Le chuchotement des déchus, [Introduction de Katharan]

Préquelle : Le chuchotement des déchus.

Quelque part au sud d'Eauprofonde

Dix-septième jour de Martel, 1373.
Nuit (Lune gibbeuse décroissante).

Le vent glacial cinglait le visage de Katharan comme des coups de fléaux. Les embruns de l'océan avaient laissés place à un temps de mort qui n'était pas sans déplaire à l'humaine. Le climat allait bien avec son âme et avec l'histoire elle-même. Il y avait maintenant dix-sept jour qu'elle avait ressenti la puissance nécromantique qui s'était déversée sur Faerun. Bien qu'elle soit presque sûre que celle-ci était d'origine profane, elle n'en était pas moins avide. Trois jours plus tôt, elle avait dû se cacher derrière un arbre lorsque qu'une dracoliche avait traversé le ciel. Elle avait vu le souffle glacé du dragon décimer un village des lieux plus loin, puis senti l'énergie des morts qui relevait les cadavres. Elle se devait d'aller constater l'état par elle même, aussi marcha t-elle des jours durant pour enfin arriver sur les lieux.

Devant elle s'étendait un petit hameau, pas plus de quinze maisons de bois entourées de granges. Les toits étaient éventrés et un silence presque absolu régnait en maître. Puis, après quelque instant, elle fini par entendre le bruit d'un objet qu'on traine dans la poussière. Bientôt, elle vit apparaître à quelque pas d'elle deux personnes, une femme et un enfant, tirant derrière eux le cadavre d'un homme. Leurs visages étaient vide. Katharan savait que la vie ne les avaient pas réellement quittés, mais c'était tout comme. Ils ne lui jetèrent pas un regard, continuant leur besogne. Suivant leur route, elle pu constater le massacre. Sur ce qui devait être une sorte de place, au bout du sentier principal, se tenait un tas de cadavres. Des dizaines de corps inanimés étaient là. A quelques pas, elle aperçu le corps de trois gardes accompagnés d'éclaireurs. Vu les corps qui les entouraient, ils avaient vaillamment lutté pour renvoyer les morts-vivant dans l'outre-monde, et ils avaient réussi.
Elle se rapprocha du tas de cadavres, excités par l'ambiance morbide qui régnait. Lorsqu'elle croisa les deux seuls êtres vivants qui restaient, ils s'arrêterrent et la regardèrent un instant avant de continuer leur besogne.

Au centre du tas de cadavres s'élevait un pilier de bois. Sans nul doute, un combustible quelconque s'entassait sous les morts, prêt à s'enflammer pour faire disparaître le malheur. Elle passa quelques temps a observer la scène, puis elle entendit :

- Katharan... Servante du Vrai Dieu... Katharan...

Le chuchotement semblait venir de devant elle. De la pile de morts.

Le temps horrible et mortel, la puissance nécromantique surpuissante qui secouait la région... Katharan jubilait face à tant de noirceur. Malheureusement, cette énergie était très certainement l’œuvre d'un magicien un peu fou et pas le signe du retour de Myrkul, mais cela n'enlevait rien à la beauté noire de la chose. C'est alors qu'elle put constater la plus puissante des créatures de la mort; une dracoliche. Elle s'était réfugiée derrière un arbre, une bien piètre cachette, mais la dracoliche avait apparemment d'autres choses à faire que rechercher une prêtresse de Myrkul dont elle ignorait vraisemblablement l'existence. Une fois la dracoliche bien loin, elle s'empressa de voir les carnages causés par le monstre.

Elle ne fut pas déçue par l'image qui s'offrit à elle. Des dizaines de morts, des maisons anéanties. De la pure désolation. Un véritable chef-d’œuvre aux yeux de Katharan. Seules deux personnes étaient toujours vivantes de ce qu'observait la nécromante. Elle les auraient tuées si ce n'était de la voix qu'elle entendit alors de la pile de cadavres, l'appelant par son nom, servante du Vrai Dieu. Y voyant un signe de la présence sombre de Myrkul, la servante du dieu déchu s'approcha de la provenance de la voix, intriguée, prenant sa grande faux dans sa main droite.



