Chapitre II : Le Heaumite, le Psion, la Liche et..

CHAPITRE II :

Le Heaumite, le Psion, la Liche et le Dragon

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Alrion, test de Vigueur : 3+25 = 28
Pas de test pour Katharan, HEIN, cela dit, ça l'empêche pas d'être éjectée violemment

Lorsque Alrion, en tête, passa le portail, quelque chose d'étrange se produisit. Il avait déjà traversé ces étranges entités magiques, et tout s'était généralement passé facilement, mais cette fois ci, c'en fut autre. La surprise déstabilisa le colosse. Il se retrouva au milieu d'un univers uniquement constitué de magie, ni ciel, ni mur, ni sol. Les quelques centièmes de secondes qu'il y passa lui parurent infinis. Il y entrevit des paysages qu'il avait déjà traversé du sud des Royaumes. Peu versé dans les arcanes, l'Elu se rendit compte pour la première fois que ce mode de transport, bien qu'il paraissait instantané, ne l'était pas et le terme "canal" qu'avait utilisé le mage, prenait maintenant tout son sens. Il était littéralement au milieu d'un fleuve de magie.
Puis d'un seul coup, tout disparu, et il fut éjecté avec force de l'autre coté. Déstabilisé par l'expérience, il se rétabli moins promptement que prévu et effectua un dérapage à peine contrôlé qui le fit s'arrêter à quelques centimètres à peine du feu de camp qu'il avait vu brûler de l'autre coté. Mais il était entier. Quelques instants lui suffirent pour reprendre ses esprits et il pu observer le terrain, et ce qu'il vit ne manqua pas de le surprendre.

A quelques centaines de mètres à sa droite s'étendait un camp de tentes de taille moyenne, apparemment assez agité. Le feu était là, mais nul garde ne l'attendait. Il était entouré de pitons rocheux qui surgissaient du sable et de ruines calishites. Mais ce qu'il y avait de plus impressionnant - et d'inquiétant - était à sa gauche. Derrière un rempart naturelle, le désert s'était transformé en une mer luminescente teintés de blanc et de bleu et ravagés par des éclairs sans nuages. Au fond, il distinguait ce qui semblait être une sphère d’énergie de bonne taille qui pulsait régulièrement. Alors qu'il examinait l'endroit, quatre cavaliers lui passèrent devant, descendant vers le désert tempétueux au son des ordres insistant du cavalier de tête. Puis ce sont deux soldats portants une lourde caisse qui passèrent, suivi par un gnome qui les prévenaient de faire attention, que le contenu de la caisse pourrait incendier la moitié de Padhiver. Il ne fallut à Alrion que quelque pas pour distinguer ce qui se passait en contrebas. A moins d'une lieue, des remparts - naturels ou non, il n'aurait su le dire - contenait une horde qui semblait surgir de la sphère d’énergie. Sur les quelques ouvertures laissées dans le remparts, des phalanges d'hommes en armes semblaient les retenir. Mais d'ici, tout cela ne ressemblait qu'à une table d'échec particulièrement chaotique. Les deux autres n'allaient pas tarder à surgir derrière lui.

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Les aventuriers surgissent de la lueur bleue à gauche. Mjöllnir et Katharan verront peu ou prou la même chose. Mjöllnir, comme je n'ai toujours pas ta fiche (va falloir qu'elle arrive là ) disons que t'arrive comme les deux autres : un peu déstabilisé, mais pas de mal.

