۝ Entre Umberlee et Tymora ۝, Introduction de Favouinn

Dixième jour du mois d’Uktar, année de la Magie Sauvage (10 Uktar 1372)
Lieu : Quelque part dans le Nord de la Mer des Epées
Climat : Orage, tempête
Température: 9°C
Moment: Milieu de la Nuit

Ces deux derniers jours avaient été les plus horribles de toute la vie du pauvre Hin jusque-là, lui faisant douter, bien trop tard de sa santé mentale d’avoir voulu quitter par bateau la ville portuaire sous un ciel de plomb en ce mois d’Uktar… Le mois du pourrissement méritait bien son nom …

Son seul réconfort fut le rabais remarquable qu’il obtint pour ce trajet infernal au milieu de vagues plus noires que ses pires cauchemars et il l’oublia bien vite quand, pour la dernière fois, il eut le courage de s’accrocher au bastingage pour se vider les tripes. Au fond du gouffre, Favouinn aurait parié le reste de ses affaires que la situation ne pouvait être pire et, tandis qu’il priait tous les dieux des différents Panthéon dont il n’avait ne serait-ce qu’entendu parler, il se rendit compte à quel point il avait tort…

Umberlee n’était pas du nombre des déités qu’il suppliait, et elle dut en prendre ombrage.

Une déferlante s’abattit sur le pont du sloop, emportant le capitaine malgré son expérience, sa force et sa volonté de fer. La Reine Garce n’en fut que plus satisfaite. Le second eut tôt fait de le remplacer, hurlant, sans parvenant à se faire entendre, qu’il fallait tenter quelque chose pour repêcher l’homme à la mer.

Enfermé dans sa cabine, il n’avait pas un membre qui ne soit douloureux… Dans une chute, il s’était éclaté l’arcade sourcilière et son visage s’était aussitôt couvert de sang, lui brouillant la vue et le faisant tomber aussitôt dans une inconscience salvatrice.



Il eut mieux fallu pour l’équipage et les rares passagers qu’ils soient tous emportés.

Lorsqu’enfin l’orage s’éloigna et que le vent diminua d’intensité, ce fut pour que tous – à l’exception de Favouinn toujours inconscient - entendent un marin éructer au pavillon noir, comme si leur désespoir n’était pas assez profond et qu’il fallait en ajouter encore. Au milieu de l’enfer, sa prière à Tymora avait dû être entendue mais lui seul en profiterait.

Quand il se réveilla enfin, il était seul sur un navire dévasté. Une couverture l’avait camouflé, son immobilisme et sa petite taille avaient fait le reste.

L’humidité n’avait pas encore permis au sang qui couvrait le sol comme une peinture rouge vif de sécher. Au milieu des caisses et des tonneaux éventrés, il put imaginer mais imaginer seulement que la tempête n’était pas la seule responsable.

Tant bien que mal, il se mit sur ses pieds, sa tête lui lançant comme si on essayait de la briser entre le marteau d’un forgeron nain et son enclume, et parcourut le navire de long en large à la recherche de quelqu’un qui pourrait lui expliquer ce qui venait de se passer et augmenter ses chances de survie mais ne trouva personne.

Les mats brisés, les voiles déchirées, le gouvernail fendu par un coutelas encore fiché dedans … et des griffures énormes … sur chaque partie de bois ou presque du pont, sur les embrasures de portes … comme si un ours fou ou quelque créature démoniaque avait décidé de le réduire en charpie.

N’eut été le coutelas.

La mer chahutait encore le bateau; Favouinn, emmitouflé sous la couverture qui semblait l'avoir protégé de la terrible attaque de quelqu'un ou de quelque chose, scrutait au large, les yeux dans le vide à se demander ce qu'il pouvait bien faire là et quel mal lui avait prit de monter sur un navire. Il n'avait pas le pied marin; il le savait; il aurait presque regretté la sinistre compagnie de son plus récent compagnon de route...

Et maintenant... Quoi ?!?

Les nuages étaient encore bien sombres, les vagues hautes de quelques bons mètres et le plancher glissait enormement à cause de tout ce sang mêlé d'eau...

Son ventre grognait et sa bouche était bien sèche; il fallait trouver de quoi le rassasier... Favouinn tenta de se calmer et de reprendre d'avantage ses esprits...


* Bon, doit bien y avoir une cale sur ce raffiot et dedans j'y trouverais surement quelque chose... Hmmmm... D'utile... Ou d'agréable... Peut être aussi une cuisine avec... Une reserve... De nourriture ! *

A ses pensées, le Hin se ragaillardi quelque peu et après avoir regrouper son matériel dispersé ça et là, il entreprit de trouver l'escalier qui lui permettrait d'accéder aux réserves du navire...

Sur le pont, il scruta de nouveau l'horizon afin de voir s'il pouvait apercevoir un bateau ou... La terre ferme !

