Sundabar - 'Mornes allées', les bas quartiers, Enquête dans les bas-fonds

Narration

Tous

L'homme s'arrêta soudainement lorsqu'il entendit les paroles prononcées par l'elfe. Ce qui apparaissait comme de la surprise se transforma en curiosité sur son visage. Au moment où l'elfe prononça le nom d'Ulkir celui-ci changea d'attitude.

"Vous connaissez Ulkir ? Il vous doit peut-être également de l'argent. C'est pour cela que je suis ici. Mais si vous le cherchez ce n'est pas ici que vous le trouverez. Il est pour ainsi dire, obligé d'honorer une invitation qui lui a été faite il y a quelques jours. Je suis venu ici me payer moi même. Mais à ce que je vois il a d'autres créanciers sur le dos.

L'homme regardait chaque membre du groupe qui lui faisait face. Il les observait attentivement comme s'il cherchait quelque chose sur eux qu'ils devraient posséder ou porter. Puis ayant l'air satisfait il poursuivit:

"Vous n'êtes pas d'ici n'est-ce pas ? Vous formez une drôle d'association. Un nain un elfe et deux hommes qui restent silencieux. Peut-être des hommes de mains ? Avez-vous trouvez quelque chose d'intéressant ici ? Ce coquin d'Ulkir devait bien avoir quelques objets de valeurs dans tout son fourbis, à moins que ceux qui l'on généreusement 'invité' n'est tout récupéré. Mais au fait que vous a-t-il fait ou pris pour que vous le recherchiez ?"

Il avait profité de cette petite conversation pour récupérer sa bougie qu'il avait laissé choir au sol. Ils purent voir un homme vétu d'habits très sombres. Ils avaient même beaucoup de mal à le distinguer avec le faible éclairage des bougies. Seule une dague était visible accrochée à son ceinturon noircit par une substance pour éviter des éclats de lumière qui pourraient se produire avec les reflets du métal.

Devi fronçait les sourcilles, ce gars la lui semblait trop détendu pour un type qui se fait surprendre dans une maison dévalisée. De plus a la vue de la lame noircie, il comprit vite que le type n'était pas du genre a évoluer a découvert, Devi avait toujours eu tendance a se méfier des voleurs et autres espions. Il se rapprochât du bonhomme en question, la main nonchalamment posée sur son marteau.

¤ Toi tu me prend pour un gobelin, si tu crois que je vais gober ton charabia .¤

-Moi je dit que si je descendait pas une trappe dérobée, et que je me faisait surprendre par des inconnus, je perdrais pas mon temps a fanfaronner comme tu fais, matois!

Devi fixait l'homme d'un regard noir et inquisiteur, peut être ce trompait il, mais il ne s'était pas vraiment poser la question, de toute façon il ne suivait que son instinct, et a se moment précis il flairait le traquenard a plein nez. Il pointât l'index de sa main gauche en direction du visage de celui qu'il considérait maintenant comme un ennemi potentiel.

-Tu vois mon gars, j'crois que tu t'fous bien de nous, tu connais peut être bien Ulkir, mais tu nous donne pas la bonne version. Alors réponds a la question gentiment si tu veut pas avoir des problèmes : Il est ou Ulkir ?? Et tu faisait quoi la haut ??

Devi parlait calmement, mais sa voie était autoritaire, il n'aimait pas se faire rouler, et encore moins par un gamin a l'appoint étonnant vu la situation. Il passât sa main dans sa barbe et reprit :

-Parle vite et bien ! Je suis pas vraiment d'humeur!

