Chap iii / les reflets des flèche d'argent

Troisième jour de la griffe des tempêtes – année des dragons renégats
3 Tarkash 1373 CV
Lieux : Proximité des pics perdus - Haute-Forêt
Horaire : Fin de journée


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 2 °C
Précipitation : Aucune
Vent : pas de vent
Humidité modérée la journée et forte le soir: pas de pluie
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures.
Nouvelle aube : 05 h 30.


MJ
Narration: Tous

'atmosphère qui se dégageait de l'endroit était très prenant, trop peut-être qu'il en ferait perdre le réel de leur situation. Sur leur gauche continuait la rivière qui, selon la carte de Breithel, devait rejoindre la Dessarin non loin au Nord. Sur leur droite se tenait un grand bastion, sorte de structures défensives partageant une architecture uniforme qui devait protéger une des entrées qu'ils avaient vu de l'extérieur. Enfin face à eux se formait un petit bois clairsemé à des endroits, plus touffu à d'autres avec ce qui devait être un petit chemin le longeant sur sa gauche.

Penn Du, à peine sur le sol, fila en direction du bois , les compagnons, Solveig en tête, prirent sa suite. Ils arrivèrent à la fin de ce "bosquet". Solveig se sentit tout d'un coup crispé. La nuit était maintenant là et elle ne voyait plus qu'à quelques mètres devant elle, seule la lune guidait ces pas, ce qui ne suffirait surement pas ... Le groupe arriva au coin du bastion. Après avoir bien vérifié qu'aucune plante ne se trouvait sur ce mur intérieur, L'archère regarda le rat partir en direction d'un autre bois, plus grand que celui qu'ils venaient de traverser. La voix rauque et puissante d'un orque se faisait entendre sans pour autant pouvoir comprendre un mot. Une lumière assez importante semblait envahir ce bois comme si des dizaines de torches s'y trouvaient rassemblées.

Elle se retourna vers ces compagnons et dit d'un air peu rassuré:

-Doit-on suivre ton compagnon Lorindol ?

- Penn Du, calme ton intrépidité mon fidèle amis ! Laisse moi, réfléchir un instant -

- Compagnons ! laissez moi une seconde communiquer à mon ami rat son prochain objectif -

Ah n'en point douter, la voix que j’entends est d'origine orque et la direction générale de ce son proviens de ce bois. Dommage que ma magie profane soit pour aujourd'hui épuisée, son aide aurait résolue plusieurs de nos problèmes d'infiltrations....

- Penn Du, soit prudent dirige toi jusqu'à la source du bruit et dis moi si les peaux vertes malodorantes sont là. Préviens moi mentalement quand tu auras atteint la source de ce brouhaha.-

Laissant partir Penn du, Lorindol s'adressa à ses compagnons de routes.

- De nuit, il m'est impossible de m'approcher de ce rassemblement sans me faire prendre je le crains. Solveig est il possible de grimper à un arbre ou une batisse pour essayer d'avoir une vue de ce qui se passe ? Quelqu'un dispose t'il d'une aide magique nous permettant de nous approcher pour découvrir ce qu'y si passe ?-

penn du : estimer la distance nous séparant du lieu de rassemblement + détecter la présence de peaux vertes

Shamar laissa faire le mage et s'avança un peu. Il cherchait un point élevé pour y faire une reconnaissance des environs. Peut-être les orques n'étaient ils pas entrés, peut-être l'étaient ils. Il connaissait un peu les capacités des familiers magiques, pour en avoir vu à l’œuvre, et il lui semblait qu'ils étaient plus en mesure de venir en aide aux capacités de leurs maîtres, plutôt que d'user des capacités réelles des compagnons de rôde.

Il observa en silence la végétation et la composition du terrain. Laisserait ils beaucoup de trace dans une terre trop humide ou poussière ? Le feuillage était il assez touffu pour les camoufler ? L'hiver était loin mais il était bien différent de se cacher dans des sapins ou dans des chênes... Il se demanda où était rendu son ami volant, peut-être aurait il pu en tirer des informations.

