De Lunargent à Quaervarr, Deux semaines après les grandes tempêtes

Ylinya se retourna vers les deux cousins. La remarque de Mjöllnir était comme à son habitude fort sage. Mais la druide aurait tout même bien apprécié d'en apprendre plus sur ce peuple disparut, sur ces ancêtres des régions froides. Elle haussa les épaules, une fois installés elle pourrait toujours mieux étudier l'édifice à la recherche d'anciennes traces ou écritures qui pourraient l'aiguiller. Alors qu'elle observait le tumulus pour voir par où elle commencerait le nain répondit à la question initiallement prévue pour Nazeroth

-Mais je ferai de mon mieux pour qu'on ne meurt pas tous de froid mon bon Mjöllnir! Ylinya commençait à récupérer son éternel ton enjoué, son sourire et son envie de rire dés que l'occasion se présentait. Elle rendit donc le clin d'oeil que le nain lui avait fait avec grand plaisir. La druide sentait qu'ils ne devaient pas avoir beaucoup d'écart d'âge mais elle aurait bien aimé avoir un grand frère tel que lui finalement, même si elle le dépassait d'une tête!

-Fais tout de même attention! La jeune druide lui faisait confiance mais n'avait pas spécialement envie d'avoir à revivre l'expérience de tout à l'heure... Elle se tourna vers Nazeroth

-Je suis certaine que tu trouveras de quoi faire du feu toi aussi... Disant cela Ylinya commença à fureter dans les plantes. Elle faisait très attention à ne pas tomber dans une tourbe fourbe, tatant le terrain avant d'y porter son poids. Elle cherchait de la tourbe suffisament sèche pour pouvoir s'enflammer et produire un bon feu, mais elle en profitait aussi pour chercher des plantes medicinales ou comestibles...

Mjöllnir eut la curieuse impression que de tous ses compagnons d'aventure, la demi-elfe était, et de loin, celle qui le comprenait mieux, la plus soucieuse des enjeux, la plus droite, la moins pétrie de préjugés ...
Il aurait aimé connaitre ses véritables motivations car s'il était de son devoir de répondre aux requêtes de son monastère, il doutait qu'elle ait pu recevoir une telle mission. ¤Une Demi-Elfe des mers...¤

Malgré ses longues pérégrinations, il n'avait jamais rencontré aucun de ses semblables. La seule fois qu'il avait entendu le nom d'elfe des mers, c'était de la bouche d'un marin plein comme une outre racontant comment ceux-ci avaient sauvé un Demi-Elfe de son équipage tombé à l'eau lors d'une tempête. Les autres avaient ri aux éclats, l'invitant à arrêter de boire et Mjöllnir n'y avait plus prêté attention. Il connaissait suffisamment d'Elfe que pour en connaitre leur tendance à porter peu d'égard aux autres races... Quand il ne s'agissait pas de mépris.
La Druide faisait peut-être l'exception, comme Djuka.

Il appréciait sa présence, prenait plaisir à la voir charmer l'humain et le demi-drow, la voir virer au mauve à chaque fois qu'un sous-entendu la ciblait et... L'entendre rire alors qu'ils étaient trempés, pleins de boue et qu'ils venaient d'éviter de justesse la perte d'un de leur compagnon alors qu'ils n'avaient même pas commencer leur quête! Sans se retourner, il lui répondit sur le même ton enjoué, le bras levé en signe de salut. "Hoï! Par la barbe de Clangeddin, cette tourbe se passera de moi comme engrais!"