Kobalt, qui était resté bien silencieux durant tout ce temps de peur de se faire encore enguirlander pour rien, s'était appuyé contre le mur, bras croisés, l'air profondément ennuyé. Il écoutait Devi qui reprochait à l'inconnu d'être moins inoffensif qu'il ne le paraissait et scruta celui-ci d'un oeil amusé.*Des vêtements sombres pour passer inaperçu, du noir pour lames... Même moi je suis plus crédible en marchand !*se dit le jeune roublard, complètement effaré par tant de bêtise. Il se demanda qui passer au fil de son épée : l'avarielle pour lui faire regretter ses reproches sans queue ni tête, ou l'inconnu, pour lui faire payer tant d'amateurisme. Encore, si il savait mentir... Mais là, c'était vraiment tiré par les cheveux bien que bien tenté. Peut-être que ce n'était qu'un pauvre bougre à qui Ulkir devait de l'argent après tout, peut-être s'était-il trouvé là au mauvais endroit au mauvais moment... Kobalt lui-même n'y croyait pas vraiment. Par contre, Ulkir lui devait peut-être bien de l'argent. Il maudissa l'elfe qui avait prononcé le nom d'Ulkir trop tôt dans la conversation. Cela avait donné un motif à l'inconnu pour justifier sa présence : peut-être qu'il ne connaissait pas le nom de Ulkir avant qu'elle n'en parle. Cette certitude du voleur se dissipa quand il se souvint qu'il n'aurait pas pu savoir que Ulkir devait de l'argent à tout le monde s'il ne l'avait pas connu. Par contre il pensait qu'avoir sorti les armes était une erreur. Kobalt arrêta sa réflexion à ce stade et se rangea à l'avis de Devi. Sortant de sa position qu'il commençait à trouver agréable, il avança vers Devi et se campa derrière lui. Il prit alors la parole, s'adressant au nain :

_ Calme-toi, Prosper, ce monsieur est peut-être bien ce qu'il prétend...Il avait oublié le nom du nain entretemps ; il se tourna vers l'inconnu. Excusez mon compagnon, cher ami, la colère l'égare. Il faut dire que cette canaille d'Ulkir lui doit un joli magot, et vous savez combien les nains sont pingres ! Mais, je vous prie, apaisez sa colère car nous le retiendrons sûrement pas longtemps : venez ici s'il vous plait.

Il désigna une place en plein milieu de la pièce, entre les quatre compagnons.

_ Mettez-vous à l'aise, nous avons à discuter. D'abord, j'aurais deux questions très précises à vous poser : comment vous appellez-vous et où est parti Ulkir selon vous. Veuillez obtempérer car si vous ne venez pas ici, et que vous descendez les escaliers, les deux amis qui nous attendent en bas ne vous raterons pas. Et vous trouverez une mort sûrement plus atroce entre leurs mains qu'entre les nôtres... Un mage et un barbare, voila ce qui vous attend en bas...

Il espèrait que le bluff entamé par l'elfe allait continuer à fonctionner, car sinon, ils n'auraient pas d'autre choix que de se séparer : deux pour poursuivre l'intrus, et deux pour aller voir ce qui se passe derrière la trappe... Il ajouta à l'adresse de l'inconnu, un sourire rusé aux lèvres :

_ Et j'aimerais également savoir ce que vous avez traîné comme un vieux sac là-haut...

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L'homme sembla se détendre malgré les menaces faites par Kobalt. D'un large sourire il reprit la parole d'un ton visiblement amusé.

"Alors comme cela vous n'êtes pas au courant. Ulkir a été enlevé et donc j'en profite comme vous d'ailleurs pour venir me payer moi-même. Mais à voir vos mines déconfites vous n'avez rien trouvé. Le ménage a du être fait avant votre passage, j'aurai du m'en douter."

Se tournant vers les deux représentants masculins encore dotés de la parole.

"De quel sac parlez vous ? Je croyais que c'était des rats qui se déplaçaient dans le plancher. Moi je n'ai rien traîné en tout cas. Vous pouvez allez vérifier en haut il n'y a rien. A moins que..."

Une idée semblait avoir germée dans l'esprit de l'inconnu, mais nos compagnons n'arrivaient pas à deviner laquelle. Il semblait complètement surpris par le sac que venait de lui parler Kobalt. Il regardait en l'air par la trappe d'où il était venu.

"Vous êtes sûr qu'il n'y avait personne d'autre dans cette maison ?"

Le roublard ne voyait pas où son interlocuteur voulait en venir. Cependant il fit appel à sa mémoire pour répondre à l'étrange question de celui-ci.¤Pourquoi diable veut-il qu'il y ait quelqu'un d'autre dans cette satanée bicoque ?¤, se dit-il.

Soudain, il eut la même lueur de compréhension qui apparaissait dans les yeux de l'inconnu.¤Oui... J'ai peur de comprendre...¤

Il pouvait se tromper, mais un flot d'hypothèses se déversèrent en un éclair dans son esprit. C'était impossible, complètement fou, mais avec cette histoire de cinglés il n'était plus sûr de rien. Il ferma les yeux et soupira. C'était la première fois depuis le début de cette mission tordue qu'il espèrait sincèrement se tromper. Peut-être était-ce réellement le cas. Mais il commençait même à douter de son instinct.

