Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

La chance n'était pas avec Giulia, sa tactique si géniale était en fait un pétard foireux, le combat se révélait plus difficile que prévu et elle se retrouvait à moitié enbourbée en pleine bataille.Alors que la pluplart du monde aurait trouvé la situation désesperante, la roublarde trouvait ce défi coriace très intéressant. Elle devait sortir de là assez rapidement pour aider ses compagnons mais pas trop vite sinon cette boue serait le ciment de sa tombe.
Alors qu'elle commencait à se mouvoir doucement pour retrouver la terre ferme, Giulia s'arrêta net au moment où ses yeux se posèrent sur le corps de Sept, inerte, venant de se faire percuter par l'animal en furie.Elle lui avait souvent cassé du sucre sur le dos mais cela restait au stade de l'humour noir ou de l'ironie. Sans lui leur précédent combat ne se serait jamais terminé de la même façon.
Alors qu'elle repensait avec mélancolie au peu de moments passés avec lui, Giulia avança péniblement vers le chemin, tel un escargot accroché à une pâte gluante.
La roublarde n'eut guère le temps et l'esprit d'attaquer le sanglier.

Round 4
Giulia test d’Evasion 15(Dé)+3= 18 >< DD 15 = Réussite
Célestia attaque du style Paashak-Shagat 16(Dé)+0+2(tenaille)= 18 >< CA Sanglier = Réussite
Sanglier attaque par défenses 20(Dé)+6-3(attaque en puissance)= 23 >< CA Kran 15 = Réussite automatique avec critique possible
Sanglier confirmation de critique 4(Dé)+6-3(attaque en puissance)= 7 >< CA Kran 15 = Echec
Kran encaisse 11pts de dommages. Reste 21-11= 10pvs
Dragan attaque par rapière 19(Dé)+5+2(tenaille)= 26 >< CA Sanglier = Réussite avec critique possible
Dragan confirmation de critique 20(Dé)+5+2(tenaille)= 27 >< CA Sanglier = Réussite automatique – coup critique confirmé
Dragan possibilité de coup fatal 19(Dé)+5+2(tenaille)= 26 >< CA Sanglier = Réussite de coup fatal
Mamon test de Connaissance(religion) 9(Dé)+6= 15 >< DD 12= Réussite

Narration MD

oudain tout se précipita. Changeant de tactique, l’experte martiale décochait un coup de pied unique fulgurant dans le poitrail exposé de la bête. Malgré la dextérité dont elle fit preuve, une fois de plus la couenne de l’animal sembla le prémunir de blessures qui l’auraient certainement handicapé en temps normal. Le sanglier avait-il sentit le désir du barbare de reculer ? Ou était-ce une stratégie intuitive de sa part ; à moins que le douloureux coup de hache qu’il venait de recevoir n’y soit pas étranger, mais le féroce animal fonça tête baissée sur Kran. Malgré sa tentative de défense, la violence de l’impact fut telle que le Colosse en eut le souffle coupé. Tout juste s’il avait put éviter un coup terrible qui l’aurait éviscéré en réussissant à venant interposer le manche de son arme entre lui et les défenses acérées.

L’animal fougueux avait préféré délaisser ceux qu’il jugeait peut-être insignifiant au regard de la forte carrure du barbare et ce fut là sa véritable erreur. Profitant de ce que le flanc lui soit aussi ouvertement offert, le paladin d’Ilmater plongea sa fine lame dans le cuir du monstre. La lame passa délicatement entre les côtes et ne déclencha aucune douleur visible du sanglier. Pourtant, dans la seconde qui suivit, le puissant porc sauvage fut prit d’un soubresaut et tomba raide en l’instant. L’acier aiguisé de la rapière s’était faufilé jusqu’au cœur de l’ennemi et en avait terminé avec sa rage terrifiante.
Médusés, tous regardaient l’énorme corps qui gisait à leur pied. Si plein de fureur et de vie la seconde d’avant et désormais une carcasse sans âme, le contraste était frappant et rappelait à leurs esprits la précarité de leur situation dans ses terres hostiles.