- Bon je viens avec toi cousin! Attends moi! Dit Kimiad en faisant la moue devant la sagesse de Mjöllnir, il revint dans la boue et courrut pour se mettre au niveau du moine. Ses bottes faisaient des flocs, et des splashs. Il avait évité de croiser le regard d'Ylinya qui certainement devait penser comme ce membre de sa famille qu'on disait encore plus têtu que le plus têtu des ânes. Certe il devait avoir la tête dure son cousin aussi dure que le marteau de Moradin avait dit le père de Kimiad avant qu'il décide de partir le rejoindre dans les Marches. D'ailleurs le frère du père de Kimiad, pour étre plus clair l'oncle de de ce dernier et le père de Mjölnir lui avait donné le nom de l'un des marteaux magiques du dieu cité précédemment. Et dont on disait à raison que Clangeddin qui voulait guérir une affreuse migraines de Moradin en utilisant la bonne vieille technique du 'soigner le mal par le mal', avait réussit après avoir brisé cent marteaux de bonne facture, à bosseler le crâne du dieu avec Mjöllnir. C'est dire si Mjöll était têtu et avait la tête dure. Mais ce n'était pas le moment pour repenser à tout cela...

Kimiad fit un large sourrire, sans doute un peu niais, à son cousin pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas l'intention de réveiller les morts, surtout si son cousin ne le voyait pas de cet oeil. Avant d'être arrivé aux carrioles il renchérit tout de même...

- Bien loin de moi cette idée de déranger ce qui a été scellé sous terre. Mais ma conscience certainement influencée par Abbathor et il faut bien lui rendre hommage de temps à autre, me suggère que beaucoup de richesses ont pues et ont dues être abandonnées là dessous et qu'il n'était pas très convenable de laisser tout cela moisir là dessous car Vergadain ne serait certainement pas content que l'on gâche tout cette or, ni même Haela la dame de la chance qui avait mis ce tumulus sur leur chemin...

Les bras de la druide étaient dans un état lamentable. Depuis quelques minutes maintenant, et il n'en avait pas fallu beaucoup plus pour la couvrir de boue, elle essayait de regrouper des petits tas de tourbe qu'elle modelait en petites briques. Elle les ferait sécher près du feu qu'elle allumerait grace au petit stock de bois qui était dans l'une des carioles. Elle avait pris soin de le laisser bien au sec à l'intérieur afin d'être sure d'avoir une chance d'allumer un foyer pour le soir. Elle rabatit une mèche de ses cheveux bleutés qui venait de glisser devant ses yeux. Elle n'eut pas le temps d'arrêter son geste alors qu'elle voyait l'état de ses mains. Ylinya ne put voir exactement ce que le geste avait donné mais elle imaginait sans difficulté le magnifique maquillage qu'elle venait de se faire et qui devait être du plus bel effet. Son rire ne tarda pas à emplir le marais

¤Ah je dois avoir une de ces ganaches... Je suis certaine que je vais faire plus d'une victime chez les beaux seigneurs¤ La druide continuait son labeur mais ses épaules trésautaient sous l'effet de son rire. Le laisser ainsi s'échapper lui faisait du bien, permettant ainsi au stress qu'elle avait accumulé de s'éliminer. Les propos de Kimiad, qui lui avaient un peu paru confus sur le moment, lui revinrent à l'esprit

-Quite à accumuler or et trésors autant que ce soit les notres et non les offrandes à un disparu... Et puis je sens qu'on aura bien assez à faire sans pour autant fouiller ce tumulus, même si j'aurai été curieuse d'en apprendre plus sur son occupant! La druide se releva, se demandant qu'elle serait la réaction de ses camarades face à son maquillage. Elle prit ses briques de tourbe qu'elle alla installer au sommet du tumulus, de coté, pour le séchage. Elle s'assit en tailleur attendant que les carioles l'atteignent. Elle pourrait ainsi se débarbouiller et aller ramasser les mures qu'elle avait repérées un peu avant. Elles feraient un sympatique "dessert". Et puis il faudrait installer un campement suffisament sec pour la nuit

- Abbathor se soucie des plus cupides que toi cousin! Berronar Purargent, Mère de sûreté et Dumathoin Gardien du silence t'apprendraient ensemble plus de prudence et que les défunts méritent plus de respect! ¤Et pourtant... Je partage ta curiosité sur ceux qui ont pu construire cela, ils pourraient nous en apprendre, même à nous. Mais je ne sais que trop bien l'effet que l'or aurait sur toi...¤

Il renchérit pour appuyer son avis : "Ce que tu prends pour un cadeau d'Haela pourrait tout aussi bien être un piège d'Abbathor." Mjöllnir était bien loin de penser que les dieux influaient de la sorte sur la volonté des vivants et qu'il était trop facile de les rendre responsables des pulsions les plus basses. S'il avait choisit de suivre Clanggedin, c'était de sa propre volonté, pas en pantin. Sa loyauté ne faisait pas de lui un fanatique aveugle. Kimiad avait mal choisi ses arguments.

