De Lunargent à Quaervarr, Deux semaines après les grandes tempêtes

e rire d'Ylinya fusa dans les marais, frais et semblant insouciant. Sion venait de la qualifier de "Maîtresse" et c'était bien la première fois qu'on la nommait ainsi. Elle s'imaginait presque à la place d'un archidruide, sage et vénérable, presque avec la barbe, or ce n'était pas tout à fait le cas et elle en avait plus que conscience! De plus Sion ne semblait pas intrigué plus que ça par son allure étrange avec ses cheveux bleus et son sang d'elfe aquatique... Kimiad avait déjà totalement adopté l'homme, essayant de le dévaliser de toutes ses victuailles. Même si elle avait déjà assisté à des repas en présence des deux nains elle ne les avait jamais vu affamés... Et elle fut assez impressionnée par les "performances" des mâchoires du nain roux! Les mains au teint très légèrement bleuté arrachèrent elles aussi un petit bout de pain à la miche que Sion possédait. Elle en prit une bouchée, beaucoup moins gargantuesque que ses compagnons, avalant avec gratitude ce début de pitance.

-Êtes-vous sûr de ne pas être un preux chevalier errant en mal d'actes héroïques? Le ton n'était pas moqueur, loin de là. C'était juste la façon dont il avait proposé son aide et son arrivée miraculeuse avec un repas qui lui avait mise cette idée en tête. Et la façon dont il l'avait traitée avait accentué le trait. Cela ne lui avait pas déplu, la faisant même un peu rougir sur le coup mais Sion était tout de même encore dans sa période d'essai. Elle reprit une bouchée de pain avant de lui offrir un sourire

-Mais je pense que si vous souhaitez nous aider il va déjà falloir nous tutoyer, non? Et appelez moi Ylinya, tout simplement, je vous appellerai Sion... Je suis certaine que si l'un de nous a un problème nous serons tout de même plus facile à interpeller héhé La jeune druide lui serra l'épaule gentiment En tous cas merci de partager ton repas avec nous, même si nous ne pourrons en profiter pleinement... Le regard de la demi-elfe en disait long. Qui savait ce que les deux guides et Djuka étaient en train de subir...

¤Il faut que nous nous hâtions... Le temps est contre nous et si leur disparition est une représaille je ne suis pas certaine qu'ils soient dans une santé resplendissante!¤ C'est pour cela qu'elle ne faisait que picorer, ayant l'estomac encor trop noué par l'angoisse... Embrun vint se frotter à sa maîtresse, un bout de jambon dans la gueule. Le petit chapardeur avait su trouver son bonheur!

ion ne compris pas pourquoi l’elfe se mit à rire, et repensa au mots qu’il avait prononcé précédemment, et ce rendit compte que c’était au moment où il disait 'maîtresse'. Un large sourire se forma sur son visage, chez lui les termes 'maître' et 'maîtresse' étaient une forme de respect mais il était rare qu'on les utilisent encore de nos jours pour de si jeunes personnes. Il regarda les nains manger à grandes bouchées, et sourit encore plus. Il tendit sa main vers son sac et sortit un morceau de viande sèches et commença à manger lentement, appréciant la nourriture et la compagnie des nains et de l’elfe. Après que sa bouche sois vide, il regarda les nains...

- Hé bien! A vous voir on aurait dit que vous n’avez guère mangé depuis une semaine! Mais cela me fait plaisir de voir que ma nourriture a servit à quelque chose! Leurs dit-il d’une voix jovial et riche. Il reprit un bouchée de pain, appréciant le goût doux et frais de celui-ci. Cela faisait un petit moment qu’il n’avait mangé, et cette pause le reposa grandement. ¤Quel bonheur de se reposer enfin en sûreté, j’ai bien fait d’acheter autant de provision. Comme quoi être prévoyant sert a quelque chose!¤ Sion se cala mieux, et plongea dans ses pensées, il allait encore devoir aider son frère bien que cela ne lui plaise pas, il devait le faire, c’était son frère. Il fut interrompu dans ses pensées par l’elfe qui lui posait une question peu ordinaire mais sans ironie derrière et lui demandait de la tutoyait ce qui lui plaisait mieux à vrai dire.