Discrètement, le rôdeur s'éloigna un peu, pas assez pour être hors de vue, et dans le sens inverse de là où ils supposaient la présence d'orques, mais peut-être assez pour énerver Solveig, songea t-il avec amusement. Il n'était pas question d'attendre patiemment le Retour du Rat. Si ils voulaient avoir un avantage il leur fallait trouver les meilleurs chemins pour atteindre leur destination.

---

Shamar cherche un point en hauteur pour observer les environs, ou au moins un chemin plus sécurisé pour atteindre le coeur de la ville.

L'elfe de la lune suivait le groupe, silencieuse mais sur le qui-vive. Le lieu appelait à la détente et à la curiosité mais cela était traitre, car désormais, la citée était habités par le mal. La prêtresse devait redoubler de prudence plus que jamais, elle était au coeur du territoire ennemis.

La nuit commença à tomber et naturellement sa capacité de nyctalope s'activa. Alors qu'ils approchait d'un bosquet, des lumières vives et des voix rauques agressa les sens aux affuts de l'elfe. Se retournant vers Lorindol, elle observa son compagnon à poil. Puis elle se tourna à nouveau vers Shamar.

C'est avec appréhension qu'elle attendit les ordres. Les secondes semblaient sans fin. Elle décida donc de mettre à profit ce moment de flottement pour réfléchir à la situation. Faisant appel à sa mémoire, elle chercha dans sa mémoire des informations sur la Cités des flèches d'argents. En effet, elle avait abordé plusieurs fois le sujet lors de ses études à la bibliothèque royale d'Eternelle Rencontre.


Ademara fait un jet de connaissance (histoire) sur les secrets de la citée. Un élément qui pourrait être utile au groupe.

Troisième jour de la griffe des tempêtes – année des dragons renégats
3 Tarkash 1373 CV
Lieux : Proximité des pics perdus - Haute-Forêt
Horaire : Nuit


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 2 °C
Précipitation : Aucune
Vent : pas de vent
Humidité modérée la journée et forte le soir: pas de pluie
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures.
Nouvelle aube : 05 h 30.


MJ
Narration: Tous

e muridé comprenait très bien ce qu'on attendait de lui. Se retournant vers son objectif, il disparut rapidement de la vue de Solveig puis des autres...

Ademara restait pensive légèrement en retrait. Elle tentait tant bien que mal de se remémorer des souvenirs qui pourraient être utile pour cette présente mission. Cependant rien ne lui revint, juste des connaissances sur l'histoire des Siluvanede. Elle était remontée aux temps des guerres de la couronne, avant l'annexion par Eaerleann, au temps où Lothen porté un autre nom, Occidian, la fleur du soleil... Elle s'égarait mais revint sur terre quand elle entendit du bruit derrière elle. Surprise, elle se retourna promptement.
Elle fut rapidement rassuré en voyant Shamar se déplaçant et observant ça et là pour trouver ces propres réponses. Le rôdeur voyait bien que de nuit escalader le bastion ne serait pas aisé et le moindre faux pas serait fatal. De là-haut, serait-il le mieux à même à aider le groupe ? De l'autre côté se trouvait des bâtisses où derrière serpentait la rivière. Il s'aperçut qu'un ancien chemin partait d'où il était entré, à proximité de la trouée dans la muraille, longeait le premier bosquet qu'il avait traversé puis longeait le bois où était entré le compagnon du mage. En se concentrant il réussit à comprendre le son qu'il entendait dans le lointain. C'était celui d'un courant d'eau beaucoup plus important que cette rivière. Il comprit qu'il s'agissait de la Dessarin qu'il avait traversé non sans mal à gué quelques heures auparavant. Elle traversait la cité d'Est en Ouest comme dans le souvenir qu'il avait de la carte de Breithel que gardait Lorindol. De mémoire il savait que la jonction de la rivière avec la Dessarin était le centre géographique approximatif de la cité.

