Des étrangers à la Maison du Chêne., Absurbanipal, Stor, Ylinya et Mjöllnir

tor buvait les paroles échangées comme de la bonne bière, le petit lait n'étant vraiment plus de son âge. Il écoutait atentivement les commentaires de chacun. La mention des deux cents disciples que les deux nouveaux venus auraient rencontré faisait naître dans l'imagination fertile du barde des scènes de combats épiques qu'il se promettait de mettre bien vite en musique. Mais l'heure ne semblait pas être propice aux débordements artistiques mais plutôt tournée vers l'action.

- Tu veux dire que les deux cents disciples sont de retour? J'espère que leur maître n'est pas là aussi.. Quoique ça doit être amusant de voir le rejeton de Malar... Et Vallar aussi devrait être de retour alors... Dis Simaïus, tu crois que c'est à nous d'aller jusqu'à lui pour lui permettre d'asseoir son royaume de paix et de justice? Réfléchissant quelques secondes, le jeune barde reprit : "Au fait, mon ami, sais-tu ce qu'est devenu Mathor, le druide qui a conduit Vallar jusqu'à son tombeau? Tu crois que le tumulus dont parlent nos deux visiteurs est la crypte où repose le roi?"

eu enclin à exprimer son avis de manière inconsidérée, le jeune prêtre mulhorandi écoutait attentivement le passionnant débat qui s’animait devant ses yeux. Bien que les noms des lieux et des protagonistes de l’histoire qui lui était narrée ne lui évoquait rien, il ne s’imposait pas moins à son esprit l’évidence que ses pas furent guidés en ces terres étrangères afin qu’il aide le peuple de la région. Qu’importait les dangers qu’ils rencontreraient, Absurbanipal remettait toute sa confiance, plus encore, sa vie entre les mains de son divin Seigneur. S’il ne comprenait pas tout de ce que le Soleil Radieux attendait de lui, il savait que la lumière ce ferait tôt ou tard sur chaque point d’ombre qui pourrait subsister. Pour l’heure il se devait d’apporter toute son aide au petit groupe qui se formait afin de modifier le cours des évènements du grand Nord.

Son attention se reporta sur l’allure des nouveaux arrivants et il constata leur condition entamée par le long périple et les embûches qu’ils avaient rencontré. Ceci le renvoya à sa propre fatigue qui pesait sur ses épaules comme l’aurait fait un joug de charrue. Cependant, il ne pouvait se permettre de penser d’abord à sa propre personne, son Dieu n’était-il pas après tout 'celui qui apporte la chaleur dans les os de celui qui le contemple'? Il alla au devant du nain dont le regard sagace lui laissait penser que le robuste personnage était bien plus qu’un simple combattant. Il se pencha respectueusement vers le moine et sans mot dire examina les blessures dont les traces ensanglantées marquaient encore les vêtements. Fermant les yeux et inspirant profondément, le prêtre joignit ses mains en une prière fervente alors que, de nouveau, une chaude auréole lumineuse l’entourait d’une aura de bien tangible.

- Laeb epesh heshi uru ba ankh moeb shaeru unuk jaffuh Horus-Rê. [Seigneur Soleil démontre ta force en redonnant la sève vitale de l'être qui tourne vers toi sa face en cet instant.] Les paupières closes s’ouvrirent en des raies lumineuses au moment même où les doigts s’apposèrent sur les plaies non refermées. Se redressant alors, vacillant quelque peu, il gagna l’elfe marine dont l’aspect si exotique était un ravissement pour l’oeil.

- Acceptez ce présent en gage d’une sincère et étroite collaboration si nous décidions de nous unir face l’adversité qui nous guette dans l’ombre. Absurbanipal souriait d’un magnifique sourire, toujours nimbé de son aura lumineuse, et invita la belle druidesse à s’asseoir afin qu’il dégage sa chausse et libère sa cheville. Puis massant délicatement la cheville visiblement meurtrie, il répéta avec les mêmes effets la prière qu’il avait prononcé auparavant.

Absurbanipal use par deux fois de son ‘Incantation spontanée’, transformant Faveur divine et Endurance aux énergies destructives en deux Soins des blessures légères

MJ
Mjöllnir et Ylinya récupèrent tous leurs PV.