Malheureusement, sa vue était un peu obstruée; il se remit donc en quête de nourriture et d'eau...

Favouinn fouilla la cale de fond en comble à la recherche de quoi se sustenter. Bien qu'ils eurent été lourdement attachés à la structure de la coque, les tonneaux de vin, de sel et de poissons s'étaient arrachés de leurs liens. Il ne restait aucune des caisses de fourrure qui avait été emportés pour être vendus plus au sud. Pas qu'elles eurent été cassées pendant la tempête, il était évident qu'elles avaient été volées.

S'il eut plus de chance dans la réserve de la cuisine, c'était en comparaison à son échec total dans la cale, rien de plus. Il trouva un bloc de fromage, un vieux quignon de pain dans un coin de la cuisine et une gourde de quelque chose de fort, impossible à identifier.

Pas d'eau potable, un fond de farine dans un sac de toile et à peine de quoi lui remplir son ventre de Pied-Léger.

Il était perdu, quelque part entre le Pic-de-Glace et Baleinos s'il avait bien compris et s'il n'avait pas trop dérivé pendant sa période d'inconscience, sans aucun moyen de diriger un navire qui demandait un véritable équipage pour faire mieux que dériver et dériver encore.


Douzième jour du mois d’Uktar, année de la Magie Sauvage (12 Uktar 1372)
Lieu : Quelque part dans le Nord de la Mer des Epées
Climat : Ciel sombre et menaçant
Température: 8°C
Moment: Milieu de la matinée

Il ne restait rien ou presque du peu qu'il avait trouvé dans la cuisine. Si ça continuait comme ça, il ne tiendrait pas longtemps... Le vent s'était calmé, de lourds nuages noirs gonflaient au loin, comme si un nouveau front s'apprêtait à terminer l'oeuvre de l'orage précédent.

Rien... Il n'y avait plus rien... Tout était sans dessus-dessous, éventré ou répandu sur le sol du navire...

Ses efforts furent quelque peu récompensé lorsqu'il découvrit les restes de quelque nourriture... Son ventre ne se contenterait pas de ça mais... Il faudrait bien faire avec...

L'eau était, en revanche, indispensable à sa survie et à son équilibre mental; il connaissait un moyen de s'en procurer...

Récupérant un maximum de contenants, cruches, pots et autres jarres, transparents de préférence; jetant un seau, accroché à une corde, à la mer pour le remplir d'eau salée; Favouinn remplit méticuleusement chaque récipient et les disposa sur le pont afin que le soleil, aussi inexistant soit il, permette de désaliniser le précieux liquide...

Son répit ne serait que de courte durée mais d'ici là, peut être verrait il une terre étrangère se profiler...

Sa notion des cartes des royaumes était faible, il imaginait très approximativement où il se situait et ce n'était pas pour le rassurer...

La plupart du temps blottit dans un coin du navire, au sec et chauffé par les couvertures qu'il avait put trouver, Favouinn rêvait à de somptueux festins, ripaillant avec ses lointains amis...

Sa forêt lui manquait, mais il avait fait le choix il y a longtemps de partir à l'aventure et aujourd'hui il était servit...

Ses prières à Brandobaris, il le savait, étaient vaines; son regard n'était certainement pas dirigé sur les océans qui recouvraient le globe...

Dormir; voilà la seule activité qui lui faisait passer le temps... Et le temps était long... Très long...

Quand il ne dormait pas, il scrutait l'horizon à la recherche de... Il ne savait pas bien d'ailleurs ce qu'il cherchait... Ou, bien il continuait de fouiller le navire afin de dénicher quelque chose qu'il n'avait jusque là pas remarqué; une lunette de vue, par exemple...

Ses soucis n'allaient, visiblement, pas s'arrangés, car déjà une nouvelle tempête s'annonçait au large...

Douzième jour du mois d’Uktar, année de la Magie Sauvage (12 Uktar 1372)
Lieu : Quelque part dans le Nord de la Mer des Epées
Climat : Ciel sombre et menaçant
Température: 7°C
Moment: Début de soirée

Favouinn est affamé et assoiffé

- Jet de survie : 18(dé)+0 = 18

Une paire d’heures après la mise en place de son système, Favouinn dû se rendre à l’évidence que le froid et l’humidité ambiante ne lui permettraient jamais de mener son plan de désalinisation à bien… ses récipients alignés, sujets à la houle, étaient sans cesse secoués, empêchant toute ségrégation du sel de l’eau de mer. L’évaporation de l’eau pour la récolter dessalée était pareillement impossible.

