Un cri dans la nuit..., La recherche du Cor touche à sa fin...

Rhéa fut d’emblée surprise par le calme olympien de son interlocuteur. *Tant de sang froid… ?! Pourtant j’ais volontairement chercher à l’offenser et il le pire c’est qu’il doit très certainement s’en être rendu compte, alors pourquoi ?!*
Aussi détendue qu’elle puisse paraître, la demi-elfe s’attendait en fait à ce que le prétendu paladin qui partageait sa table lui en veuille et qu’il s’emporte. L’expérience avait été tentée maintes fois au part avant et toujours elle se finissait de la même façon : de la pire façon. Mais cette fois, aucune injure ne parvint aux oreilles pointues de la jeune femme et aucune gifle ne vint meurtrir ses fraîches joues roses, en fait Ullimar plaisantait même, un comble !

*Décidément, ce Fazel est bien atypique. Soit ! Qu’il continue dans cette voie et il me fera définitivement changer d’avis sur sa vocation et sur ses condisciples* Intriguée par la situation, Rhéa ne rit pourtant pas à la blague du jeune homme même si en d’autres circonstances, elle l’aurait trouvé plutôt amusante. Semblant songeuse, elle prit gracieusement son verre et en bu une gorgée, écoutant toujours en silence le prêtre de Tymora qui achevait son explication. Après un court silence, la demi-elfe esquissa enfin un faible sourire, les yeux toujours perdu dans le vague :

-Impitoyables moqueries…Suis-je cruelle à ce point.

Un murmure. Etait-ce une question ou une affirmation, difficile de le savoir sur le moment. Sortant enfin de ses songes, Rhéa porta à nouveau toute son attention sur Ullimar, ne le quittant plus des yeux :

-Je ne vous accablerais pas d’avantage, n’ayez crainte. L’aveu de mon aversion pour votre "noble" profession ne semble en rien vous déranger, très bien ! Au moins cela simplifiera notre future collaboration au court de notre quête.

La demi-elfe avait perdu le goût de la moquerie, on fond elle n’était pas du genre à s’acharner sur quelqu’un et puis Fazel ne semblait absolument pas sensible à ses diverses tentatives alors à quoi bon continuer ?

-Gardez vos secrets Messire, ils ne regardent que vous. Parlez moi plutôt de choses plus banales à votre sujet que je puisse au moins savoir à qui j’ai affaire. D’où venez vous par exemple et qu’est ce qui peut bien vous pousser à mettre votre bras au service de la ville ?

MJ



Tous avaient récupéré leur récompense et vaquaient à des occupations différentes, Mikaïl consultait les différents ouvrage que lui proposait la modeste bibliothèque du fort, les deux prêtres s’étaient assis à une table de la taverne pour discuter autour d’un verre pendant que Toesen errait dans la salle commune de la taverne.

Alors que l’abjurateur était en plein concentration et qu’il semblait avoir besoin de temps et de calme, un des hommes du fort pénétra dans la bibliothèque sans faire le moindre bruit, un petit gnome habillé comme un valet avec en main un plateau. Il s’approcha du bureau du magicien et y déposa de la nourriture dans une assiette ainsi qu’une bouteille de vin d’un bon cru accompagné d’un verre. Sans attendre de réaction ou le moindre remerciement, le svirf sortit rapidement de la pièce laissant tranquille le jeune Mikaïl.
Le silence, la lumière tamisée, la faible odeur de la poussière accumulée sur certains ouvrages l’encourageaient à étudier sérieusement et paisiblement.

La jeune elfe et le mystérieux Ullimar pouvaient discuter en toute tranquillité dans l’enceinte de la taverne, seul le tavernier ainsi que Bern et quelques gardes étaient encore présents, plus occupés par leur jeux de cartes qu’à écouter ce que pouvaient bien se dire les deux héros d’un soir…



Je ne peux faire plus en ce moment, désolé pour l’attente mais j’étais en pleine période d’examen. Pour le moment, Mikaïl n’a pas besoin de fournir de gros efforts, si tu ne poste pas, ce n’est pas bien grave, tu es en train d’étudier pour tes sorts.
Rhéa et Trex, vous pouvez continuer à discuter ou faire autres choses en attendant le retour de Mikaïl, et surtout que finisse de préparer la suite
Vous êtes libre de faire ce qui vous passe par la tête, je garde tout de même un œil sur vous, ne vous inquiétez pas si je ne poste pas.