Alors qu'Absurbanipal se chargeait de soigner les blessures purulentes causées par les squelettes sur Mjöllnir et ensuite l'entorse de la jeune demi-elfe, Simaius se chargeait de remplir deux nouvelles écuelles de l'épaisse soupe épicée d'Amra tout en réfléchissant les sourcils froncés aux questions de son ami Stor et aux interrogations de la douce Ylinya... Il sortit ensuite deux nouvelles cuillères en bois de son grand buffet qui occupait tout un pan de mur, attrapa également un pichet en terre cuite à la forme bizarre, une énorme miche de pain et encore une assiette en bois sur laquelle reposait un large et long fromage de chèvre. Les bras chargés il revint à la table et y déposa le tout, puis s'évertua de découper le pain en plusieurs grosses tranches de part égale avec le couteau qu'il trouva là...

- Si Morlar c'est réveillé, il se peut que les deux cents guerriers de Vallar dont il a corrompu les âmes aient fait de même... Qu'ils soient ranimés par une quelconque magie nécromantique n'est guère étonnant, et c'est sans doute celle de leur maître si ce dernier est comme le prétend la légende un demi-dieu... Quoiqu'il en soit nous n'avons que les légendes pour nous aider à comprendre ce qui se passe actuellement et même s'il y a une part de vérité dans chacune d'elles qui peut nous dire ce qui a été déformé par le temps et les hommes et ce qui ne l'a pas été. Les augures nous montrent le chemin à suivre mais ne nous dise pas tout, je ne sais pas comment vous devrez agir, ni même si un seul d'entre vous en sortira vivant... Tout ce que je sais c'est qu'il faut que quelqu'un aille voir ce qui se passe là où les nuages prennent forme, et vienne rapporter ce qu'il a vu...

- Quand à Mathor tu en sais certainement autant que moi mon cher Stor, à la mort de Vallar il disparut, le peuple privé de son chef de guerre et de son chef spirituel fut dispersé, certain disent que ces hommes et ses femmes fondèrent beaucoup de village qui sont maintenant les grandes villes du Nord, du Valbise et de la Côte des Epées. Le seul chant que je connaisse sur cette légende dit à peu près ceci dans ses derniers vers...

'Vallar et les secrets cachés,
De son Royaumes démantelés,
Disparurent à tout jamais.
Mathor le druide s'enterra,
Avec les hommes de son roi,
Pour sûr, il le surveillera.'

- Voilà c'est tout... Eh oui, j'aurais peut-être du tendre plus l'oreille aux chants des bardes dans ma jeunesse... Servez vous en fromage mes amis, il vient de ma seule chèvre, mais c'est sans doute le meilleur de tout Quaervarr... Mangez jusqu'à plus faim et prenez tout le temps dont vous avez besoin pour vous restaurer et pour attendre vos amis. Je ne vous mettrai pas dehors... Hé, Hé! Si vous désirez dormir ici près du feu ma maison est à vous mais j'avoue que pour ceux qui sont fatigués, un sol aussi dur que le mien risque de ne pas être agréable pour réussir une nuit paisible et reposante.

assé d'attendre sans espoir,
Désespérant de le revoir,
Las, son peuple arrêta de croire.
Partant, fuyant l'orage qui gronde,
Sortant de leur forêt profonde,
Ils essaimèrent de par le monde.

Fredonnant machinalement le couplet suivant, le jeune barde semblait rêveur, les pensées plongées dans les légendes d'un temps passé. Mais l'abondance de victuailles sur la table de Simaïus ramena bien vite Stor à la réalité. Il ne serait pas dit qu'un halfelin resterait indifférent devant un bon repas. Empoignant d'une main ferme une tranche de pain, il y déposa une bonne portion de fromage de chèvre. La bouche pleine, le barde essayait de reprendre la conversation mais seuls des bruits indistincts parvenaient à ses interlocuteurs. Même pour un halfelin, il était très difficile de parler la bouche pleine ou, du moins, de se faire comprendre dans une telle situation. Entre deux bouchées avalées, les autres convives pouvaient discerner quelques mots sans réels sens entre eux...

