Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

Valcor avait besoin de faire le vide en lui et de faire le point dans sa tête. C'était toujours sa façon de préparer un départ. Giulia éleva la voie soudain se plaignant de ne pas avoir reçu le salut habituel d'un début de matinée, ce qui fit sourire Valcor.
-Et bien bonjour Giulia. Désolé pour le manque de politesse, mais je pense que Setuphan tout comme moi ressent avant de partir, le besoin de faire le point. Voila la raison de notre silence. Je m'en excuse.
Puis il se retourna vers Irvag.
-Ce déjeuner était exquis. Je ne vous remercierais jamais assez.

¤Bien je croit que tout ira pour le mieux. Je suis fin prêt. Quoi que un bol de tisane aurais été le bien venu. Mais baste. ¤

Valcor se remémorait sa première escapade dans le vaste monde. Quand il y repensait, cela n'était pas si vieux que ça après tout. L'ensorceleur vérifia une nouvelle foie que tout était en place, puis il se leva doucement et reprit la parole.
-Et bien mes chères compagnons, je crois que le moment de partir est venu je croit.

Valcor alla vers Irvag et lui sera la main.
-Et bien mon ami, je crois que le moment de partir est arrivé. Je vous remercie du fond du coeur pour cet accueil et cette survie que vous m'avez apporté. Il tapota le dos du géant amicalement. Bonne chance mon ami. Puis il alla se placer vers la porte son bâton à la main prêt à partir attendant ces compères.

Narration
Irvag avait été surpris par une telle marque de reconnaissance de la petite demi-elfe et c’est tout embarrassé qu’il avait accueilli les dernières remarques du groupe concernant son hospitalité. Sous l’apparence hirsute de ‘l’Ours’ battait un cœur tendre, à n’en pas douter. Malgré cet ‘égarement’, le tenancier reprit bien vite son attitude de solide gaillard que rien ne semblait pouvoir ébranler. Revenant à des priorités plus concrètes, il entreprit de leur résumer la situation telle qu’il la percevait juste avant leur départ.
- Bien, vous voici sur le point de partir. Votre voyage ne devrait pas nécessiter de disposition particulière pour vous repérer puisque vous n’avez qu’à suivre la route de la Fourche qui s’éloigne vers l’Ouest jusque dans le Val de Sundabar. Dans cette vallée vous trouverez bien évidemment la cité de Sundabar. Cela représente un périple d’environ deux cent kilomètres. Le temps ne semble pas vouloir vous faciliter les choses donc demeurez prudents. Le risque de croiser des individus mal intentionnés en plaine et sur une route unique et éloignée de toute civilisation est tout de même assez fort, soyez donc encore plus vigilants. Ne présumez pas de vos forces en ces terres inhospitalières envers ceux qui ne les connaissent pas.
Au fait, avez-vous suffisamment de nourriture ? Je voulais vous le demander lorsque vous m’avez dressé votre liste finale mais j’ai oublié ensuite. Sinon, j’ai des rations de survie à vous proposer 7pa et 5pc l’unité, ce qui est nécessaire pour vous alimenter une journée.
Si oui, et bien je vais vous conduire jusqu’à l’entrée, car vous devriez partir sans délai afin de profiter de la lumière du jour, l’automne bien entamée déjà raccourcissant la durée de la course du soleil dans le ciel.

Valcor était fin prêt à partir. Le chemin serait ardu mais cela ne lui faisait pas peur. De toute façon rien ne lui faisait peur. Lorsque Irvag prit la parole, Valcor remarqua bien que les remerciements l’avaient touché, néanmoins il le cachait très bien. Cela amusa quelque peu Valcor.
¤Un géant au coeur tendre. Et bien on aura tout vu. ¤

- Et bien Irvag je crois qu’en y réfléchissant bien, je vous reprendrai bien de quoi me nourrir pendant 3 jours de plus si cela est possible. Le chemin est ardu et nous ne savons pas combien de temps nous serons sur la route. En parlant de ça, pourriez vous nous donner approximativement le nombre de jours pour pouvoir aller jusqu’à Sundabar à pied? Ah et pourriez vous me remplir mon outre d’eau ?