Penn-du n'était pas parti depuis très longueur mais une éternité pour les compagnons d'aventure. Lorindol restait observateur le long du mur en direction du second bois où était parti son protégé. L'inquiétude pouvait se lire sur son visage. A juste titre car les perceptions de son animal étaient loin d'être rassurantes. En effet le rat ressentait beaucoup de peur, de crainte. Il palpait la menace dans tout son être, comme s'il était épié. Il avançait tout de même, l'envie de satisfaire son maître le menait au delà de tout ce que ceux de sa race auraient pu faire. Soudain, la peur se transforma en frayeur et en sentiment de détresse. Ces sensations frappèrent Lorindol de plein fouet et Solveig non loin le constata aisément. Elle le prit par le bras pour lui demandait une explication. Le mage n'avait que peu de réponse mais il savait que ce n'était pas un orque qui menaçait son compagnon ...
Voyant la détresse chez le gardien sylvestre, elle s'élança prestement

Solveig Silifrey

- J'y vais ! Restez à l'abri ! -------------------- Cette femme aux cheveux cuivrés fait la fierté du cercle Meibon tant par son habileté à l’arc que par sa philosophie. Elle aurait fait une druidesse exceptionnelle si elle avait été initiée. Téméraire, d’une grande vivacité et aux multiples capacités, elle sait rapidement se rendre indispensable dans les moments les plus délicats.

Sans laisser à quiconque le soin de réagir, Solveig fila en direction du bois. Elle leva le bras, poing tendu et, quittant son perchoir du bastion, l'épervier rattrapa la rôdeuse.

La terreur transmise par son compagnon frappait violemment l'esprit du Mage. Jamais son amis à quatre pattes n'avaient été confronté à pareil créature. Lorindol se sentait impuissant, les bras ballant, son esprit d'habitude si claire se trouvait tout chamboulé.

Si Penn Du d'habitude si discret, si petit, si inoffensif se trouvait présentement dans de sale drap, jamais au Grand jamais lui même n'aurai put s'approcher du lieu de l'attroupement.

Abasourdis, Lorindol laissa Solveig réagir comme elle savait si bien le faire. Admiratif et envieux de ses capacités de réactions Lorindol s'extirpa de sa torpeur morbide.

S'adressant d'une voix grave aux compagnons restant,

- Prions pour que Solveig ne s'engage pas dans une course éperdue car elle se dirige droit vers quelques choses de bien différent des peaux vertes, de bien plus terrifiant ! Corellon, toi qui a été vénéré ici bas bien des années aide nous dans ce moment tragique.-

Lorindol laissa son esprit rejoindre son compagnon apeuré, lui adressant des pensées calmes et encourageante, poussant son rat à retrouver son calme et qui sait à trouver le moyen de fuir.

connaissance mystère +16 pour essayer de comprendre ce qu'a percu le rat, Lorindol essaye d'aider mentalement son rat à se reprendre si cela est possible.

Elzear était resté très discret depuis tout un moment, comme absorbé par une torpeur venue d'ailleurs, il avait du mal à se faire une place dans ce groupe. Curieusement, il commençait à ressentir un peu la même chose que dans sa précédente aventure, une sorte de sensation d'inutilité et de gâchis de compétence. Il était mal à l'aise mais ne voulait pas troubler tout un chacun avec ses problèmes personnels.

Il laissa donc le mage faire avec son familier et Shamar chercher un point de vue en hauteur. Lui aussi tenta de se remémorer quelques légendes ou fable sur ce lieu, mais sans trop y croire. Il se reposa aussi et pu ainsi proposer des soins à qui en voudrait, c'était peut-être là son point fort, soigner ses congénères ? A défaut de faire autre chose, il pourrait déjà les guérir, ce n'était pas si mal non ?

Il esquissa quelques pas de danse, cela lui manquait la danse ... Lui qui voulait apprendre de nouveaux pas ! Il était si loin de sa quête.

Le rôdeur hocha la tête de gauche à droite. La tendance de ses pairs à agir et à vivre seuls était ce qu'il l'avait longtemps séduit, persuadé qu'il était que ces aventuriers autonomes étaient plus efficaces dans la solitude. Mais après avoir passé ces dernières années en compagnie d'aventuriers, et s'être arrêté de temps à autre dans des Cercles et des guildes, cette image s'était évaporée. Et la tendance de Solveig à agir seule et sans concertation ressemblait maintenant plus à une action guidée par la fierté que par la compétence. Souvent les forestiers feraient mieux d'agir en meute, ou tout du moins, d'agir de concert.

