Retour à l'auberge., Une bonne nuit de repos en perspective.

MJ
Simaïus grattait son crâne nonchalamment tandis que chacun prenait conscience de la nécessité de se préparer. Même si tous avaient leur petite idée concernant le matériel à acquérir, il n’en restait pas moins une zone d’ombre que le sage ne manqua pas d’exprimer.

- Cher amis, vous avez raison sur le fait que les armes faites dans ce métal précieux ne sont guère courantes d’ordinaire dans un village comme le notre et je crains que nous ne fassions pas exception à la règle. Néanmoins cela est-il vraiment nécessaire? Sauf si je venais à me tromper, ne devriez pas opter pour une voie ne nécessitant pas de traverser les bois plus que de raisons? En ce cas là, vous n’avez point d’inquiétudes à avoir, les métamorphes ne quittant jamais le couvert de la forêt. Son regard se figea comme s’il eut une idée à exprimer, puis se ravisa manifestement avant de se lever et de rajouter dans un élan du coeur. "Mais je sais! Bon, occupez vous des préparatifs avec ma fille, je reviens au plus vite."

Sans autres explications que cela, il s’enfuit précipitamment plantant là l’assemblée des convives. Amra revenue avec son pichet rempli constata avec une surprise non dissimulée la réaction de son père. Secouant la tête, elle fit une légère moue qui en disait long sur le différent qui pouvait parfois les opposer malgré leur sincère amour. Sur ses jolies lèvres un sourire d’indulgence finit par naître doucement.

- Veuillez pardonner mon père, c’est ainsi. Lorsqu’il a une idée qui lui traverse la tête, plus rien ne semble compter. Elle haussa les épaules dans un geste de fatalité. Elle attendit un instant en regardant chacun d’eux, puis se décida à dire ce qu’elle paraissait lui tenir à coeur. "Je vais vous aider dans vos préparatifs. Dressez une liste de ce que vous souhaitez et je me renseignerai sur ce qui est disponible d’obtenir et à quel prix. Bien sûr, je négocierai pour vous afin de bénéficier des meilleurs avantages."

- Mais il ne faut pas vous sentir obligés de répondre à mon père par l’affirmative pour cette histoire d’expédition, sauf si vous ne voulez vous-même risquer votre vie dans cette aventure. Personne ne doute de vos capacités respectives, mais quoi que pense Simaïus du fameux tumulus, ce sont les dangers du voyage qui m’inquiètent le plus. Je ne pourrai certainement pas vous faire renoncer à cette entreprise, mais vous inciter à la plus grande vigilance me semble être le strict minimum que je puisse faire pour vous. Toute la bonté de cette jeune femme se manifestait en cet instant sur son fin visage, comme si son coeur rayonnait extérieurement de sa sollicitude pour leur sort avenir.

onnaissant son vieil ami, Stor lui jeta un regard un peu inquiet lorsqu'il quitta la pièce de façon aussi précipitée. ¤Quelle mouche l'a encore piqué cette fois? Que va-t-il encore nous trouver comme instrument indispensable à emporter dans notre quête? Un collier et une laisse en argent pour lui rapporter un loup-garou si, par hasard, notre chemin croisait le sien?¤

Amusé à l'idée de revenir à Quaervarr, menant le lycanthrope en laisse comme un bon toutou à sa mémère, le barde eut un sourire rêveur dont lui seul, hélas, goûtait toute l'ironie. Revenant vite sur terre, il affirma haut et fort sa volonté de se lancer dans une aventure aussi amusante. L'expédition promettait d'être riche en imprévus et le halfelin s'en voudrait éternellement de manquer un tel événement.

- Allons, allons, ma belle Amra. Depuis le temps, tu sembles bien mal me connaître... Tu oses imaginer un instant que je passerais à côté d'une telle aventure? Voyons... Où vais-je trouver de meilleures sources d'inspiration qu'au Boisdruar? Pour les courses, il me faudra une couverture bien chaude pour affronter les rigueurs des nuits et quelques provisions. Nous chasserons bien un peu sur notre route, mais des vivres nous permettront de gagner un peu de temps dans notre expédition.

e moine poursuivait Amra qui visiblement était occupée au point de ne pas entendre son offre d’aide. Il faillit d’ailleurs l’emboutir quand elle s’arrêta soudain à côté de sa tablée. Il s’arrêta de même, posa ses poings sur ses hanches passant d’un pied à l’autre, et n’ayant rien perdu de la conversation, s’adressa à Stor d’un ton qui montrait clairement qu’il prenait cette situation burlesque avec le sourire.