- Jet de Fortitude : 7(dé)+3 = 10 : échec

Sa seule tentative d’en gouter, assoiffé qu’il était, lui fit rendre le peu que son estomac gardait encore et lui plomba la vue d’une douloureuse migraine. En équilibre au bord du désespoir, c’est finalement au hasard d’un morceau de voile brusquement tendue le glaçant jusqu’aux os qu’il comprit que l’eau de pluie serait une source d’eau potable meilleure que ce qu’il pourrait obtenir par quelque autre subterfuge que ce fut. Juste à temps, avant que la pluie ne retombe.

Il vida ses récipients d’eau de mer à la hâte … ils seraient bientôt pleins d’eau douce …

- Jet de Fouille : 20 (considérant qu’il a tout le temps) +6 -2 (état général) = 24

De plus en plus affaibli, le Hin cherchait à tout va la moindre chose qui pourrait lui être utile. Le pillage du navire avait beau avoir été remarquable, nombre d’objets, sans valeur marchande réelle, avait été laissé là. En prenant le temps de chercher il trouva une batterie de cuisine complète et du matériel de pêche parfaitement opérationnel : filets, fil et hameçons. En fouillant dans les déchets de la cuisine à la recherche d’un reste de nourriture mangeable, il trouva des vers qui, à défaut d’être appétissants, feraient d’aussi bons appâts que les carcasses de poissons. Si son estomac lui offrait un peu de répit, la pêche lui permettrait de survivre quelques jours de plus, peut-être assez que pour être secourus !

- Jet de Fouille : 20 (considérant qu’il a tout le temps) +6 -2 (état général) = 24

Finalement, dans sa recherche spécifique et contre toute attente, il mit la main sur une longue vue. Celle-ci était cassée, une lentille en était manquante mais si personne ne la lui rachèterait jamais, il pourrait toujours l’utiliser pour voir plus loin une image inversée. Pour l’heure, il n’y avait que la mer et le ciel et un horizon brumeux entre les 2 empêchant quiconque de savoir où terminait l’un et où commençait l’autre.

Le Hin se rendit bientôt compte que son entreprise pour récupérer de l'eau et la désaler était vaine en raison du manque de luminosité; mais, les gros nuages qui s'annonçaient apportaient de l'eau, des dizaines de centaines de litres d'eau...
Vidant les récipients de leur liquide, il les regroupa et tenta de les caler les uns aux autres du mieux qu'il pouvait.

* Pour quoi faire simple quand on peut faire compliqué ?!?* pensa t il sur l'ironie de la chose...

Bon, voilà une bonne chose de résolue... Mais, son estomac, lui, criait famine et Favouinn, lui-même, savait très bien qu'il redoutait plus le manque de nourriture que le manque d'eau...
Mais, cette fois, la chance lui sourit quelque peu, il en remercia Brandobaris, pour ce petit coup de pouce bien venu...
Du fil, des hameçons et... Beuhaaa.... Des petits vers.... Et comble du miracle, une lunette de vue; bon, une demie lunette, en fait...
Certes, on lui avait apprit tout ça petit, comment mettre un hameçon et y accrocher cette petite chose insignifiante dessus, mais, il détestait pêché ! En fait, c'est l'inactivité qui l'ennuyait le plus... Attendre qu'un abruti de poisson vienne bouffer le petit cadeau frétillant...
Le Hin chercha un morceau de bois assez long et suffisamment épais capable de résister à l'accroche d'un poisson et y lia le fil auquel il avait prit bien soin d'accrocher l'hameçon.

Pêcher sous la pluie... Pfff.... La barbe.... Mais bon, il devait bien se résigner.... S'il voulait manger il devait bien tenter d'attraper du poisson... Pour le moment, la lunette ne lui serait d'aucune utilité, au vu du temps actuel...

Après, il devrait encore résoudre le problème de la cuisson; car manger du poisson cru ne le satisferait surement pas...

Le ciel virant du bleu, au gris foncé, au blanc, au noir parfois parcouru de fines lignes orangées d’un soleil qui ne perçait pas assez que pour permettre à Favouinn de sécher … chargé de nuages menaçant, parcouru d’éclairs, démontant la mer, encore et encore autour de l’épave. Les rares périodes d’accalmie permettaient à peine à Favouinn de s’essayer à la pêche …

Jet de Survie de Favouinn : 1(dé) +0 = 1

… avec une réussite moins que moyenne. Il dut se résoudre à manger des lamelles de fins poissons salés plutôt que cuits ... juste pour ne pas sombrer.

Au désespoir s’ajoutait l’ennui, à l’ennui s’ajoutait la faim. Les jours passèrent, plus cruels les uns que les autres, enlevant au Hin jusqu’à la plus petite parcelle de courage et d’espoir.

Chaque jour, il scrutait l’horizon, espérant y voir le navire qui mettrait un terme à son calvaire, il appela la mort sans s’y résoudre, convaincu que les hommes et les dieux l’avaient oublié dans ce désert bleu.

… et un matin, les yeux mi-clos de faim, de crasse et de sel, il crut voir une étincelle vert et or, être sylvestre impossible se moquant de lui, dansant sur l’horizon.