Ils arrivèrent enfin à Gynix et Laurius, leur racontèrent la désastreuse expérience de Djuka et sa fin heureuse en leur indiquant très clairement la zone à éviter pour rejoindre le tumulus sans encombre. Mjöllnir prit garde de ne pas s'étendre sur la construction pour ne pas risquer de faire naître cette même soif d'or chez les deux nains qui partageaient peut-être le défaut de son cousin. S'ils montraient la moindre envie de l'ouvrir, il serait encore temps de les dissuader. Il compterait sur Ylinya et Kimiad pour l'y aider et pensait que Djuka partagerait son avis.

- La zone alentour est suffisamment stable que pour y monter un campement dans lequel nous pourrons passer une nuit au sec. Les tourbières nous offriront une relative sécurité, peu de chasseurs s'y risqueraient de nuit, mais il faudra faire attention de ne pas nous éloigner, nous n'avons exploré qu'un espace réduit. Nous avons tout ce qu'il faut : baches, longerons, cordes et outils, en utilisant les carrioles comme structure, nous avons de quoi faire des tentes remarquables et assez grandes pour nous tous.

MJ
Etat préjudiciable pour tous : Fatigués.

Tous les nains s'attelèrent à tirer ou à pousser les charettes pour les faire avancer jusqu'à la surface en pierre qu'ils avaient trouvé à quelques dizaines de mètres de la route. La pluie diluvienne était toujours présente mais beaucoup moins intense, elle ressemblaient maintenant plus à une bruine qu'à autre chose, il faisait maintenant nuit noire et le ciel qui ne semblait frormer qu'un immense nuage gris ne laissait filtrer qu'une lumière des plus inutiles à la vision nocturne des demi-elfes, si bien qu'Ylinya se résigna naturellement à trouver dans cette haute tourbière quelconque plante médicinale. Mais elle était tout de même plus que satisfaite des ses trouvailles malgré son état de fatigue et de saleté.

De l'autre côté, même les nains qui redoublaient d'effort à faire avancer les carrioles commençaient à pester car sans couleurs il était difficile de reconnaître la consistance du terrain et de savoir dans quoi on mettait le pied, et chacun craignait de se tromper entre flaque d'eau et flaque de boue, ou entre bourbier et tourbe plus sèche. Quoiqu'il en soit, poneys de trait, carrioles et nains arrivèrent épuisés mais sains et saufs sur la surface en pierre où Djuka était assis en train de se remettre de ses émotions et Nazeroth de vider ses bottes pleines de boue.

Tous ensembles ils établirent le campement la surface était assez longue et large pour que les deux carrioles et leurs poneys, le groupe et le feu de camps soient bien installés...

défaut d'avoir été discrets, il nous faudra être prudents. Le Nord n'est pas sur pour quiconque ne dort pas d'un oeil ouvert et derrière d'épais remparts. Un feu bas fut rapidement allumé, attirant les compagnons comme des papillons. Le peu de chaleur qu'il diffusait appuya encore la léthargie qui les prenait tour à tour. De fines fumerolles blanchâtres s'échappaient en sifflant des briques de tourbes disposées autour du feu se mêlant aux premiers tisons virevoltant en éclat dans un ciel sans étoiles.

