L'hypothèse d'une attaque de gobelins ne parut pas troubler outre mesure le sergent. Ces monstres devraient vraiment être très nombreux pour avoir une chance de surprendre son détachement et il ne croyait pas en cette éventualité. Un petit sourire narquois et suffisant - les "civils" ne comprennent vraiment rien aux affaires militaires et ont tendance à toujours dramatiser - se forma sur le visage de l'homme qui rassura néanmoins Ezzeldri. De toute façon, il était prévu, dans le carnet de marche, de passer la nuit ici. Ils pourraient facilement escorter le bucheron et sa famille jusqu'à Tulmene, le lendemain.
Peurinn Boscalier - c'est le nom du bucheron - n'avait aucune idée sur la raison de la présence de telle créatures dans la région. Tout ce qu'il voyait, c'était qu'elles étaient là et avaient constitué un danger non négligeable. Le côté rassurant de l'affaire, c'était que cela expliquait la recrudescence des attaques de marchands des dernières dizaines et que l'élimination de ce petit groupe malfaisant pouvait signifier un retour à la normalité. Toujours modeste, le colosse relativisa sa participation en expliquant que la destruction du repaire était surtout l'œuvre d'aventuriers qui ne devraient pas tarder à revenir, ne serait-ce que pour récupérer la charrette qu'ils avaient laissée à l'abri dans la grange.
Des sentinelles mises en place, les miliciens s'organisèrent pour la nuit, profitant de l'aimable hospitalité d'Ymelda, la maitresse des lieux. Ezzeldri, quant à lui, dut subir l'incessant bavardage du gamin ("J'm'appelle Peurinn mais faut m'app'ler Tipeur, sinon on risque de me confondre avec papa" ), presque aussi curieux qu'un halfelin et qui noya le prêtre sous un flux presque ininterrompu de questions. Heureusement la fatigue eut bientôt raison du bambin et l'envoya se coucher, permettant au hin de souffler un peu.
Finalement, il se faisait tard et il était temps, pour tout le monde, de s'installer pour la nuit.
Au petit matin, lorsqu'Ezzeldri se leva, les miliciens étaient déjà en pleine activité, harnachant les chevaux de bâts pour un départ imminent. Alors que le bucheron et sa famille achevaient de rassembler leurs affaires pour accompagner le détachement, un cri d'alerte se fit entendre, une des sentinelles venait de repérer un groupe venant vers eux.
Heureusement, au lieu d'une ordre de taslois assoiffés de sang, seuls cinq silhouettes apparurent. Ce petit groupe se composait de deux nains, ou plutôt un seul nain mais accompagné d'un humain aussi petit et massif que lui, d'une femme en armure et de deux autres hommes.La suite c'est ici.
Entrez dans la danse et complétez les paroles de la chanson. La ronde infernale ne s'arrête pas.
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Introduction - Les voyages forment la jeunesse, RP d'introduction d'Ezzeldri
