Un artefact au pic de la Dame, Artor postule pour l'Assemblée.

MJ

Ignorant complètement Iliana, la prêtresse répondit à Artor, un sourire indéfinissable sur les lèvres. Tournant délibérément le dos à la druide, la servante de Loviatar inclina sèchement la tête :

- Je connais parfaitement mes devoirs et les engagements pris par ma maîtresse envers l'Assemblée. Je ne vois toujours pas en quoi un ramassis de scribouillard païens va pouvoir nous aider mais ce n'est à moi d'en juger et je me conformerai strictement à mes ordres. Je vous demande simplement de calmer votre, hum comment dire, votre épouvantail. Si elle profère encore une fois des accusations aussi ridicules, je me verrais contrainte d'y répondre par moi-même, et cela quel qu'en soit le prix et les conséquences. Je comprends qu'un physique aussi disgracieux peut peser lourdement sur le mental. Et on ne devient pas un guerrier chevronné du jour au lendemain. La prochaine fois, j'espère qu'elle laissera agir ceux qui en ont les moyens avant de se lancer tête baissée pour réaliser ensuite son erreur et se laisser paralyser par la peur... Mais, mettons nous en route, nous avons assez perdu de temps ici, je crois que souhaitez aller plus avant dans ce tunnel, à moins que je ne me trompe...

Ironique, la prêtresse toisa rapidement Iliana avant de prendre la tête du groupe. S'enfonçant avec une froide assurance dans le boyau, elle semblait sûre d'elle, de sa foi et de sa force et ne paraissait pas redouter le moindre péril.

La tension du combat était certes retombée, mais une autre, entre les humains du groupe, prenait une ampleur de plus en plus inquiétante. Seul bekaf était apparemment resté calme, Lähmee lui adressa un sourire matois. Personne ne semblait s’entendre, l’ambiance était pesante, tout comme cet endroit sombre dénué de vie. C’était peut-être cela en fait qui manquait à l’elfe. Il s’attarda à rechercher quelque chose ici qui lui rappellerait sa forêt, une feuille, de l’eau, même une petite racine, une elfe... Mais à quoi bon, rien de tout ça par ici ? Il se sentait de plus en plus oppressé en ces lieux parmi ces piallieurs, qui lui offraient là un piètre spectacle. D’une voix de stentor il lacha quelque mots en commun.

-Par le Seigneur des Feuilles, mais taisez-vous ! Vos voix humaines énervées sont si laides !!!

Puis rallant dans sa barbe qu’il n’avait pas et qu’il n’aurait surement jamais, il laissa le groupe s’éloigner. Profitant de sa bonne accuité visuelle pour leur laisser penser qu’il ne les suivait plus.

¤Scribouillard paiens, quelle drôle de comparaison, n’importe quoi !!!¤

L’elfe vert ne se sentit pas le moins du monde visé. Son peuple n’avait pratiquement pas de tradition écrite et sa foi en Rillifane Rallathil était bien plus profonde que ce long tunnel qui se dessinait devant lui.

¤ Ils vont finir par me faire attraper mes premiers cheveux blanc argentés si ils continuent comme ça…¤

Iliana restait sans voie devant cette femme qui l’ignorait sans autres formes de procès. Les personnes alentours etaient ils tous aveugles ou le faisaient ils exprès. Cette question restait encore en suspend dans sa gorge mais n’osait pas sortire, même elle trouvait que son sang avait un peu trop chauffé cette foi ci. Fermant-les eux un instant, elle se résigna à ne plus faire entendre le son de sa voie, habituellement si douce pourtant, et ce d’autant plus après la réfléction de l’elfe.