Alors que les deux groupes s’observaient dans l’espoir de jauger les intentions des autres maintenant que la menace commune avait disparue, une curieuse métamorphose s’opéra sous leurs yeux ébahis. Là, devant eux, la bête porcine modifiait peu à peu son apparence. Ses os craquaient, les poils disparaissaient rapidement, les membres se tordaient pour modifier leurs formes originelles. Finalement il ne resta du sanglier que le corps d’un homme entièrement nu allongé sur le côté gauche. Entre deux âges, il possédait cependant toujours une musculature très prononcée. Ses cheveux grisonnants étaient coupés courts et des favoris encadraient son visage maculé de boue. Pourtant au milieu de son front était discernable un curieux tatouage en forme de griffe.
Jusque là encore en retrait, le prêtre de la bienveillante déesse des forêts, souveraine de la faune, s’avança pour mieux observer la curieuse transformation. Si la nature de la créature lui faisait penser certainement à un lycanthrope, le symbole quant à lui ne faisait aucun doute. Sur le métamorphe était apposé la marque bestial de l’infamie, le sceau de Malar le dément.

Si tous pouvaient contempler le tatouage sans en connaître la signification, un des aventuriers n’aurait plus l’occasion de voir grand-chose. A moitié enlisée, Giulia était parvenue à s’extraire de la tourbe et regardait, encore à quatre pattes, le corps inanimé de Setuphan devant elle. La pluie qui continuer de tomber avait laver son visage et éparpillé ses longs cheveux tour autour de sa tête. Hormis la blessure béante qui ornait sa poitrine, son expression était paisible.

Enfin, l'étrange animal était vaincu. Et lorsqu'elle se transforma en homme Célestia fut surprise mais pas étonnée. Tout s'expliquait enfin. Pourquoi ses coups n'avaient pas les mêmes effets que d'habitude et pourquoi il avait pu encaisser autant de dommages. Elle avait entendu des légendes à propos d'hommes se changeant en bête mais n'y avait jamais vraiment fait attention, pensant qu'il s'agissait de conte pour effrayer les enfants. Mais dans ce cas présent elle ne pouvait nier l'évidence, un homme qui était à la fois un animal. Elle s'assura rapidement qu'il était bien mort observant par la même occasion l'étrange marque sur son corps cherchant sa signification dans ses souvenirs. Elle se reporta ensuite sur le corps de son compagnon défunt et regarda dans quel état se trouvait ses autres compagnons. Il n'y avait visiblement plus rien à faire. Elle le recouvra de sa couverture pour ne plus voir la blessure d'où le sang continuait de couler. Il fallait s'occuper de lui même après la mort mais pour l'instant la priorité était au vivant. La licorne blanche sur l'écu de l'un d'eux ne pouvait signifier qu'une seule chose: ils avaient trouvé ce qu'ils cherchaient. Elle se retourna vers les nouveaux venus en s'adressant à eux après s'être inclinée respectueusement.

"Bonjour messires, je me nomme Célestia, membre du monastère des neuf portes et de la compagnie des marches. Merci pour votre intervention décisive. Sans vous je crois que nous ne serions plus de ce monde. Nous sommes à votre recherche depuis hier suite à un message de Théodus. Il m'a précisé que des membres de notre organisation avaient besoin d'une aide pour une mission dont il ne m'a pas donner l'objet. Maintenant que nous sommes réuni il me semble sage de l'en avertir, voulez-vous lui adresser un message ? Et puis nous devons nous occuper de notre compagnon mort. Mais je vois que l'un d'entre vous est assez gravement touché peut-être désirez-vous un peu d'aide. J'espère au moins que la malédiction qui pesait sur l'homme-sanglier a disparu avec lui. Quelle marque étrange sur son front ?"

Célestia avait adoptée une approche directe comme à son habitude. Certaines personnes n'aimaient pas, préférant suivre un protocole complexe, qu'elle avait du mal à comprendre. Cependant entre frère et soeurs des marches il ne devrait pas avoir de soucis de ce côté. Bien que ménager la susceptibilité de chacun n'était pas son fort. Elle dévoila ses bracelets pour montrer son appartenance à la même organisation que ses interlocuteurs.
Il ne fallait pas oublier non plus que la nuit tombait et que les dangers qui les guettaient, seraient encore plus sournois. Malgré tout, une certaine excitation la gagnait à propos de cette nouvelle rencontre.