Jet de Détection de Favouinn : 12(dé) +4 = 16

De sa lunette, inversant aussitôt ciel et mer autour de cet horizon flou, il reconnut la forme d’un navire, accroché au plafond liquide, aux voiles de couleurs singulières du vert profond au doré. Celles-ci, autant que sa forme, laissaient penser à quelque frégate elfique. L’avaient-ils remarqué ? Point ocre et cendre sur leur propre horizon ?

Favouinn était fatigué, usé et las; la faim, la soif et l'ennui étaient les seules choses qui occupaient ses journées...

Le peu de poisson qu'il réussissait à extraire de cette mer agitée ne le réconfortait que peu et le goût de cette chair crue et salée lui resterait pour l'éternité en travers de la gorge...

Sûr que, s'il sortait vivant de cette mésaventure, le poisson ne ferait plus partit de son alimentation régulière...

Un matin, alors qu'il arrachait la chair collée, de ses dents, à la peau de plusieurs petits poissons, quelque chose brillât... Un faible petit éclair de lumière verte et or...

Son corps et son esprit commençaient à lui jouer des tours se dit il mais, tout en continuant de finir son modeste petit-déjeuner il se releva et scruta l'horizon...

L'air marin lui fouettait le visage et ses yeux mi-clos avaient dû mal à distinguer quoique ce soit; mais au loin, il lui sembla repérer un gros point noir sur la surface de la mer...

* Impossible... Incroyable... Serait ce... ?!? Non... *

Son repas lui tomba de la bouche et c'est précipitamment qu'il s'empara de sa longue vue. L'image inversée de sa lunette ne lui facilitait pas la tâche mais... Oui, cette fois il voyait bien quelque chose flotter au dessus de la surface de cet océan, un navire semblait croiser au large de sa position. Le bâtiment arborait des couleurs propres aux Elfes... Ces passagers l'avaient ils aussi remarqués, son navire en miette dérivant sur cette mer inconnue et lui, pauvre petit être perdu au milieu de ce monde liquide...

Il fallait attirer leur attention, leur faire changer de cap; de toutes façons la situation pouvait difficilement être pire et ce bateau était peut être sa seule chance de survivre à cet enfer !

Il dirigea sa lunette vers le peu de soleil qui existait afin que celle ci en réfléchisse la lumière et ainsi signaler sa présence... Peut être trouverait il, si cela ne suffisait pas, un morceau de miroir plus grand...

Treizième jour du mois de Nuiteuse, année de la Magie Sauvage (13 Nuiteuse 1372)
Lieu : Quelque part dans le Nord de la Mer des Epées
Climat : Timides éclaircies
Température: environ 2°C
Moment: Aube naissante

Très vite Favouinn se rendit compte qu’à cette distance, la minuscule lentille de la longue-vue ne renverrait qu’un éclat ridiculement petit à cette distance, elle brillait tellement moins que le reflet du soleil sur la mer …

Jet de fouille 14(dé) +6 -2(état général) = 18
Il dut se faire violence pour retourner dans la cuisine, la tête lui tournait à chaque pas, sa gorge était sèche et pâteuse à la fois. A travers les débris, il trouva une large poêle dont le fond poli faisait bien trois pieds de diamètre et remplacerait avantageusement le miroir auquel il pensait.

A bout de forces, plus mort que vif, il tenait l’ustensile comme sa dernière chance de survie, il fallait qu’ils le voient ! Involontairement, les bras guère plus capables de supporter le poids très longtemps il les laissait tomber, puis les relevait de son mieux, envoyant à qui pourrait le voir le signe d’une présence intelligente sur cette épave ballotée par les flots.

La Reine Garce avait dû se désintéresser de son cas, Tymora le retrouver, perdu au milieu de la Mer des Epées, et prendre plaisir à lui voler la créature dont elle avait fait son jouet pendant tant de jours et de nuits. La ‘Frégate Elfique’ continuait de s’approcher de lui, c’est la dernière certitude qu’il eut avant de sombrer dans une inconscience qui n’avait rien de réparateur.

ton destin est maintenant lié à celui des autres

Alors que l'espoir renaissait, Favouinn puisa au coeur de ses ressources pour tenter d'attirer l'attention sur lui; chacun de ses pas, de ses gestes était un véritable supplice pour tout son corps et son esprit; il bataillait contre lui et malgré toute sa volonté il sentait bien que son corps l'abandonnait... La faim, la soif auraient eu raison de lui...

Et bientôt, il s'écroula sur le ponton lâchant les objets qu'il tenait en main l'instant d'avant mais il avait juste eu le temps de voir que le navire continuait de voguer dans sa direction...

Il devait maintenant s'en remettre aux Dieux et à ces " voyageurs " qui le découvriraient sous peu...