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La Princesse, le Dragon et le Truand, Quête épique
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Pøŭċęŧ
Aucune chambre
Aucune gemme
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e guerrier miniature soupira de dépit lorsqu’il comprit que les applaudissements n’étaient pas pour lui. Il n’aspirait pourtant pas à être connu, mais il fallait avouer qu’être adulé était grisant. Ce même s’il n’aurait jamais pu gérer la célébrité. Ses épaules comparables à celles des enfants humains n’étaient pas suffisamment larges. Et si seulement il avait eut la même dose de courage qu’Hermine, il n’en serait pas là aujourd’hui.
Poucet pensait avec amertume qu’il n’avait rien en commun avec son peuple qui était affublé du sobriquet de vaillant. D’ailleurs l’auberge n’avait rien à envier à ce qu’il se faisait de l’image de sa principale concurrente, nommée Le repos du guerrier. Les serveuses ainsi armées, n’avaient rien à envier aux mercenaires des grands chemins. Et finalement, Mussel songeait que c’était lui qui devait ressembler le plus à l’image de la pucelle parmi ses femmes.
Alors qu’il approchait du comptoir, non loin nain aux allures sympathiques qui lui rappelait implacablement Braillard, le hin senti une odeur qui lui piquait la gorge. Il comprit bien vite la raison de tout ceci, le fils de Moradin fumait. Poucet n’était pas dérangé par les effluves du tabac, tant qu’elles n’étaient pas trop proches de lui. Aussi, plutôt que de s’installer au bar, il traina le pas vers l’une des tables libres. Il ne se fit pas de soucis quant au fait qu’on le remarque, puisque dans les auberges, bien vite on se jetait sur vous pour vous pousser à consommer.
Il grimpa agilement sur son siège et posa négligemment son havresac sur l’une des chaises à coté de lui. Ce dernier à moitié ouvert laissait apparaître un grimoire dans un état plus que passable. A croire qu’il était tombé plusieurs fois sur un sol dallé mouillé par la pluie et que des enfants s’étaient amusés à se l’envoyer à force de coups de pieds.
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Conteuse des 9 enfers
Aucune chambre
Aucune gemme
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Cinquième jour de Marpenoth (Chute-Des-feuilles), année de la Magie Sauvage (1372 CV) Lieu : L'épée de la Pucelle, Port de Fort-Calice Météo : Salle enfumée, 27°C Moment : Soirée
C'est une serveuse replette mais fort attirante (pour une humaine) qui vint prendre la commande de Mussel.
-Ah non, on ne sert plus les enfants à cette heure! Fit-elle avec un clin d'oeil. "Je plaisante, bien sûr, j'espère que vous ne le prenez pas mal. C'est que nous ne voyons pas besoin d'étrangers, et encore moins de halfelins dans le coin, alors pour une fois que je peux faire cette blague. Que voulez-vous dans notre bonne auberge, cher voyageur? Un arrivage de vin du Seespech nous est parvenu il y a une dizaine, et nous en avons profité pour faire un hypocras que je vous conseille vivement ! Du tabac pour accompagner ? Il nous reste quelques blagues de feuille-rouge du Calimshan dont vous me direz des nouvelles ! Ou peut-être voulez-vous une chambre ? Nous disposons de coquettes pièces au premier étage, avec vue sur le lac."
Tout en parlant, la serveuse passait un chiffon sur la table de bois verni. Pour un tel établissement dans une telle cité, la salle était étonnamment propre, et l'ambiance détendue.
Ce message a été modifié par Isórion le Dimanche 13 Décembre 2009 à 10h37
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Pøŭċęŧ
Aucune chambre
Aucune gemme
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Le visage du hin avait soudainement blêmi aux premiers mots de la serveuse. Et ce n’est qu'après quelques secondes, qui lui parurent des minutes, qu’il comprit qu’elle plaisantait. Il fallait dire que ces dernières semaines il n’avait pas fait beaucoup appel à son humour, si bien que ce dernier c’était émoussé. Pour peu qu’un jour il en ait eut un.
Après tout, il n’avait jamais réussi à se familiariser avec Nocture alors qu’ils étaient dans le même clan. En effet, ce dernier n'avait jamais rit aux boutades qu'il avait lancé à ses dépends. Honteux de n’avoir pas saisit la blague du premier coup, les pommettes du hin avaient rosi. C’est en regardant ses doigts qui se nouaient qu’il répondit à la serveuse.
- Ha ! Heu... Non, ça ne me dérange pas. Je... hum... J’aurais aimé une chambre et... Quelque chose pour faire ma toilette et pour me raser. Après tout si je veux être reçu par l’archi-duchesse, il faut que je sois un plus présentable.
¤ Que je ne ressemble pas au loqueteux que je suis. ¤
Il releva la tête regardant la serveuse. Ne sachant ce qu’il avait prononcé ou non à voix haute. "Hum... Et je prendrais aussi... Un... Un hypocras." Mussel avait choisi cette boisson c’est que son nom laissait penser qu’elle serait plus sucrée que le vin du Sespech. "Par contre, je ne prendrais pas d’herbe. Je n’aime pas ça..."