- Je suis désolé mais je ne suis pas un preux chevalier. Dit-il avec un léger rire derrière. "Mais cela est vrai que mon arrivé semble opportune c’est par un hasard heureux que l’on s'est rencontrés! Malgré cela, pouvais-vous m’en dire plus sur le tumulus? Savez-vous où son vos compagnons disparus?" Demanda t-il au petit groupe. Il reprit un morceau de pain, et le suivit d’une longue gorgée de bière désaltérante.

linya sauta à bas de la carriole où elle s'était installée. Ses yeux bleus mauves avaient un tout petit peu l'air las... En ce moment son tempérament allait et venait, à l'image des vagues irrégulières d'une mer se laissant maltraiter par le vent. Elle savait pertinemment que son isolation dans ces terres fermes en était la cause mais elle n'arrivait pas à se faire violence. Passée l'excitation de découvrir un nouveau compagnon, la crainte qu'elle éprouvait de ne plus découvrir que des corps sans vie dans le tumulus revenait en force. L'homme semblait vouloir leur prêter main forte et l'entrée serait bientôt utilisable... Pour l'instant seul le linteau était dégagé, il en manquerait que peu avant de voir la porte qui devait sceller les lieux. Elle caressa Embrun avec application, se délectant du ronronnement qui s'éleva du chat. Le contact du pelage chaud était très réconfortant pour elle et lui rappelait des souvenirs heureux. Notamment le jour de leur rencontre. Elle s'était engagée comme mousse sur un navire et le chat noir s'occupait de chasser les rats cachés dans la cale. Ils avaient rapidement lié des liens, à grand renfort de sardines au début! Mais maintenant la druide estimait presque le chat comme sa seule famille, son père n'étant qu'un mythe derrière lequel elle courait. Elle finit par se rapprocher de Sion, s'installant à coté de lui...

- En fait nous sommes arrivés hier soir sur les lieux. Notre groupe venait de Lunargent et on était tous franchement fatigués et trempés. On avait besoin de monter un camp alors on est parti explorer un peu le coin. C'est l'un des nôtres, Djuka, qui a trouvé le tumulus, non sans être victime de la tourbe... Ylinya lança un clin d'oeil complice à son groupe, se remémorant le premier sauvetage du demi-drow. Elle s'était gardée de révéler le sang qui coulait dans les veines de leur compagnon, ne connaissant en rien l'opinion de Sion sur les sangs mélés... Nous étions accompagnés de deux nains aussi. Ils ont tout trois passés la nuit par terre alors que nous dormions dans la carriole... La druide fit un grand geste circulaire, lui montrant le camp. Et bien ce matin plus de nains, plus de Djuka, plus de poneys, pas de traces de luttes, juste une disparition soudaine. Et tout ce que l'on sait c'est qu'un puissant sort lié au sol a été jeté... L'elfe se releva, s'approchant du trou et le scrutant quelques minutes

- C'est pour cela que tu nous vois en train d'essayer d'atteindre l'entrée de ce tumulus... Nous sommes tous certains qu'ils sont là dessous... Et j'espère bien qu'ils sont encore en vie! Il ne restait plus, en fait, qu'à déblayer l'entrée... Ylinya comptait sur Mjöllnir et Kimiad pour cela!

ui du preux Chevalier ou de l’opportuniste arrive le plus souvent à point nommé?¤ Le sourire de Mjöllnir se figea. Il ne se basait pas sur un vague espoir mais sur la certitude qu’ils seraient encore en vie. Une magie assez puissante pour faire disparaître ses compagnons l’était assez pour tous les réduire en bouillie si tel en avait été le but. Qui pouvait d’ailleurs savoir si leur disparition était plus que le simple déclenchement du moyen de rentrer dans le tumulus? Sort lancé au hasard, en fonction d’un alignement stellaire, d’une ancienne procession ou quoi que ce soit du même genre?

- Bien sur qu'ils le sont ma p’tite Ylinya et nous faisons bien plus qu’essayer, nous y sommes presque! Il n’y avait aucune agressivité dans sa voix mais son timbre avait légèrement changé, comme s’il tentait de camoufler un certain agacement. Un peu d’optimisme était de rigueur, il était bien trop tôt pour pleurer leurs compagnons qui pouvaient tout aussi bien être en parfaite santé de l’autre côté de la paroi de granit.

- Une fois que nous aurons dégagé la porte, si cela te convient, noble Preux. Appuyé de son habituel clin d’œil complice. Nous t’inviterons à descendre avec nous et nous dire ce que tu en penses. Si d’ici là tu n’sais pas quoi faire, avec l’accord de Nazeroth et d'Ylinya, tu peux toujours replier le campement. Engouffrant ce qui lui restait de pain en main, il se releva et aida Kimiad à faire de même.