Dès que Phinéas eu fini de répondre, le Gardien lança ses sorts, un sur chacune des quatre personnes présentes, puis sortit ses armes et fonça à travers le portail avec sa sagesse (ou plutôt son absence) habituelle. Alrion eu une sensation des plus désagréables, qui n'avait rien à voir avec les téléportations qu'il avait fait par le passé, notablement pour venir aux Halles. Il débarqua, prêt à se battre, faisant quelques pas de course pour se remettre du voyage, qu'il avait assez bien encaissé, mais uniquement grâce à ses pouvoirs particuliers, manquant de finir au milieu des flammes, non que cela l'eut gêné plus qu'autre chose, il avait du matériel pour gérer à ce genre de problème, et même sans il arrivait à s'en remettre très vite.
L'endroit dans lequel le colosse avait débarqué était des plus étranges, bien que non dangereux dans l'immédiat, si on exceptait le feu qui pourrait brûler sur les bords les arrivants suivants. Restant sur place pour intercepter qui pourrait passer un peu trop vite dans les environs, il observa les environs et n'aima que très peu ce qu'il put voir. Non pas le camp, qui était un camp de première ligne comme les autres, mais ce qui se trouvait de l'autre coté. Un champ de bataille comme il n'en avait jamais vu, à dire vrai.
Il allait falloir faire vite, car à chaque instant qu'ils perdaient, il y avait des morts. Autant dire que dès qu'ils seraient tous sortis du portail, ils se mettraient en route au pas de course vers le trou le plus proche dans les remparts. S'ils n'y trouvaient pas ce qu'ils cherchaient, ils passeraient en force pour le trouver un peu plus loin. Si les deux autres étaient de puissance similaire, les sous-fifres ne poseraient aucun problème, celui-ci adviendrait lorsqu'il faudrait assommer une créature un peu plus massive, sans la tuer.

Mjöllnir avait pris une profonde inspiration avant de plonger au travers du Portail. Il détestait les manipulations de la Toile, même après avoir compris que l’Art Etrange y était lié d’une certaine manière, son utilisation n’avait rien à voir avec le Tissage du Voile et la téléportation restait pour lui la pire des expériences.

Ici, pourtant, il crut un instant profiter d’une caravane astrale, empruntant un chemin de traverse, par un autre plan, pour réduire le temps et les distances si ce n’était qu’ici personne ne les guidait que ce flot, comme une rivière tumultueuse de sang de Mystra.

- Charmant …

Mjöllnir avait accepté de bonne grâce les sorts proposés par le paladin. Il lui aurait bien demandé un petit quelque chose contre les vagues de chaos pure comme il les avait ressenties dans son Monastère mais déjà le colosse était-il passé de l’autre côté. N’ayant aucune idée de ce qui l’attendait et de ce qui pourrait leur arriver avant qu’ils aient le temps de s’y préparer, il mobilisa chaque parcelle de son esprit et préparer celles de son corps, à lui permettre de faire face aux pires conditions auxquelles il pourrait être confronté.

Pour 10h au moins, il pourrait résister aux températures les plus extrêmes, au manque d’air, au froid le plus intense, à la lave, l’acide …
En une poignée de secondes, les quelques parcelles visibles de son corps semblèrent se couvrir de minuscules écailles iridescentes pour reprendre aussitôt leur apparence normale. Il ouvrit les yeux, teintés d’un reflet orangé, en cligna un à l’adresse de ses compagnons, près à suivre le rythme du Paladin.

- S’il fallait attraper la bête pour lui enfoncer la barre, j’peux m’en charger, je suis une vraie teigne à c’qu’il parait. Je suppose que c’est là-bas qu’on va ?- du menton il désigna les remparts et la sphère d’énergie - comme je déteste ce chaos …

Les souvenirs de son passé d’avant le Monastère étaient loin, il avait fait la paix depuis longtemps avec le mercenaire qu’il avait été … mais ne pouvait que reconnaitre les similitudes qui teintent de sang et de cendre les batailles, inexorablement semblables, même lorsque le décor était aussi singulier et que le ciel luisait de décharges de Pouvoir …

Aléria arriva derrière le nain et l'humain. La prêtresse restait dans un mutisme songeur. Était elle déstabilisée, avait elle peur ? On aurait rien sû en dire.

Bien qu'ils aient une vue d'ensemble sur les environs, ils ne voyaient pas encore le champ de bataille, qui se trouvait en contrebas et était camouflé par les falaises et pitons rocheux qui les entouraient, aussi se mirent ils en marche.

En s'approchant des rocheux, le nain remarqua une anomalie dans la pierre. Il en avait vu des souterrains et des montagnes, mais cette roche là était étrange. C'était une sorte de mélange entre du calcaire et du schiste, mais les strates indiquaient que les rochers n'auraient pas dû voir la lumière. Il réfléchit quelque secondes et ne vit qu'une solution : la roches avaient dû être sortie magiquement du sol pour créer un rempart.