L'ensorceleur n'avait pas eu le temps de réagir, qu'un des hommes du nouveau groupe venait de planter son épée dans le corps de la bête qui tomba inerte sur le sol. Mais alors que Valcor jetait un dernier coup d'oeil à leur ennemi, le sanglier se métamorphosa devant ces yeux, et il ne resta du sanglier que le corps d’un homme nue comme un verre. Valcor fut abasourdit et en même temps émerveillé et fasciné par ce qu'il venait de voir. La bête combattue n'était autre qu'un homme.¤Ce spectacle est on ne peux plus fascinent, un homme qui peut se métamorphoser en une bête enragé... Mais comment se fait-il que cet homme nous ait attaqué? Pourquoi vouloir éliminer de simple voyageur? Célestia ne nous avait-elle pas dit que nous cherchions un groupe? ¤

Célestia interpella le groupe et il se trouva qu'ils étaient bien les membres qu’elle recherchait. Célestia fit remarquer à juste titre la marque que portait l'homme mort qui les avaient attaqué. Valcor aurait voulu interroger ces messieurs pour savoir qui était l'homme qui les avaient attaqué et pourquoi, mais l’ensorceleur se retourna vers le corps de Setuphan et s'agenouilla aux côté de Giulia. Il mit une main sur l'épaule de celle-ci dans un signe amical, puis lentement passa ces deux mains sous le corps de celui-ci, puis le souleva.
Valcor se retourna et parla d'une voie posé et sèche.
"Nous allons l'enterrer ici pour qu'il puisse trouver le repos éternel... Trouvez un endroit...Nous l'enterrerons avec son épée. C'est l'épée de son père...Setuphan partira avec elle."

L'ensorceleur c'était enfouit la tête sous sa capuche et se tenait debout Setuphan dans ces bras. Son chagrin était grand et il n'avait nullement envie de plus parler. La perte de Setuph était pour Valcor un choc, comme la perte d'un frère. Ce compagnon était le guerrier le plus brave que l'ensorceleur n'est connu, et malgré qu'ils ne se connaissaient pas depuis trop longtemps, l'ensorceleur était touché et meurtri. Il s'en voulait d'avoir laisser le guerrier le protéger alors qu'il était encore gravement blessé. Sans Setuph, Valcor serait peut-être mort lui aussi. Il fallait lui rendre un dernier hommage.

Kran eut le souffle coupé après la violente attaque de l'animal il resta quelques minutes à terre le temps de reprendre ses esprits. Apres cette attente, il releva la tête et aperçut qu'à la place de l'étrange animal se trouvait un corps humain.

IL se leva en éprouvant une douleur au niveau de la poitrine, il remerciait sa hache de l'avoir protéger et se dirigea en direction du cadavre.

En contemplant le regard de ses compagnons, il avait la sensation qu'on lui cachait quelque chose. Certain semblait intrigué par la marque étrange que le corps avait sur le front. Puis, il entendit la voie de la demoiselle qui semblait lui adresser la parole.

" Je me nomme Kran, agent spécial de la compagnie des marches et de la phalange du molosse, je suis avec un de nos frères Mamon qui se présentera à vous. Nous ne sommes plus que deux, les éléments se sont déchaînes contre nous et nous avons été séparés des autres. Pour le reste, je pense que Mamon vous racontera mieux que moi ce qu'il nous ait arrivé, on a croisé un troll et puis une petite embuscade."

Le barbare respirait assez lentement car il semblait qu'il avait une ou plusieurs cotes cassées, il sentait qu'il n'était plus aussi frais qu'avant l'attaque de l'animal, il fit une légère grimace et attendit que son compagnon et son interlocutrice ne se manifestent.

Giulia se trouvait à genoux sur le sol, encore pleine de boue, et face à elle se trouvait la dépouille de son ancien compagnon d'arme. Mais lorsqu'elle regarda son visage, elle vit son père, elle qui n'avait que peu de souvenir de celui-ci, ne put s'empêcher de replonger un bref instant dans son passé trouble et secret. La roublarde ne su jamais pourquoi et comment son père la quitta, peut être comme l'homme qui était allongé devant elle, peut être était-il mort, par un jour sombre, en combattant un être maléfique. Giulia n'avait plus le teint aussi rosée et le visage aussi ouvert, elle n'était plus la femme dont Valcor et Sept avait supporté les sarcasmes et les plaisanteries.
Son regard était glacial, un voile sombre pouvait se voir sur son visage, tout ses quelques souvenirs parfois tristes parfois frustrants avait fait disparaître la joie de vivre de la demi elfe. Elle se leva rapidement, essuya grossièrement la boue recouvrant ses vêtements et fixa alors Valcor en train d'essayer de porter seul le cadavre du peu chanceux Sept.