Valcor sentait l’excitation que lui procurait cette aventure le submerger. Depuis son tout jeune age, les seules choses qui l’ont toujours passionné étaient les femmes et le pouvoir. Les femmes car elles avaient toujours un temps d’avance sur les hommes pour ce qui était de la réflexion et de l’intelligence pure. Mais, la soif de pouvoir était la raison de vivre de Valcor, qui ressentait en ce moment même cette soif l’envahir et l’entraîner. Mais Valcor se calma quelque peu et resta humble comme à sa grande habitude.

La fuite....Voilà donc ce qu'il s'apprêtait à faire....Après toutes ces péripéties, il avait souvent appris que le combat était une preuve de courage et une question d'honneur, il n'avait pas compris pourquoi son père s'était sacrifié sans combattre pour lui permettre de fuir, à cette instant précis tout lui revînt, le cri dechirent qu'il avait poussé alors que son père transpercé par une lame lui souriait tristement, tout en murmurant, même si le combat et plus valeureux, rien n'est plus beau et honorifique, que la fuite qui sauve la vie d'un être cher...même si on y perd la vie...cours et n'oublie jamais la vie n'est qu'une éternelle fuite de la mort, fuit la mort des autres, même si pour cela tu dois accueillir la tienne...
Il chassa d'un signe de tête nerveux, et se dirigea une nouvelle fois vers le géant, lui serra la main en y glissant la somme qui convenait
-Je pense que cela devrait suffire à payer deux jour de vivre pour moi, merci encore pour votre aide...ah! et j'y pense, si ce voyage et si périlleux, auriait vous un de ses onguent de soin dont certain alchimiste on le secret et qui parait il font des merveilles sur les blessures, même à vif? je vous en prendrais bien un si mes maigres ressources me le permettent.

Attendant la réponse du marchand qui était un ami à présent, ou juste un de ces hommes subtil qui font tout pour vous le faire croire, Setuphan attendit patiemment que la transaction s'effectue les bras croisés, le regard tourné vers Valcor déjà prés à partir, certainement, lui aussi le serait bientôt, dés la fin de la transaction, il serait prés à partir, sur le devant de la porte, épée en mains...

Giulia se rapprocha une ultime fois de l'aubergiste, elle se préparait psychologiquement à faire ce voyage avec les deux abrutis qu'on lui avait collé. Valcor était pour elle, un gentil garçon, un peu gauche mais très gentil quand même, "sept" semblait être plus manuel que cérébral.
"- Irvag, je vais moi aussi avoir besoin de 4 repas, par contre mon beau Valcor va sûrement payer pour moi, car il lui reste sûrement de la monnaie sur la pièce de platine que je lui ai donné hier." Elle se retourna vers Valcor. " N'est ce pas mon beau Valcor ?"
¤ J'espère au moins ne pas me faire arnaquer sur ma générosité, sinon j'attends qu'il fasse sombre et je lui tire une flèche entre les deux yeux. ¤
" J'espère qu'il est mieux réveiller qu'hier,chuchota la roublarde à l'aubergiste,sinon je suis bonne pour sortir encore de l'argent de ma bourse. Enfin quoi qu'il en soit Irvag, jusqu'au bout vous aurez pris soin de nous, et quoi qu'ils nous arrivent, je vous souhaite pleins de bonnes choses dans l'avenir car vous êtes un amour."

Elle s'approcha de ces deux compagnons et les prit par la taille.
-" Bon les garçons, je vous préviens tout de suite, pendant toute la durée de notre aventure, c'est moi qui commande. De toute façon les hommes n'ont pas de cerveau."
Elle éclata de rire, et fit un clin d'œil à l'aubergiste

Valcor était très calme et affichait un air serein. Les voyages lui avaient toujours fait du bien et celui là ne manquerait certainement pas à l’exception.
-Oui ma petite Giulia il n’y a pas de problème pour ce qui est de la nourriture à part si mon argent n’est pas suffisant. Bon et bien mon cher Irvag, je vous donne tout ce qu’il me reste comme argent et dites moi combien de repas ais-je la possibilité de prendre. Je ferai en fonction de vos dires.