- Je suis de l’avis de Simaïus, évitons les bois autant que possible et... que la barbe me tombe si je sais ce qu’il prépare maintenant! Il poursuivit sans s’interrompre à l’attention d’Amra, dans l’espoir qu’elle lui accorde cette fois un peu plus d’attention...

- Mais vous n’m’avez pas répondu m’dame, mes articulations se raidissent de rester inactives de la sorte. Pour ne pas laisser votre question sans réponse, nous aurions bien besoin d’une tente, la plus étanche possible avec le temps radieux dont nous profitons encore et toujours et des rations sèches que le ciel ne manquera certainement pas de mouiller un peu! Il arrêta de sautiller mais pas de fixer la druidesse, lui présentant son plus beau sourire dans l'attente d'une réponse.

linya avait regardé partir Simaïus avec un regard étonné. Elle se mordilla la lèvre inférieure, sentant un grand élan de curiosité s'emparer d'elle... Quelle association d'idée le vieux sage avait-il pu faire avec la forêt et les lycans? Il n'allait tout de même pas revenir avec de vieilles armes en argent, prétextant qu'il les avait oubliées dans sa cave depuis sa prime jeunesse alors qu'il était encore sur les routes... La druide haussa les épaules, ce genre de scène allait à merveille avec l'étrange caractère du devin. Mais sa curiosité n'en restait pas moins grande et elle se languissait de le voir revenir pour résoudre ce mystère soudain.

¤A moins qu'il n'existe une quelconque plante qui les repousse? Ou qui puisse soigner et apaiser leurs morsures? Ah... Si pareille plante existait, combien de vies seraient-elles sauvées? Combien de familles épargnées par le drame et une envie de se venger?¤ La jeune demi-elfe regardait Amra sans la voir, toute à ses propres pensées. Une oreille discrète lui indiqua les différentes requêtes qui étaient faites à la druide. Tente, rations, vêtements chauds, surtout cela... Il leur faudrait songer à prendre un peu de bois de chauffage au cas où ils arriveraient dans une zone où le bois serait trop gelé. Et puis une corde... Surtout une corde. La sienne était restée avec Kimiad... Elle eut un petit soupir à ce souvenir mais essaya de ne rien laisser voir. Il faudrait aussi de quoi s'éclairer et se soigner. Elle regarda Amra.

- Dame Amra, peut-être aurai-je aussi besoin de quelques ingrédients naturels comme des plantes médicinales, je ne sais pas si j'aurai la chance d'en trouver sur notre route et il serait malheureux que nous venions à en manquer dans une mauvaise situation... Pour le reste des préparatifs je pense que Stor et Mjöll' ont su tracer nos besoin... Sans oublier des vêtements chauds pour Absurbanipal! Elle se tourna vers lui, lui faisant un petit clin d'oeil amical.

bsurbanipal notait mentalement les diverses choses que ses compagnons n’avaient pas omises de demander. ¤Des couvertures chaudes, des vivres, une tente étanche, des herbes médicinales et...¤ Il sourit en rougissant un peu comme s’il venait de se rendre compte que la belle Ylinya avait demandé quelque chose pour lui.

- Merci noble druidesse, je me suis déjà équipé d’un épais manteau avant de gagner cette région de grand froid et je ne le regrette pas car je pense que je serai mort congelé dans cette interminable forêt que j’ai traversé à l’aveuglette. Néanmoins je vous remercie de votre sollicitude à vous soucier de quelqu’un qui n’est encore qu’un inconnu pour vous. Après avoir incliné lentement la tête à son attention, le prêtre du Soleil la fixa intensément de ses noires pupilles.

- L’idée de prévoir quelque médecine est bonne je le pense aussi, cela nous permettrait d’utiliser nos énergies magiques à d’autres fins en cas de besoin. Sinon, tout me semble parfait, mes compagnons ont manifesté la sagesse des hommes et des femmes aguerris à ces contrées difficiles en requièrent l’essentiel pour le voyage. Si vous n’y voyez pas d’objection, j’aimerai participer à l’aide aux villageois, d’ici qu’il soit temps pour nous de partir. Nous acceptez vous dans cette action Mjöllnir et moi-même. Maintenant debout, dressé comme s’il eut partit au combat en l’instant, le jeune mulan affichait un admirable sourire à l’idée de pouvoir ce rendre utile.

MJ
Relevant une mèche de ses cheveux qui menaçait d’en faire tomber une cascade plus importante sur sa jolie frimousse, Amra posa une main qui se voulait chaleureuse sur l’épaule du nain. Un petit sourire timide vint poindre sur ses fines lèvres rosées indiquant qu’elle était plus soucieuse que son attitude ne voulait le laisser paraître.

