclut qu’il n’avait pas de danger immédiat, alors il se mit à réfléchir sur le chemin à emprunter, car les réflexions de Célestia et Giulia étaient justes et réfléchies, mais il était vrai qu’il leur fallait prendre une décision avant de prendre racine à cet endroit... Alors il décida de prendre la parole a son tour et de faire-part des ses pensées.

- Pour ma part, je serais plutôt pour emprunter le couloir qui n’est pas encombré, car même si tu as raison sur le fait qu’il doit y avoir du passage, -il parlait en s’adressant à la jeune moine-, au moins nous savons qu’il nous faut faire attention et donc rester sur nos garde. Puis en s’adressant à tout le monde mais en insistant surtout sur la jeune roublarde, il continua.

" En ce qui concerne le couloir où il y a les toile d’araignées, je suis d’accord sur le fait qu’il y a des araignées comme celles-ci, - il montra les cadavres arachnides - mais il peut y avoir encore plus gros et plus méchant, que du coté là. " Il désigna le couloir vide.

"Ceux qui sont passé avant ont fait un peu de ménage si vous voyez ce que je veux dire. Il eut un petit sourire. Mais je vous assure que quel que soit votre choix, je vous suivrai et vous aiderai de mon mieux."

Intérieurement, il espérait que tous choisiraient le couloir vide, car pour lui c’était le chemin qui pourrait peut être les mener à ce qu’il cherchait, car c’était des humanoïde qu’il cherchait et non des monstres vieux de plusieurs années. Surtout qu’un endroit comme celui-ci était un bon moyen de cacher un groupe sectaire voulant cacher leur existence à la vue des autres.

- Alors quel chemin empruntons-nous ?

Dragan test de Vigueur 20(Dé)+2 = 22 >< DD ? : Réussite automatique
Mamon test de Vigueur 1(Dé)+5 = 6 >< DD ? : Echec automatique
Mamon perd 2 points de Force.

Narration MD

insi, on pouvait entendre deux points de vue se profiler. Fallait-il prendre le passage central, en le débarrassant de ses toiles par le feu afin d'aller bouter la, ou les créatures qui les y narguaient ?
Ou à l'inverse, fallait-il opter pour un des deux couloirs latéraux ? Celui de droite, Canthus l'avait emprunté, et Mamon qui lui faisait confiance pouvait affirmer qu'il était libre. Célestia n'y remarqua elle non plus, rien de dangereux. Que des murs de pierre qui s'enfonçaient dans les ténèbres, et des dalles uniformes recouvertes d'une fine couche de poussière.
Le temple ne semblait pas comporter de structure en bois, en tout cas, rien n’était fait de ce matériau dans la salle où ils se trouvaient. A priori, il pouvaient donc faire brûler les toiles sans risque d’incendie.
Lorsque jeta un œil à celui de gauche, sa vue ne lui donna pas plus d'informations que pour l'autre, mais ces narines, elles... sentirent un fumet léger, mais franchement nauséabond. Ca fleurait la charogne, à n'en pas douter. Y avait-il un animal crevé au bout de ce corridor ? Un animal ou... autre chose ?

Mais alors que Mamon terminait sa réflexion orale, il fut prit de vertiges, et ses jambes cessèrent soudainement de le soutenir. Heureusement, Kran le Barbare qui était juste à côté, le rattrapa avant qu'il ne chût au sol, lui évitant à coup sûr une grosse bosse derrière la tête. Le pauvre prêtre druidique s'affaiblissait chaque seconde un peu plus... les morsures d'araignées géantes avaient décidément des effets fort pervers.

- Pauv' Mamon, se lamenta le colosse aux muscles d'acier tout en lui tapotant la tête. Il s'accroupit, et laissa le prêtre de Mailikki se reposer sur ses cuisses en le maintenant de ses bras. Mamon était toujours conscient, mais il était très froid et transpirait à la fois. La salle autour de lui tournait, et il sentait un terrible mal de crâne.

- Il vaut peut-être mieux éviter de se frotter de nouveau à ces bestioles, proposa Galanodel que cette vision avait visiblement refroidi. « Notre ami n’a pas l’air d’avoir apprécié les câlins de nos copines poilues… »

Dragan, inquiet, tâta sa blessure au cou pour vérifier son état. Mais le gonflement avait chez lui rapidement cessé, et il n’y avait pas d’effets secondaires. Peut-être qu’il était tout simplement plus résistant… Rassuré, il reporta son attention sur les couloirs, afin de ne pas les laisser sans surveillance. Soucieux d’apporter une certaine aide à son Frère des Marches, il demanda aux autres :

- Vous savez comment guérir ce genre de blessures ? Je pourrais tenter de quérir la compassion d’Ilmater, pour le soulager, mais je ne suis pas sûr que cela s’y prête…

oyant l'état dans lequel se trouvait Mamon, la moinesse se dirigea vers celui-ci. Il semblait mal en point et son état empirait de plus en plus. Cependant il était dû au venin que lui avait injecté ces araignées de malheur. Et là Célestia ne pouvait pas grand chose pour lui. Elle avait bien quelques notions pour panser des blessures mais est-ce que ses connaissances étaient suffisantes pour un empoisonement ?