Mais bien que peu protégé, il se savait le plus à même d'affronter un éventuel orque solitaire parmi les quatre qui restaient. Il adressa une prière muette à la Dame des Forêts, demandant la protection de leur guide avant de sortir son arc.

- Je vous crois sur parole Lorindol, les ruines antiques sont pleines de possibilités retorses, elfiques ou non, il adressa un regard connivent à Elzear qui avait partagé sa précédente aventure dans des ruines bien peu accueillantes. Et moi je peux vous dire que si les pisteurs ont tous l'air fiers et solitaires, mieux vaut souvent scruter leurs arrières.

Il leva les yeux. Suivant jusqu'ici les instructions logiques de sa collègue, il avait laissé Tamal au loin, mais les orques savaient désormais qu'ils avaient des adversaires. L'épervier, aussi entrainé qu'il soit, était un chasseur de basse altitude. Il apercevait le gerfaut à l'orée des nuages, sentinelle paisible qui devait vider les environs des autres oiseaux. Les autres rois des airs devaient voler plus haut encore.

- Aucun de nous n'est dans sa meilleure forme, mais si nous restons comme des clampins ici, nous sommes plus en danger encore. Escalader le bastion sera compliqué, même pour moi et Solveig. Sans vouloir vous vexer, je doute que vous fassiez mieux. Mais on doit avancer, une bande d'infirmes immobiles est une cible de choix pour n'importe qui. Et ils doivent sacrément nous en vouloir si ils savent qu'on a échappé à certains de leurs chasseurs dans la clairière.

A la manière de Solveig, Shamar leva le bras, mais il pointa une zone derrière eux plutôt que de lever le poignet. Le faucon piqua vers le sol et alla se poser non loin dans de hautes branches. Mieux valait ne pas pointer leur position pour le moment.

- On doit arriver jusqu'au centre de la cité, c'est ça ? Alors je propose d'avancer sur ce chemin, dit il en pointant le chemin longeant le bosquet. Solveig n'aura aucun mal à nous retrouver, même sans lui indiquer le chemin et nous... nous augmenterons nos chances de prendre les malarites de cours.

Troisième jour de la griffe des tempêtes – année des dragons renégats
3 Tarkash 1373 CV
Lieux : Proximité des pics perdus - Haute-Forêt
Horaire : Nuit


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 2 °C
Précipitation : Aucune
Vent : pas de vent
Humidité modérée la journée et forte le soir: pas de pluie
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures.
Nouvelle aube : 05 h 30.


MJ
Narration: Ademara, Elzear, Lorindol et Shamar

olveig avait bifurqué sur la droite en direction du bois et était hors de vue des aventuriers. La proposition de Shamar plut tout de suite à Ademara. En effet elle rechignait à rester immobile et la rôdeuse avait peut être bien agi en réagissant de la sorte mais pas au point de faire courir un tel risque au groupe.

- Solveig saura se débrouiller et Lorindol, ton familier te retrouvera sans soucis. Je ne tiens plus debout et je vois à vos mines que je ne suis pas la seule. Shamar a raison, il faut que nous nous reposions, trouver un endroit à l'abri au plus vite!

S'il y avait du danger, autant ne pas mettre tout le groupe, et ainsi la mission, en danger. C'était une pensée qu'elle avait rejeté dans un premier temps mais la prêtresse se devait d'être objective et comprenait le sentiment de Lorindol. Elle se tourna donc vers Shamar

- Le chemin est beaucoup trop proche du bois et l'activité à l'intérieur ne me plait pas du tout. Les ruines à gauche, qui doivent suivre la rivière, pourront nous servir et nous dissimuler de nos ennemis. Tu es le plus apte à nous guider mais tu auras besoin de mes yeux. Passons devant si tu veux bien.

