Le chuchotement des déchus, [Introduction de Katharan]

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Jet de discrétion : 1d20 - 2 = 16 -2 = 14
Jet de détection opposé : 1d20 + 6 = ? (Réussite)

Un cavalier en armure cloutée déboula sur la place alors que Katharan tentait de disparaître dans la nuit. Son cheval se cabra sur place, hennissant avec puissance. Il fit le tour de la place des yeux, recherchant des ennemis dans la nuit avant de s'arrêter sur Katharan, puis, presque immédiatement, sur le gamin.

Rôdeur

Il n'est jamais bon de fuir un soldat, dit l'homme en s'adressant de toute évidence au dos de la prêtresse, c'est rarement une preuve d'innocence. -------------------- L'âge et les cicatrices de ce soldat témoignent de son expérience.

Le soldat s'arrêta là. Il aurait pu charger Katharan et la saisir à la volée mais de toute évidence, il considérait que s'occuper de l'enfant était plus important. Il sauta de sa monture et s'approcha du gamin, s'agenouillant à ses cotés pendant que la prêtresse disparaissait dans la nuit...



Quelques jours plus tard Katharan approchait d'Eauprofonde. Plusieurs heures durant après sa fuite, elle s'était demandée pourquoi l'officier l'avait laisser partir. Il avait vite dû comprendre ce qu'elle avait fait une fois obtenu le témoignage de l'enfant, et pourtant jamais elle n'avait entendu le galops de cavaliers la poursuivant.
En remontant vers le Nord, elle avait découvert le champ de mort résultant du combat entre la dracoliche et l'armée. Celui ci avait duré jusqu'au petit matin suivant la fuite de la prêtresse. A l'aube, un trait de baliste enflammé avait miraculeusement transpercé le cou du reptile qui s'était effondré de plusieurs centaines de mètres de haut, provoquant des tremblements jusque dans la cachette que Katharan avait choisi.
En traversant le champ de mort, elle put observer le brasier encore fumant qui s’élevait au milieu du cratère d'impact. Les os avaient été calcinés et, sans conteste, de la magie profane avait été utilisé pour les réduire définitivement en une cendre inutile. Nul magie ne se dégageait plus du tas de cendre qui avait été autrefois une terreur des cieux. Autour, sur prêt d'un quart de lieu, des épées, des arcs jonchaient le sol à coté, parfois, de membres déchiquetés de leurs anciens propriétaires. La bataille n'avait été une victoire pour personne sauf pour la mort elle même. Les chariots emmenaient probablement encore les corps vers les temples. Les relents de magie qui picotaient la peau de la myrkulite ne pouvait pas mentir, ici aussi les morts avaient dû se relever.

Elle en fut assurée lorsqu'elle croisa une étonnante caravane. Des prêtres de différents clergés du Bien se dirigeaient vers la zone du combat. Il y avait surement des servants de Kelemvor dans le tas, mais elle aurait du se charger de gardes, de paladins et d'une cohortes de prêtres avant de pouvoir les atteindre. D'ailleurs, elle garda ses distances et passa à plusieurs mètres cachée derrières un chariot marchand. Ils allaient probablement tenter de délivrer la zone de sa magie corrompue.

Enfin, elle arriva devant les porte d'Eauprofonde. Elle n'eut aucun mal à se cacher derrière les marchands et les badauds qui se massaient devant la porte Sud de la capitale, d'autant plus que son nouveau visage était bien plus avenant que le précèdent. De ce qu'elle en entendit, il y avait bien plus de personnes qu'à l'accoutumée, sans doute la terreur attirait elle tout le monde derrière les murs de la Cité.

Restait maintenant à décider ce qu'elle allait faire. Qui aller voir pour trouver des réponses ? Qui était ce Menestrel, et ce Corbeau Blanc ? Où se terraient ils ?

Étant passée proche de mourir dans ce village parce qu'elle s'était laissée emporter par sa cruauté. Elle aurait seulement dû tuer le gamin... Et puis pourquoi ce solda l'eut-il permis de fuir et surtout, pourquoi ne l'a t-il pas pourchassée une fois sa fuite? Tant de questions qu'elle se demandait alors qu'elle traversait le champ de bataille qui avait marqué la destruction d'une merveille nécromantique... Évidemment ce n'était pas de l'avis des prêtres et des paladins qui venaient "purifier" cet endroit de sa puissance d'énergie négative. Elle s'en tint loin et finit éventuellement par arriver à Eauprofonde où elle se sustenterais puis chercherait le chemin vers Pont-Ponant afin de compléter sa quête divine. Mais tout d'abord elle devait entrer dans la cité, espérant ne pas être interrogée par les gardes...

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Jet de Diplomation (Renseignements) : 1d20+2 = 14+2 = 16

Il fallut à Katharan encore une semaine complète pour trouver ses informations. Elle put cependant découvrir les avantages non-négligeables du fait d'arborer un visage agréable. En premier lieu, rien ne l'empêchait désormais d'enlever sa capuche, ce qui permettait de donner confiances à certains interlocuteurs habituellement bien plus frileux. Ensuite, elle était traitée avec beaucoup moins de dédain que lorsqu'elle arborait son œil manquant. Certes, elle n'avait que faire du regard des autres et elle regrettait de ne pouvoir montrer son sacrifice au Dieu Mort, mais cela aida beaucoup dans la recherche de renseignement.

Elle n'eut pas de difficulté particulières à découvrir l'emplacement de Pont-Ponant. Un marchand lui indiqua presque immédiatement : il suffisait de suivre la route commerciale du Nord et elle finirait par tomber dessus. Elle failli se mettre immédiatement en route. Ce n'est qu'ensuite qu'elle se souvint d'un détail : elle ne devait pas aller à Pont-Ponant, mais trouver l’Égide de Roche entre la capitale et le village.

Et cette information fut bien plus mal-aisée à trouver. Cinq jours durant, elle intimida des bardes, terrorisa des nobles et tenta même - une fois - de séduire un marchand. Mais c'était peine perdue. Au soir du cinquième jour, elle allait abandonner et partir sur les routes, laissant son destin à une force supérieure, quand le hasard mit la réponse sur sa route. Au détour d'une ruelle, elle entendit un discours qui attira son oreille, entre deux nobles entourés de gardes.

- Je sais parfaitement que les dragons sont la priorité Tenrim. Mais nous ne pouvons pas laisser les esclavagistes revenir chez nous, dit l'un des deux, un homme de haute stature.

- Et quelle solution propose tu ? Ils ont des alliés puissants, tu le sais ! Et je ne parle pas de Thay... à l'intérieur même de la cité...

- Tais-toi ! Ces pavés ont des oreilles... Nous avons un allié derrière l’Égide, tu le sais... Il est puissant, a le bras long, et n'est pas retenu par la politique.

- L’Égide, tu veux parler de ce caillou à deux lieues de Pon...

Sur un coup d’œil de son compagnon un garde flanqua une taloche au nobliau qui parlait trop. Les voix s'éloignèrent sur le sermon du chef de la troupe.


Enfin elle se mit en route, elle passa la porte Nord au petit matin, après avoir pris un peu de repos nécessaire. L'orage se déclencha dans la nuit et continua toute la journée, inondant les routes et embourbant les chariots. Katharan fut ralentie par le climat, mais elle continua, inéluctablement vers son but. Elle arriva enfin en vue de l'Egide de Roche, une grande pierre dressée dans l'ombre rougissante du soleil couchant. Elle était encore à plusieurs dizaines de mètres, mais elle put comprendre qu'un combat s'y engageait.

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