Ils trouvèrent vite le chemin. Un sentier où aurait pu se glisser cinq soldats de front ou une machine de siège, guère plus. Le disciple de Heaum qui n'était pas totalement inculte en stratégie militaire aurait pu trouver ça étrange : déployer les troupes sur un chemin aussi étroit devait prendre un certain temps. Cela dit défendre le camp avancé s'en trouvait bien plus simple. Il suffisait de placer une phalange de soldats en armure lourde à la sortie pour tenir le sentier.

Alors qu'ils s'apprêtaient à entrer sur le chemin, un vrombissement sourd se fit entendre. Puis ils furent submergés par une vague de chaos. Le nain reconnu sans mal ce qu'il avait ressenti plus tôt. Mais la vague était autrement plus puissante. Cette fois, elle aurait pu le faire chanceler si son esprit n'était pas si bien préparé. Pour les deux autres, si leur esprit était moins développé et donc moins à même de ressentir cela, le choc n'en fut pas moins grand. Pendant quelques instants, ils eurent purement et simplement l'impression d'avoir perdu leur lien avec leur divinité.

Ils s'aventurèrent dans le corridor rocheux. Ils ne rencontrèrent personne, mais à mesure qu'ils avançaient, le son de la bataille augmentait en intensité. L'air autour d'eux commençait à prendre l'odeur caractéristique des champs de bataille. Une fragrance mêlant cuivre et charbon qui témoignait de la violence des combat. Enfin, le sentier remonta un peu et ils émergèrent sur une plateforme où ils purent enfin prendre conscience de l'ampleur de la bataille.

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A gauche, l'armée déployé par leurs alliés était déjà conséquente. Au moins deux milles hommes s'étalaient le long des remparts rocheux. Le combat était extrêmement rude et ils sous la falaise qui s’étalait derrière eux, ils discernaient de nombreux médecins tenter de les maintenir en vie. Mais le pire se trouvait de l'autre coté des rempart. Leurs alliés combattaient au moins à un contre trois contre ce qui semblait être, de là où ils étaient, des créatures décharnés, généralement humanoïdes, de formes, de couleurs et de tailles différentes. La horde semblait dispersé et manquait de stratégie, mais à la longue, elle viendrait sans aucun doute à bout des forces en présence, d'autant plus qu'au loin, ils voyaient maintenant l'énorme boule d'énergie qui semblait déverser - assez peu régulièrement - de plus en plus de créatures.

Sur le même plateau qu'eux se dressait un énorme mangonneau, et ils en distinguèrent trois de plus sur les falaises qui leurs faisaient face. Hommes, nains et gnomes semblaient calibré celui qui était le plus proche d'eux à grand renfort de cris et d'ordres pour passer outre le bruit du carnage qui se déroulait plus bas.

Un gnome vint finalement à leur rencontre pendant qu'ils observaient le champ de bataille. Sur le tabard qu'il arborait au dessus de son tablier de cuir, il arborait le symbole de la nation gnome du Lantan.

Artificier gnome

Salut ! Vous faites partie des renforts qu'on attendait ? Par Gond, on espérait plus... Vous allez descendre en bas ? Parce que si c'est le cas, j'ai un message à faire passer. Je crois que l'officier chargée des communications à eu un problème, du coup on peut plus les contacter directement, vous pourriez aller sur le premier front et dire à la Générale qu'on est bientôt prêt ? On doit juste finir de stabiliser les chargements et on est bons ! -------------------- Le gnome est un peu plus grand que la moyenne de sa race. Il porte un tablier et un tabard, ainsi que de nombreux outils et autres fioles autour de sa taille.

Le petit gnome n'attendit pas la réponse. Il retourna au mangonneau et sembla s'occuper de charger quelques choses qui n'était pas des rochers dans la cuiller de l'engin.

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Vous pouvez descendre par la gauche du plateau.

Cuivre, charbon et ce gout de fer du sang dans la bouche, mêlé de poussière de mort. Fracas de l’acier, des os qui se brisent, de bile et d’humeurs diverses des guerriers se vidant dans les bras de leurs compagnons d’arme… A moins d’être guidé par une volonté divine ou d’être noyé sous les drogues les plus efficaces, toute humanité quitterait inexorablement les bouchers, qu’ils soient confrontés à de telles horreurs ou à leurs semblables. La mort qu’ils côtoieraient aujourd’hui ne les quitteraient plus jamais. Qu’ils gagnent ou pas, ils étaient perdus, leur hypothétique victoire ne serait que pour ceux qui n’avaient pas pris part au combat. Le terrain de bataille avait été préparé avec intelligence, sans les goulots artificiels, ils auraient été simplement balayés par la marée adverse.