- Allons-y cousin avant que tu ne gonfles au point de ne plus pouvoir tenir une pelle, nous nous sommes bien assez reposés.

imiad accepta la main tendue de Mjöllnir, il fit tomber les miettes de pain de son broigne, prit un dernier rond de sauciflard et le fourra dans sa bouche avant de se diriger une nouvelle fois vers le trou. "Tu as raisons cousin ne perdons pas plus de temps et retournons dans ce trou boueux pour finir notre ouvrage, il ne me dit rien de rester une nuit de plus sur ce tumulus on ne sais pas ce qu'il serait capable d'absorber cette fois ci! De plus il a apparemment une petite préférence pour les nains bien pottelés, alors je préfèrerais marcher jusqu'à Quaervar de nuit plutôt que de refermer l'oeil ici."

Le nain descendit dans la fosse pressé d'en finir et d'en avoir le coeur net sur ce qu'était devenu Gynix, Laurius et Djuka. Il récupéra sa pelle, cracha dans ses mains et se mit à l'ouvrage en sifflant un air qui semblait être connu mais qu'il inventait au fur et à mesure de ses efforts et de ses coups de pelle. Après une vingtaine de minutes, il était en nage mais lui et son cousin en avait bientôt finit avec cette porte...

MJ
Après avoir dégagé les trois-quarts de la porte le sol se fit plus boueux et une fois que la porte, en pierre tout comme le reste du tumulus, fut dégagée, les nains avaient de l'eau jusqu'au genoux. Leurs derniers coups de pelles avaient frappé un sol pavé ou rocheux en dessous d'eux ce qui ne facilitait pas l'évacuation de l'eau. Ce devait donc être pour cela que les nains se retrouvaient maintenant à pautauger. Néanmoins le travail était fait.

A demi déterré, avec un peu d'imagination, on pouvait maintenant avoir une idée des dimensions du tumulus. Il était constitué d'un grand tertre hémisphérique d'environ quarante mètres de diamètre et limité par un triple parement concentrique que l'on remarquait bien au niveau de la porte. Ce qui devait être un couloir d'accès autrefois toujours ouvert, avait été obstrué par un énorme bloc de roche qui faisait office maintenant de ce que les aventuriers avaient appellé la porte. Construit sans doute au début du quatrième millénaire avant le Calendrier des Vaux, le monument avait été du être réutilisé au cours du troisième millénaire av. CV. comme le prouvait la porte de pierre qui ne devait pas être de la même nature que les gros blocs de pierres noires qui constituaient les murs, et qui avait du être bloquée pour éviter les intrusions de pillards. Des interstices pas plus large qu'un, voir deux, doigts nains étaient à quelques endroits seulement, les seules possibilités de prises pour débloquer la porte. Les nains avaient plusieurs fois remarqué des signes sur certaines pierres sur lesquelles ils avaient passé leurs mains ce qui leur permettait de dater approximativement l'époque à laquelle elles avaient été posées. A la base de la porte fut découvert dans la boue par Mjöllnir le crâne d'un homme portant une triple trépanation. Quelques tessons avaient également été trouvés en façade devant le parement. Ceci semblait indiquer que le monument continuait d'être fréquenté, et probablement l'objet d'un culte même après la fermeture du sépulcre.

Aucun indice sur la porte permettait d'identifier qui pouvait bien se trouver là, où même la date de son édification, mais une inscription en caractère étrange avait été gravée profondément et à la va vite sur la porte en pierre.

linya avait prêté main forte pour ranger le campement, pliant les bâches et réarrangeant les carrioles. Maintenant Sion semblait complètement intégré au petit groupe restant, il donnait son coup de main, tout comme Nazeroth... La druide était gênée de devoir ainsi abandonnée les carrioles et une grande partie du matériel et des vivres destinées à Quaervarr, sans surveillance. Même si les marais n'étaient pas censés être des lieux très passants et de rencontres la région étaient infestées d'orques. Nuls doutes que les deux carrioles abandonnées au sommet de ce tumulus feraient une proie de choix, et dans ce cas là les bûcherons se retrouveraient sans aide matérielle alors qu'ils étaient bien touchés par les tempêtes... L'elfe aux cheveux bleus se rapprocha de Nazeroth et de Sion.

