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15 de Kythorn 1383, Quartier Ouest, [Zaxiah & Nia]
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Oeil de l'Ombre
Chambre 6
3 gemmes
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Oh, le grand Azoun avait certes formée une impressionnante coalition. Avait, certes, défait la Horde. Mais si Zaxiah voulait conquérir Toril, elle aurait à défaire ceux qui avaient, bien avant le Cormyr, défaient les tuigans à maintes et maintes reprises... Défaire le Grand Orient serait probablement un tout autre défi que prendre le Trône du Dragon Pourpre.
La suite se passa rapidement. Le commissaire fit de son mieux pour que la vente se termine au plus vite. Certes, la situation était relativement pacifiée, mais la hargne pouvait revenir.
D'ailleurs, du côté du chaton, une rapide approche lui confirma la chose. Certes, les chevaliers du Cormyr étaient connus, partout, pour leur discipline, leur efficacité, leur capacité à se mouvoir et à agir de concert. Mais, contrairement à une croyance répandue, et à ce que supposerait le terme "chevalier", la grande majorité des Dragons étaient issus de la roture. Nia l'avait appris au monastère, mais c'était assez évident de toute façon, il n'y avait pas assez de nobles, où que ce soit pour construire une armée. Et par conséquent, toute impressionnante que soit l'armée des Orbarskyr, tout disciplinés qu'étaient les femmes et les hommes qui la composait, il leur restait une faiblesse, la même que les milices locales : lorsqu'ils servaient à l'intérieur, ils pouvaient se retrouver devant leurs pairs, leurs amis, leurs familles. Qui eux, n'avaient peut-être pas les privilèges que conférait leur éminent statut. En s'approchant, Nia l'avait compris. Les soldats ne dirent rien, mais le chat compris tout cela en entendant les murmures dans la foule. Les Dragons Pourpres inspiraient le respect, donnaient une impression de protection au peuple, pas parce qu'ils étaient impressionnants, et que leur histoire témoignaient de leur efficacité, mais parce qu'ils faisaient, eux aussi, parti du peuple.
La dernière pièce, la robe, se vendit rapidement. De sept milles pièces, elle termina sa course à dix-huit milles cinq-cent lions. Son nouveau propriétaire était la Famille Faeri, que Zaxiah savait être une riche famille marchande de Suzail, quoique pas la plus fanfaronnante. La victoire avait été arrachée, à grand coup de lingots, à la Famille Ossper, dont le représentant semblait au bord de l'explosion. Les Ossper étaient spécialisés dans les tissus fins.
Enfin, la vente fut close, et comme l’espérait Zaxiah, la cour avait maintenant pris un autre attribut des foires : dans la grande zone, de longues tables avaient été dressés derrières lesquels boulangers, primeurs, charcutiers, brasseurs et vignerons vendaient leurs produits. Après tout, il était midi. Et évidemment, une table plus élégante avait été levée pour les participants aux enchères.NiaLa vente se terminait et la zone se transformait en cantine. Si Chaton n'allait certainement pas pouvoir rejoindre immédiatement la sorcière, il savait que les langues avaient tendances à se délier lorsque venaient bonne chère et boissons alcoolisées. Dès que les cuisiniers avaient ouverts les boites de métal contenant les victuailles et ravivés les feux, une partie de la foule s'était dirigé vers les odeurs sans attendre la fin de la vente. Maintenant que celle ci était terminée, tout le monde s'y ruait.
Il y avait là des panais et des oignons rôtis, mais aussi des choux et des pommes cuites dans le jus d'un sanglier qui avait dû être mis sur le feu le soir précédent, et dont les morceaux étaient désormais réchauffés sur la braise. Des congres grillaient sur les braseros d'un bedonnant poissonnier qui pendant se temps ouvrait à coup de marteau les coques ambrés de gros homards et, entre deux verres servis aux clients, les brasseurs et les vignerons goûtaient les productions de leurs collègues. Nul doute que ceux-ci seraient ronds comme leurs barriques avant la fin de l'après-midi. Et, évidemment, la discussion principale de toute la foule, c'était la joute verbale entre Sylcraës (qui semblait être un habitué, assez apprécié) et cette inconnue (dont, pour commencer, on se demandait si elle était noble ou autre chose).ZaxiahDevant la scène, une fois les lots retirés, avait été dressé une table soutenant une élégante collation. Des carafes de vins fins, d'élégantes pâtisseries, un pétillant jus de mûre. Des tartes sucrées et salés, des cailles entières fourrées d'une crème de canneberge et glacées d'un sirop de thym. Et, bien entendu, des poisons frais et fumés, découpés en tranches suffisamment petites et fines pour que les dégustations restent élégantes.
Zaxiah attirait les regards, elle le savait, mais pour le moment, elle n'avait pas à subir d'apostrophes intempestives. En s'approchant de la table elle remarqua que, aussi élégantes que fut la présentation, certains, souvent les plus vieux nobles ou les marchands les moins gracieux, s'étaient jetés sur les cailles et les dévoraient à mains nues sans grande pitié pour leurs robes ou leurs chemises.
On ne parlait pas d'elle très clairement, mais Zaxiah pouvait être convaincu d'une chose : elle était entrée dans le Jeu. Et même si elle n'était pas le centre absolu des conversations, des regards se tournaient régulièrement vers elle.