- Pardonnez moi, Mjöllnir, tant de choses passent et repassent dans ma tête, je ne vous avais pas oublié. Votre aide sera la bienvenue assurément, ainsi que la votre et celle de votre dieu, messire Absurbanipal. Je vais voir tout cela pour le matériel dont vous avez besoin. Je devrais pouvoir trouver mieux que de simples herbes préparées, chères Ylinya. Car si je ne doute absolument pas de vos capacités, le temps vous manquera certainement à la confection de tout baume ou autre préparation miraculeuse. Ces biens là me semblent d’usages assez courants et ne devraient pas opposer trop de difficultés à être obtenues. La sylphide et gracile jeune femme s’adressait désormais exclusivement à la demie-elfe, semblant plonger dans l’océan de ses yeux.

- Je vous laisse finir de vous préparer et de songer à ne rien oublier tandis que je mène ces messieurs en un endroit où ils pourront laisser libre cours à leur vaillant désir d’abnégation. Pourrez-vous tous les deux en informer mon père lorsqu’il va revenir, je vous prie? Il ne saurait tarder je pense.

- Quant à toi mon ami halfelin, je sais que les satyres eux-mêmes pâliront d’envie à entendre la chanson que vous composerez avec votre excursion au Boisdruar. Etait-ce son imagination ou Stor perçut la main de la jeune femme trembler sur lui à l’évocation de ces bois périlleux. Son visage tourné vers les autres convives assemblés autour de la table, elle s’excusa en plissant des yeux dans une grimace touchante. S’étant assurée de leur amabilité, elle s’éclipsa sans un bruit, comme à son habitude, attirant dans son sillon les deux compagnons qui s’étaient dévoués.

e sera avec plaisir que je vous suivrai pour que vous nous montriez quoi faire, belle Amra. Avait spontanément répondu le prêtre de Mulhorande. Rassemblant ses effets personnels, il fit une petite révérence à ses deux compagnons encore attablés et administra un clin d’oeil à Stor. Puis, gagnant les côtés de Mjöllnir, il lui posa une main sur l’épaule, l’incitant à le suivre pour rejoindre leur guide. Il se retourna néanmoins une dernière fois pour lancer une dernière phrase à Stor. "Tâche de ne pas vider les réserves de nourriture de l’auberge durant notre absence, mon noble ami au ventre de géant."

- Nous n’avons guère eu le plaisir de trop converser ensemble jusqu’alors, nous en aurons certainement le temps pendant que nous oeuvrerons aujourd’hui. J’ai cru comprendre que vous étiez moine, et je vous avoue que suis curieux que vous m’en disiez plus à ce propos. Mais venez, ne faisons plus attendre notre séduisante jeune compagne. Il se fendit d’un beau sourire à l’attention d’Amra. "N’est-ce pas qu’elle est belle comme un lever de soleil, messire nain?"

près le départ d'Amra entraînant à sa suite Absurbanipal et Mjöllnir, Stor se retrouvait seul à table en compagnie de la ravissante demi-elfe aquatique. En attendant le retour de son ami Simaïus et curieux de savoir ce que le vieil homme avait bien pu aller chercher, le halfelin n'avait d'autre choix que d'attendre. Le dernier repas était encore trop proche pour envisager une nouvelle collation et Stor était bien décidé à prouver que le souci principal de ceux de sa race ne consistait pas à se remplir la panse. Souriant à Ylinya, le barde sortit un parchemin de son sac. Ouvrant la bouteille d'encre, il y trempa sa plume.

- Si nous profitions de ces instants de calmes pour rédiger les premières strophes de votre odyssée, belle enfant... Vas-y, raconte-moi cette expéditions qui vous a conduit jusqu'ici et qui semble vous avoir si durement éprouvé, ton ami nain et toi. Profites-en, ce n'est pas tous les jours que Stor se tait pour écouter. Mais je pense que ton histoire en vaut la peine...

Tirant à moitié la langue, le barde était tout ouïe, son esprit vagabondait déjà, titillant la muse pour aller quérir l'inspiration. Le récit de la druide serait le fil conducteur qui lieraient les mots entre eux, bâtissant une épopée qui serait chantée dans toutes les auberges des Royaumes. La plume commençait déjà à courir sur le parchemin. Tout en couchant par écrit le début de son ode, Stor fredonnait déjà la mélodie qu'il voulait quelque peu martiale...

- Le blizzard traversait la plaine
Posant partout son manteau blanc.
La famine, la peur et la haine
Gagnaient le moindre habitant.