¤ Pauvres âmes … que vos dieux soient cléments quand ils vous accueilleront dans leur domaine et qu’ils vous permettent d’oublier tout ça … ¤

La vague de chaos força le moine à se réfugier dans son esprit le temps d’un battement de paupière, pour s’en protéger et resserrer ses défenses mentales. L’ennemi était si puissant … avaient-ils perdu d’avance ? ¤ Les seules batailles perdues d’avance sont celles auxquelles on ne prend pas part. Mais par les dieux, on est mal engagé ! ¤

- Vous avez senti … ça? Juste pour ça je vais éviter de me téléporter trop souvent, pas envie de réapparaitre au milieu d’un rocher ou à trois cents pieds de haut … quoi que, ça pourrait être sympa …

Le mangonneau était peut-être ce qu’il leur fallait pour survoler le champ de bataille jusqu’à la faille elle-même. Y survivraient-ils plus facilement qu’à traverser la mer immense de créatures face à eux ? Joueur, le moine aurait tenté l’affaire si l’avenir de leur monde n’était pas en jeu. L’artificier le ramena a plus de pragmatisme, face au chaos, il leur fallait de l’ordre et de la rigueur et sans communication efficace, c’était plus impossible que le défi qu’ils avaient en face d’eux.

- Oï fils de Gond, faisons ça !

La charge n’était pas de roc, s’il fallait que les alliés soient au courant de son envoi prochain c’est que son impact aurait, au moins, un effet inattendu pour leurs opposants. Ordre et surprise, une belle combinaison.

- Ils sont combien là-dessous ? Quelques milliers ? J’espère que la Générale brille assez fort pour qu’on la trouve rapidement.

Prépare un Dorje d’Ecran de Force pour un bonus à la CA de +4(bouclier) à l’approche du combat.

La dame restait silencieuse, peut-être un effet secondaire d'une téléportation qui ne s'était pas très bien passé pour tous, mais le nain, au moins, semblait être en train de mettre au point un plan grâce à ses capacités. Ce n'était pas forcément un mauvais plan, même si ce n'était pas ce à quoi pensait Alrion, comme il lui l'indiqua :

- Je pensais plus à l'assommer d'une manière ou d'une autre, à l'affaiblir quoi, ou de lui enfoncer le bâton au cœur de la bataille, mais si vous pouvez l'immobiliser, la tâche n'en sera que plus aisée.

Le colosse était un homme simple, qui voyait mal un seigneur du chaos prendre la fuite face à trois humanoïdes, surtout s'il voulait garder la tête de ce qu'il contrôlait.
Acquiesçant de la tête sur le choix de la direction, et marmonnant son accord concernant l'appréciation du chaos, du moins à cet échelle, l'homme prit la tête du groupe d'un pas décidé, entre la marche et la course de fond, qu'il pouvait tenir pendant un moment sans se fatiguer.
Ils avancèrent jusqu'à ce qu'il avait pris pour des remparts, mais n'étaient que de la roche naturelle, qui lui semblait creusé, il ne s'y connaissait point assez en magie pour déterminer que la magie l'avait placée ici, pour leur permettre de passer. Un point où l'armée risquait de se replier bientôt, si on en jugeait pas le nombre écrasant d'adversaires qui arrivaient toujours plus de la faille, le temps d'aménager de nouvelles fortifications plus loin ; leur but était de tenir, pas de gagner, et heureusement car cela semblait impossible.
Ils continuèrent, Alrion s'arrêtant un instant, quelque chose de très grave semblait se passer. Il chancela, et la réflexion du nain montra qu'il n'était pas le seul à l'avoir senti. Il indiqua à Mjöllnir qu'il l'avait aussi ressenti, et pris l'avertissement pour lui-même également, mais ce ne fut heureusement que passager, et leur mission attendait.
Ils avancèrent donc, apercevant plus bas la bataille dans son ensemble, qu'ils pouvaient entendre, preuve de sa violence, depuis quelques temps déjà. La scène était impressionnante, tant la puissance civilisée déployée sous leurs yeux que la force brute du Chaos dont les renforts arrivaient en continu. Et ici, avec eux, un gnome.