- Il va falloir camoufler les deux carrioles si on veut pouvoir apporter quoi que ce soit aux bûcherons. Vu la quantité de tourbe que nos amis nains ont déblayé, on devrait avoir notre matière première pour le camouflage... On doit pouvoir se servir des plantes aussi non? Ylinya s'arrêta quelques instants. Elle n'avait aucunes compétences en camouflage, se cacher elle, ça aurait encore pu passer, mais deux énormes carrioles! Par contre elle espérait que les deux hommes soient plus habitués à la tâche qu'elle. Elle avait même songé à laisser une carriole à part, non camouflée et vidée de son contenu, pour servir d'appât, mais avec ces tourbes traîtresses cela n'aurait servi à rien. Cacher le matériel par terre non plus, les denrées périssables auraient toutes été dévorées ou pourries. Bref, ne restait plus que la chance et leur talent de camouflage. Des bruits provinrent du trou, les nains semblaient avoir touché au but! Elle se dirigea vers le bord du trou pour constater avec consternation la présence du rocher.

- Seigneur, il n'a pas l'air décidé à nous laisser passer... Va falloir trouver un moyen de bouger ce rocher! Ca va? Vous tenez le coup? La jeune femme ne voyait pas comment faire, hormis avec un système de levier et de trépied avec poulie... Mais ce serait ardu à mettre en place! Elle ne voyait rien, dans l'Art Divin, qui pouvait remédier au problème. Certes elle aurait aimé transmuter la pierre en boue mais elle n'en était pas capable... Bref, elle restait un peu sceptique face à cette porte improvisée. Elle se tourna vers les deux hommes qui n'avaient pas encore observé le trou.

- Hormis une idée pour camoufler les carrioles, vous auriez rien pour soulever un énorme rocher bien encombrant? Ylinya n'avait plus vraiment d'idées sur le coup et elle ne voyait pas comment les aider pour çela, c'était plutôt un travail d'hommes... Elle pourrait toujours s'occuper du camouflage des carrioles mais bon... ¤A moins qu'on creuse encore à sa base, de façon à la déstabiliser et qu'on le bascule dans le trou, à l'opposé de l'entrée... enfin si le sol le permet, et si on se tue pas en le faisant!¤ L'idée aurait été bonne si la druide avait pu voir la nature du sol...

imiad pataugeait dans la boue et l'eau depuis bien assez de temps maintenant mais cela n'était pas prêt de s'arrêter maintenant car le boc de pierre qui servait de porte allait les retarder encore un long moment avant qu'ils ne réussissent à le déplacer. De plus l'exploration du tumulus se ferait également dans de la flotte. Le nain restait donc perplexe, l'idée d'Ylinya de faire un trou par en dessous lui avait bien traversé l'esprit mais sans bonnes et solides pioches naines et surtout avec le temps qui était compté, faire un trou dans ce sol en dur paraîssait être une oeuvre monumentale. De plus, commencer à creuser à un ou deux mètres du tumulus pour passer en dessous par un tunnel était insensé vue la nature instable du terrain détrempé...

Il n'y avait pas d'autres solutions que de tailler certaines poutres pour en faire des leviers et faire basculer ainsi le rocher par le haut. Peut être faudrait-il accrocher des cordes aux poutres et tirer pour se rendre la tâche plus facile. Kimiad s'avança donc et commença à passer ses doigts entre la paroi de pierres noires et la porte pour enlever une partie de la tourbe qui s'y était logée et qui gènerai sans doute l'extraction du bouchon de pierre. La grosse paluche du nain effleura alors les inscriptions dans la pierre... ¤Peut-être que les indications inscrites la d'ssus pourraient nous aider.¤ Il gratta de son doigt pour enlever la boue et tenter de comprendre, une nouvelle fois ce qui était gravé. L'enchaînement de traits de cette écriture verticale était pour lui un charabia indéchiffrable. Le nain s'accroupit pour prendre de l'eau dans le creux de sa main pour nettoyer la pierre et y voir plus clair...

’appuyant sur une carriole, Sion réfléchissait à différent problème. Tout d’abord celui des carrioles, comment pourrait-il les camoufler? La solution de camoufler les carrioles lui paraissait impossible, mais en revanche cacher ce qu’il y avait à l’intérieur, lui paraissait plus plausible. Si dans les carrioles, il y avait des coffres, il pourrait les camoufler dans le tumulus avec de la boue et donc les faire passer inaperçu. Même avec un sac cela pourrait marcher mais c'était plus risqué, car son contenu serait en contact direct avec l'eau. L’autre problème était celui du rocher qui bloquait le passage. Comment pourraient-ils le dégager? Avec un terrain trempé, boueux, cela semblait compromis, à moins d’avoir un objet lourd pour faire levier.

