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Troubles en Akanal
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Noble Vampire
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Date : 6 Mirtul 1373 Lieu : Yelter, Chessenta. Dans le chateau. Temps : Frais Moment : AubeTous :e garde acquiesça lentement du chef après avoir écouté les réponses des demi-orques puis leur indiqua l'entrée derrière lui.- C'est bon, allez-y. C'est tout droit, attendez dans le grand hall. Passant derrière la table du responsable du triage, les deux métisses pénétrèrent dans le porche qui menait à la haute-cour. Après la porte principale ils franchirent deux herses relevées et une autre porte ouverte, passant dans un véritable couloir de la mort, cerné sur les côtés par des meurtrières et par le dessus par des assommoirs. En levant les yeux pour voir ses derniers, ils purent apercevoir des soldats les observants.
Une fois sortie de cette longue entrée qu'il valait mieux emprunter en ami qu'en ennemi, ils durent traverser la haute-cour, presque vide en cette heure matinale. Comme annoncé, une autre grande porte les attendait pile en face d'eux, surveillée par deux plantons, pour enfin entrer dans le château en lui-même. À leur approche, l'une des sentinelles ouvrit l'un des battants, laissant entrevoir un grand corridor richement décoré. Quelques secondes plus tard, ils en foulaient le somptueux tapis rouge. Long de presque deux pieds de dragon et suffisamment haut pour laisser passer un géant des collines sans que celui-ci n'ait à se baisser, le couloir d'entrée débouchait sur une vaste salle rectangulaire haute de plafond comme deux étages. En face d'eux, sur les côtés, deux grands escaliers de pierre se faisaient face, permettant d'accéder à une sorte de balcon intérieur, tandis qu'au centre, à leur niveau, se trouvait une grande porte close.
Richement décoré, ce hall ne manquait pas de grandes teintures couvrant les murs afin de les embellirent tout en isolant la pièce du froid, ni de tapis, petites tables et buffets sur lesquels trônaient des pots de fleurs bien garnis. Seuls les sièges semblaient faire défaut. Deux hommes étaient déjà présents dans la pièce : le premier n'était autre que celui qu'ils avaient vu massacrer un paysan dans une rixe de taverne la veille au soir, mais il portait aujourd'hui une armure de cuir clouté et faisait reposer sur son épaule une grande faux, dont l'extrémité dépourvue de lame était reliée à son ceinturon par une chaîne.
Le second, adossé contre un mur, semblait plutôt quelconque. Petit et maigrelet, capuchon rabattu sur la tête, il ne prêta aucune attention à Grunt et Micheletto, alors que le premier avait quand même esquissé un sourire de bienvenue avec un petit hochement de tête.
Un petit moment s'écoula avant qu'un homme d'une cinquantaine d'années descende de l'étage par l'escalier de gauche. Cheveux gris, début de calvitie, il était vêtu d'un long vêtement, semblable à une robe matelassée du même jaune que celui de la ville : Un bliaud sans grand ornement, or mis une ceinture noire à boucle d'or et une broche en argent agrafée à la poitrine, représentant le crâne transpercé d'un glaive, symbole de la cité.
De manière très affable, il les salua :- Bonjour à vous, messieurs. Yoren Alder, conseiller du roi Grésidur, c'est moi qui vous ai fait venir ici. Je vous ai fait quérir pour une affaire préoccupante : Depuis quelque temps, de fréquentes attaques ciblent nos soldats au sud-est de notre territoire. Ces attaques semblent étrangement se désintéresser des petits villages et voyageurs, excluant l'hypothèse d'un groupe de bandit. Il est clair que l'on s'en prend directement à notre cité pour elle-même. Cependant, aucun indice sur l'identité des assaillants. Il n'y a jamais de témoins, ni de survivant, ni même de corps ennemi malgré le sang sur les épées de nos hommes, et ceux tués d'un trait en ont vu disparaître le projectile. Le premier coupable qui vient à l'esprit serait l'une de nos cités rivales, toutefois de telles attaques ne leur ressemble pas. Elles préfèrent des assauts de grands envergures et aiment à revendiquer leurs attaques. Mais rien n'est à exclure. Votre mission sera de partir découvrir quelle est la menace et de si possible l'éradiquer. Pour mener à bien cette opération, vous serez accompagné de notre agent, Leogan Selethion. À son nom, l'homme encapuchonné s'avança et sembla s'intéresser aux autres individus de la pièce pour la première fois.- Vous serez sous ses ordres, repris le conseiller, mais disposerez de suffisamment de marge de manœuvre. Il est surtout là en tant qu'observateur ainsi que pour mettre ses compétences à l’œuvre pour la réussite de l'entreprise. Naturellement, vous serez rétribué en or pour vos services et aurait même le droit à une prime matérielle en fonction du résultat de la mission. Mais pour cela, nous attendrons le rapport de Selethion. Avez-vous des questions ?