Le moine se servit dans les rations de nourriture emportées pour l'occasion, s'assit et, après une longue gorgée ponctuée d'un rot discret, fit passer sa gourde à son cousin déjà installé à côté de lui. L'obscurité et l'environnement avaient réduits à néant toute chance de chasser quoi que ce soit qui puisse agrémenter leur repas, les quelques mûres sucrées et juteuses que la Druide avait pu trouvées furent accueillie avec joie. ¤Au milieu des ronces et de la boue¤

Il mangea rapidement et en silence, déjà prêt à passer à la suite comme il en aurait été dans son monastère. Point d'anecdotes racontées au coin du feu, point de partage pour exorciser les aléas de cette première journée, il était fatigué et savait ses compagnons l'être tout autant. Mjöllnir se leva donc et s'installa au sec sur le plancher d'une carriole, pour ré-arranger le contenu de son sac. L'ordre de celui-ci lui avait permis de saisir sans perdre de temps la corde qui avait participé à la sauvegarde de Djuka.

¤Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose, ordre et méthode.¤ Ces devises étaient profondément ancrée dans l'esprit de Mjöllnir, organisant sa vie aussi sûrement que ses affaires. Il sortit la couverture épaisse qu'il avait emporté pour ne pas avoir à fouiller son sac quand son heure de repos serait venue, ajusta la lanière de son cor d'alarme, et vérifia son arbalète.

- Je vous propose de prendre le second tour de garde, quand la fatigue se ferait le plus sentir dans la nuit la plus noire, et de permettre à Djuka de passer une vraie nuit après toutes ces émotions. Nous sommes tous fatigués et la journée de demain s'annonce rude. Si vous n'y voyez rien à r'dire, je vais me reposer. N'hésitez pas à me réveiller si vous entendez quoi que ce soit de suspect et... Prévenez-moi si l'un d'entre vous pose des pièges autour de notre campement. Il attendit l'avis de ses compagnons avant de s'installer tout à fait au cas où la fatigue l'aurait fait passer à côté de quelque chose.

es compagnons avaient installés le camp, faisant de leur mieux pour s'offrir un minimum de confort et de sécurité dans ces terres froides et hostiles. Même s'ils n'avaient que deux caravanes ils les avaient regroupées autour du feu, tant pour essayer un peu de les protéger des regards que pour se créer un simili rempart contre la nuit. Décision avait été prise de dormir sur le plancher des caravanes afin de préserver de l'humidité envahissante. La druide avait retrouvé Embrun avec joie, celui-ci s'étant inquiet de l'état de sa maîtresse. Elle n'avait pu le cajoler comme elle voulait, étant bien trop boueuse pour le chat. Assise près du feu sur les toiles cirées qu'ils avaient posé à terre pour se protéger de la boue, elle observait ses compagnons. Il semblait presque que la morosité et la nuit étaient tombées sur les voyageurs en même temps.

¤Et moi qui espérait que nos amis nains nous régaleraient d'un de leurs fameux récits. Ça nous aurait permis de nous rapprocher un peu plus, même si l'adversité a déjà bien oeuvré dans ce sens.¤ La jeune femme fut tout de même heureuse de voir que sa petite trouvaille avait eu son petit succès. Un peu de douceur dans ce monde de brut... Un sourire naquit sur ses lèvres lorsque le fait qu'elle était la seule touche féminine du groupe s'imposa à elle de nouveau. Elle finit son repas par une longue gorgée d'eau, appréciant la pureté du liquide au milieu de toute cette boue. La bruine ne la dérangeait pas véritablement, seul le froid qui commençait à gagner l'était... Toutefois elle voyait bien que ses compagnons s'en accommodaient beaucoup moins facilement. Lorsque Mjöllnir se leva pour se diriger vers sa carriole, la druide fit de même. Elle venait de ramasser une brindille suffisamment solide, longue, et maintenant propre, pour se faire un petit chignon. Cette fois-ci elle ferait attention au contenu de son sac, si elle trouvait une corde dans la carriole elle la mettrait en bandoulière demain au réveil. Elle changea de cape, optant pour une moins chaude mais surtout moins boueuse... Alors qu'elle optait pour dormir entre un rebord et quelques caisses pour se faire un minimum d'intimité les propos du nain lui vinrent aux oreilles.