¤ Voila ce qui se passe à chaque fois, voila ce qui arrive quand tu t'attaches un tant soit peu à quelqu'un. Cela vaut-il vraiment le coup ? Regarde-toi, es-tu malheureuse pour la mort de cet homme ou celle de ton père ? Ce Setuphan n'était pourtant pas aussi important pour toi. Et regarde Valcor, comptes-tu aussi le considérer comme un ami et risquer de perdre la joie de vivre si jamais il mourait à son tour ?
Regardes les Giulia, regarde-les. Tous ces gens autour de toi, leur amitié est aussi bénéfique que néfaste pour toi.¤
Giulia passa à côté de Valcor sans rien dire, aucun propos violent ne laissant transparaître ses pensées, aucune blague déplacée comme elle les affectionne tant. Elle se dirigea vers le corps de l'homme-sanglier, et l'observa longuement. La roublarde ne connaissait rien de la magie et de sa portée, elle avait pu en voir un échantillon lors des combats au côté de Valcor, mais cette transformation animale était des plus troublantes pour Giulia alors qu'elle n'était plus elle-même à ce moment.

¤ Cet homme a fais un meilleur choix que moi, il a réussi, je ne sais comment, à revêtir une autre apparence, ce que je cherche à faire depuis fort longtemps avec mon humour et mes fantaisies. Mais malgré sa magie, il gît là, inerte, comme un bout de viande fraîche, la puissance de la magie ne les rends pas immortels.¤
La demi-elfe resta là, debout face au cadavre de celui qui aurait pu tuer son père.

Il avait opiné du chef lorsque l’homme en robe avait parlé d’enterrer son compagnon avec son épée. Un combattant qui avait donné sa vie pour défendre celle de ceux qui l’entouraient méritait qu’on lui rende tous les honneurs qui lui étaient dus.
En se dirigeant vers la dépouille du guerrier, non sans donner au passage un coup de botte dans celui du métamorphe, il se présenta à son tour à celle qui arborait les brassards de la Compagnie des Marches et par là même aux étrangers.
- Je me nomme Dragan, je suis un humble serviteur du divin Ilmater. Je vois que mon aimable compagnon a omis de m’inclure dans le groupe, mais je fais moi aussi partie de la Compagnie comme en atteste le blason sur mon écu. Je ne connais rien aux maléfices qui ont traits à ce homme-sanglier mais j’y vois là la marque d’une perfidie évidente. Cette… chose nous a-t-elle attaquée par hasard où avait-elle un autre but plus énigmatique ? En attendant, si vous le voulez bien, je vais me charger d’envoyer un message au scribe Théodus pour l’informer que nous nous sommes rejoint. Après, et si mes compagnons sont d’accord, nous vous exposerons les buts de la mission qui nous a été confiée.

Il avait finalement atteint les côtés de l’ensorceleur et l’aidait à soutenir le corps de Setuphan qui devait paraître bien lourd au frêle jeune homme.
Vous avez une idée d’où enterrer votre ami ? Je crains qu’avec cette bouillasse tout autour de nous, la tâche ne soit que plus malaisée.

L'ensorceleur avait bien du mal à soutenir le poids de Setuphan et quand le paladin vient l'aider pour porter le corps du guerrier, Valcor releva la tête et fixa ces yeux jaunes sur celui-ci. Cet homme ne connaissait pas le guerrier et n'était pas du même groupe que Valcor mais il apportait son aide et sa compassion à Valcor.
Ce geste était la marque d'un homme bon et certainement loyal. Et lorsque celui-ci lui proposa de l'aider à enterrer Setuph, l'ensorceleur eut un grand respect pour cet homme qu'il ne connaissait pas. Certes les buts de l'ensorceleur ne devaient pas être les même que celui qui venait lui porter main forte, mais le geste de celui-ci était aux yeux de Valcor un acte important. L'ensorceleur avait toujours consacré la mort comme une chose importante et cruciale, et en même temps il avait toujours été fasciné par celle-ci et l’avait toujours respecté. Cette mort qui arrive et repart sans que l'on puisse la voir ou la sentir.