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Aventurier
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Il semblait que Micheletto fût encore plus fainéant que Grunt : il avait tout bonnement évité de se fatiguer à fournir une réponse... Ce dernier admira le savoir-faire de son congénère, haussant un sourcil vaguement surpris en entendant ses propos.
¤Grande gueule ? Haha ! Si tu savais, mon gars...¤
Il garda toutefois son commentaire pour lui - à quoi bon gaspiller de la salive, quand l'autre découvrirait bien assez tôt combien béant était effectivement son claquoir ? - et se contenta d'un bref rictus en coin. Il semblait que le lanceur de sorts soit aussi peu loquace que lui - ce qui était bien -, et aussi peu enclin à copiner - ce qui était encore mieux.
Après qu'ils eurent obtenu - sans grande surprise - l'approbation du garde examinateur, les demi-orques se mirent en mouvement. Le roublard franchit, mains dans les poches, herses et portes jusqu'à pénétrer dans une sorte de couloir peu engageant, cerné de meurtrières et surplombé d'assommoirs... et de gardes. Comme à son habitude, il observait le décor d'un air indifférent, le visage impassible. Cependant, c'était la toute première fois qu'il mettait les pieds dans un château, plus accoutumé qu'il était aux bouges et autres ruelles coupe-gorge. Aussi n'en perdait-il pas une miette, consignant mentalement les informations et se faisant les commentaires en interne.
¤Humph... Pas intérêt à faire un pet d'travers dans l'coin... Pratique pour les invasions, ces trous au plafond... Y rigolent pas, les bougres.¤
La feignasse se sentit plus détendue lorsqu'ils parvinrent de nouveau en plein air, dans une cour quasiment déserte, qu'ils devaient traverser pour rejoindre l'enceinte proprement dite. Sans un regard pour les sentinelles qui leur avaient enfin ouvert les portes du château, l'Amnien franchit un dernier "couloir" - si l'on pouvait appeler ainsi une somptueuse salle qui pourrait largement abriter une famille entière de remorhazs. Savourant le moelleux du tapis sous ses bottes, le grisâtre faillit même avoir une réaction visible lorsqu'il foula finalement le sol de la salle suivante. Demeurant de justesse impavide, il alla se camper face à la porte, au milieu de la pièce luxueuse, croisa les bras et siffla mentalement.
¤Pfiouuu... Dans un endroit pareil, tu peux caser quoi ? Vingt fois la baraque des vieux ? Et si j'pouvais avoir rien qu'un d'ces tapis, j'aurais plus jamais b'soin d'me casser l'cul à dépouiller l'moindre pigeon...¤
Son avidité réveillée, il murmura entre ses dents à l'adresse de l'autre demi-orque :
- ! rum'asum'wa, h wa, gr à arsê-d sêrésni wa, aornapmocér-d niwa, sum'p rum'agr ...aiv wa, m asum'os-d siwa, f orium'or am-j aum'q-c aum'q orum'grp sum'wa, v wa, ç ,orassaprwa, c orac-d anum'-um'q nair-um'q rûor orium'hC ...mmH
Grunt détailla discrètement les deux autres protagonistes présents, répondant simplement au salut du faucheur par un hochement de tête distrait.