- L'est où ? ... Hum ! Fameux ce fromage... Mmmmm... Le tumulus... Il en reste encore ? ... Les nuages sortent de ... Oui, finalement, je vais en reprendre... Demain ... Le Cerf Siffleur... Chambres libres... Pour Stor, il n'y avait nul doute pour son avenir. D'abord finir le succulent repas offert par son ami Simaïus, puis, après une bonne nuit de sommeil, il se mettrait en route pour s'amuser, heu, plutôt pour aller trouver la source du dérèglement climatique. L'aventure promettait d'être palpitante et la compagnie fort agréable.

jöllnir sentit le mal s’extraire de ses plaies. La chaleur de l’âtre lui sembla soudain s’immiscer dans ses veines, comme un feu libérant une rivière gelée, effaçant jusqu’à la lassitude des muscles qu’il avait soumis à si rude épreuve. Le voir chanceler le mis néanmoins mal à l’aise, aurait-il eut su qu’il en coûterait tant au prêtre, qu’il aurait certainement refusé son aide. ¤Son dieu n’est pas insensible à tant de dévotion. Le dieu du soleil doit être puissant pour lui répondre au plus profond de cette nuit... C’est une chance avec ce qui nous attend et un allié de choix contre les morts-vivants si nous avions encore à les combattre.¤

- Par tous nos dieux Absurbanipal, merci. Suivant ensuite son exemple, il écouta avec attention le récit de ses légendes dont il ne connaissait rien. Il devait accepter d'avoir juger trop hâtivement l’halfelin qui s’il parlait certes plus que de raison, possédait en outre un savoir remarquable, impressionnant même pour quelqu’un qui semblait si jeune. Il saisit à son tour une tranche de pain, conscient qu’il profitait peut-être là du dernier repas agréable avant un bon moment. Il se prit une part bien moins impressionnante de fromage de chèvre, par égard à son hôte plus que de faim.

La proposition du devin le satisfaisa, il gardait encore le souvenir de sa nuit passée à Lunargent et du matelas si moelleux qui semblait vouloir l’absorber. Le nain pouvait donc s'en passer. Il préférait de même, et de loin, laisser ce confort propre à garder les gens couchés à d’autres et se dit que ses deux compagnons l’apprécieraient bien d’avantage le lit d'une auberge. "J’accepterais votre invitation avec joie Simaïus mais j’attends le retour de nos compagnons avant de penser à dormir et je suppose qu’ils seront emmenés à l’auberge."

linya sourit à Absurbanipal lorsque celui-ci soigna sa cheville. Elle rougit même un peu, n'étant pas spécialement habituée à ce que quelqu'un qu'elle connaissait à peine vienne lui masser la cheville, tout soigneur qu'il fut! Mais Mjöllnir était à nouveau sur pieds, semblant plus frais et vaillant que jamais. Le prêtre était incontestablement doué et il serait un compagnon de premier ordre. Elle aurait apprécié qu'il soit présent dans le tumulus mais le passé était le passé... Lorsqu'il eut finit elle lui serra l'épaule, lui soufflant un "Merci!" qu'il fut le seul à entendre. Elle se rapprocha de la table, Embrun ayant fini au sol afin de laisser le prêtre soigner son amie. Le fumet de la soupe chatouillât les narines de la druide, attisant un peu plus sa faim... Elle écoutait attentivement ce qui s'échangeait entre le sage et le barde. L'halfelin en savait bien plus que l'on aurait pu le croire. Ylinya le considéra quelques secondes, son appétit aurait pu faire pâlir un nain et sa bonne humeur serait certainement la bienvenue lors de leur périple... Ainsi Vallar avait un druide allié? Mathor...?

- J'ai souvenir que sur le tumulus était inscrite une phrase dans le langage des druides... C'était 'Ici reposent les deux cents disciples de Vladayn'. Peut-être était-elle gravée par Mathor lui-même? Elle se leva un peu et s'empara du fromage que Mjöllnir venait de libérer. Elle en coupa un petite tranche et en prit une moitié, afin d'y goûter en honneur à leur hôte, avant de donner l'autre moitié à Embrun qui devait certainement avoir faim autant qu'elle. Ce dernier ne se fit pas prier et emporta son butin près du feu... Elle commença sa soupe, appréciant d'être ainsi réchauffée de l'intérieur.