- Lunargent la cité fière
Dépêcha une expédition
Pour apporter joie et lumière
A Quaervarr chez les boucherons.

- Ylinya bien loin de ses flots
Fut la première à se lever
La druide comprit à demi-mot
En cet instant tout le danger.

- Puis Mjöllnir, un nain des plus sages,
Soucieux du bien-être des paysans,
Ecoutant honneur et courage,
Pour partir répondit présent.

- Puis, Djukic sang-mêlé à peau noire,
Désireux d'oublier les drows,
Partit lutter, non pour la gloire,
Mais laver la terre de ses maux.

- Resté dans l'ombre, n'osant bouger,
Nazeroth le rôdeur silencieux,
Se décida enfin à se montrer,
Et finalement se joignit à eux.

- Au moment de se mettre en route,
Un nain surgit, comme par bravade,
Un cousin, sans aucun doute.
Il dit s'appeler Kimiad...

Jet de Représentation de Stor : 9(Dé)+8=17 Réussite Agréable. 6pex.

avi de pouvoir enfin passer son temps à mieux que de se morfondre sur la puissance des ennemis auxquels ils devraient faire face, le Moine était à nouveau tout sourire. "Aaah! Enfin!" Il ne se fit pas prier et avait déjà rejoint le prêtre à la porte avant qu’il ne se soit retourné. Mjöllnir n’avait pas l’habitude des travaux de construction ou de réparation mais il connaissait sa force, comment l’utiliser au mieux et comptait sur son bon sens pour le reste. Enfin, il se considérerait comme quitte vis-à-vis d’Amra et des siens et serait dégagé de toute juste reconnaissance à leur égard.

- Je suis tout aussi curieux sur ta région d’origine! Tu connais certainement Clangeddin Barbedargent, le Père des Batailles, Seigneur des Haches Jumelles. Son enseignement nous apprend à faire de notre corps la meilleure arme qui soit. Plus solide que le Roc, infatigable, tranchant comme l’acier. C’est ce que nous efforçons de devenir. Nous sommes peu nombreux car cette vision demande une discipline trop stricte pour la majorité de nos frères et bien plus nombreux sont ceux qui préfèrent forger ce qu’ils ne savent pas ou ne veulent pas devenir. Bien au fait des habitudes d’autres Monastères dédicacés à d’autres divinités, il poursuivit comme pour justifier sa présence, pensant que c’était peut-être là le fond de la question d’Absurbanipal.

- Mes supérieurs ont compris qu’une existence cloîtrée ne me permettrait pas de développer mon potentiel, ils me choisissent souvent pour leur ramener l’un ou l’autre écrit pour nous éclairer sur la voie de Barbedargent ou nous apprendre les erreurs de nos aïeux. Cette fois ils m’ont demandé de partir pour le Nord pour prendre des nouvelles de nos cousins d’ici. J’ai beaucoup voyagé mais j’n’ai jamais eu l’occasion de visiter ton pays! Mulhorande c’est ça? Les carrioles encore débordantes à son retour à l’auberge, ce matin même, étaient presque vides, les villageois n’avaient pas traînés. Il se dirigea vers un groupe peinant à hisser des planches sur le toit d’une chaumière plus endommagée que les autres à l'entour. "Allons-y, ils ont visiblement besoin d’aide."

linya regarda le prêtre et le moine partir d'un oeil amusé. Nuls doutes qu'ils en apprendraient de leurs religions mutuelles... Amra n'avait pas tord, le temps de conditionner les plantes lui manquerait, elle lui faisait confiance pour trouver ce à quoi elle pensait. Elle prit une gorgée d'eau, écoutant Stor fredonner le début de leurs aventures. L'halfelin avait une belle voix et l'écouter était chose agréable mais elle nota un petit détail. Elle reposa son gobelet sur la table.

- Djuka... Le demi-drow se nommait Djuka... Mais j'aime beaucoup ce que tu viens de chanter! Elle sourit doucement, laissant ses doigts jouer sur le rebord de son gobelet. Embrun était aller se faire caresser par d'autres, très certainement en quête de diverses gourmandises. "Je suis certainement moins bonne conteuse que toi, mais j'essaierai de ne rien oublier. Et n'hésites pas à me poser des questions..." La druide reprit une gorgée d'eau afin d'avoir la voix claire, laissant un petit silence s'installer alors qu'elle remettait ses souvenirs en place.