- Si nous la croisons, nous l'avertirons sans faute, selon vos propres mots. D'ici là, je peux vous proposer d'éviter de passer à travers la masse et de passer au dessus, nous y gagnerons du temps, et des ennuis. De moins, si la magie fonctionne correctement.

L'homme était prêt à commencer par lui-même si c'était nécessaire. Si tout se passait comme il le prévoyait, ils pourraient contourner, ou plutôt surplomber, les premières lignes pour s'attaquer directement à ce qui les intéressait, et entre temps prévenir la Générale, peut-être la dame qu'ils avaient vu dans les images de Phinéas, sans passer par les détroits prévus par les forces armées, gagnant ainsi du temps.

Alors qu'il s'apprêtait à incanter, Alrion fut interrompu par un événement... étonnant. Devant les bataillons, entre les deux murailles minérales qui formaient le goulot du front le plus proche d'eux, les créatures commencèrent à se rentrer les unes dans les autres, formant un monticule s'écrasant sur une sorte de barrière invisible. Dans le chaos de la bataille, Alrion, Mjöllnir et Aléria entendirent un ordre, presque un rugissement, et tout la première ligne de défenseurs recula de deux pas, laissant un intervalle entre le monticule grandissant d'adversaire et les forces alliés. Quelques créatures, une dizaine tout au plus réussirent tout de même a passer l'invisible barrière. Ils furent détruit d'un coup d'épée par l'officier qui avait crié l'ordre et était resté seul devant l'ennemie, ou par la ligne de défenseur derrière. Étonnamment, ceux ci semblait se désintégrer en poussière lorsque qu'ils atteignait leur point critique. Un nouvel ordre fusa. Le bataillons s'ouvrit alors et on évacua au plus vite les blessés un peu partout pendant cette bref accalmie.

C'est à ce moment qu'un enfer lumineux se déchaina. L'officier lança deux petites billes lumineuses dans les rangs des créatures déchainées. Puis, Alrion sentit distinctement l'énergie divine qui s'accumulait alors qu'il ou elle incantait. Ce fut alors comme si deux soleils se levaient devant un prisme. Là ou étaient tombées les billes lumineuses, une myriade de lances de lumière irisées partie dans toute les directions, embrochant sans pitié tout les créatures sur leur passage. Le carnage déclencha des hurlements de rages dans les rangs ennemis, alors que deux cercle d'une dizaine de mètres de diamètres étaient nettoyés, remplacé par un monticule de poussière blanche. Un instant, le silence sembla revenir puis, l'ordre fut donné d'avancer à nouveau. La première ligne était neuve, les blessés évacués. Puis, le mur de force tomba et la bataille repris avec une nouvelle ardeur.

Perchés sur leur falaise, les trois compagnons avaient eu tout le loisir de regarder la scène, qui, en vérité, ne devait pas avoir duré plus d'une minute. Mais il fallait reprendre le combat. Mjöllnir et Aléria avaient accepté de se prêter au jeu d'Alrion. Il déchaina sa magie et le trio se sentit soudain plus... léger. Le temps de s'habituer à la sensation, ils pouvaient avancer.

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Alrion lance trois Marche dans les airs (Durée : 3 heures si je ne m'abuse ^^). Note que tu sens une certaine instabilité dans le sortilège.

Lançant ses sorts, Alrion rata le début du changement qui se déroula plus bas, montrant que les alliés avaient encore des ressources, et une organisation à toute épreuve. Cela avait l'avantage de leur donner la position de l'officier en charge, certainement la Générale dont on leur avait parlé. Alrion finit donc de lancer les sorts, sortit son bouclier et indiqua donc aux autres :

- Le mage a dit que la magie pouvait être étrange dans les parages, le portail l'a montré. Je passe devant pour vérifier que tout fonctionne correctement, essayez de vous familiariser avec le sort le temps que je prévienne la Générale, on se retrouve au dessus du champ de bataille, le temps de trouver une cible crédible.