Trouver un abri, c'était bien là l'idée, mais où ? lequel ? Le bois aurait pu être utile... Elzear se posait toutes ces questions , qui comme bien d'autres resteront sans réponse. Ce lieu était bien trop énigmatique pour lui, tout comme cette quête qu'il avait du mal à faire sienne. Il ne parlait pas beaucoup, ne donnait encore moins son avis. Il s'était retrouvé dans ce bateau qu'il ne pourrait pas quitter avant un bon moment. Il se devait de survivre et cela allait devoir passer par la confiance en ces compagnons d'aventure. Avant de reprendre la route , Le barde enchaina quelques pas gracieux avant de lancer sur lui même un sort de soins léger. Se sentant ragaillardit, il souffla un grand coup pour se donner du baume au coeur et suivit ces compagnons de près.

Lorindol était tiraillé. Il aurait voulu se porter au secours de son familier. Peut-être aurait-il du le faire... Toujours est-il que le destin de son rat était maintenant entre les mains de la rôdeuse et il était peu enclin à partir maintenant. Certes Ademara avait surement raison, le lien qui les unissait lui et son familier leur permettrait de se retrouver mais quand serait-il de Solveig? Devait-elle être sacrifiée ? Laissée derrière après tous les risques qu'elle avait prise et qu'elle continuait de prendre ... Non décidément le choix était très délicat pour l'elfe doré!

Ademara et Shamar avait atteint la première ruine à quelques mètres:

- Notre mission est de comprendre ce qu'il se passe ici. Savoir qu'elles sont les pouvoirs à l'oeuvre. Le centre de la cité peut effectivement nous aider à comprendre mais ce ne doit pas être un but effréné et irréfléchi. Pour l'instant trouvons un abri pour la nuit.

Se tournant vers la direction qu'avait pris Solveig quelques instants plus tôt elle pria la Seldarine d'envelopper la rôdeuse d'un voile protecteur et de la rendre invisible aux yeux de ces ennemis...

MJ
Narration: Solveig

Pourquoi avait-elle réagit ainsi, elle l'ignorait encore. Un instinct de protection qui pouvait paraître irréfléchi mais qui lui semblait minimisé par une réflexion qui lui était apparu comme un flash. Peu de personne pouvait observer un rat approchant dans un bois en pleine nuit. Les malarites, bien que très bon pisteur, n'aurait pas prêté attention à un tel animal. Non c'était forcément un prédateur. Plus elle avançait dans ce bois et plus son instinct allait dans ce sens. Ou peut-être étais-ce pour se rassurer ... Cependant une autre donnée importante se précipita comme pour réaffirmer un danger déjà trop présent: S'il s'agissait d'un animal, il y avait de forte chance pour qu'il soit le compagnon d'un rôdeur orque voire pire un druide ...

Un léger cri de son épervier la fit se fixer sur place. La lune ne perçait pratiquement pas à travers l'épaisse toison des arbres. Elle était pratiquement aveugle. Elle aperçut, au loin dans le bois, la lumière vive de torches mais sans rien comprendre. Elle fit quelques pas, mettant tous ces sens aux aguets et entendit les couinements d'un petit mammifère. Le bruit provenait du pied d'un immense arbre plusieurs fois centenaire dont les racines ondulaient, comme un serpent, au dessus et en dessous de terre. L'animal apeuré devait s'être caché d'un prédateur qui ne tarda pas à se montrer. Solveig le découvrit dans toute sa majesté. Elle fut admirative par tant de beauté et resta prostré quelques instants. En effet un magnifique hibou grand duc avait plongé sans aucun bruit et rasant le sol tentant de se saisir du malheureux muridé apeuré. Elle savait ce qu'elle devait faire mais rechignait à agir. Elle se ressaisit en levant le bras et fit le geste caractéristique d'attaque qui fut très bien interprété par son compagnon animal. La silhouette aristocratique du rapace nocturne ne tarda pas à réapparaître et alors qu'il était entièrement dévoué à son futur repas , l'épervier de Solveig le percuta en plein flan à grande vitesse. L'oiseau devait faire trois fois la taille de son adversaire mais la propulsion le projeta contre l'arbre, le sonnant plus que le tuant. Cependant le rapace aux aigrettes n'eut pas le temps de se relever que déjà Solveig était là lui enfonça son long couteau dans le gésier ... Elle dissimula ensuite le cadavre du pauvre animal entre les racines de l'ancêtre, le recouvrant de mousse et de lichen comme pour rendre un dernier hommage à ce noble animal.
Se rapprochant de la provenance des petites cris plaintifs caractéristiques des petits rongeurs, Solveig trouva le familier du mage creusant comme il pouvait entre les cailloux et les racines, la terre meuble afin de mieux se cacher. Elle tenta de le rassurer par des paroles douces et s'en saisit avant de le mettre dans une poche de son sac afin qu'il ne lui file pas entre les pattes.