S’il avait apprit à ce souler au cours des dernières semaines, on ne pouvait pas dire qu’il appréciait le goût de l’alcool pour autant. Et même s’il s’abandonnait à la boisson certains soirs, il n’avait encore jamais gouté au tabac. En effet, rien que les volutes de fumée qu’il respirait lui arrachaient littéralement les poumons.
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Maître des Chants
Chambre 8
Aucune gemme
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¤ Merella... ¤ répéta pour lui-même le nain d'or en tirant sur sa pipe. - Charmante Merella, je voudrai vous revoir dès que je lèverai les yeux vers les étoiles, car c'est en elle votre beauté que je contemplerai. Et lorsque mes doigts caresseront les cordes de ma lyre, ce sera pour louer vos attraits.
Cette femme était décidément particulièrement agréable, à écouter comme à voir. Le barde reprochait trop souvent aux humaines qu'elles n'avaient pas de formes, celle-ci était une charmante exception. Il hésita à lui dire qu'elle aurait dû naitre naine, l'aurait-elle pris comme un compliment? Joinon inspira à nouveau la douce fumée des feuille du Calimshan en fermant les yeux.
Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti si bien. Les mésaventures du mois d'Eleinte, pourtant relativement récentes, s'estompaient comme s'il se fut agit d'un moyen de survie de sa mémoire. Il n'en oubliait - ni n'en oublierait - cependant pas les principaux événements. Ses paupières se contractèrent alors qu'il se mit à y repenser. ¤ Non, pas ici, pas maintenant... ¤ s'ordonna-t-il muettement. ¤ Profite un peu de la paix qui règne ici Joinon, bon sang! L'hypocras, l'herbe à pipe, Merella. Merella... ¤
Il sortit de sa tunique une petite bourse de cuir de laquelle il tira les 8 talents d'argent demandées. Il hésita un moment à laisser un pourboire mais se ravisa. Il en aurait l'occasion plus tard, et il pensait avoir mieux à offrir que de simples pièces. Il héla la serveuse et lui tendit la monnaie. - Voilà donc pour le tout. Quant au service, ma foi, la soirée n'est pas terminée... Il ponctua sa déclaration d'un sourire avant de se lever.
Sa chopine dans une main, son lourd sac dans l'autre et sa pipe bêtement ancrée entre ses lèvres charnues, il se dirigea vers le halfelin qu'il avait aperçu entrer quelques minutes auparavant. Tout occupé qu'il avait été à contempler sa douce serveuse, Joinon n'avait pas manqué d'observer les clients qu'elle saluait. Il lui avait alors semblé entendre, lorsqu'elle s'était adressé au hin, quelque chose à propos de l'archiduchesse. Réjoui par ce début de soirée, le barde osa s'installer à la table de l'étranger. Il y posa son verre avant de s'asseoir lourdement sur un siège.
- Bonsoir l'ami! Joinon Chantarbre, se présenta-t-il. J'ai cru ouïr indiscrètement que vous auriez rendez-vous avec Dame Lysel?
Malheureux le royaume qui n'a pas de héros. ♪
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Pøŭċęŧ
Aucune chambre
Aucune gemme
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lors que le hin attendait sagement qu’on lui apporte sa commande, le nain du comptoir s’installa à sa table, geste qui fut accueilli par un plissement de narine fort peu discret. Non qu’il remettait en cause l’hygiène de son futur compagnon – d’autant qu’elle semblait bien meilleure que la sienne – mais plutôt pour signifier que la fumée le dérangeait. Cependant il ne prononça nuls mots à ce sujet, préférant simplement tousser puis masser sa gorge qui petit à petit s’irritait.- Je n’ai malheureusement pas de rendez-vous... Il était inutile de cacher à ce quasi-inconnu pourquoi il était là car après tout il l’avait entendu. "Et je doute d’être reçu avec ses guenilles." Il baissa les yeux sur ses habits crasseux. L’espace d’un instant son esprit vagabonda, lui renvoyant l’image des compagnons qu’il avait lâchement abandonnés à leurs sorts. Il se remémora sa rencontre avec Hermine et Arzhaelig, dans ces mêmes vêtements, mais dont les couleurs était encore vives et l’étoffe sans trous. Mussel mit la main devant la bouche avant de tousser à nouveau, qu’il l’essuya ensuite dans les pans de sa chemise. Il gratta sa joue à l’aide de ses doigts dont les ongles étaient noircis par la crasse.- Je souhaitais juste la rencontrer au sujet de l’annonce, si tant est que l’on est besoin d’une personne comme moi... Lentement sa colère montait, non pas dirigée vers Joinon qui n’avait décidément rien fait de répréhensible, mais contre lui-même. Un halfelin incapable de protéger ses amis ou de travailler les sorts qu’il avait apprit à Padhiver quelques semaines plus tôt. "Qui ne suis qu’un guerrier qui a peur de se servir de ses armes et un abjurateur trop occupé à boire et à déprimer pour mémoriser ses sorts." Ses points étaient serrés, ces jointures blanchissant sous la pression. Après quelques minutes d’une crispation, il se détendit enfin.- Excusez-moi, j’en oublie les politesses. On me nommait Poucet dans le passé. Je ne sais pas si j’ai encore le droit de prétendre à un tel nom, mais je vous en prie, n’hésitez pas à m’appeler ainsi, sieur Joinon.
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