Ce message a été modifié par Katharan le Jeudi 05 Mai 2016 à 21h22

La prêtresse fit lentement le tour du monceau de cadavre. L'odeur de pourriture se faisait de plus en plus puissante à mesure qu'elle s'en approchait.

- Katharan... Tu as renoncé à ton nom pour servir le Seigneur des Ossements...

La voix susurrante semblait venir du centre de la pile. Katharan se rapprocha et... deux mains décharnées attrapèrent les jambes de l'humaine, l'immobilisant. Puis, une main sorti encore du tas et saisi sa gorge avant de la tirer vers le tas. La myrkulite se retrouva le visage à un doigt seulement du visage décharnée d'une jeune fille. Ses deux globes oculaires avaient explosés à l'intérieur de la boîte crânienne, elle-même déjà mangée par les vers. Au milieu de ces deux cavités vides, deux flammes noires minuscules fixaient la prêtresse comme deux pupilles mortes. Du sang maculait sa bouche et son menton, témoignant de l'usage du corps comme de véhicule nécromantique.

La Messagère

Nécromancienne..., la voix semblait venir d'outre-tombe, la langue déjà dévorée par les vers, le corps n'aurait d'ailleurs su parler. Tu as su garder la foi. Le Dieu Mort continue de t'accorder tes pouvoirs... Mais tu ne saurais te contenter à jamais de ces vestiges... Es-tu prête à servir vraiment le Moissonneur, Katharan ?.. J'en suis certaine... Le Ménestrel à envoyé son oiseau chercher des sauveurs ma fille... Tu dois l'arrêter... Il veut libérer les sacrifiés... Empêche le !, éructant son ordre, elle cracha une salive pâteuse, sanguinolente et nauséabonde au visage de Katharan. Trouve l'Egide de Roche prêt de Pont-Ponant... Dit que l'oiseau t'as trouvée... Ton corps ne saurais te permettre de mener à bien ta quête, fille de Myrkul. Tant que ta quête ne sera pas terminée, la marque t'accorderas le manteau des vivants... --------------------

La morte-vivante susurra des échos de sortilèges alors que la peau de Katharan brûlait sous la main qui maintenait son cou. Un symbole de tête de mort se grava dans la peau de la prêtresse, la douleur était telle qu'elle aurait pu croire qu'on écrivait dans sa peau avec une lame incandescente. Après un dernier susurrement, la lueur dans les orbites de la jeune fille disparue et les mains relâchèrent Katharan. A coté d'elle, le petit garçon la montrait du doigt.

- Louise... Elle... Elle à changée...,dit le gamin à sa compagne, apparemment tout aussi terrifiée que lui

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Jet de réflexe : 1d20 + 1 = 1 (Echec critique !)
Jet d'attaque de contact (Lutte) = 9 + 4 = 13 vs 11 (Réussi)
Jet de lutte opposés = 1+2 vs 1+3 = 3 vs 4 > Victoire de l'assaillant

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Je te laisse le découvrir par toi même, mais voilà ce qu'il vient de se passer. On t'as apposée une marque (invisible) sur la peau. Il maintient sur Katharan un sort de déguisement un peu particulier : l'illusion lui confère maintenant le corps d'Aleria si elle avait atteint cette âge. Je te laisse l'imaginer. La marque disparaîtra une fois que celui qui l'a lancé estimera que tu as remplie ta mission. Elle ne s'accompagne pas d'une quelconque injonction, et tu pourrais parfaitement refuser d’exécuter la mission... Aucune de tes caractéristiques ne changent, même si tu as l'illusion d'avoir tes deux yeux.

Elle ne paniqua pas lorsque les mains attrapèrent ses pieds. Elle eu un sursaut de surprise lorsque le cadavre de la jeune fille l'attira au sol. Mais elle se contenta d'écouter ce qu'elle perçut comme un avatar du Seigneur des Ossements. Même lorsque le cadavre lui cracha un fluide horrible au visage elle ne sourcilla pas. Son maître lui donnait une mission. À elle.

