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Le camp gobelin, La libération d'Arus
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Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
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Dans un premier temps qui dura bien aprés qu'Hrthrod soit entrée dans la petite salle, l'elfe ne réagit pas même d'un mouvement de cils. Son corps bien présent, plus ou moins assise à même le sol, mais l'esprit vagabondant à des lieux de là...
La soudaine proximité de la belle dame à la carrure tant opposée à la sienne la ramena au présent bien assez vite, contrairement à ce qu'avait pu penser la guerrière elle ne paraissait pas mal-à-l'aise et ses yeux se levèrent légérement pour faire face à ceux de l'humaine, une fatigue bien réelle les maintenant mi-clos. Une chose était sure, la petite elfe n'était guère resistante aux rudes journées comme celle qui s'achevait bientôt, et les exploits dont la féliciterait Hrthrod par la suite n'y étaient pas pour rien.
Bien qu'il soit trop tôt pour évoquer toutes formes de respect, la dame du peuple sylvain l'avait laissé s'approcher sans frémir ni paraitre sur la défensive, et un tel changement d'attitude pouvait laisser présager qu'une certaine forme de confiance était née.
Lorsque l'humaine prit la parole, la première réaction de Nialëanne fût de bloquer sa respiration, dénotant ainsi d'une part l'attention qu'elle portait à ces propos, mais également qu'elle comprenait parfaitement ce qui lui était dit. Pas une fois elle ne fît mine d'interrompre la dame, et même aprés que le silence soit revenu dans les lieux, elle mit longtemps à réagir à la sincérité dont avait fait preuve son interlocutrice, abaissant quelque peu son regard afin de méditer dessus. ¤Tu ignores, humaine, que c'est pour chasser à tout jamais les tiens de nos forêts que j'ai dévelloppé ces "dons", et que c'est leur sang que je brule de verser, et non celui de quelques gobelins... mais peut être est-ce mieux ainsi.¤ Libérant ses genoux de l'étreinte de ses bras, elle se redressa peu à peu jusqu'à se retrouver debout, un délicat sourire perçant derrière ses longs cheveux pour éclairer son visage d'enfant, destiné assurément à la dame aux cheveux de jais.
Laissant négligemment ses gants verts rejoindre le sol sans un bruit, elle fît glisser hors de sa ceinture l'un des rubans écarlates qui décoraient sa taille, puis, aprés l'avoir rapidement étudié entre ses deux doigts, elle le lacha, le laissant filer à la verticale pour qu'il aille finallement se déposer sur le lit avec la délicatesse de la soie. Se détournant en commencant à se dévétir, l'elfe glissa quelques mots qu'elle saurait par avance incompris, mais le ton amical sur lequel ils étaient dit laisserait une petite note mélodieuse dans la pièce :
De ma flèche salvatrice, j'indique aux intrus le plus court chemin pour quitter les forêts de notre peuple... Un homme averti en vaut deux, un elfe averti prépare une seconde flèche.
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Ours noir
Aucune chambre
Aucune gemme
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Une fois de plus surprise par la réaction de Nialëanne à laquelle elle ne s’attendait pas, elle resta un moment sans bouger à contempler le fin ruban qui reposait à ses côtés sur le lit. Elle avait cru comprendre, par ce geste et le sourire si rare qu’elle lui avait adressé, que ce simple apparat lui était dédié en un témoignage de rapprochement. Ce procédé était fréquemment utilisé dans des cultures primitives où la frontière des langues rendait difficile l’échange verbal aussi n’échappa-t-il pas à la guerrière tribale. Elle prit dans sa main la fine étoffe et l’entoura autour du manche de son arme avant d’en nouer les extrémités.
« Merci », finit-elle par répondre d’une voix peu audible, « je la lie à ma hache car c’est par elle qu’elle touchera le plus sûrement mon âme. Elle sourit amicalement à la petite elfe et s’approcha d’elle alors que celle-ci se déshabillait. Ainsi plantée devant elle, Hrthrod abaissa la tête et entreprit de défaire son pendentif, une amulette faite de crocs qu’elle avait confectionné au détriment de guerriers orques vaincus. Prenant doucement la main de sa compagne, elle lui glissa la babiole à l’intérieur avant de la refermer tout aussi doucement du couvert de ses doigts. - Ceci est pour toi, elle n’a aucune valeur marchande, mais il compte pour moi car je l’ai acquise dans la souffrance.
Hrthrod donne son amulette à Nialëanne
Au salut de mes frères je donnerai mon sang, de ma chair je nourrirai leurs espoirs. Simple ombre d'une femme sur cette terre, mon esprit et mon arme son tels deux amants, enlacés et unis chacun l'un en l'autre.Réputation : 4
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Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
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La veille, durant cet échange de dons peu banal, l'elfe avait été particulièrement surprise par le contact entre sa main et celle de l'humaine, un frisson courant le long de son avant bras pour rapidement laisser place à un air dubitatif dans les prunelles mauves de la petite elfe, braquées sur le collier primitif logé à présent au creux de sa paume. De ce même regard elle remercia la guerrière en acquiessant brievement d'un signe de la tête, puis elle garda le pendentif en mains tout en continuant de se dévétir.
Quelques temps aprés que le halfelin et son chargement d'eau soient parvenus à destination, le corps de l'elfe se retrouva intégralement révélé, d'une maigreur surprenante, même chez une elfe, et guère adapté aux champs de bataille, dégageant toujours cette impression d'extreme fragilité. Courbattue, elle n'eut pas à se faire prier pour s'immerger dans l'eau chaude du bain, entrainant avec elle son nouvel ornement de dents, qui eut également le droit à un nettoyage intensif et méticuleux.
Aprés être sortie du bacquet et avoir lié l'objet à la lannière fine de son carquois, Nialëanne se dirigea vers "son" coin, retrouvant sa position de repli sur sa propre personne, et c'est ainsi placée qu'elle se laissera aller à la méditation, les yeux entrouverts mais plus vide d'expression que ceux d'un défunt, son esprit retrouvant un calme exclusivement réservé à ceux du "beau peuple".
Au terme d'une réverie profonde et réparatrice, elle s'éveilla au coeur de la nuit, et du petit hameau aux prises avec les songes de ses habitants humains, son regard glissa tout juste sur la dame endormie qui partageait avec elle la pièce avant de s'étirer et de se lever avec la souplesse d'un chat. Enfilant ses gants, son carquois, puis son arc, elle se trouva bientôt vétue de la totalité de son équipement. Ses pas silencieux frollant tout juste le sol, attentive à ne pas réveiller la population des lieux, elle s'en fût dans le couloir puis descendit les escaliers lentement, cherchant à atteindre la porte de l'établissement.
Fidéle à son lunatique comportement, elle cherchait à présent à s'éclipser des lieux, décidant intérieurement que déjà trop de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait rejoint la compagnie majoritairement humaine, et que de nouveau horizons s'offriraient à elle.
Elle sentait au fond d'elle que ceux qu'elle laissait derrière allaient s'intérésser de prés soit à cette compagnie qui s'annoncait comme défenseurs de la région, soit aux autres enfants humains toujours captifs, ou pire... Et dans un cas comme dans l'autre, ces optiques ne recoupaient d'aucune manière ses buts personnels, alors sa décision était prise.
De ma flèche salvatrice, j'indique aux intrus le plus court chemin pour quitter les forêts de notre peuple... Un homme averti en vaut deux, un elfe averti prépare une seconde flèche.
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