¤Une crevette encapuchonnée... Tire-laine ou mago ? Et la souriante, là... Ah, mais c'est l'gars d'hier, ça... Efficace, du moins face à un bouseux. Ouais, la faux, c'est vrai... Y'a plus pratique à manier. Et c'te chaîne... L'a peur qu'on lui fauche, ou quoi ? Hum, arme lourde et armure légère... Faudrait voir sa vitesse.¤
Sans se rendre compte de sa propre boutade intérieure, la canaille laissa là ses analyses lorsque parut un nouvel humain entre deux âges, vêtu assez simplement pour les lieux. La vision périphérique du malandrin perçut l'éclat de l'or et de l'argent sur sa tenue, tandis que ses yeux se fixaient sur ceux de l'homme. Des attaques de soldats... Des cadavres et projectiles qui disparaissent... Tout cela puait la magie à plein nez. Le roublard, regrettant presque d'être venu, se dit, dépité, que l'affaire risquait fortement de s'avérer délicate et fatigante. Il se rassura cependant en se faisant la réflexion qu'il s'agissait là du domaine de son congénère, d'après ce qu'il avait pu en voir. Il n'aurait qu'à le laisser se débrouiller.
Mais le conseiller venait d'aborder un point qui lui déplut fortement, car il sapait totalement ses plans. Dégoûté par la nouvelle, il jeta un regard néanmoins stoïque au maigrichon qui s'avançait.
¤Quoi ?? Accompagnés ?!? Merde... V'là qu'on nous colle un chaperon, comme si j'avais b'soin d'ça ! Et sous ses ordres en plus... Parce que j'ai une gueule à r'cevoir des ordres ?! Pas moyen... Y pourrait lui arriver un accident, à la nourrice... Faut qu'j'connaisse ses "compétences". Doit être un mage, du coup, ou une saloperie du genre...¤
La contrariété du demi-orque fut suspendue un instant par la mention alléchante de la rétribution, mais revint en force lorsqu'il en entendit la condition, voyant une nouvelle fois ses projets voler en éclats. Il allait falloir la jouer fine. Il opina et prit la parole d'un ton monocorde pour répondre au conseiller, avec un signe de tête pour désigner la demi-portion en question :
- Ouaip. Et si jamais vot' observateur s'fait buter ? On doit lui servir d'gouvernantes, aussi ? Et on fait une croix sur la récompense ? Et sinon, justement... à combien elle s'monte, c'te récompense en or ?
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Noble Vampire
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Date : 6 Mirtul 1373 Lieu : Yelter, Chessenta. Dans le chateau. Temps : Frais Moment : AubeMilad :lors qu'il projetait de fuir la guilde des Voleurs de l'Ombre en partant au Nord, peut-être quelque part dans les contrées du Mitan Occidental, voire même jusqu'à Eauprofonde, afin d'être sûr de sa sécurité, Milad finit par arriver dans la ville de Yelter en Chessenta, à l'Est d'Amn. Par prudence, jamais il n'avait fait halte plus d'une nuit, pour semer au mieux d'hypothétiques poursuivants. Mais, ne pouvant rester indéfiniment en cavale, le roublard se décida enfin à stabiliser sa situation après des mois de fuite, à enfin quitter son état de paranoïa et de peur. Après mûr réflexion, il conclut qu'il lui fallait de l'or, beaucoup d'or. Plus que ce que pouvaient rapporter des rapines pour le compte de la guilde, ou une traîtrise pour la « bonne cause, la cause du Bien ». Il eut vent d'un appel émanant du conseiller du roi de la cité-État et d'un rendez-vous le lendemain, au château. Château ? Voilà qui assurément promettait une bonne somme d'or.
Il se présenta donc devant l'édifie à l'aube, prêt à prendre un nouveau départ. Sur le pont-levis abaissé, deux gardes retiraient une table. Les questionnant sur la mission annoncée, ils l'informèrent que le recrutement venait de se terminer mais qu'il pouvait toujours tenter de se rendre dans le grand hall, dans l'espoir d'un enrôlement de dernière minute. Ne se faisant pas prier, Milad rejoignit l'endroit en question après en avoir demandé la localisation. Il arriva juste à temps pour entendre le « bonjour » du conseiller. Tous :e quittant aucunement ses manières affables face au parler du demi-orque, le conseiller entrepris de répondre à Grunt, avec cependant le ton quelque peu hautain du noble conversant avec un rustre illettré, sans toutefois qu'on puisse en déceler le mépris.- Ne vous en faite pas pour Selethion, il sait se préserver... Pour la récompense, nous parlons d'une base de 400 pièces d'or par tête. Pour la prime, vous pourrez vous servir dans l'armurerie personnelle du roi... en restant dans la limite du raisonnable bien entendu. Sachant à qui il s'adressait, Yoren Alder insista bien sur le quatre-cents ainsi que sur le mot prime afin de bien mettre en évidence la seule chose qui intéressait ses interlocuteurs. - Encore des questions ? Sinon je pense que vous partez sur-le-champ. N'est-ce pas Selethion ? L'intéressé n'émit qu'un hochement de tête pour toute réponse.