Puis écoutant les propos de Giulia, il sourit légèrement à ces propos. Puis, Valcor s’assombrit quelque peu.
- Et bien ma chère Giulia, j’espère que ce doux rire est bien un signe de plaisanterie. Certes nous sommes compagnons mais en aucun cas il n’y aura de vraie maîtresse. Dans ce voyage chacun doit savoir rester à sa place et nous devons nous serrer les coudes. Il est hors de question que l’un d’entre nous soit au dessus des autres. Mais j’ose espérer et je le prends dans ce sens, que ce n’était qu’une plaisanterie.
Puis Valcor se détendit quelque peu.
- Et pour ce qui traite de mon cerveau, je puis vous assurer qu’il est en état de marche et parfaitement opérationnel. Bien maintenant que tout est clair, je crois et je pense que tout ira bien.

¤Cette chère Giulia est des plus plaisantes, mais je pense qu’elle perd parfois l’occasion de se taire. Mieux vos calmer les ardeurs de tout le monde. Mais il suffit de cela. La peur et le pouvoir seront nos guides pour ce voyage alors prudence. ¤
- Et bien mon Cher Setuphan, que penses tu de tout cela ? N’es-tu pas d’accord avec moi ?
Puis Valcor se tut. Il en avait assez dit et il se devait maintenant de redevenir sage et de retrouver ses vertus qui l’avaient jusque là toujours guidé.

Narration
Le géant avait sourit aux propos emplis d’humour de la charmante demi-elfe. Il avait observé par la suite les remarques du dénommé Valcor qui s’était exprimé en recours et n’avait pas manqué de lui faire noter que la jeune Giulia possédait bien des raisons de faire quelques plaisanteries taquines à son sujet. En effet, il lui précisa que l’ensorceleur ne lui prouvait pas, depuis qu’il le connaissait, que la réflexion fut son domaine de prédilection. En revanche, la débrouillardise qu’affichait la jolie voleuse était pour lui un encouragement sur leurs chances de survie, car comme il le dit alors : « dans ce voyage, une longue épée et une grande gueule ne seront pas suffisant ».
Ayant répondu par la négative à Setuphan concernant les onguents, il leur avait fourni des rations en échange de monnaie sonnante et trébuchante avant de les escorter, comme il leur avait promis, jusqu’à la lourde porte d’entrée. Au dehors la même pluie que la veille tombait invariablement, fine et douce. La température demeurait encore clémente pour ce mi-automne.
Avant qu’ils ne s’éloignent sur la route de la Fourche en direction de l’Ouest dans le Vieux Delzoun, Irvag leur recommanda encore une fois la plus grande prudence, confirmant l’attitude paternaliste qu’il avait adopté avec eux.

C’est maintenant avec une légère appréhension qu’ils quittaient le refuge qu’avait été cette providentielle auberge perdue en pleine nature. Face à eux, la plaine s’étendait à perte de vue, sa monotonie seulement brisée loin au sud et au nord-ouest par les montagnes.

Valcor n’avait pas bronché lors des remarques d’Irvag .Il les avaient bien aidés et Valcor ne voulait pas faire d’histoire. Mais son message était passé et c’est ce qu’il voulait.
Les trois compagnons étaient enfin partis en ces terres inconnues. Valcor ne pouvait nié son appréhension qui était présente. Partir comme cela à la découverte de l’inconnue était plaisant et enrichissant, mais cela comportait aussi un danger permanent qui ne cesserait de les suivre.