*Elle va trop loin pour que je puisse la suivre sur cette voie la, ca m’arrache les entrailles mais je dois admettre qu’elle m’a battu sur toute la ligne cette foi ci. Mais je n’ais pas dit mon dernier mot, et si elle ne se fait pas écharper par un troll, c’est moi qui viendrai lui extirper les entrailles pour les répendrent dans son temple.
Je l’aurai, elle ne paie rien pour attendre. *

Silencieuse, elle ramasse sa lance et la refixa dans son dos, fermement résignée à ne plus rien faire de ses membres avant d’être retourné dans sa chambre.
Nephenie la suivrait docilement, toujours très proche de sa compagne pour l’appaiser, mais la haine d’Iliana envers la prêtresse commençait à gagner la louve et cette dernière avait ne terrible envie de manger du cuissot de loviathe au diner de ce soir. Elle savait qu’il n’en serait rien et que la prêtresse repartirait comme si de rien etait, et sans se soucier de quoi que ce soit de plus que sa petite personne et son culte malsain.

Les querelles de ces deux n'avaient certainement pas de place en ce lieu, où le danger pouvait surgir à tout moment et l'halfelin n'appréciait guère ces attitudes qui mettaient en péril la survie du groupe.
Déjà que seuls trois étaient encore présent du début de cette aventure et qu'Artor recrutait régulièrement de nouveaux aventuriers en ne sachant que peu de choses d'eux. Décidément il serait difficile dans ce contexte d'avoir un groupe cohérent.


- Peut-être serait-il bon d'en revenir à ce qui nous a amené ici, maître Artor, il sera toujours temps de régler ces conflits, lorsque nous serons revenus en des lieux plus sûr. Que faisons nous Artor ? continuons nous notre route où attendons nous la prochaine attaque ici

Manifestement, le ton de l'halfelin reflétait son mécontentemen, vu la tournure que prenait cette mission. De plus même si l'une et l'autre des antagonistes se justifait, rien ne permettait de discerber qui disait la vérité. Même si l'explication de la prêtresse était assez peu satisfaisante à son goût.

¤ Je vais tenir ces deux à l'oeil, il y a quelquechose qui se passe de pas très clair. ¤

Le paladin avait commencé à laver son épée d'un geste machinatique lorsque ses compagnons demarraient leur querelle. Leur discussion ne l'interessait pas le moins du monde, et il ne comprenait pas pourquoi tout le monde faisait une histoire d'une bégnine attaque de squelette. Il avait cru comprendre que la druidesse en voulait à la prêtresse, que Artor essayait d'arranger les choses mais que Illiana c'était retourné contre lui, surement puisque la Pretresse l'avait ignorée avec grandeur.

Ne voulant savoir les vrais raisons de cette semi-joute verbale, le paladin restait les yeux fixés sur son épée et son morceau de tissu, sans même essayer de ce joindre à la conversation d'à coté. Pour l'heure, il était trop occupé à penser à un bon bouillon de légume chaud qu'il aurait pu prendre dans une auberge si il n'était pas là, dans ce tunnel, entouré de squelette et de gueulard. Il imaginait d'ici l'ambiance festive de la salle, le crepitement du feu et la bière fraîche coulant à flot.

Il se maudit de n'avoir même pas penser à avoir emporter une petite laine, car il faisait tout de même froid dans cette saleté de tunnel sans fin, ce tunnel dont seul Dugmaren Brilletoge du panthéon nain savait ou il débouchait.

D'un seul coup, il se leva sans prevenir, claqua dans ses mains pour avoir l'attention de tout le monde, et dit d'une voix forte :

-Allez! On va pas rester ici toute notre vie à faire du tricot pour et raconter des inepties! Ceux qui veulent continuer à ce balancer des insultes pour je ne sais quelle raison d'ailleur, quoique cela ne m'interesse pas de lesavoir, faites le! Moi je compte bien savoir jusqu'ou va ce foutu tunnel!

Il commença a vancer dans la pénombre, hésita pis revint sur ses pas, l'air honteux, et regarda un Artor en rougissant:

-Enfin, si notre chef le permet bien sur?

Artor semblait fatigué, il était réellement agacé par la tension qui régnait actuellement dans le groupe. Et il n'avait ni la force et l'envie de régler les conflits. Il savait de toute façon que la druidesse et la prêtresse étaient deux têtes de mule. Le magicien resta donc totalement figé, son pouce glissait délicatement le long de sa barbe, ses sourcils s'étaient plissés, Artor réfléchissait...

