La grotte sombre, Grotte perdue dans la haute-forêt

MJ
Jet de Déplacement Silencieux d'Elgoan DD10 : 15(Dé)-4(Armure)+1=12 Réussite.

Elgoan s'aventura à parcourir les quelques derniers mètres qui lui manquaient pour arriver à la lumière, l'odeur de charbon de bois lui piquait le nez et lui irritait la gorge maintenant, de plus la fumée c'était amplifiée faisait qu'il avait du mal à se concentrer et à regarder où il mettait ses pieds pour faire le moindre bruit possible. Arrivé à trois mètres, le guerrier était littéralement courbé en deux pour pouvoir encore avancer. Quel fut sa surprise quand il comprit que le tunnel dans lequel il était était l'un des conduits d'évacuation situé à plus de six mètres du sol de la grande grotte dans laquelle il venait de déboucher. Une chaleur presque étouffante émanait de cette caverne, le dôme on pouvait à peine le deviner était couvert d'une multitude de stalactites qui avaient du noircir avec la fumée des feux qu'on faisait au-dessous. Trois immenses stalactites de pierres formaient des colonnes naturelles... Lorsque l'elfe du soleil aperçut un haut fourneau et un son soufflet, il comprit tout de suite qu'il était dans une forge!

L'endroit était sombre, les dimensions étaient difficilement mesurables tellement il y avait de coins et de recoins, mais à vue d'elfe Elgoan aurait dit trente à quarante mètres de diamètre. Une odeur immonde et presque insoutenable de nourriture avariée et de déchets venait se mêler à celle de la fumée, Elgoan en eut un haut-le-coeur avant de s'y habituer, si tant est qu'on puisse s'habituer à se genre d'odeur. Il n'y avait que deux où trois feux pour éclairer tout ça, un véritable capharnaüm régnait dans cette pièce, beaucoup de pièces d'armures et des casques énormes étaient entreposés sur une table en chêne gigantesque... Tout semblait démesurément grand ici. Le guerrier cessa son inspection lorsque le grondement sourd du ronflement qu'il avait entendu résonna à nouveau il regarda d'où venait le bruit et entre deux des pilonnes Elgoan aperçut... Un géant à deux têtes! Un ogre bicéphale faisant au moins deux mètres soixante dix était allongé sur une paillasse nu comme un ver, si on omettait un pagne qui ne couvrait pas grand chose. Les deux visages porcins étaient couvert de verrues noires et leurs longs cheveux noirs et gras leurs tombaient devant leurs yeux en des franges affreuses. L'elfe doré frissonna d'horreur et mit quelques instants à reprendre ses esprits entre deux ronflements il comprit que les grincements venaient de la dizaine de cages qui se balançaient sur des chaînes fixaient aux stalactites les plus basses... Dans l'une d'elle il y avait un chien loup apparemment blessé et dans l'autre une jeune femme aux cheveux blonds et à l'air désespéré.

Soudain il vit quelque chose bouger en contrebas, dans un premier réflexe Elgoan voulut se mettre à couvert puis il se rendit compte que c'était un autre animal qui traversait la pièce... Un loup, ou plutôt une louve... Marquise après avoir fouiné un tant soi peu à gauche et à droite se dirigeait maintenant vers les cages. Elle s'arrêta toutefois avant d'y arriver et sembla regarder dans la direction de l'elfe, puis elle fixa les cages un moment et regarda à nouveau Elgoan...

uelle fut l’expression de rejet que ressentit Elgoan lorsque ses yeux se posèrent sur le géant? De plus, l’odeur générale était vraiment pire que tout ce qu’il avait pu sentir auparavant! Même celle qui se dégage des excréments d’un orque sent la rose en comparaison à celle-ci! Les deux têtes étaient elles aussi répugnantes... ¤Non mais quelle horreur de la nature! Comment un esprit aussi noble peut créer des créatures aussi monstrueuses?! On m’a déjà dit qu’un ogre manquait d’intelligence. Qu’est-ce que cela doit être avec deux têtes?! Une blonde et un chien loup, prisonniers des griffes d’un géant sorti droit du pays de l’horreur, si tant est qu’il existe, et futurs repas de celui-ci. Les pauvres. Servir de repas à une bête aussi ignoble n’est vraiment pas noble et glorieux comme fin...¤