- Votre fromage... et votre soupe, sont excellents! Elle sourit à Simaïus, continuant à reprendre des forces. L'espoir d'une bonne nuit de sommeil, en sécurité, était assez tentant mais elle comprenait parfaitement l'envie de Mjöllnir. Ils avaient tant partagé en quelques heures que cela suffisait amplement à expliquer son envie de les attendre. Elle se tourna vers le nain, lui faisant un clin d'oeil. Je crois que je vais attendre nos amis avec toi... Maintenant je ne promets rien quant à mon état! Il ne faudra pas m'en vouloir si je finis par sombrer dans le sommeil sans le vouloir... Ylinya lui sourit, elle n'avait ni l'endurance ni la force morale du moine. Mais c'était l'intention qui comptait! Elle était certaine que même si Nazeroth et Sion la trouvaient endormie sur une table, ils seraient heureux qu'elle soit là. Et au moins pourrait-elle tenir compagnie à Mjöllnir encore un peu. La druide se tourna vers le sage. "Au fait, de quelle direction viennent les nuages déjà?"

ne douce torpeur chaude envahissait son corps tandis qu’il écoutait ses hôtes et leurs invités. Maintenant assis non loin de l’exotique et mystérieuse druide, la fatigue le harassait malgré qu’il s’obligeât à garder les yeux ouverts. Tout concourrait à lui rendre difficile la tâche : le copieux repas dont il avait profité, la tiédeur du foyer de la petite masure et les derniers efforts qu’il venait de faire afin de prodiguer quelques soins aux sympathiques arrivants. Les paupières lourdes, son esprit dérivait peu à peu, les yeux mi-clos fixés sur le petit félin qui avalait avec appétit son morceau de fromage. Sans s’en rendre compte ses pensées atteignaient déjà les portes du royaume des rêves.

Allongé sur un nuage son corps flottait, encore huilé des ablutions du matin, se régénérant des divins rayons chatoyants. En dessous défilait de vertes forêts luxuriantes magnifiques par leurs immensités et la richesse de leurs arbres, il paraissait même à Absurbanipal que leurs branches abritaient toutes les espèces du règne animal. Ce spectacle enchanteur baigné des premières lueurs de l’Astre suprême offrait à l’observateur une vision mémorable de la région du Nord dans son ensemble. Le prêtre se délectait ardemment du régal de ses sens exacerbés.

Pourtant, au loin, brisant cette sensation idyllique, approchaient menaçants de lourds et obscurs nuages noirs. Leur simple vue instilla la crainte dans le coeur du serviteur de Rê, une atmosphère électrique se fit pressante, saturant l’air alentour d’une tension angoissante. Les nuages prenaient des formes étranges et funestes, se muant tour à tour en visages squelettiques puis en celui d’hommes inconnus dont la contemplation glaçait son sang. Le vent charriait une odeur pestilentielle de mort et son murmure paraissait évoquer celui de hurlements sans noms. Maintenant en nage, Absurbanipal vaincu par le sommeil était affalé sur ses bras. Ses paupières closes, semblables à un portail vers un autre monde, s’agitaient des mouvements nerveux reflets de son voyage onirique.

MJ
Amra réapparut, au moment le prêtre s'endormit, avec son eau et des serviettes en chanvre sous le bras. Simaïus qui allait répondre à la question d'Ylinya et à celle baragouinée par l'halfelin à la bouche toujours pleine de mots si ce n'était de fromage, ne le fit pas et regarda sa fille avec interrogation. Elle avait mis du temps à revenir auprès des aventuriers pour la simple et seule raison quelle venait de réapparaître devant eux équipée de pied en cap pour une expédition nocturne dans la tempête. Un manteau bleu nuit quelle n'avait pas encore fermée recouvrait sa robe d'un blanc immaculé, un havresac usé par le temps et passé en bandoulière était positionné sur sa hanche gauche, pour finir elle tenait dans sa main libre un ceinturon où pendait mollement dans leurs fourreaux en cuir une épée longue et une dague qui si on en croyait les finitions de la garde et du pommeau devait être de qualité supérieure. Elle prit la parole avant d'être interrogée...

- Je vais partir avec l'équipe qui recherchera vos compagnons, dites moi simplement à quel distance ils sont censés se trouver. Pour le reste, je connais les environs comme ma poche que ce soit de jour ou de nuit et m'aventurer dans les bourbiers le long des routes ne me pose pas de problème contrairement aux rôdeurs de Quaervarr qui choisissent leur piste sans prendre de risque et peuvent donc mettre plus de temps qu'il n'en faut pour atteindre vos compagnons. Simaïus opina du chef tout en faisant une moue qui signifiait à Mjöllnir et Ylinya que c'était une bonne idée, puis il reprit son histoire tout en servant un vin de messe à ses invités pour accompagner leur fromage...