Il écoutait attentivement les remarques sages de Bekaf, et commençait à douter, fallait-il rebrousser chemin ? Etais-ce vraiment une bonne idée ? Artor perdrait la chance de découvrir les vestiges d’un confrère. Pourtant non il ne pouvait pas, ce mot "non" revenait frénétiquement tel un marteau qui bat le métal dans son esprit. Il devait et devait absolument poursuivre son chemin, il en était fini d'être un couard et un fuyard ! Le temps était venu pour lui de prouver qu'il pouvait enfin devenir quelqu'un !

Il releva la tête, toujours l'air sombre et d'un ton amer, il prit la parole :"Hum bien, nous n'allons pas palabrer ici, ce n'est pas vraiment l'endroit pour ! Bon continuons et j'espère que certain mettront leurs griefs de côté..."
Le mage avait eu comme un regain de motivation devant l'initiative du brave paladin. Il envoya un sourire à Darkurt et repris : "Oui allons y, comme le dit si bien notre brave paladin !"

MJ

Les relations restaient toujours aussi tendues entre certains membres du petit groupe, Iliana continuant à regarder de travers la prêtresse Loviate qui, de son côté, semblait vraiment faire de son mieux pour provoquer la jeune druide. Difficile dans ces conditions de se concentrer sur la meilleure façon de poursuivre leur aventure. La sagesse aurait voulu qu'ils rebroussent chemin mais Artor ne pouvait se résoudre à cette extrémité, l'esprit focalisé sur la volonté de mettre la main sur ce trésor légendaire.
La prêtresse s'était déjà engagée plus avant dans le tunnel, avançant d'un pas sûr, sans se soucier d'être suivie ou non, entraînant dans son sillage un Bekaf de plus en plus méfiant. Avec un temps de retard, Artor donna le signal au reste du groupe et tous se mirent en route, attentif à ne pas se laisser surprendre par une nouvelle menace tapie dans l'obscurité.

La galerie courait sous la terre et l'oeil attentif de Darkurt nota quelques éclats sur la roche des parois. Ce boyau n'était pas l'oeuvre de la nature mais avait été élargi par endroit par des outils, mais impossible de savoir si la main qui les avait maniés était humaine ou non. Après deux bonnes heures d'une progression rendue difficile par le faible éclairage, une lueur annonça la fin du conduit. Le tunnel semblait déboucher sur l'air libre après avoir traversé la montagne.
Prudemment, le rusé halfelin se porta en avant. Clignant des yeux pour se protéger de l'éblouissement du soleil, il parcourut du regard le paysage qui s'offrait à lui. Il venait de déboucher dans un cirque de verdure, entouré de falaises abruptes. Partout où se posait son regard, ce n'était que végétation luxuriante. Intrigué, le roublard resta immobile quelques secondes avant de réaliser ce qui le troublait. Le silence qui régnait en ces lieux était anormal. Aucun son n'était perceptible à l'exception d'un lointain bruit de chute d'eau, aucun cri d'animaux ne sonnait l'alerte. Ce petit jardin, difficile d'accès, semblait mort ou, tout du moins, totalement dépourvu de vie.

Iliana avançait, fermement résolue a ne pas céder à ses instincts dévastateurs envers la prêtresse. Elle gardait un œil sur elle, mais ne réagissait plus au moindre de ces propos ou action. Exercice plus que difficile si on en juge par ses ongles enfoncés dans la chaire de la paume de sa main et son bras tendu.
La louve, elle s’était complètement calmée et marchait doucement a coté de sa compagne.

Lorsqu’ils aperçurent la lumière du dehors, la canidé eut un grand relent de joie. Elle marchait depuis trop longtemps dans ce tunnel et un peu d’air frais n’était pas de refus.

L’éclaireur s’avança plus rapidement que les autres pour découvrir de quoi il retournait et la druidesse y vit une porte de sortie, ou du moins une pause dans ce conflit qui continuait contre la loviathe. Elle lui emboîta donc le pas en restant toutefois un peu en retrait.

Une foi accoutumée à la lumière, elle découvrit ce qui lui manquait le plus dans cette caverne : une bonne vieille foret. Nephenie était aussi ravie qu’elle et le montra bien en avancent prudemment pour ne pas se laisser surprendre par un prédateur inopportun mais tout de même promptement.