Les minutes succédaient aux minutes, les heures succédaient aux heures sans que Mikaïl ne remarque le temps passé. Il ne savait plus du tout à quel moment il était arrivé dans cette bibliothèque, seul comptait maintenant ce fameux petit carnet poussiéreux. Dans sa lecture, le jeune magicien en apprenait toujours plus sur Horizikaul, sur la façon dont les ondes sonores pouvaient influer sur leur entourage.
Complètement indifférent au monde extérieur, il tournait les pages jaunies, se concentrant pour déchiffrer l'écriture tourmentée du thaumaturge. Ses efforts ne seraient pas vains. Fiévreusement, Mikaïl apprenait les enchantements mis au point par ce maître du bruit et, sans perdre une minute, les transcrivait dans son propre grimoire. Il n'avait pas conscience du temps qui s'écoulait, des êtres qui passaient parfois à le frôler. Machinalement, sans se préoccuper de savoir comment cela était arrivé là, il piochait dans la nourriture mise à sa disposition. Lorsque, poussé par la fatigue, il s'assoupissait, c'était de façon naturelle, sans réellement le vouloir, son organisme réclamant un juste repos réparateur à ses efforts.

Lorsque enfin, il sembla revenir à la vie, il aurait été bien incapable de dire s'il s'était écoulé dix minutes ou dix jours depuis le début de sa lecture. Seul le résultat comptait : trois nouveaux enchantements étaient transcrits dans son livre de sorts. Avec un soupir de soulagement, Mikaïl se releva, fit jouer un instant ses muscles ankylosés puis sorti de la bibliothèque.
La lumière du jour lui brûla les yeux, l'obligeant à fermer rapidement les paupières, le temps pour lui de s'habituer au monde extérieur. D'une démarche encore hésitante, il regagna l'auberge, pour y prendre un repos bien mérité et y attendre de nouvelles instructions pour la suite de sa mission, si toutefois celle-ci coïncidait avec ses aspirations profondes.

Toujours à table, Ullimar se réjouissait des premières gorgées de son verre.
Le calme des lieux incita le jeune homme à se rapprocher un peu de la table; son coude posé en appui sur celle ci devint bientôt un support pour sa tête, sa main gauche venant loger la joue fatiguée du tymoréen tandis que la seconde s'affairait à transporter le verre, de la table à ses lévres, à un rythme régulier.

Un regard vague levé vers le plafond, il continuait à sourire avec légéreté et insouciance, l'esprit visiblement un peu ailleur depuis qu'il avait détaché ses yeux et cessé la joute verbale avec son interlocutrice.
Baissant un peu la voix comme pour ne mettre que Rhéa dans la confidence, il répondit dans un premier temps aux questions qui lui avaient été posées :

- Je viens d'Eauprofonde, la cité des splendeurs, où j'ai vécu un moment bien que je n'y ai pas vu le jour, les raisons de ma venue sont des plus banales, je suis à la recherche d'une personne, tout simplement. Quant à celles qui m'ont poussées à joindre votre groupe, et à "mettre mon bras au service de la ville", une rapide réflexion suivit par la décision irrévocable de la belle que voici...

Libérant son verre le temps d'illustrer ses paroles, il attrapa entre le pouce et l'index son "médaillon", une piéce d'or logée au bout d'une chaine de métal, et le sorti de sous ses vétements un court instant, avant de l'y remettre délicatement

- Oh, et puis dame, au risque de me répéter, de grâce, appellez moi Ulli... "Cela facilitera notre future collaboration au court de notre quête" n'est-ce pas ? Et puis, je vous avoue que ca me serait agréable, s'il vous plait.

Son ton rieur revenant avec cette demande, il ramena sur Rhéa un regard faussement implorant, la tête toujours posée sur sa main. Tout juste eut-il le temps de reprendre son souffle que déjà il parlait à nouveau, questionnant à son tours la prêtresse. Sa voix mélant énergie et curiosité contrastait avec la fatigue apparente du jeune homme aux cheveux ébouriffés :

- A votre tours, si je puis me permettre, vous venez de loin ? Votre couleur de cheveux est elle naturelle ? Avez vous un fruit favoris ?

La bonne humeur d'Ullimar semblait impossible à souiller, depuis que ses pupilles avaient délaissé le plafond pour de bon, il guettait les réactions de la dame, attentif.

*Incroyable, il est infatigable ! Malgré l’heure tardive et tous nos efforts suite à cette longue journée éprouvante il trouve encore l’énergie pour plaisanter ?*
Cette fois, Rhéa ne pu s’empêcher de rire. Tout en décroisant les jambes, elle s’était rapprochée de la table avec intérêt lorsque quelques instants plus tôt Ullimar lui avait enfin parlé de ses origines et de la raison de sa venue à Fortnouveau. A présent, toujours dans cette même position, à son tour elle prit le parti d’imiter le jeune homme et de jouer le jeu de la confidence. Tout bas, elle lui répondit un sourire narquois encore visé sur ses les lèvres : -Mon fruit préféré est l’ananas, pour le reste…devinez.

La démarche faussement sérieuse se voulait en réalité moqueuse. Les yeux pétillant de malice, la demi-elfe semblait tout à coup changée, elle avait l’air beaucoup plus jeune et innocente lorsque évènement rare : elle souriait. Reculant quelque peu à nouveau, elle reprit la parole mais cette fois sur un ton plus normal pour ajouter : -C’est étrange, je ne vous imaginait pas comme ça : vous êtes…différent des autres, plus amusant, moins rigide enfin…vous voyez ce que je veux dire ?