Valcor avait enfilé sa capuche noire brodée de coutures d’or sur sa tête. Il était donc tout de noir vêtu et marchait d’un pas prudent et agile. Vêtu tout de noir, Valcor irradié une aura ténébreuse, qui pouvait faire frissonner tout ceux qui croiseraient son regard. Ce regard était craint de nombre de personne qui l’avait côtoyé jusque là. Ce regard était un signe chez lui de concentration extrême.
¤Et bien nous voilà donc parti. J’espère que tout le monde aura comprit que seul la solidarité et l’entraide nous ferons sortir de ce périple. La mort dans ce voyage devra être un allié et non un ennemi. ¤
-Et bien mes amis, soyons prêt et sur nos gardes tout au long de ce voyage. La prudence vaut mieux que la précipitation ne croyez vous pas ?
Valcor marchait en s’appuyant sur son bâton et en restant consentré sur les alentoures, ce qui ne l’empêchait pas de parler à ces compagnons.



Ce message a été modifié par Valcor'Darche le Vendredi 10 Février 2006 à 12h40

Setuphan l'oeil vif et attentif au moindre mouvement aux alentours ne disait pas mot. Quand il entendit Valcor il se demanda si il devait lui répondre, la pluie fine tombant sur lui lui rappela qu'autrefois cette même pluie l'avait recouverte et l'avais lavé du sang de celle qu'il aimait, mourantes, à ses pied....Mais aujourd'hui, elle n'était pas cruel et ne léchai pas ironiquement son visage.
La pluie couvrirait le bruit de leur marche ou de quoi que ce soit qui puisse ce faire, si un quelconque ennemi approchait.Regardant toujours partout, il aperçut les montagnes au loin, de belles montagnes aux attraits imposant et vertigineux, ce même vertige que l'on ressent en regardant la première fois dans les yeux de l'elu de son coeur...Il chassa cette pensée malsaine de son esprit et ce concentra a nouveau sur leur "fuite".
-Eh bien,Valcor j'avoue qu'il est en effet plus interessant de ne pas se faire remarquer, une lame est certe puissante, mais dans la main d'un mort, elle ne represente que quelque piecette pour un voleur passant!N'êtes vous pas d'accord, Giulia?Il avait ajouté celà sur le ton de la revanche, mais en ajoutant un clin d'oeil et en s'inclinant legerement il ajouta
-Ne vous inquietez pas, je plaisante et je ne desire guère offenser une jeune femme qui plus est, une elfe plus qu'une humaine...
Un léger sourire sur le visage il comptempla la longue route devant lui, les montagnes vertigineuses étandant leur ombre sur les plaines, la pluie masquant pour le moment toutes trace de vie, il se dit un instant qu'il serait plus prudent de prendre une mesure de sécurité dont il avait pris l'habitude.Il se tourna vers ses compagnons et sous le ton de la confidence ajouta:
-Nous ne serons pas seul encore bien longtemps, et je n'ai pas envie de combattre si celà n'est pas nécessaire, j'imagine que vous êtes d'accord...Alors dans ce ca, ne m'en voulez pas d'oser donner mon avis Giulia, mais nous devrions peut être marcher en rang plus serré de façon à faire passer des messages rapidement et discretement.

Giulia entendit la réflexion sur sa race et ne put s'empêcher de répliquer à ce pique.
-" Sachez que si vous redites une seule fois que je suis une elfe plutôt qu'humaine, je vous jure que votre masculinité ne sera plus fonctionnelle pendant un bon bout de temps. Je suis effectivement moitié elfe et moitié humaine, mais sachez que je ne porte pas dans mon corps les elfes et que je me considère surtout comme une humaine. Donc mettez ce genre de réflexion dans votre poche et avançons."
Giulia été vexée, elle, qui avait été éduquée par des elfes, ne gardait aucun bon souvenir de leur éducation. Elle avança un peu en retrait pendant un bon moment.
¤ Si on fait route ensemble pour entendre ce genre d'inepties, ca ne va pas aller très longtemps ¤
Mais heureusement Giulia prit sur elle et se rapprocha des deux autres afin de suivre la remarque de Setuphan et marcher ainsi en rang serré.
-" Mettons-nous d'accord, 'Sept', j'arrête de vous traiter comme un barbare sans cervelle et vous me considérez comme humaine."