"Je veux bien tenter quelque chose mais là sans plantes, sans rien je risque de faire plus de mal que de bien. Et puis il n'y a qu'une seule chose à faire dans cette situation. Il faut qu'il se repose et qu'il ne fasse pas le moindre effort."

¤Autant sauter dans un volcan et espérer ne pas se brûler.¤

Mais il y avait peut-être urgence. Si jamais ils se trouvaient de nouveau attaqué personne ne pourrait assurer la sécurité de Mamon. En plus cette odeur nauséabonde qui venait du couloir ne lui plaisait pas. Même si le petit lynx avait emprunté l'autre couloir. Il lui fallait agir car Célestia n'aimait pas l'inaction. Mais que faire ? Elle prit un peu de son eau pour nettoyer la plaie et essayer de soulager les maux de Mamon. Après tout n'étaient-ils pas tous des frères et soeurs des marches ? Ils se devaient entraide et assistance.

"Frère Mamon, j'espère que cela vous soulagera."

Elle essaya de faire du mieux qu'elle pouvait au gré de son intuition. Elle avait déjà souffert dans sa chair mais là c'était peut-être trop lui demander.

premier secours sur Mamon

La situation était claire sur le papier, trois couloirs : un dont l'odeur rappelait celle de Valcor dans l'esprit moqueur de Giulia, un autre piégé de fils d'araignées et un aure libre et sans odeur. Mais lorsqu'on se retrouve dans la situation réelle, il est plus difficile de faire son choix, le silence est assourdissant et l'impression de facilité vous fais frissoner. Pour Giulia c'était son petit plaisir, c'était pour elle l'illustration parfaite du jeu de la vie, un choix, trois possibilités et souvent une surprise au bout. Erevan ne l'avait pas forcément guidé dans les meilleurs choix ces derniers temps, et pour une fois la roublarde ne s'adressa pas à lui. Mais elle voulait jouer !

"Nous devons faire notre choix, nous passons trop de temps à réfléchir et ce n'est jamais bon. De toute façon, la logique n'a rien à voir avec le bon choix, il est possible de tomber sur des pièges dans le couloir de droite alors que celui du centre est peut être le plus sure, une fois les toiles d'araignées débarrassées. Donc même en se concertant comme être sur du bon choix ?"

La roublarde jeta un oeil aux couloirs pour la enième fois, la lassitude la gagnait.

" Je vais vous expliquer ma vision des choses, dans la vie si on attends, on ne gagne pas. On ne perds pas non plus mais c'est ennuyeux. Par contre quand on joue, il faut aller jusqu'au bout, ne pas s'arreter à la moindre difficulté. Et dans tout jeu, il y a une personne plus joueuse que les autres, et de nous tous, c'est moi ..."

Giulia, sans rien ajouter d'autre, s'avança alors dans le couloir de gauche, elle voulait jouer et de toute manière aucun couloir n'avait un petit panneau pour montrer le chemin. Alors qu'elle pénétra un peu plus dans ce couloir, elle tourna la tête vers les autres.

"Si ca vous tente, suivez le guide !"

Elle fit un clin d'oeil espiègle et reprit sa marche en prenant le temps de bien observer où elle mettait les pieds. Elle était contente, son envie de jouer étant pleinement emplie.

Sentant le mal le gagner de plus en plus le prêtre de la déesse de la nature commença à prier pour son salut, il essayait de plus à voir s’il ne connaissait pas un sort qui pourrait lui permettre d’aider Célestia à le guérire.

-Désolé mais je ne peux t’aider, je ne connais pas de sortilège pour guérire les poisons, je sens ma force me quitter au fur et à mesure que nous parlons.

Mamon ne voulait pas mourir maintenant mais s’il devait en être ainsi il n’en voudrait à personne, car il pourrait enfin voir sa déesse et goûter au délice de la vie après la mort. Soudain une pensée lui traversa l’esprit, l’image de l’homme mystérieux qu’il avait vu à Sundabar avant d’entrée dans la compagnie, il repensa à ses dires sur le mal qui voulait corrompre la nature. Ceci lui fit comprendre que son heure ne devait pas être arrivée, alors il se mit à prier Maïlikki de toutes ses forces intérieurement.

¤Oh reine des forêts !!! Aide-moi à combattre ce poison, laisse aider la nature à gagner ce combat contre son ennemi. Ne me rappelle pas encore dans ton royaume.¤

Quand il eut fini sa prière il regarda Célestia droit dans les yeux pour lui dire avec ses dernière force qu’il croyait en elle !