Elgoan songea à passer son chemin, en effet il ne voulait pas risquer sa vie, déjà qu’elle ne tenait pas à grand chose, en se faisant manger par une monstruosité. Mais il était évident par ses regards que la louve avait deviné sa présence et qu’elle voulait lui faire comprendre qu’il devait sauver ces jeunes êtres en détresse. Il était vrai que d’un certain côté, il était de son devoir de leur venir en aide. Il voulut se reprocher la pensée lâche et égoïste qui lui avait traversé l'esprit. Le meilleur moyen d’y remédier était évidemment de les secourir. Restait à savoir comment...

Il devait pouvoir descendre sans alerter l’ogre en le réveillant. Maintenant, il était sûr que le loup ne ferait rien de préjudiciable pour la survie de l’elfe et à son avis, l’odorat du géant n’était pas en état de déceler de la chair fraîche de par la qualité de ses ronflements répugnants. Six mètres le séparaient par ailleurs du sol. Cela faisait haut, même pour un elfe. Avant toute chose, il éteignit sa torche de fortune qui ne lui serait d’aucune utilité et même plutôt encombrante. Il sortit alors de son havresac une corde de chanvre et attacha l’une des extrémités à son pavois. En effet, s’il serait obligé de sauter, le pavois risquerait d’être très gênant et pouvait générer des sons un peu trop bruyants pour notre ami l’ogre... Laissant un espace de vingt centimètres de corde entre sa main et le pavois, il le lâcha dans le vide, retint la corde, et lorsque tout se stabilisa, laissa descendre petit à petit l’imposant bouclier... Il fit la même chose pour le reste de ses affaires, il dégraffa son armure d'écailles et prit soins de l'accrocher à son havresac avec son ceinturon où étaient accrochées ses armes... Il lui fallait aussi penser à descendre, pour cela il serait nécessaire de trouver quelque chose dans son tunnel, d'assez solide, pour y attacher l'extrémité de sa corde.

glaïa avait remarqué l'elfe perché tout en haut, il lui avait suffit de suivre les mouvements de tête de la mystérieuse louve qu'elle avait déjà rencontrée dans la forêt à plusieurs reprises. Désormais sortie de son demi sommeil, elle regardait en silence la procession de l'elfe du soleil. Elle semblait vivre avec la même intensité que l'Ar-tel-quessir ces moments où l'on est susceptible de basculer de la réussite à l'échec sur la simple volonté de Tymora. Que son pied s'appuie sur une pierre mal fixée et ils sont tous les deux morts, qu'il trouve des ressources insoupçonnées et les voilà cheminant sur la route de la vie.

¤Je n'ai certainement pas peur de la mort mais je désire tellement vivre et jouir de ce don de la nature. J'avais presque perdu tout espoir, ô merci Rillifane d'avoir envoyé une âme noble à ma rescousse. Cet elfe est débrouillard certes, et cette montagne de muscle qu'est cet ogre bicéphale n'est qu'un sinistre crétin, mais je ne donne pas cher de la peau de mon ami de circonstance s'il le réveille malgré lui.¤

Lorsque l'elfe du soleil fit descendre son bouclier, Aglaïa sourit naïvement en mettant son index droit sur sa bouche, comme si elle pouvait demander au pavois de l'elfe de ne faire aucun bruit lorsqu'il heurterait le sol. Ses yeux étaient certes emplis d'espoir, mais ils engageaient l'Ar-tel-quessir à agir avec une prudence maximum. Suite aux actions de son sauveur, la jeune humaine opina du chef lentement et sembla réfléchir un instant, une fois arrivé à elle, il devrait encore réussir à ouvrir sa cage et celle de sa compagne animale blessée. ¤Où cette créature a-t-elle bien pu mettre les clés de la cage? Je suis pourtant sûre de les avoir vues... mais les évènements ont quelque peu émoussé ma mémoire il est vrai. Pourtant c'est une question de vie ou de mort pour Iris, cet elfe et moi, allez réfléchis ma vieille!¤

MJ
Jet de Discrétion d'Elgoan DD12 : 20(Dé)+1=21 Réussite.
Jet de Maîtrise des cordes d'Elgoan DD12 : 20(Dé)+1=21 Réussite.
Jet de d'Escalade d'Elgoan DD10 : 9(Dé)+3=12 Réussite.
Etat préjudiciable pour Aglaïa : Epuisé.