Observant alentours elle décida de s'approcher doucement de ce qui s'apparentait de plus en plus comme un lieu de réunion. Prenant tout son temps et n'hésitant pas à faire de petit détours vers des endroits mieux adaptés pour l'observation discrète, la rôdeuse observa une scène qui la rendit très perplexe. Elle n'entendait qu'à demi mot mais comprit l'essentiel. A plusieurs mètres d'elle, dans ce qui devait être un ancien lieu dédié à la Seldarine transformé par les malarites, se trouvaient des dizaine d'orques. Elle n'arriva pas à les dénombrer mais probablement la majorité des orques habitant Lothen devait être présent pensa t'elle. Devant cette meute silencieuse porteuse de torches se trouvait, aisément reconnaissable, cinq druides. Les cinq étaient torses nus, arborant des peintures ou des tatouages et des colliers multiples montrant leur bravoure. A leurs pieds se tenaient deux orques qui avaient déjà été bien malmenés mais qui tentaient de garder une posture digne malgré la connaissance de leur sort funeste ...
Solveig préféra attendre que cette cérémonie se termina pour bouger. Elle avait déjà entendu des rumeurs sur les épurations que pratiquaient les druides de Malar pour assoir leur pouvoir et l'ascendance de leur divinité mais le voir de ces yeux ... Ces deux orques étaient d'anciens chefs probablement respectés par leurs hommes pour leur passé de guerriers et de meneurs d'hommes mais aucun, dans l'assemblée, ne protesta ni ne fit le moindre geste ou n'émit la moindre protestation... Cette scène en disait long sur le poigne de Malar en ce lieu.


De son côté Lorindol eut rapidement le visage qui se détendit au fur et à mesure que les sentiments de son familier changèrent. L'animal était toujours inquiet mais ne semblait plus troubler par la peur d'une mort imminente!

Il repensait à cette forestière rencontrée quelques mois plus tôt. Quel était son nom...

¤ Elsa. ¤

Ah, c'était ça. Une brune revêche au rire perpétuellement défiant. Ils étaient restés deux semaines ensemble. Ils avaient traqué une bande de braconnier jusqu'à la lisière de l'Anauroch. Ça n'avait été que compétition sur compétition, arc, épée, pistage et des affrontements plus agréables. Elle avait déjà alors trouvé un compagnon. Un loup des montagnes au pelage gris.

Il aurait bien voulu qu'elle soit là en ce moment. Les rapaces étaient des alliés des plus efficaces, et particulièrement doué pour ce qui était de la chasse. Mais en pleine forêts, loups, ours et autre flaireurs étaient bien plus à leur place. Il aurait put découvrir des pistes et les prévenir à l'odeur de la présence ou non d'éventuels ennemis. Et puis ça ferait une compagnie un peu moins... froide ?

Il pris la tête et avança. L'idéal serait de trouver un ancien bâtiment, pas complètement en ruine et suffisamment à l'écart pour en faire un abri correct. Ou peut-être une grotte dans la roche ou sous un grand arbre. Il savait qu'ils ne seraient pas en mesure de faire du feu sans se faire repérer, mais un minimum de sécurité et de chaleur ne serait pas de trop.

En même temps, il restait une légère inquiétude pour leur guide. Il ne doutait pas de sa capacité à se débrouiller seule, mais on ne savait jamais.

---

Shamar cherche un abri tout en surveillant d'éventuels arrivants.