-Fait de ton mieux je sais que tu peux y arriver, je crois en toi. Il lui adressa un fin sourire qu’il essayait de faire chaleureux malgré la souffrance du au poison qui coulait dans ses veines.

Premiers secours Célestia 13(Dé)+3 = 16 >< DD ? : Echec

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uand Célestia voulut retrousser la manche de Mamon pour voir sa blessure, la tâche s'avéra impossible tellement le volume de son bras avait augmenté. Elle dut en défaire les boutons, et déchirer la toge sur la longueur d'une main. Galanodel approcha sa lumière bleuâtre pour qu'on y vît mieux, et eut une grimace de dégoût en réalisant les dégâts.
Tout l'avant-bras du prêtre avait prit une couleur bleutée ou verdâtre -on ne savait dire à cause de la lumière magique- et le renflement était tel qu'on aurait cru qu'il avait une cuisse à la place d'un bras. En son centre, on voyait les deux "petits" trous de la morsure, autour desquels les vaisseaux sanguins étaient apparents et noirâtres.
Malheureusement, il n'y avait rien à faire pour Mamon, à part attendre qu'il résiste aux effets du poison... ou qu'il succombe. Celui-ci avait déjà pénétré depuis trop longtemps dans ses veines, et seules des remèdes faits à partir d'herbes pouvaient en ralentir les effets. Mais ici, dans ce temple millénaire déserté par toute vie autre que monstrueuse, il n'y avait pas moyen d'en trouver, naturellement.
Le pauvre Mamon ne pouvait que souffrir en silence, en espérant que ce vil venin ne vinsse pas à bout de ses dernières forces. Galanodel, qui apparemment s'y connaissait un peu, confirma le diagnostic.

Mais il n'était pas question qu'il reste là. Dragan lui proposa son aide.

- On va te porter à deux, le temps que tu puisses te tenir debout, mais en tout cas, comme le dit Giulia, mieux vaut ne pas traîner ici.

Il s'agenouilla aux côtés du druide, et lui passa le bras autour de l'épaule pour le soutenir. Galanodel le prit de l'autre côté, et Mamon put ainsi se lever aisément.
Intérieurement, le prêtre Maïlikki sentit en effet que la mort n'était pas pour maintenant, malgré son affaiblissement brutal. Ses prières lui redonnèrent vigueur et courage, ainsi que la solidarité de ses compagnons. Et Canthus se montrait aussi rassurant, restant auprès de son "maître" en lui donnant son affection.

Mais alors que Giulia s'engageait dans le couloir de gauche, elle sentit elle aussi cette forte odeur de charogne. Cependant, les autres ne l'avaient pas encore perçu, et le pouvoir de persuasion de la demi-elfe était tel que Galanodel, Kran, Dragan et Mamon -qui à moins de protester n'avait pas trop le choix- s'apprêtaient déjà à la suivre.
Il était encore temps de changer d'avis, et de prendre celui de droite qui jusqu'ici était dégagé de toutes toiles et de toutes odeurs inquiétantes...

élestia vit Giulia s'engager dans le couloir aux toiles d'araignées. La promptitude de ses réactions lui plaisait mais ce qui la génait fortement était plutôt son insouciance des autres. Elle fonçait droit devant elle sans se soucier des conséquences et des autres. Cela pouvait être dangeureux et même néfaste à la survie de leur groupe.

"(commun) Attends un peu Giulia, nous allons tous partir en même temps. Inutile de nous exposer plus qu'il ne faut. Nous avons déjà suffisament de problèmes comme cela sans en rajouter davantage tu ne crois pas non ?"

La moinesse essayait d'être la plus courtoise et la plus diplomate possible, car canaliser tant de fougue n'était pas chose si facile. Mais sa compagne de route avait quand même un peu de bon sens. Elle voulait faire appel à lui et tenter de garder un minimum de cohésion au sein de leur groupe.

¤Si tout le monde commence à faire cavalier seul on ne va pas s'en sortir. En plus elle n'a pas choisi le chemin le plus simple pour couronner le tout.¤

Elle laissa le soin aux 'gros bras' de porter le prêtre blessé. Ses qualités étaient basées sur la rapidité et non la force physique, alors elle savait qu'elle serait plus utile en éclaireuse devant les autres.

"(commun) Désolé de ne pouvoir faire plus pour te soigner Mamon, mais mes talents ne sont pas assez pointus pour le mal qui te ronge. Je te laisse entre de bonnes mains."

Elle rejoignit Giulia tout en regardant en l'air, si des fois d'autres arachnides étaient prêtes à leur tomber dessus.

¤Et c'est quoi cette drôle d'odeur ?¤