Il était peu courrant de voir Rhéa chercher ses mots de la sorte mais cette situation inhabituelle la déstabilisait quelque peu. Elle avait toujours été naturellement douée pour jauger les gens et rapidement repérer les menteurs mais ce coup-ci, les choses étaient différentes : elle était tombée sur plus fort qu’elle, quelqu’un d’assez doué pour la bluffer au point de lui faire croire une telle affabulation. Dans le fond, la prêtresse de Shaundakul ne pouvait s’empêcher de se dire que quelque chose clochait, pourtant il fallait se rendre à l’évidence : elle n’avait aucune raison logique de douter de Fazell. -Ah, Tymora. Il me semblait bien vous avoir entendu lui…rendre hommage lorsque vous combattiez vaillamment le loup-garou. Cependant je n’en étais pas certaine, voilà une question *au moins* que je ne me poserait plus.

Le sourire s’évanoui presque aussitôt qu’il était apparu. Déjà Rhéa retrouvait sa froideur coutumière, elle sembla songeuse et lointaine un bref instant puis finalement elle prit le parti de répondre enfin à la question que Fazel lui avait posé quelques instants plus tôt : -En ce qui concerne mes origines : je suis d’ici, enfin de la région. Pourtant j’admets que c’est la première fois que je mets les pieds à Fortnouveau. Je suis arrivée il y a une semaine donc je ne connais que très peu cet endroit.

Les explications de Rhéa semblaient étranges et confuses, normal quand on savait quel avait été son parcours : par deux fois au court de son existence elle avait été téléportée à travers Fearun. La jeune femme avait beau aimer les voyage, elle n’en restait pas moins un peu chamboulée, de plus il était difficile de renouer avec toutes ces anciennes habitudes et ce climat nordique qu’elle avait retrouvé après tant d’année passée dans les Vaux. *Et dire que je n’ais jamais su la localisation exacte du village de mon enfance…en réalité, il pourrait être proche d'ici comme loin , comment le savoir ?*

Salut vous trois, alors, le second chapitre de Fortnouveau débutera la semaine prochaine, vous avez donc jusqu'à lundi pour finir ce que vous êtes en train de faire (bien faire connaissance pour les deux prêtres, et grimmoir tout beau tout propre pour Mikaïl). Vous pouvez donc poster jusqu'à lundi soir, essayer d'en faire au moins 1/jour voir plus si vous pouvez, il faut au moins que vous atteignez la nuit pour qu'on puisse passer à la suite.

Infatigable, c'était le mot juste, le prêtre semblait même regagner en énergie au fur et à mesure que la conversation s'engageait et que le contenu de son verre disparaissait progressivement.
Lorsqu'il apprit l'arrivée toute récente à Fortnouveau de la dame, il ne manqua pas d'y voir l'opportunité d'une promenade avec celle ci et s'empressa de lui en faire la proposition.
Le regard innocent et un voile de bonne humeur flottant sur le visage, il redressa d'avantage la tête, une idée "soudaine" à l'esprit :

- Vous étes là depuis peu, dites vous, et bien comme ca nous sommes deux, que pensez vous de consacrer ses quelques jours prochains à la découverte du coin, en attendant que l'on nous recontacte ? Je suis convaincu que ca pourrait être bénéfique d'une part et une expérience à la fois agréable et intéressante d'autre part, me l'accorderiez vous ?

Lui laissant suffisament de temps pour réfléchir et formuler sa réponse, il détacha ensuite son précieux pendentif de son cou et le déposa sur la table, s'assurant du revers de la main que l'endroit était propre.
Sortant d'une bourse une seconde pièce dorée, de même diamètre, mais ornée pour sa part du visage radieux d'une femme de profil, il la déposa à coté de la première et les désigna toutes deux :

- Vous n'étes pas loin de la vérité. Voici le symbole de la dame enjouée, et je l'implore, vous avez vu juste, afin qu'elle m'accorde bonne fortune et protection; mais cette dame ci, que je garde à mon cou, est en vérité un "dragon" d'Eauprofonde, que j'ai nommé "Myriame", elle est celle qui me tient compagnie et m'aide dans mes décisions, quand il serait osé de déranger une déesse pour le faire.

Riant avec légéreté tandis qu'il rangeait les deux "dames" d'or à leurs places respectives, il termina jusqu'à la dernière goutte de son verre, avant de désigner du menton la porte de l'établissement : - Dame, mes excuses vous sont faites, et libre à vous de les accepter ou non. A présent, vous en savez bien assez sur votre dévoué, alors accepteriez vous qu'il vous raccompagne et escorte jusqu'à votre chambre ?

Aimable, Ullimar se léva peu après, remettant d'une main agile son foulard autours de son cou tandis qu'il suivait d'un oeil les mouvement de la dame.

On change d'endroit, la suite se passe ICI. plus un bonus de 200px pour clore la fin de chapitre. Je sais c'est pas grand chose, mais en même temps, on a pas fait grand chose
La suite risque d'être plus mouvementée