- Les nuages viennent du nord, je serais tenté de dire du nord-nord-est et d'après la vitesse de leur expansion je dirais que la tombe de Vallar se trouve à une dizaine de lieues de Quaervarr, je serais tenté de dire dans le bois Froid mais ce n'est qu'une supposition... Il enfourna dans sa bouche un morceau de pain et s'adressa ensuite à Stor après avoir regardé Absurbanipal à moitié endormit. "Je crois que notre nouvel ami vient de prendre congé! Hé, Hé, Hé... Oui il vaudrait peut-être mieux que tu l'emmènes à l'auberge du Cerf Stor, une chambre pour vous deux devrait faire l'affaire et à moins que tu n'aies convoité le lit d'une jouvencelle mon coquin, la tienne doit être encore réservée. N'hésites pas à le réveiller, il vaut mieux qu'il se réveille maintenant qu'après une heure de sommeil inutile."

iant comme un gamin à la dernière remarque de Simaïus, le petit barde quitta à regret la table, hésitant à partir déjà alors que tant de nourriture restait encore là. Mais la vue du prêtre affalé, le visage plongé dans le creux de ses bras, eut raison de ses dernières réticences.

- Ah! Mon vieil ami, tu semble fort bien me connaître... Hi, hi, hi... Mais, hélas, pour ce soir, nulle damoiselle n'a daigné me faire l'honneur de partager ma couche, ni jouvencelle, ni même sa mère... Je me retrouve donc seul aussi vais-je offrir l'hospitalité à notre ami bien fatigué. Secouant vigoureusement l'exotique voyageur, Stor entreprit de le réveiller énergiquement.

- Allons, ce n'est pas le moment de s'endormir ici. Viens ami, euh... Absurbanipal, oui c'est ça, on n'a pas idée de porter un nom pareil, je vous jure. Bon donc, Absurbanipal, puisqu'Absurbanipal il y a, réveille toi mon gars, j'ai une bonne chambre qui n'attend que moi à l'auberge et je suis tout disposé à en partager une partie avec toi... J'espère juste que tu ne ronfles pas. Je me souviens de la dernière fois où j'ai essayé de dormir dans la même pièce qu'un nain, sans vouloir te vexer, hein, ami Mjöllnir, il était loin d'avoir ta classe d'ailleurs. Euh... j'en étais où au fait? Ah oui, donc la dernière fois que j'ai partagé la chambre d'un nain, il a fait un tel bruit, toute la nuit, que je croyais coucher à côté de l'atelier d'un gnome. Tout en faisant ses commentaires, le jeune halfelin rassemblait ses affaires, n'oubliant pas, régulièrement, de se rappeler au bon souvenir du prêtre, secouant avec force son épaule, n'ayant de cesse que de le faire se lever lui aussi.

ne fois de plus, Mjöllnir salua Dame Amra avec révérence. Malgré le ton méprisant qu’elle avait pris peu de temps auparavant, elle n’avait pas perdu de temps et s’apprêtait à partir à la recherche d’étrangers. De plus, de nuit et sous une tempête naissante, alors qu’elle revenait elle-même d’une traque. Son abnégation imposait le respect.

- Nous avons marché pendant un peu plus de quatre heures, dont trois avant d’atteindre la forêt. Sans forcer l’allure en terrain inconnu. Les traces de carrioles et des poneys devraient encore être visibles de la route. Si je n’avais la certitude de vous ralentir, c’est avec joie que je vous accompagnerais et il en reste de même si vous me le demandez.

Analysant les nouvelles informations que lui donnait Simaïus, Mjöllnir lui fit part des craintes nouvelles qu’elles engendraient en lui : "Quaervarr se trouve à mis chemin entre le tumulus et la tombe de Vallar ... et nous n’avons combattu qu’une poignée de squelettes sur les deux cents qui y reposaient. Nous devrions peut-être nous préparer à la visite des autres. Il s’est en partie effondré mais qui peut dire de quoi ces monstres sont capables?" ¤De plus terribles que d’avoir pris mon cousin?¤

- Si je n’abuse pas pourriez-vous nous parler un peu du Bois Froid et de ses habitants? Il faudrait plusieurs heures avant qu’Amra ne soit de retour avec l’équipée partie à la recherche de leurs compagnons, le nain comptait profiter des premières pour en apprendre le plus possible sur la région vers laquelle ils auraient à partir au plus vite et ce qu’ils étaient susceptibles d’y découvrir.