Elgoan : Elgoan ne savait pas combien de temps le monstre de graisse et de muscle adepte apparemment de chair humaine resterait éveillé, il lui fallait donc faire vite, beaucoup plus vite maintenant car il avait perdu assez de temps à ôter son armure et toutes les lanières qui la maintenait en place pour quelle épouse les formes de son corps sveltes et athlétique. Néanmoins, il était convaincu et il avait raison que ce temps perdu lui serait bénéfique plus tard, lorsqu'il aurait à traverser cette pièce sombre et encombrées jusqu'au cage. Le poids de son sac, plus celui de son armure et de son ceinturon qu'il faisait glisser lentement à bout de bras demandait un effort considérable les balancements ne devaient en aucun cas toucher la paroi irrégulière car le moindre bruit ici pouvait prendre des proportions énorme cette grotte agissant comme une caisse de résonance. Il ne fallait pas oublier non plus que malgré les ronflements deux paires d'oreilles monstrueuses habitués aux bruits qui régnaient ici pouvaient l'entendre, il ne valait mieux donc pas prendre de risques et l'elfe n'en prit pas...

Il lâcha ensuite une extrémité de sa corde pour la remonter aussitôt, il ne restait plus que lui à faire descendre. Comme il l'avait dit il chercha dans son tunnel réduit une concrétion calcaire assez imposante pour qu'il puisse y fixer sa corde en vue de descendre, il l'a trouva cinq mètres à l'intérieur fit plusieurs tour et réussit un noeud d'exception si bien qu'il hésita à le défaire pour voir comme il avait réalisé pareille attache, mais ce n'était pas le moment idéal pour cela et n'étant pas sur de savoir le refaire, il entama une descente en rappel. Ses pieds glissaient sur les parois humides de la caverne mais il arriva en bas en limitant les dégâts.

Aglaïa : La jeune druide se souvenait très bien où était la clé de sa cage, le monstre l'avait autour du coup avec nombres d'autres breloques et têtes de rongeurs ou de gobelins en pendentifs plus horribles les uns que les autres. Aglaïa redressa sa tête blonde pour regarder la louve quelle connaissait bien s'éloigner. Ses cheveux étaient collés par la sueur, la saleté du lieu et du sang qui n'était pas le sien. Un bâillon l'empêchait de parler et ses mains étaient de surcroît attachée dans son dos par de la corde qui lui rentrait dans la chair. Ses yeux fatigués lui brûlaient presque, elle n'avait pas dormit depuis près de deux jours et son compagnon animal était blessé gémissant dans la cage voisine. L'intrus amené par sa maîtresse devait faire vite maintenant, l'ogre bicéphale vivait de nuit et ne tarderait pas à se réveiller.

ussitôt à terre, l’elfe se pressa de se rhabiller, avec autant d’agilité et de discrétion qu’il avait fait preuve quelques temps auparavant. Dès que cela fût fait, il se dirigea vers la cage de la prisonnière en évitant du mieux qu’il pouvait tous les étranges et répugnants obstacles qui régnaient en cette grande cavité. Une fois arrivé à la cage, un problème d’une importance assez considérable se posa. En effet, il fallait désormais ouvrir cette prison afin de libérer sa captive, mais comment? Une clef devait sans doute exister, mais encore fallait-il savoir où elle se trouvait! De plus, la jeune blonde était bâillonnée à ce qu’il voyait, donc elle ne serait pas d’une grande utilité. Mais ne sait-on jamais... Il s’approcha de la cage, ses mains agrippants les barreaux de fer et approcha sa bouche de l’oreille de l’être, dans le but de ne pas avoir à se donner la peine d’élever la voix, action qui pourrait se révéler fatale quand à leur futur, si tant est qu’il y en est un...