L'avatar parlait par énigmes mais une chose était claire, elle devait se diriger vers Pont Ponant, pas vraiment loin. Elle regarda alors les deux mortels qui osaient se trouver sur le chemin de la dernière myrkulite... Elle essuya le sang que la fille morte lui auvait craché au visage et elle s'approcha d'eux jusqu'à être assez proche pour massacrer avec Caresse Nocturne l'individu le plus proche d'elle

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Caresse Nocturne (Faux de maître): +5 corps à corps, 2d4+3/x4

Ce message a été modifié par Katharan le Jeudi 05 Mai 2016 à 23h11

Lorsque Katharan leva sa faux, la terreur tétanisa l'enfant, incapable de faire le moindre mouvement. C'est à ce moment que la femme agit. Dans un dernier élan de courage, elle s'interposa entre la prêtresse et le garçon. Katharan abattit son instrument de mort. La lame pénétra avec force dans le flanc de la femme. Tirant sur le manche, l'arme arracha peau, chair et viscère. Hurlant de douleur, la femme s'écroula au sol, tentant de remettre ses tripes à l'intérieur de se corps. L'enfant se mit a genoux et tenta d'aider celle qui semblait être sa sœur, pleurant de terreur.

- S'il vous plait madame, arrêtez...

L'enfant regardait Katharan avec l'innocence de ceux qui croient en la bonté chez chaque être. C'était résolument une erreur. Pendant que la femme perdait ses dernières étincelles de vie, Katharan leva une nouvelle fois sa faux. Ses deux victimes étaient maintenant l'une sur l'autre, couverts de sang, et un seul coup brutal transformerait la scène en un bain de sang. Myrkul serait probablement satisfait.

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Jet d'attaque vs femme = 1d20 + 5 = 12 + 5 = 17 (Réussi), dgts. = 10

Avançant, décidée à sacrifier deux innocents pour le moissonneur, Katharan eut à peine le temps de remarquer la femme se placer devant le garçon pour le protéger. Abaissant son arme, elle ressentit les chairs de sa victime céder aisément alors qu'un frisson d'exultation traversait son corps. Le petit garçon lui supplia d'arrêter, son regard en appelant à des émotions qui n'existent plus en Katharan depuis qu'elle eut entré dans les donjons de Château-Zhentil pour la première fois. Elle savait toutefois que l'enfant souffrirait davantage en restant vivant. Elle ne pouvait le prendre comme esclave, les ennemis de Myrkul ne risqueraient guère d'apprécier et la prêtresse serait découverte. Par contre, elle pouvait rendre sa vie encore plus horrible qu'elle ne l'était déjà déjà. Elle abaissa sa faux sans dommage et elle regarda l'enfant et dit d'une voix profondément malfaisante:

-Fuis et je te tuerai. Reste et tu auras la vie sauve.

Elle ouvrit donc son havresac d'Hévard et en sortit un briquet d'amadou et une bougie qu'elle alluma en regardant le gamin, prête à le poursuivre et le tuer s'il osait fuir.

L'enfant se rassurait par une innocence morbide. Mettant les chances de son coté pour survivre, il restait prostré, assis, les bras autour des genoux, dans la flaque de sang qui s'étendait autour du cadavre plus que frais de sa sœur. Ses pleurs et chuchotements augmentait un peu plus le coté sombre de la nuit. Le vent s'était arrêté. Il ne restait plus qu'un silence mortel régnant sur le charnier qu'était devenu le petit village.
Très loin au dessus de Katharan, un rugissement, puis un éclair de feu indiqua à la prêtresse qu'un Grand Vers était reparti en chasse. Au moment où le dragon révéla sa position, un cor de guerre retentit non loin, puis à moins de deux lieues, le ciel s'éclaira de centaines de torches, sans doute sensées attirer le dragon.

Les troupes des mortels commençait à s'organiser pour combattre la folie des dragons, la guerre faisait déjà rage. Mais Katharan n'en avait que faire, elle devait décider ce qu'allait devenir le garçon. Elle était pendant quelque instant la seule juge de son avenir.