En temps normal, Valcor n'aurait pas dénié enterrer un mort, mais ici en l'occurrence, c'était un compagnon d'arme qui venait de mourir, un homme qui avait sacrifié sa vie pour l'ensorceleur. Certes l'ensorceleur considérait sa vie bien plus importante que celle des autres, mais cela ne l'empêchait pas de ressentir de la souffrance pour la mort de son compagnon. Il ne ressentait pas du chagrin, mais seulement de la souffrance et de la compassion pour un ami qu'il commençait à apprécier et qui aurait pus lui être utile.
"Je vous remercie messire Dragan pour votre aide. Je pense que vous avez raison, l'enterrer dans ces lieux sera difficile, c'est pour cela que nous allons plutôt l'enterrer en surface si vous voyez ce que je veux dire… Pour ce qui est des présentations, Célestia le fera très bien pour moi."

L'ensorceleur avait pensé à retirer la bourse qui ne servirait plus à Setuphan, puis c'était ravisé ne voulant pas créer de scandale autour de lui. L'ensorceleur posa le guerrier légèrement à l’écart du bord de route pour commencer à enterrer en surface le guerrier.

¤Enterrer en surface, si c'était pour rire il aurait pu s'en passer.¤

La soudaine attention de Valcor pour Setuphan intrigua Célestia. Lui qui était si égocentrique, peut être qu'il n'était pas complètement individualiste après tout. Enfin seul l'avenir le dira. Pour l'instant le plus urgent était de s'occuper de la dépouille de leur compagnon décédé. Elle regarda dans sa direction et vu qu'il y avait suffisament de monde apparement qui s'en occupait. Par contre le corps de l'homme-sanglier l'intiguait. Elle l'examina plus en détail cherchant le moindre indice qui pourrait lui être révéler par une observation plus précise du corps. Cette marque étrange sur le front la préoccupait. Que pouvait-elle signifier ? Un membre d'un culte inconnu, une allégence à une divinité maléfique. Cela pouvait être tant de chose qu'elle ne préféra pas se perdre dans des spéculations sans grand intérêt pour le moment. Elle retourna vers les deux hommes qui se débattaient avec le corps et se dirigea finalement vers eux pour les aider. Un sentiment curieux s'empara de Célestia, concernant Dragan. Il venait de dire qu'il enverrait immédiatement un message à Théodus et ne le faisait pas. Soit il était très distrait soit il n'était pas celui qu'il paraissait.

¤Allons reprend toi ma fille, tu deviens paranoïaque.¤

"Valcor attend, le mettre en terre tout de suite risque d'être fort délicat. Mais comme la nuit est là, je crois que nous n'avons pas le choix. Quelqu'un a-t-il quelque chose pour nous permettre de creuser ?"
Pour la première fois il s'aperçut que Giulia semblait très affectée par ce qui venait de se produire.

"Giulia qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es avec nous ou pas ?"

Célestia voulait insister mais se ravisa, il est était bon parfois de laisser les gens un peu seul avec leurs pensées. Elle enleva sa couverture qui était toujours sur Setuphan et la posa sur la route. Une idée lui vint en tête. Il n'était peu-être pas nécessaire de creuser après tout. Mais elle préféra attendre de voir ce que les autres allaient proposer.

Giulia était toujours debout face au cadavre, perdue dans ses pensées, les quelques mots de Celestia, la ramena brutalement à la réalité.
¤ Celestia semble être quelqu'un de bien, je pense que je pourrais me reposer sur elle jusqu'à ce qu'on arrive à Sundabar, si vraiment on y arrive un jour. Laissons ce passé là où il est, si je n'veux pas être allongé dans la boue comme Setuphan, je dois avancer !¤

La roublarde alla jusqu'au petit groupe d'apprentis fossoyeurs et s'adressa à Celestia.
"- Ne t'inquiètes pas je vais bien, je pensais à l'éducation rigide de ma mère qui ne voulait pas que je patauge dans la boue quand j'étais petite, si elle me voyait maintenant..."
Giulia se mit à rire, ce qui était bon signe : Elle était de retour, son visage était d'un rose poupée et son sourire aussi moqueur que joli était à nouveau visible de tous.
" Trêve de plaisanterie douteuse, je vois que tu as posé la couverture au sol, aurions-nous la même idée ? Pour Sept, nous pouvons creuser et nous y passerons une éternité, sinon je propose de poser notre ancien compagnon sur la couverture dans la boue et de l'envelopper dedans et ça sera bon.
Nous pouvons ensuite soit le laisse ainsi ou le recouvrir de boue pour en faire son tombeau."