- Si vous ne l’aviez pas encore deviné, je suis ici pour vous secourir et vous sortir des griffes de cette créature, lui chuchota-t-il. Seulement, pour mener à bien cette quête, il me faudrait savoir où se trouve la clef qui ouvre cette prison. Si vous avait la connaissance de ce lieu en votre esprit, montrez le moi par un regard, je saurai voir...

Sa voix était à peine audible, un fin murmure troublant à peine les horribles sons dus aux ronflements de la bête. Il espérait par ailleurs que l’être en face de lui ait compris ce qu’il lui avait murmuré. Désormais, il scrutait les yeux de la blonde, qui devait sans doute être druide ou ensorceleuse de par la présence du loup à ses côtés. Il fallait maintenant faire vite, car Elgoan avait le mauvais pressentiment que le géant ne tarderait pas à se réveiller…

glaïa observa l'elfe alors qu'il s'approchait. ¤Il vient à mon secours, c'est dorénavant certain !¤La jeune humaine écoutait avec attention les mots de l'ar-tel-quessir et le jaugea un instant d'un regard trahissant sa fatigue voire son exaspération.

¤Si je n'étais pas dans cet état d'épuisement je crois que je sourirais naïvement devant l'attitude de mon sauveur. Ah les elfes, doublé d'un mâle ! Le voilà qui forme des belles phrases alors que l'autre aberration de la nature ne dort qu'à quelques mètres de nous ! Enfin il est plein d'entrain et d'attention. Mais est-ce par machisme ou par excès d'héroïsme qu'il ne désire pas me détacher avant de me libérer ?¤

Aglaïa chercha des yeux une arme à la ceinture de l'elfe du soleil. Regardant la rapière de l'ar-tel-quessir puis ses liens et son bâillon avec insistance, la jeune humaine aux cheveux de feu approcha son visage des barreaux. ¤Peut-être n'aura-t-il même pas besoin de son arme mais j'en doute vu la force de l'immondice étendu au sol.¤

¤Je préfère être à peu près capable d'aider mon sauveur si toutefois l'autre débile à deux têtes se réveille. Tiens d'ailleurs, c'est rassurant de voir que la nature a tous les jours quelque chose à nous apprendre : avoir deux cerveaux ne rend pas forcément plus intelligent.¤

lgoan fixa les yeux de la jeune femme. ¤Mais quel idiot je fais! Je m’amuse à perdre mon temps à parler alors que j’aurai pu la libérer depuis déjà un moment! Elle m’aurait permis alors de gagner du temps et de me montrer le lieu où repose ces clefs. Et du temps, c’est ce qui me manque le plus...¤

Rapidement, il sortit sa rapière de son fourreau, et découpa les liens qui la tenaient prisonnière. ¤Peut-être que j’aurai pu en venir à bout par la force de mes mains, mais il n’est pas lieu en ce moment de perdre des minutes précieuses. Ma lame saura rapidement et avec efficacité libérer la prisonnière.¤ Il lui détacha alors son bâillon et renouvela sa question. La réponse devait être donnée rapidement si l’on voulait espérer sortir vivant de cette cavité avant que le monstre à deux têtes ne se réveille. Mais après que faire? Il faudra encore être capable de sortir du labyrinthe... Marquise l’aidera sans aucun doute, du moins l’espérait-il...

¤Vite, je dois trouver ces clefs de malheur!¤ Si cela ne tenait qu’à lui, il aurait depuis longtemps réduit la cage en morceau à l’aide d’une des armes qui traînait sur le sol. D’ailleurs, pensait-il, ne se trouvait-il pas dans une forgerie? Il porta alors son regard sur les divers objets présents dans la pièce, afin de peut-être partir de cet endroit avec quelque arme intéressante...

es liens défaits, Aglaïa se sentait d'un seul coup bien moins à l'étroit. Même si elle était éprise des grands espaces qu'offrait la nature, elle n'exécrait pas pour autant les endroits plus confinés, qui eux aussi en faisaient partie ; mais l'atmosphère de cette grotte l'oppressait au plus haut point et dans cette cage ses muscles s'étaient ankylosés. Ses sensations passèrent pourtant rapidement au second plan, laissant place à la nécessité de l'action.

- A son cou, chuchota-t-elle dans un souffle.

Elle croisa alors le regard du mystérieux elfe du soleil. Ses yeux dénotaient son appréhension à faire courir des risques à cet inconnu poussé, à ce qu'il paraissait, par un pur altruisme. ¤Pourrais-je un jour me pardonner son trépas si d'aventure il survenait quelque aléa néfaste? De toute façon dans cette hypothèse je ne vivrai pas assez longtemps pour le savoir. Mais au bord du gouffre qui nous fait passer de vie à trépas, n'est-ce pas normal de tout tenter pour ne pas tomber? Son dévouement est louable, maintenant que mes mains sont libres je pourrai couvrir son éventuelle retraite si Rillifane me l'accorde.¤

¤Sur le cou du monstre… Lequel ?¤ Il ne mit pas beaucoup de temps à repérer l’outil de délivrance. Il était par ailleurs accompagné par de drôles et répugnants objets, comme des têtes de rongeurs ou de gobelins qui avaient sans doute du servir de repas à notre ami l’horrible géant.

Or, Elgoan songeait désormais à la manière dont il allait récupérer les clefs de la cage. Cela n’allait sans doute pas être simple mais il était de son devoir de tout faire pour libérer la jeune quesselle en détresse, comme dans les histoires qu’on contait aux nouveaux nés. Maintenant, c’était lui le héros qui devait secourir la jeune demoiselle en détresse.

En outre, le chemin était parsemé de toute sorte d’obstacles plus étranges les uns que les autres. Des armes, des armures, des cadavres en décomposition… Il lui semblait même avoir repéré une liqueur verdâtre contenant des grumeaux… ¤Sans doute un gobelin mal digéré…¤
Terminant son inspection, il s’approcha du corps imposant du géant en contournant les différents obstacles ainsi que la grande table de chêne le plus discrètement possible. Le temps pressait, il fallait faire vite…

Une fois à proximité de l’endormi, il se demandait bien comment il pourrait récupérer les clés. En effet, elles se trouvaient bien loin de lui et il ne voyait pas comment il pourrait les ôter de leur lieu de résidence sans réveilleur leur porteur. Peut-être qu’avec un peu d’habilité… Ne pouvant crocheter la serrure, il n’avait pas d’autre solution. C’était quitte ou double. Il n’avait jamais autant ressenti cette douleur à la poitrine, celle due au stress, à l’inquiétude, celle qui apparaît lorsque la chose que l’on s’apprêtait à faire risque de chambouler sa vie… Il prit sur lui, et toujours avec sa rapière, la pointa en direction du coup du géant. La concentration était à son comble. Il glissa alors le bout de sa rapière dans le collier qui tenait les breloques du géant et essaya de le retirer de son cou. Il avait besoin en ce moment de toute l’adresse dont il était capable ainsi que beaucoup de chances, et l’issu de cette action sera sans aucun doute déterminante pour la suite de son aventure…

a situation d'Aglaïa n'était pas des plus enviables car outre le fait qu'elle était enfermée dans une cage et éreintée par des nuits sans sommeil, elle voyait sa vie suspendue à un fil telle cette clé qui semblait à chaque instant vouloir se dérober sous la rapière de l'elfe du soleil. ¤Que Rillifane t'inspire mon élégant sauveur!¤

Le temps était comme suspendu durant cet instant qui déciderait de sa vie et probablement de celle de l'ar-tel-quessir. Spectatrice de la scène, la jeune humaine ne semblait plus maîtriser son propre corps dont les fonctions vitales s'étaient comme interrompues lors de l'instant fatidique. En effet elle ne respirait plus depuis de longues secondes et son coeur, au lieu de s'emballer se calmait, comme si Rillifane confiait à sa servante sa sérénité. ¤Il est hors de question que je sois la jeune vierge effarouchée à laquelle je ressemble en l'instant.¤

Aglaïa tendit les bras, visiblement prête à jeter un sort au moindre mouvement de l'ogre bicéphale. ¤Que n'aurais-je donné pour pouvoir communier avec la faune profonde et devenir un écureuil l'espace d'un instant! Mais nul n'est besoin de ressasser l'impossible. Va et sois inspiré mon champion!¤