Pendant ce moment, pour l'enfant, c'était elle la Déesse de la Mort.

Katharan, un sourire cruel aux lèvres alluma la bougie et la lueur vacillante de celle-ci éclairait à peine le visage du gamin. Elle attrapa de sa main libre les cheveux du gamin et essaya de le maintenir au dessus de la flamme, histoire de brûler sa peau et le marquer irrémédiablement comme elle avait été marquée. S'il se débattait trop ou il parvenait à éteindre sa bougie, elle pourrait toujours user de sa faux pour le défigurer, non?

Elle savait qu'elle devrait plutôt se charger de la tâche que Myrkul lui avait offert mais répandre la mort et la désolation n'était-ce pas la principale tâche chargée par Myrkul?

-Ne bouge pas. Myrkul exige que tu ressentes la douleur et la peur et te débattre ne fera qu'empirer ton cas, mortel. Tu ne voudrais pas que je me charge de toi avec ma faux, n'est-ce pas? Nyha ha!*

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* Gloussement maléfique à la Rumplestiltskin (Extrait vidéo)

Une fantastique explosion retentie au loin lorsque le souffle glacé du dracoliche rencontra les efforts pyrotechniques conjugués d'un régiment de mages de guerre. Le souffle de la détonation souleva quelques feuilles jusqu'au village dans lequel se trouvait Katharan, faisant trembler le tissu de ses vêtements.

La prêtresse allait torturer l'enfant, qui ne bougeait pas terrifié par la faux, mais pleurait à gros sanglots. Il suppliait continuellement la jeune femme de le laisser tranquille - alors que la mort viendrait probablement le chercher si il se retrouvait seul. Il commençait à s'élever une odeur de viande cuite de la peau du jeune garçon qui se mit à hurler de douleur. Pourtant il ne bougeait pas. Soudain il ouvrit les yeux et regarda la prêtresse. Il y avait au fond de ses pupilles un regard semblable à celui qu'elle avait quand elle avait commencé à tuer les adeptes de Kelemvor pour le compte de Myrkul. Mais il était différent, ce n'était pas la rage fanatique du dieu noir qui pulsait au fond du crâne du gamin, non... C'était une certaine nuance de la vengeance. L'enfant de bougea plus, fixant la myrkulite pendant qu'elle continuait son sombre rituel.

Allait-elle soulever sa faux pour faire disparaître ce regard de défi de la face de l'enfant ? Peut-être aurait-elle pu. Mais elle aurait aussi du se soucier d'une armée en faction non loin d'elle. Alors que sa flamme faisait encore fondre la peau de l'enfant, elle n'eu pas besoin de tendre l'oreille pour entendre ce qui allait lui tomber dessus.

- Par les dieux ! Fouillez-moi tout ça ! Trouvez-moi des survivants !

La voix était aussi féminine que puissante. A droite, sans avoir à tourner les yeux, elle vit l'ombre équine d'un cavalier au bout de la ruelle. La nuit n'était pas assez sombre pour faire de sa bougie un marqueur lumineux à cette distance, mais ça n'allait pas tarder. Le gamin crierait si elle le tuait. Et elle n'était sûrement pas en capacité de vaincre une escouade de soldats entraînés...

La prêtresse du faucheur lâcha la bougie sur le sol, fit signe à l'enfant de ne pas faire de bruit et prit sa faux dans un mouvement fluide. Elle décida de fuir dans la direction opposée aux voix, essayant de se glisser dans les ombres des bâtiments. Elle aurait dû avoir assez de temps. Pourquoi Myrkul devait-il la tester maintenant? Peu importait en fait; Elle devait fuir car si elle mourrait, il y avait de grandes chances que le culte de Myrkul la suive dans la tombe...

Elle espérait que les robes noires l'aideraient à se cacher... Surtout que le talent lui avait toujours manqué pour cela...

Test de Discrétion (1d20-2)



Ce message a été modifié par Katharan le Samedi 14 Mai 2016 à 21h36