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Aventurier
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Parti d’Athkatla en précipitation, le voleur voulait mettre le plus de distance possible entre lui et sa ville natale et dépassa vite Grimmor. Sa destination était Eauprofonde, l’Ouest le rassurait et il était attaché à l’océan. Le problème c’est que les voleurs de l’ombre aussi voyageaient et faisaient du trafic sur la cote des épées, c’est pourquoi Milad ne s’approchait pas de près ou de loin des rivages.
Très vite il tomba sur un marchand itinérant originaire de Purskul, il n’avait pas grand-chose à vendre et encore moins à se faire voler. Ce dernier marchait dans la même direction que Milad et c’est tout naturellement qu’ils partagèrent d’abord une conversation puis un repas et enfin Milad décida de protéger son compagnon de route pour qui il s’était lié d’amitié. Cachant son passé et sa direction à son camarade, le fugitif fut confondu lorsqu’un beau jour ils arrivèrent à Eshpurta. Cette ville faisait bien la frontière de l’Amn mais non pas au Nord là ou Milad pensait aller mais à l’Est.
Même s’il n’était pas dévot, il prit ce résultat avec philosophie comme un signe de Mask. Fort de cette agréable expérience avec ce marchant Purskullien, Milad se proposa en tant que garde du corps pour des caravaniers traversant les Plaines étincelantes. Si la paye était étincelante le paysage valait beaucoup moins le coup, des prairies à perte de vue et rien d’autre. Voyageant toujours plus au soleil levant, les steppes laissèrent la place à une longue vallée aussi monotone que le plat pays. Il atteignit Hlondeth ville côtière bordant le Bief de Vilhon non sans une certaine satisfaction. ¤ Enfin je retrouve l’air marin, mais il y a quelque chose qui me semble différent ici.¤ Le roublard ne quitta pas les caravaniers sans leur voler une ou deux étoffes qu’il revendit sans attendre à un prix modique, déformation professionnel diront certain. Excité par la curiosité et déçu par ces derniers paysages, il était trop loin pour faire demi-tour. Il est vrai qu’il n’avait plus jamais revu ce géant fouineur ( Cf : Test de Tyr) mais il se sentait toujours pas libre ici et il s’était sentis surveillé tout le long de son évasion d’Amn. Il n’eut pas de mal pour trouver une place de marin sur un petit bateau marchant faisant la navette avec Samra. Le Bief n’avait rien à voir avec la mer des épées ou les vagues peuvent briser un bateau de leur tranchant. La traversé se fit en une semaine et rien de particulier à raconter ne se passa. Dès son débarquement Milad fut pris à parti par un négociant en vin un peu rustique. - Toi là, tu n’as pas l’air d’être de la région. Tu cherches à gagner quelques pièces ? - Biensur. Répondit le voleur n’ayant pas encore touché son solde de marin.- Je dois apporter ce chargement à Yelter ou les soldats raffolent de mon vin. Tu me protèges et je te fais boire. ¤Voilà un travail pour moi, être payer et boire du vin, pourquoi ne suis-je pas parti plus tôt d’Athkatla¤ - Mais je veux une couronne d’or par jour. Réclama le roublard qui espérait lui en voler le double.- On verra, fais déjà tes preuves. On part demain à l’aube, rejoins moi ici sinon je pars sans toi. Milad récupéra sa pauvre paye de mousse et se présenta le lendemain matin au lieu de rendez-vous. Le scénario parfait s’écroula, 5 autres gros bras étaient là et le marchand leurs donna l’ordre de se surveiller les uns les autres autant que de contrôler la route.
La route était longue entre le Chondath et le Chessenta et ce n’est que le 5 Mirtul 1373 que la petite troupe arriva aux portes de Yelter avec deux compagnons en moins. Ce qui se passa durant ce mois et demi de chevauché restera un secret.
Il régnait une ambiance particulière dans cette ville. Les défilés militaires excitaient la foule mais pas comme dans les bas quartiers d’Athkatla, ici la plèbe acclamaient cette démonstration de force. Milad commençait à se demander si Mask ne lui avait pas joué un sale tour, le futur le lui apprendrait. Il abandonnait ses camarades de voyage avec autant d’argent qu’il les avait rejoint à Samra. Sur le marché de la ville, il entendu parler d’un contrat avec les autorités de l’état, que de chemin parcouru depuis qu’il avait quitté Athkatla… il n’avait pas les moyens de choisir ses employeurs et peut être même que l’opération serait intéressante. Une cité capable de monter une telle armée doit posséder des coffres remplis d’or et d’autres richesses. Il irait le lendemain voir de quoi il en retournait mais il lui restait plusieurs bouteilles de vin destiné aux soldats à boire avant d’aller dormir. Son réveil à l’aube fut pour le moins embrumé par les effluves de vin. C’est hagard et en retard qu’il se présenta au château, croisant les candidats refoulés. On l’envoya au grand hall sans passer le premier test ce qui attisa ses premières suspicions. La découverte de ce patchwork de vagabonds, brigands et autres aventuriers l’interpela mais c’est la promesse d’une fortune et d’une prime qui confirma ses soupçons.
Le voleur restait discret mais écouta avec attention l’orque batailler. Il commença par toiser les soldats puis passa en revue chacun des candidats à l'aventure.¤ Il s’agit d’une mission suicide, ils ne payeront pas une pièce de cuivre car personne ne reviendra vivant… L’histoire est écrite par les vainqueurs et il semble que dans le lot certains ne soient pas aussi stupide que les autres tampis si ce ne sont pas les plus beaux.¤ Tranquillement Milad s’approcha du négociateur aux dents longues. S’il n’était pas rare d’entendre grogner des orques, les hommes avaient rarement une oreille attentive à leur égard. Une tel force de persuasion devait faire partie des proches du voleur amnien même si elle manquait un peu de diplomatie. Arrivé à sa hauteur, il se positionna à coté les mains dans le dos, il remarqua alors que l’orque faisait bien 15cm de plus que lui. Cela le rassura et confirma l’intérêt de son choix d'alliance.
Milad secoua la tête pour signifier à Yoren Alder qu'il n'avait pas de question et qu'il était prêt à se mettre en route.
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e passage du couloir menant à la haute-cour du château fit forte impression sur Micheletto. Ils étaient à présent sur le point de pénétrer dans le cœur du pouvoir en Yelter et les avertissements silencieux qui se lisaient dans les regards des gardes ne laissaient aucun doute quand à la précarité de leur situation. C’était le genre d’installation qui vous faisait prendre conscience de toute l’insignifiance d’un individu isolé face à une cité-état. Et d’ailleurs pas uniquement celle d'un individu. Combien de hordes d’orques une telle citadelle était-elle susceptible de mettre en échec ? C’est par ce genre de petites astuces, corridors piégés, meurtrières et assommoirs en tous genres, que les humains parvenaient à se maintenir en tant que race dominante de Fearun. Que valaient réellement les dix-mille orques de la tribu de la Pointe Enflammée dans un monde hérissé de si puissantes forteresses ? Cette pensée plongea le jeune prêtre dans une profonde mélancolie. Pendant trois ans il s’était consacré corps et âme à la cause orque et ce n’était que maintenant qu’il l’avait quitté qu’il en percevait tout le caractère dérisoire. Les hordes pouvaient bien cracher des flots ininterrompus d’orques, ces torrents d'acier finiraient à chaque fois par se briser sur ces falaises de pierre que des humains prévoyants s’étaient donnés la peine d’ériger. Un jour peut-être, un homme à poigne finirait-il par faire de ces foules braillardes et indisciplinées de véritables armées, mais cet homme ce ne serait pas lui. Sa destiné venait de prendre un cap qui interdisait ce genre d’espoir, aussi, comme un marin qui quitte une terre qu’il est certain de ne jamais revoir, il sentait poindre en son cœur le spleen des adieux.
La voix de Grunt le tira de ses pensées. Ce dernier semblait définitivement l’avoir adopté comme compagnon d’infortune. L’idée ne lui déplaisait pas, ou plutôt il ne lui déplaisait pas de voir son nouvel acolyte prendre les choses de la sorte. Pour sa part Micheletto préférait encore réserver son jugement sur ce drôle d’oiseau. Quoi qu’il en fût, il fallait bien admettre qu’il avait le mérite de l’amuser. Son commentaire sur les tapis lui arracha même un petit sourire. Ils mettaient les pieds dans la demeure du roi de la principale puissance militaire d’Akanal, et tout ce qui tracassait ce petit caïd de guinguette c'était les tapis ? A quoi il s'attentait, à reconnaître le paillasson de sa mère ? Pour sa part, loin de s’arrêter à la décoration de la pièce, le clerc porta son attention sur les deux hommes qui attendaient déjà dans le hall. Si le premier était trop chétif pour mériter sa considération, l’identité du second ne le laissa en revanche pas indifférent.¤ Ah mais c’est l’enfoiré d’hier soir. Et bin, faut douter de rien pour manier la faux en journée et se foutre d’la gueule des contadins le soir ¤ Il lui rendit son salut d’un simple hochement de tête avant de s’adosser au mur le plus proche. C’était donc avec ces salauds là qu’il allait partir en mission. A voir leurs têtes de gibier de potence c’était bien le diable s’il y en avait un réglo dans le tas. Enfin, mieux valait quand même en avoir le cœur net avant de signer. S’agissait pas se faire baiser une seconde fois. Et puis, après tout, peut-être allait-il trouver parmi ces traîne-savates sa première victime à corrompre. Il posa donc la main sur son nouveau symbole sacré - une gueule garnie de crocs serrant la lame d'une épée – et lança coup sur coup deux sorts qui ne manquèrent pas d’attirer l’attention des autres aventuriers présents dans la salle. Il regarda alors chacun d’eux avec une attention renouvelée.¤ Alors, voyons un peu ce qu’on a là ¤ A peine eut-il commencé son inspection que deux autres individus firent irruption dans la salle.¤ Bingo ! ¤ Yoren Alder, puisque c’est ainsi que se nommait le premier, commença donc à les instruire sur la raison de leur présence. Micheletto pu constater une nouvelle fois la désagréable tendance qu’avaient les humains à systématiquement confier la charge des opérations au plus freluquet de la bande. Un tropisme que Dieu merci, les diables n’avaient pas à se reprocher. Bien évidemment Grunt ne put s’empêcher de l’ouvrir, mais pour une fois il n’allait pas être le seul. D’un pas lent le prêtre se décolla du mur pour prendre place au centre de la pièce.- Pourquoi nous ? La ville est pleine d’hommes en armes. Si c'est parce que vous cherchez des gars prêts à se salir les mains pour la cause, moi je veux bien mais va falloir nous couvrir derrière parce que mes quatre-cent pièces d’or c’est pas au bagne que je compte les dépenser. Lance Détection du Bien et Détection du Chaos. Sorts de la journée : - Lvl 0 : Détection de la magie ; Lecture de la magie ; Assistance divine ; Détection du poison - Lvl 1 : Détection du Bien ; Détection du Chaos ; Injonction ; Brume de dissimulation ; Agrandissement
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Date : 6 Mirtul 1373 Lieu : Yelter, Chessenta. Dans le chateau. Temps : Frais Moment : AubeTous :oren Alder allait mettre fin à la séance quand Micheletto envoya sa question. Non dérouté, le conseiller répondit toujours de manière affable.- Effectivement nous avons suffisamment d'hommes, mais ceux-ci ont d'autres tâches à accomplir qui, contrairement à la vôtre, ne peuvent être confiées à des mercenaires. De plus, les attaques n'ayant concerné que nos soldats, vous devriez courir moins de risques et avoir plus de facilité. Et je vous assure que vous ne risquerez pas la prison. Il s'autorisa un sourire avant d'ajouter :- Satisfait ? Bien. Je dois vous laisser, bonne chance. Il quitta tranquillement la salle, les laissant seul avec le dénommé Selethion. Celui-ci les intima de le suivre vers la sortie du château.
- Venez. Nous partons tout de suite pour le sud-est. Avez-vous des chevaux ? Des provisions ? Il marqua une courte pause ne laissant pas le temps à ses interlocuteurs de répondre avant de poser une nouvelle question : Les noms de chacun. Visiblement plus préoccupé par la mission et peu doué pour les contacts sociaux, l'homme en avait oublié les présentations élémentaires. Le premier à lui répondre fut le porteur de faux. Un individu a la musculature sec qui arborait un sourire que l'on pourrait qualifier de « psychopathe ». D'ailleurs, tout dans son attitude laisser deviner un penchant pour le meurtre et une certaine passion pour la mort d'autrui. Micheletto était renforcé de cette idée par le résultat de ses sorts. Il se distinguait nettement des autres, plus proche de lui.- Megrert. Et ouais j'ai un canasson, si on peut appeler ça comme ça.
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La dernière réplique de Yoren conforta Milad dans ses aprioris mais garda son profil bas afin de ne pas révéler ses soupçons à son client ainsi qu’à ses camarades. Le voleur regarda repartir le vieil homme comme il était venu. Le dénommé Selethion enchaina tout de suite sur les présentations. Le premier à se présenter fut Megrert, cet individu intrigua à Milad tout de suite. Etait-ce la faux qui lui servait d’arme ou son sourire pernicieux mais un tel stéréotype devait cacher quelque chose de plus profond. D’abord Milad gardera ses distances puis apprendra à connaitre cette créature pour se faire son propre opinion.
- Milad de Purskull… en Amn si vous ne connaissez pas. Il marqua un temps d’arrêt pour scruter les réactions, puis termina. Je n’ai pas de monture, j’ai revendu la pauvre bête à mon arrivée. Pour les provisions il faut que je refasse le stock mais ça ne devrait pas prendre longtemps.
¤ Les meilleurs mensonges sont ceux basé sur des faits réels… En plus il est improbable que je rencontre quelqu’un d’affiliée à la guilde des voleurs de l’ombre ici dans les contrées du Mitan… On ne sait jamais… Ça pourrait être moi qui les y ferais venir. ¤
La petite troupe continuait sa déambulation dans les couloirs sinueux du château en direction des écuries semblait-il. Un fois présenté au groupe le voleur se replaça en queue du cortège.
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Les yeux rivés sur la nuque de Selethion qui les guidait vers la sortie, le roublard ruminait la réponse du conseiller. Un chaperon gênant... et quatre cent pièces d'or. Et une prime. De l'armurerie du château... Juteux. Bien plus que la plus juteuse de ses rapines passées. Il jeta un coup d'œil en coin à l'humain qui était arrivé en retard et s'était, l'air de rien, rangé près de lui. Aucun trait bien particulier à première vue... Les espèces de cônes d'énergie créés sans semonce par son congénère lui avaient fait froncer les sourcils et reculer un pied. Une main sur chaque dague, il avait observé d'un air mauvais le lanceur de sorts.
¤ A quoi y joue, çui-là... ¤
Mais l'absence d'effets visibles et de réaction défensive de la part des autres présents avaient tôt fait de le désintéresser de l'affaire, claquement de langue désapprobateur à l'appui. Quel poseur... Il avait fourré à nouveau ses mains dans ses poches pour observer la suite des évènements. La réponse à la question posée par le prêtre semblait évidente. Si les commanditaires faisaient appel à des mercenaires, c'était bien parce que leurs hommes étaient justement les cibles des attaques et qu'il valait mieux laisser à d'autres le soin de se salir les mains... ou de se sacrifier.
Le faucheur était à présent en train de répondre aux questions de l'encapuchonné, lui aussi laconique et direct. Pour une fois, il semblait qu'il n'y eût pas l'un de ces insupportables babillards dans l'équipe. Les brasseurs de vent avaient une fâcheuse tendance à crisser désagréablement aux oreilles de l'Amnien, lui donnant une irrésistible envie de leur faire avaler leur mâchoire - pas nécessairement par la bouche. Il ne fit pas l'effort d'essayer de retenir le nom du pécore au regard torve et au sourire perturbé, qu'il aurait de toute façon oublié d'ici quelques lieues.
¤ C'gars-là... tss, j'lui confierais même pas mon godet, y s'rait capable d'faire tourner la biniouse d'dans juste en lui montrant ses foutus chicots comme ça... ¤
Le maladrin écouta ensuite la réponse du retardataire et haussa brièvement un sourcil à la mention de sa provenance. Un autre Amnien, et de Purskul, en plus... Surprenant. Et intéressant. Mise à part cette légère manifestation, le demi-orque demeura toutefois impassible, jaugeant tout de même l'humain. Inutile de dévoiler ses cartes dès à présent ; moins on en savait sur lui-même, mieux cela serait. La métropole était vaste, certes, mais l'homme, vu son apparence, n'avait pas l'air d'un combattant officiel issu des hautes sphères et nul doute que s'il était ici, il n'était pas un simple gars du peuple. Or, le milieu criminel de la ville brassait des individus qui finissaient généralement par se croiser, et celui-ci ne lui disait absolument rien. Ni son nom, d'ailleurs. Cela pouvait signifier qu'il fût soit particulièrement discret (ce qui serait tout à son honneur), soit nouveau dans la profession, soit qu'il les menait en bateau. Il faudrait qu'il se renseigne, mine de rien.
Grunt prit la parole à la suite de Mergert et Milad, pour annoncer à son tour d'un air sombre :
- Grunt. Pas d'canasson. J'ai à grailler pour une d'mi-douzaine d'jours.
Il arrivait fréquemment que son prénom passât pour un grognement - c'était d'ailleurs ce qui l'avait inspiré. Mais peu importait au grisâtre, qui préférait ne pas être appelé du tout, de toute façon.
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Date : 6 Mirtul 1373 Lieu : Forêt au sud-est de Yelter Temps : Doux Moment : Milieu de l'après-midiTous :ne fois la petite compagnie d'aventuriers approvisionnée et équipée, elle se mit en route vers sa destination, quelque part au sud-est de la cité. Le début du trajet se fit au milieu des champs, sur une vaste plaine rempli de vie : fermiers, agriculteurs, marchands, patrouilles de soldats... Les environs ne manquaient pas d'animation, même en cette heure matinale. Toutefois, à mesure que le soleil grimpait vers son zénith et que le groupe s'éloignait de Yelter, l'activité humaine se fit de plus en plus rare. Après une rapide pause-déjeuner, le milieu de l’après-midi les vit pénétrer dans une épaisse et sombre forêt qui demeura cependant facilement empruntable. À en croire Selethion, il s'agissait du lieu des attaques et un petit campement fortifier les attendait. Il fallut encore trois quarts d'heure pour atteindre ledit campement. Agencé dans une clairière, il était constitué de quelques tentes entourées d'une palissade de bois.
Leur guide, qui n'avait pas daignait leur expliquer plus en détail cette étape de leur voyage, salua les sentinelles et fit pénétrer le groupe à sa suite, dans l’enceinte du camp. Se dirigeant droit vers le centre, il entra dans ce qui semblait être la tente de commandement, à en croire sa localisation et sa taille. Juste avant de disparaître à l'intérieur, il demanda affablement aux mercenaires d'attendre à l'extérieur.
Les aventuriers attirèrent le regard des soldats présents, mais aucun ne s'attarda. Tous avaient visiblement de quoi s'occuper. Rapidement des éclats de voix éclatèrent dans la tente de commandement entre Selethion et celui qui devait certainement être le commandant. De ce qu'ils purent discerner, le second semblait ne pas voir d'un très bon œil l'emploi de reîtres tandis que le premier paraissait s'attendre à voir une autre personne, apparemment d'accord avec cette idée et avec qui tout était prévu.
Finalement Selethion sortit furibond de la tente et leur intima une nouvelle fois de patienter sur place. