La jeune femme lui donna l'adresse. Le Consortium avait presque pignon sur rue, comme disait les vieux humains. Après tout, il s'agissait avant toute chose d'une organisation commerciale. Alors qu'il cheminait, plutôt à contre-courant il se remémorait les quelques détails fournis par Naelle :- ... une fois que tu auras trouvé le lieu, tu devras y entrer. C'est probablement le plus dur. On ne dirait pas comme ça, mais il n'y a pas d'autres entrée que la façade. Pas de jardin, mitoyen avec les bâtiments voisins... Mais ça devrait être faisable. Une fois dedans, il faut trouver leurs bilans. Des commerces prohibés avec les ennemis du Royaumes, des dragons, des sectes. Le commerce avec l'Empire Céleste pourrait contenir des choses intéressante. Bref, tout ce qui pourrait éventuellement les mettre en porte-à-faux.
La jeune femme n'en avait pas dit beaucoup plus et lui avait donné rendez-vous le lendemain à la demie-arche, un bâtiment qui marquait la sortie du domaine du Comte qu'il avait déjà repéré.
Le comptoir du Consortium se trouvait dans un quartier commerçant visiblement destiné à la bourgeoisie. Là où les fenêtres se faisait rares dans les quartiers communs, on trouvait ici du verre à chaque bâtiment, parfois même sous forme de baie vitrée de taille plus qu'impressionnante. En fait, il put même compter le nombre de magasins équipés d'une telle devanture sur les griffes d'une patte : deux orfèvres, un tailleur et un armurier. Si le verre était déjà une information évidente sur la richesse du commerçant et la valeur de ses articles, son œil habitué ne put que constater au moins le fil et l'éclatant de l'acier et la splendeur des gemmes. Il ne pouvait que noter les informations dans son esprit, quoique ces magasins seraient probablement difficiles à dévaliser. Quelques autres étaient moins attrayants mais néanmoins intéressants.
Le comptoir du Consortium était dans une petite rue, étonnamment étroite pour une organisation aussi puissante. Quelque soit la nature réelle de celle ci, il semblait évident que les Corbeaux ne cherchaient pas à ce que l'emplacement de leur quartier général soit sur la place publique quoique, effectivement, pour qui savait ou chercher, ce n'était guère difficile. Au milieu de la rue, cette grande demeure à colombage aux poutres noires et au torchis immaculé, dénotait quand le reste des bâtiments environnants étaient surtout des murs latéraux. Il n'y avait pas de garde, mais volets, porte comme fenêtre était pour le moment fermé, et sur cette deuxième était accroché un panneau de bois indiquant :Chers et chères partenaires. Nous nous excusons de notre absence inopiné et vous assurons de notre présence dans l'heure qui vient. Laissez nous un message via l'écritoire à cet effet et nous vous contacterons aussi vite que possible.
Une petite ardoise et un élégant porte craie était suspendu sous le panneau.