-Nephenie, voyons, on ne sait pas ce qu’il y a plus loin. Attends au moins les autres.

La réprimande de sa compagne lui passa au-dessus de la tête comme un aigle au-dessus d’un arbre et elle continua son investigation, sans pour autant s’éloigner.

-Tête de mule va. Je me demande bien comment tu es devenu comme ça.

Se tournant alors vers Bekaf, elle lui dit sur un ton neutre :

-Alors, tu as déjà vu une foret aussi calme avant toi ?

La druidesse était de retour dans son élément et un phénomène aussi flagrant que le silence de mort qui régnait ici ne pouvait pas lui échapper.

-Il devrait pourtant y avoir au moins des oiseaux, t’en pense quoi ?

Personne apparemment n’avait remarqué que Lähmee traînait la patte à l’arrière du groupe. Il avait raison de penser qu’il en serait ainsi. Il aurait pu creuver en route qu’ils ne s’en seraient même pas apercu. Le tunnel n’en finissait plus, l’elfe cherchait toujours une trace de vie, un indice sur l’éventuel lieu du reste des possessions de la funeste bataille.

Le groupe était apparemment redevenu silencieux un instant pour le plus grand plaisir de ses oreilles pointues.
De là où il se situait le barde pouvait apercevoir que la silhouette devant lui ne progressait plus, une lueur au loin puis une odeur d’air un peu moins vicié arrivait jusqu’aux narines de son nez. Une envie soudaine de courir vers cette clarté le demangea mais il préfera encore laisser penser qu’il était loin derrière. Le sauvageon plissa ses yeux en amande et resta en retrait dans le tunnel pour observer. Il serra contre lui son shalme comme si sa vie en dépendait se demandant encore ce qu’il y avait devant. Une autre blessure pourrait avoir raison de lui et il ne voulait pas mourir dans un endroit aussi sinistre.

Il se retourna machinalement d’un coup comme pour surprendre quelqu’un en poussant un petit cri sauvage, puis s’apercevant du ridicule de son geste se prépara à rejoindre le reste du groupe l’air de rien mais avec un petit air en tête, celui de la belle Hannuka dont il essayait de se souvenir les premiers couplets.

¤ Hurk, ll y a pas à dire c’est en elfique et pas en commun que cette chanson devrait être, oui plus facile à retenir pour moi et surtout beaucoup plus mélodieux, oui, en elfe avec de bonnes percussions, non pas des percus, avec un tympanon !!!¤

L'hafelin venait d'atteindre prudemment le bout du tunnel, et le spectacle d'une nature luxuriante s'offrait à lui.
Le silence régnait à l'extèrieur, il était en désaccord avec les lieux.
La vie animal semblait être absente ici et celà inquiétait beaucoup Bekaf.
Impossible pour lui de concevoir un lieu d'une telle beauté et d'une telle richesse sans forme de vie.
Quelle magie pouvait-elle être à l'origine d'un tel phénomène ?
Bekaf avança un peu plus afin de voire un peu mieux les lieux.
Il était plus que jamais sur ses gardes.
C'est à ce moment que la louve s'approcha de lui afin de pénétrer dans ce coin de verdure.
Bekaf se retourna promptement, vers Iliana.

- Dame Iliana, rappeller votre louve, comme vous le dites vous même, ce calme est des plus étrange, rien ne semble vivre ici. Inutile de risquer de la blesser. Un tel lieux sans vie est contre nature, nous devons observer tout ceci avant de nous lancer plus avant. Artor, se peut-il que tout ceci ne soit qu'un artifice, ayant pour but de nous cacher la véritable nature de ces lieux. Pour autant la louve de dame Iliana ne semble pas flairer de danger.

L'halfelin se retourna ensuite afin de mieux observer les lieux et d'écouter, à la recherche du moindre bruit, mais non, rien, décidément il n'y avait aucune vie ici.

- Artor, il serait bon de procéder avec prudence et nous organiser avant de pénétrer dans ce lieu. Je vous laisse organiser notre petit groupe, vous êtes plus apte que moi pour cela.