- En fait tout ça a commencé avec une annonce dans une taverne de Lunargent, 'Le Marteau et le Heaume'. Un nain a fait un appel pour aider les habitants de Quaervarr suite aux tempêtes et aux orques, il s'appelait Daranor. En fait le soir même Mjöllnir, Djuka et moi donnions notre accord. Nazeroth et Kimiad ne nous ont rejoins que le lendemain matin. On devait mener deux carrioles de vivres et de matériel et Daranor nous avait mis entre les mains de deux guides nains, Laurius et Gynix. La première journée de voyage s'est bien passée sauf qu'avec la pluie et la tombée de la nuit... Enfin une fois dans les tourbes nous avons du chercher un endroit pour nous reposer... On a laissé nos deux guides dans les carrioles et on s'est un peu dispersé dans le brouillard pour trouver un terrain stable et à peu près sec. La druide aux cheveux bleus regarda un peu autour d'elle. Finalement ils auraient du dormir avant, évitant cette foutue tourbière de nuit. A nouveau ses doigts vinrent enserrer le gobelet de manière involontaire. Elle eut un fin sourire nostalgique

- C'est Djuka qui a trouvé le tumulus en le prenant pour une petite colline au début. Et il s'est fait attraper par la boue. Nazeroth était le plus proche et a tout fait pour l'aider. Kimiad, Mjöll' et moi sommes accourus mais je crois qu'il n'y avait que Mjöll' qui avait une corde. Pour éviter qu'ils ne s’enfoncent trop et que les nains puissent leur lancer la corde et les hisser jusqu'à nous, j'ai lancé un enchevêtrement. On a fini par les sortir et on a pu s'installer avec les carrioles. On s'est préparés pour la nuit, on avait prévu des tours de gardes. C'était au tour à Djuka de ce que je sais, il s'est installé autour du feu avec Laurius et Gynix. Elle laissa un nouveau silence filer. Un peu plus grand que d'habitude...

- C'est ma faute en fait. Si j'avais fait une détection de la magie on se serait douté du piège qui gardait scellé le tumulus... Stor put sentir le regret et la culpabilité dans sa voix. "Enfin, au matin, ils avaient tous les trois disparus, les poneys aussi... En fait tout ce qui était en contact avec le sol et vivant. Mjöll', Kimiad, Nazeroth et moi nous avons eu la vie sauve parce que nous avons dormi dans les carrioles. On n’a pas voulu les laisser alors les deux nains se sont mis à creuser pour atteindre l'intérieur. C'est là qu'un homme est arrivé, Sion. Il a gentiment proposé son aide mais la porte était quasiment dégagée. On a réussi à faire une ouverture et on est tous descendu. Il n'y a pas de mots pour décrire comment c'était là dedans. J'ai souvenir d'une splendeur passée, de grands piliers, de murs peints. Le sol était dévasté et inondé. Il y avait une étrange sculpture. J'ai été la première à voir et comprendre ce que c'était. J'ai vu les poneys, Djuka, Gynix et Laurius, prisonniers de la roche, absolument terrorisé... Et avec tellement d'autres! Tellement de vies figées dans la pierre, maudites. L'horreur de cette malédiction a vite été oubliée sur l'instant. Je me souviens que le sol s'est mis à trembler. On s'est tous dirigés vers la sortie, au moins pour ne pas être encerclés et coupés de la sortie."

¤Et s'ils ne m'avaient pas suivis ça aurait été encore pire...¤ La bouche d'Ylinya était devenue sèche. Elle reprit un peu d'eau avant d’arriver à la fin de leur histoire. Ils avaient déjà perdu trois des leurs. Elle reposa son gobelet.

- Nos amis squelettes ont alors fait leur entrée. On était tous coincés dans l'entrée, Mjöllnir et Kimiad ont fait front pour nous aider... Nazeroth et Sion ne pouvaient que faire des dégâts minimes sur les morts-vivants avec leur arc ou leur arbalète. Du coup on les a fait remonter en premier. Là j'ai lancé un enchevêtrement pour ralentir les squelettes et nous laisser le temps de tous sortir. Mjöll' était vraiment dans un sale état alors je l'ai fait monter devant moi pendant que Kimiad me couvrait... Ça faisait déjà un petit moment que le tumulus tremblait mais, je croyais qu'il aurait le temps de sortir... En fait tout s'est écroulé, sur lui et les squelettes.

- Voila... On a voulu sortir Kimiad mais seuls et mal en point on n’a même pas réussi à l'atteindre. Mjöll' a juste retrouvé sa hache... Après on a laissé Sion et Nazeroth pour garder les restes des carrioles des pilleurs et on vous a rejoints. Ylinya parut enfin un peu se détendre. Elle avait fini, ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Elle eut un sourire pour Stor. Embrun revint se lover sur ses genoux et elle entreprit de le caresser pour s'apaiser "Tu sais tout..."