Il commença a avancer vers le tumulus et se pencha pour observer mieux cette porte de pierre. Observant attentivement le rocher, il commença à regarder autour de lui, pour trouver un objet assez gros pour faire un levier. Apparemment, il n’y avait rien, mais il observa les poutres et eu peut-être une idée, mais en fin de compte qui lui semblait trop risqué. Se rapprochant d’Ylinya, il remit sa cagoule et commença à toucher sa barbe naissante.

- Pour le camouflage, j’ai pensé à une chose, mais cela voudrais dire que l’on laisse les carrioles ici. Si vous possédez de grands coffres ou des sacs, on peut mettre tout ce que vous avez dedans et les camoufler dans le tumulus avec la boue. Si cela ne marche pas, je ne vois pas d’autre chose. Quand au rocher, j’avais pensé à une sorte de levier, mais bon il faudrait trouver une chose assez lourde et à proximité du tumulus pour éviter le déplacement. Car on aurait pu prendre un arbre le couper et s’en servir comme levier mais il faudrait le descendre dans le tumulus qui serait une opération risquée. Lui exposa t-il dans un ton sérieux.

Il se retourna vers le tumulus et réfléchis un instant. Il appréciait beaucoup ce petit groupe, les nains l’amusait, quant à la demi-elfe, il la trouvait charmante et sympathique. Le dénommé Nazeroth ne parlait pas mais semblait être un homme sure. Il aurait aimé aider plus que ça le petit groupe mais ce n’était pas encore finit se dit-il. Il se retourna vers Ylinya puis s’exclama : "Et toi, n’a tu pas une idée? Car les miennes laissent à désirer."

Il la regarda droit dans les yeux, comme pour essayer de deviner ce qu’elle pensait. ¤Elle a aussi des beaux yeux. Hé bien! Hé bien! Qu’elle heureuse rencontre!¤

a druide cherchait des solutions lorsque Sion vint à sa rencontre, proposant de camoufler les affaires dans des coffres ou des sacs... La jeune femme secoua la tête, sceptique sur la réussite de ce plan.

- En fait Sion, ton idée serait bonne dans un terrain autre que celui-ci et avec juste nos affaires. Dans les carrioles nous avons du matériel pour les bûcherons de Quaervarr... Elle désigna certaines planches qui dépassaient. "C'est encombrant et en grande quantité! De plus même un très bon coffre n'est pas assez étanche pour supporter un séjour prolongé dans la boue, surtout s'il se met à pleuvoir. Et puis j'ai peur que le poids face que la tourbe ne veuille plus jamais nous rendre ces affaires!" Ylinya se passa une main dans les cheveux, perplexe. Décidément le voyage était beaucoup plus ardu que prévu. Elle ne savait pas trop comment faire, mais c'était certain il fallait travailler un problème à la fois sous peine de s'emmêler les pinceaux d'ici peu. Elle fit un petit sourire.

- Peut-être que dans le matériel que nous faisons voyager... Oui, tu devrais aller vérifier dans une des carrioles si on a déjà un bon madrier qui pourrait faire office de levier. Ou une poutrelle, je ne sais pas. Je préfère qu'on évite de couper un arbre si on peut, tu comprends? Elle sourit, la druide se résignerait s'il n'y avait vraiment pas d'autres solutions mais si le matériel des bûcherons sauvait la vie à un arbre, autant en profiter! "Je vais descendre dans le trou pour voir un peu comment se présente la bête..." Elle jeta un coup d'oeil à Kimiad qui passait sa main sur une sorte d'inscription. "Et on dirait qu'ils ont trouvé quelque chose en plus là dedans!" La druide attrapa la corde et descendit jusqu'au fond du trou, arrivant avec un petit "sploutch". Le sol était saturé en eau et elle comprit vite qu'ils ne pourraient pas faire ne sorte que le rocher bascule grâce à un trou. Elle sourit à Mjöllnir qui prenait quelques secondes et s'approcha de Kimiad

- Alors? Tu as trouvé quelque chose d'autre? Elle s'approcha de lui et put enfin lire l'inscription, découvrant avec surprise qu'il s'agissait du langage druide. "Ah ben ça! Ce que tu viens de découvrir dit : 'Ici reposent les deux cents disciples de Vladayn...' Deux cents!?" Elle échangea un regard dubitatif avec le nain avant de se rapprocher de l'entrée du trou. Elle éleva un peu plus la voix. "Vous avez entendu?"

¤Vladayn? C'est qui ça? ou quoi...?¤ Le nom ne disait rien de spécial à la jeune druide. Par contre elle comprenait qu'ils allaient pénétrer dans la sépulture de près de deux cents personnes...