- Personnellement je préfère ne pas faire mon tour de garde seule. Non pas que j'ai peur du noir mais... Si je m'endors je suis sûre que mon compagnon de veillée saura quoi faire! Puis deux paires d'yeux et d'oreilles valent mieux qu'une. Elle regarda par l'entrée de sa carriole les différentes personnes à même de tenir la veillée. Tous étaient plus ou moins fatigués et elle était d'accord avec le fait que Djuka devait se remettre de ses émotions... D'un autre coté ça permettait d'avoir un chiffre paire! "Enfin ce n'est qu'une suggestion, je ne force personne..." Son regard s'attarda sur Nazeroth quelques secondes avant qu'elle ne saute à terre. Son coin était près pour l'accueillir pour la nuit mais s'il fallait faire des tours de garde elle pouvait toujours se proposer.

- En tous cas, commencer ne me dérangera pas... Elle attendit elle aussi de voir ce qu'en pensait les autres. Elle alla s'asseoir, jambes ballantes dans la carriole de Mjöllnir.

- J'espère qu'on aura pas de plus gros ennuis que ceux qu'on a eu là en tous cas. Avant de tous se coucher il faudra correctement emballer les rations pour les protéger de l'humidité et empêcher qu'on les sente et qu'on essaye de les chaparder. Elle s'étira. "Et on peut aussi tendre autour du campement des cordes avec des casseroles attachées dessus, ça peut servir d'alarmes de fortune." Disant cela elle fit un grand sourire... Quand on n'a pas les moyens de piéger la moitié du marais ou de lancer un sort utile, un peu de bricolage aide toujours!

es vérifications de son arme effectuées, il la posa à côté de l'endroit où il comptait dormir, dans la carriole qui l'avait transporté, au bord de laquelle la druide venait de s'asseoir. Il étendit sa couverture dans laquelle il s'enroulerait bientôt puis sortit à la rencontre des remarques de ses compagnons d'aventure.

- Tu as raison pour les rations mais laissons nos amis manger à leur faim avant de les remballer. Je ne crois pas qu'ils aient fini et ne serais pas étonné qu'ils souhaitent rester encore autour du feu pour décompresser un peu. Ils n'ont pas vécu dans un monastère, leur façon de vivre ressemble à la mienne comme le granit au schiste. Il se tint debout, les poings sur les hanches, profitant un instant encore de la lumière et de la chaleur du feu.

- Les animaux ne nous dérangeront pas en début de nuit, le feu les tiendra à distance et pour ce qui est des monstres, la plupart voit mieux que nous la nuit et ne tomberait pas dans un piège aussi visible. J'ai voyagé avec un rôdeur qui avait placé des pièges remarquables. Je n'ai aucune idée de la manière dont il s'y est pris mais au p'tit matin un d'eux s'était enclenché et avait empalé un gobelin à dix mètres. Sans un bruit. Et Mjöllnir commença à mimer l'empalé tirant la langue pour qu'elle ne soit pas vexée par sa remarque. Gardons une arme à portée de main et confiance en nous même! Nous avons eu assez de poisse pour aujourd'hui.

azeroth regardais le feu silencieusement, debout le dos contre un des rochers environnants... Il n'avait pas faim mais avais besoin de forces pour continuer son chemin. Après s'être restauré à l'aide des rations de voyages qu'il avais apporté, son regard listais les membres du "groupe"... Il essayait d'imaginer le passé de ceux-ci, leurs histoire, bonnes ou mauvaises... leurs rires ou leurs pleurs... Finalement toutes races avaient les mêmes sentiments, et seul le passé forgeais l'être...

¤De toutes façons, penser ne me servira à rien...¤ Il chassa toutes ces idées futiles et se rapprocha un peu plus du feu pour pouvoir mieux entendre ses 'compagnons'. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand il entendit la remarque d'Ylinya, et lui proposa son aide pour le tour de garde.

¤Le tour de garde... Si je l'avais respecté, je serai encore auprès des miens...¤ Son sourire s'effaça rapidement pour laisser place à un visage sans vie... Ou plutôt fatigué de la vie... Son coeur était emplis de remords, mais il devais continuer ne serais-ce que pour oublier...