La mine sombre, il décida alors de demander ce qui le taraudait à l'inconnu.

_ Pourriez-vous dégager les escaliers, je vous prie. Que je puisse voir si ce qui devrait encore y être est toujours là...

Devi balbutiait dans sa barbe, il n'avait que très peu apprécier la façon dont Kobalt lui avait parler, et regardait toujours l'inconnu en noir d'un oeil soupçonneux.

Il se demandait si Kobalt reflechissait vraiment avant de prendre la parole, il se souvint aussi que Théodus ne lui avait pas parler du jeune roublard, peut être était il de mèche avec l'inconnu!? Il secoua la tète.
¤ Non, impossible!¤

Peut être était il de mèche avec Ulkir!? Alors que son cerveau chauffait Devi avait le regard perdu dans le vide, il avait oublier la maison, ses compagnons , et même l'inconnu en face de lui, il remuait les lèvres, comme pour répondre a ses questions.

¤Faudras quand même que je découvre qui c'est celui la!¤, se dit il en parlant de Kobalt.

Le jeune roublard avait cependant soulever une question a laquelle Devi n'avait pas pensée, qu'est ce que le gars en noir trainait la haut? Machinalement il souleva les yeux vers la trappe. Kobalt s'apprêtait a monter.

-Oui vas y monte mon gars, dit il au roublard,je garde celui la a l'oeil !

Il se campa encore plus fermement sur ses pieds tout en toisant l'inconnu du regard, il croisa ses bras au dessus de son ventre et arborait un sourire au coin des lèvres. Il souriais sans savoir pourquoi, il ni avait vraiment pas de quoi, mais c'était ainsi.

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Kobalt suivait son instinct qui lui dictait que peut-être ils étaient passés à côté de quelque chose de tellement évident que se serait un comble s'il l'avait raté. Il regarda en direction du mannequin s'attendant à ce qu'il n'y soit plus. A la fois déçu et rassuré, celui-ci s'y trouvait toujours. Il en rigolait presque mais tout d'un coup le sourire sur son visage disparu. Si le mannequin était toujours là il avait quelque chose de changer. Tout le monde regarda dans la même direction à la vue de la surprise qui se lisait sur le visage de Kobalt. Le mannequin se tenait non loin d'eux. Il s'était même rapproché d'eux en fait. Il continuait d'avancer en direction du groupe d'un pas lourd. Il trainait un porte-manteau qui était resté accroché à sa jambe. Non ce n'était pas un mannequin classique. Il s'agissait plus d'une étrange machine qui s'était animé brusquement. Pourquoi et comment ils ne le savaient pas. Peut-être avaient-ils dit ou fait quelque chose en tout cas la chose étaient presque sur eux. Kobalt avait en plus retiré le masque sur son visage ce qui déshumanisait encore plus l'automate. Par chance celui-ci était ralenti dans son déplacement, par la gêne du potre-manteau dans ses mouvements.

"Mais qu'est-ce que c'est que ce truc là"s'exclama l'inconnu.

"Je sais pas pour vous mais moi je ne reste pas une minute de plus ici"

Malgré Devi sur son chemin il s'enfuit par les escaliers laissant nos amis seuls faces à la chose.

Kobalt passa en un éclair du soulagement à la peur. Il n'avait jamais rien vu dans sa vie qui n'égale ce qui se déroulait sous ses yeux en étrangeté.
Une sorte d'automate animé par une force quasi-surnaturelle (probablement de source magique) se déplaçait lentement vers eux, et c'était heureux, car vu la carrure de cette chose, si en plus elle avait été véloce ! Le jeune roublard n'osa pas y penser... L'heure n'était pas à la réflexion, il fallait coûte que coûte qu'il trouve une solution rapidement. Très rapidement. Il ne lui restait plus que son instinct.
D'après lui, la cause de l'éveil de la machine était liée avec lui. Peut-être que c'était le fait qu'il lui ait prit le masque qui l'a réveillé. Peut-être que non. Il décida d'abord de tenter de calmer le 'monstre'.

_ Couché ! Arrête-toi ! STOP ! Ca suffit !