Cependant, avant même qu'elle ne puis décider qui était digne de son temps, l'officier en charge des Dragons traversa la foule. Un instant elle se demanda où il allait, et se rendit vite compte qu'elle était sa destination. Si le soldat avait un respect discipliné, il ne se laissait cependant pas arrêté et un jeune marchand un peu trop immobile fut écarté avec rigueur mais détermination. L'homme était assez impressionnant. Massif, il était aussi assez grand, et sa barbe blonde, fournie mais bien taillée lui donnait un côté rugueux, tout en rendant difficile l'évaluation de son âge. D'autant plus qu'il était engoncé dans l'armure lourde réglementaire des officiers pourpre. Entre trente et quarante ans pouvait supposer Zaxiah. Arrivé devant elle, il posa son poing sur son torse et s'inclina légèrement. Il était connu que l'armure lourde des Dragons les empêchaient de s'incliner très bas, rien donc, d'anti-protocolaire.- Dame Grimaldius, Capitaine-Lame Andion Baren , il marqua une pause, sa Grâce à eu l'obligeance de m'indiquer qui vous étiez. J'aimerais profiter de votre présence pour vous remettre ceci , il sorti une missive d'un tube de métal attaché à sa ceinture. Elle était scellée du sceau au Dragon imprimé dans de la cire violette. Ce fut aussi l'occasion pour Zaxiah de voir une main particulièrement balafrée, probablement mangée par le feu dans le passée. Je vous laisse en prendre connaissance et vous souhaite une bonne journée, Madame. Il hocha à nouveau la tête, fit demi-tour et traversa à nouveau la foule pour rejoindre ses troupes. Cette fois, personne ne pris le risque d'arrêter le colosse bardé d'acier. Qu'elle l'ouvre maintenant ou plus tard, Zaxiah pourrait lire ceci dans la missive :Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Mes hommages, Dame Grimaldius. Comme vous devez sans doute déjà le savoir, le manoir de votre famille, quoique présentement sous la tutelle d'Arlen de Ravalon, a été assailli le 13 de Kythorn de ce mois. Plusieurs meurtres y ont été perpétrés. Votre récente arrivée ainsi que, bien entendue, votre connaissance intime de l'architecture du bâtiment font à la fois de vous un témoin important et, je suis dans la franche obligation de vous le dire, une éventuelle suspecte. Je souhaiterais vous rencontrez afin, je l'espère, d'éclaircir cette affaire. Entendez bien que vous êtes pour le moment complètement innocente. Mes attributs sont l'investigation, le verdict appartient aux magistrats. Dans l'intérêt de tous, je vous demanderait de vous présenter à la Citadelle des Dragons Pourpres, demain matin. L'entretien y sera supervisé, en plus de moi-même, par la Mage du Sixième Cercle, Zulda Thar, émissaire du Justicar Gwyaine Landoris. Au nom du Roi et avec mes salutations, Commandant-Lame Theorin Barrin Le Sixième Cercle est l'un des cercles les plus élevés dans la hiérarchie des mages de guerres. Traditionnellement, les membres du Conseil doivent d'abord prouver qu'ils sont capables de l'atteindre avant de pouvoir espérer y entrer. Les Justicars sont les conseillers les plus importants après les membres du haut conseil.
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Chaton
Aucune chambre
Aucune gemme
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Avec un sourire soulagé, Nia rangea son calepin mental. Pleins de souris riches dans le coin, c'était parfait.
Le moment semblait devenir propice aux affaires qui l'intéressaient davantage. L'alcool et la bonne chaire aidant, les gens allaient baisser leur garde. C'était l'heure de la rapine !
Et donc dans un premier temps il n'allait rien voler du tout.
Chaton se mit à déambuler sans faire de vague dans la foule, tâchant de se fondre en elle pour disparaître. Oh, il comptait bien laisser ses oreilles trainer pour intercepter les ragots croustillants et les conversations plus discrètes et sensées de la populace. Mais son objectif premier était de repérer les collègues. Il ne devait pas être le seul dans le coin à vouloir vider quelques poches, c'était l'occasion de repérer d'éventuels contacts ou concurrents.
Le problème étant que les meilleurs seraient probablement les plus difficiles à trouver, mais on parlait ici de souris, elles ne pouvaient pas être meilleure que lui. A moins d'être très vieille. Il avait apprit le métier auprès d'une très vieille souris après tout.
¤Ca va être fichtrement difficile de se concentrer avec toutes ces odeurs de nourriture par contre... je devrais peut-être piquer un de ces poissons avant qu'ils les mangent tous... Rha, concentration Nia !¤
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La Folle
Chambre 41
1 gemme
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La sorcière pris connaissance du message d’un regard froid, ne révélant aucune signification aux invités de la vente aux enchères. Puis elle se mit à sourire comme si elle venait de réussir un examen de passage et d’un geste élégant, elle replia soigneusement le document, puis le fit glisser dans ses affaires. Après avoir prélevée un coupe du buffet afin de pourvoir enfin tremper ses lèvres, et bien qu’aucun vin n’aurait pu recouvrir son amertume en cet instant, elle balaya du regard la foule de convives, frustrée de pas y trouver de gentilhomme susceptible d’agrémenter les festivités. La goujaterie avait à ce point rongé les bonnes manières qu’elle pensait pourtant d’usage dans la capitale. Ainsi, cela devait être aux jeunes femmes de bonne naissance de devoir se plier à faire la cour.
Son exil lui avait ôté toute dignité, et désormais que le sort s’acharnait clairement sur elle, plus rien n’avait vraiment d’importance à l’heure actuelle. Sa situation lui paraissait bien trop surréaliste. Et le lendemain, si les autorités décidaient du pire, elle savait pertinemment que ce serait peut-être sa dernière journée. Étonnement, elle accueillie l’idée avec un certain soulagement.
La sorcière consacra ce moment d’observation à la réflexion, et une fois qu’elle fut lasse, elle reposa sa coupe à moitié vidée, puis quitta l’assemblée sans se faire prier afin de retourner à son auberge.
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