Sans attendre de réponse, les deux autres pouvaient bien le suivre s'ils le désiraient, le parangon divin s'élança au pas de course vers le bord de la falaise, prenant le temps avant ce dernier de faire un pas de le vide, vers le haut, pour vérifier que le sort fonctionnait correctement, après quoi la masse de muscle et d'acier prit de la vitesse pour prendre le chemin le plus court vers celle qui semblait commander, même s'il était incapable de distinguer son sexe à cette distance, on ne l'appelait certainement pas LA Générale pour rien. Une fois cette dernière trouvée, en espérant qu'elle ne soit pas occupée par un monstre quelconque, ce qui était souvent la preuve que tout allait mal, ou d'un mauvais commandement, ce qui était pire, il pourrait lui transmettre le message qu'il avait, selon sa promesse, selon les propres mots du gnome :

- Madame, j'ai un message des mangonneaux, ils sont bientôt prêts, ils doivent juste finir de stabiliser les chargements et ils sont bons. Et depuis qu'ils m'ont passé le message, ils ont dû le faire.

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Descend de la falaise vers l'officier qu'on a pu apercevoir au pas de course.

Reste en sort : 6/8/8/7/4/4/5
Aura et Négation de l'invisibilité toujours actifs, Bouclier flottant devant Alrion au cas où (interception de projectile activé par défaut).

Les défenseurs n’étaient pas démunis, face à l’enfer ouvert devant eux, se tenait une Puissance presque à même de rivaliser. Les monstres disparaissaient en poussière, comme des morts vivants détruits par l’ordre divin de retourner à la mort dont leurs corps avaient été extirpés en marionnettes macabres. Quel dieu ou déesse était là à l’œuvre ? Qu’en était-il vraiment de cet ‘officier’ ?

¤ Arrête tes bêtises Mjöllnir … Tu sais de quoi les ‘héros’ sont capables, le Temps des Troubles est loin. Une sacré bonne femme en tous cas. ¤

Comme le paladin, pour le Nain il ne faisait aucun doute qu’il s’agisse d’une femme. Cette information ne lui permettait en rien de savoir qui elle était ni ceux qu’elle représentait avec une telle puissance, il était resté cloitré trop longtemps. ¤ Beaucoup trop longtemps. ¤

- Oï, l’ami, je te suis !

Le Poing ne craignait pas la chute. Bien avant de découvrir l’Art Etrange, il avait déjà appris à la ralentir, profitant du moindre appui pour éviter de s’écraser au sol comme un fruit trop mur. Avec l’expérience, il avait améliorer sa technique aussi surement que les meilleurs Maitres, forçant par l’esprit l’air sous lui à prendre en densité et à son anatomie à se préparer au mieux à la chute, chevilles, genoux, dos. Il avait été prêt à jouer le projectile d’une catapulte alors marcher dans le vide alors que la magie n’était pas fiable lui semblait d’une simplicité évidente.

Mjöllnir avançait vite, assez que pour rester à côté d’Alrion, pour découvrir la Générale au même instant. Il prit conscience qu’il aurait pu se soucier plus de leur taciturne compagne d’infortune -pour hausser mentalement les épaules en concluant que si elle était de l’aventure, elle devait avoir bien assez de ressources que pour ne pas qu’il s’en inquiète- et surtout que les forces placées au-dessus n’avaient aucun moyen de communication avec le front. Alors qu’ils utilisaient des armes de siège. Ils avaient pu assurer le transfert de ce message mais qui se chargerait des suivants ?

- Générale ! Plus de moyens de communiquer avec eux ? On n’va pas pouvoir jouer ce rôle-là plus longtemps.

Il se tint prêt à suivre à la ligne les ordres qu'elle ne manquerait pas de donner. Les projectiles allaient pleuvoir d'une seconde à l'autre, il fallait s'y préparer.

La téléportation avait porté un coup violent à Aléria, la rendant temporairement muette. Les effets commençaient à s'estomper en même temps que les explosions lumineuses produites en bas sur le champ de bataille. Plus légère par l'effet magique de Alrion, Aléria fila comme ordonné par celui-ci vers le champ de bataille, restant haut dans les airs, à l'abri selon elle de la majorité des projectiles.