Puis il décida d'utiliser le langage guttural des orques :

_ wa, rrêsa-soi, c-aors gra Mwa, îsra qum'i sa gra damwa, nda !

Puis en nain.

_

Et enfin en elfique :

_

Enfin il procéda au plan F, c'est-a-dire celui qui vient après le plan A quand on a ni plan B, ni plan C, etc... Autrement dit, l'improvisation totale et irréfléchie... Il avait sorti le masque de son sac et l'avait brandie devant le monstre, qui ressemblait étrangement à un golem ridicule.

_ C'est ça que tu veux ? Eh bien attrape !

Sur ces paroles, il jeta le masque par la fenêtre par laquelle ils avaient vu la silhouette du mannequin pour la première fois, lorsqu'ils parlaient dans la rue. Il espera que cela allait détourner assez son attention. Et que c'était bien le masque qu'il voulait, et non sa peau !

Devi s'était retourner brusquement, le mannequin avait bougé et avançait dans leur direction, la surprise ce lisait sur le visage du nain qui était rester la bouche ouverte, incapable de prononcer le moindre mot. Mais les vieux réflexes de garde des remparts qu'il était lorsqu'il vivait a Roc Gris reprirent le dessus rapidement, il fit glisser son bouclier le long de son bras et l'empoigna fermement, souleva son marteau par la tête et le saisit dans sa main droite. Il hésitait encore a attaquer lorsqu'il entendit kobalt crier en langage nain dans son dos. Ce fou d'humain comptait faire fuir son ennemi en lui jactant a la face. Devi ne comprenais rien a la réaction du roublard, et se surpris a pensé que c'était un couard. Il fronçât les sourcils prêt a s'élancer contre l'objet animé, mais a nouveau la voie de Kobalt brandissant un masque resonat derrière lui, d'un rapide coup d'oeil il observât Kobalt jeter le masque par la fenêtre.

-Cesse de jouer l'humain,cria t-il faisant face de nouveau au mannequin qui se rapprochait lentement,dégaine plutôt !!

La mâchoire de Devi s'était resserrée, et ses yeux se plissaient alors qu'il s'apprêtait a chargé, il n'avais jamais combattu autre chose que des gobelins, des orques, ou des animaux, aussi il fut pris un instant par la panique.

¤ Du bois, rien que du bois ! Ça peut pas être si dangereux !¤se dit il en son fort intérieur pour se rassurer, et se redonner du courage.

Il positionnât son corps en avant, le bouclier relever, et faisant des moulinets avec son marteau au dessus de son épaule, il attendait tout de même de voir si l'objet aurait une réaction, mais ne comptait pas trop dessus. Ses jambes se fléchirent lentement, prêtes a le propulser en avant, et sa barbe s'hérissât. Le frisson du combat montait en lui, une sensation qu'il appréciait plus que tout.

Devi attend la réaction du mannequin, et si il continue d'avancer le charge en hurlant

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L'automate continua son chemin, il sembla marquer un temps d'hésitation, comme s'il réfléchissait, alors que tout le monde commençait à hurler après lui. Finalement il s'avança encore de quelques pas et s'arrêta soudainement au moment même où Devi s'apprêtait à le frapper. Il se pencha en avant et ramassa le masque que Kobalt venait de jeter au sol dans sa précipitation et non pas par la fenêtre comme il l'avait espéré. Il se redressa et restait maintenant immobile visiblement dans l'attente de quelque chose. Tout le monde restait stupéfait par cette scène, mais au moins il ne semblait pas y avoir de danger dans l'immédiat. Quelle étrange mécanique ou quelle étrange magie dirigeait ce mannequin qui pouvait se déplacer par lui même. Va'sil commençait à inspecter le mannequin sous ses moindres détails, cherchant peut-être une explication à ce qui venait de se passer. Une porte claqua en bas rappelant à nos compères que l'inconnu avait pris ses jambes à son cou. S'il détenait des informations importantes il ne serait pas aisé de les obtenir désormais. Quoiqu'il en soit il avait un invité de dernière minute à gérer et muet de sur crois. Personne à par Vas'il n'osait se déplacer de peur de remettre en route la créature qui ne bougeait plus pour l'instant. Il était difficile de savoir si elle était toujours active ou bien en attente d'un ordre ou d'un évènement qui se faisait attendre.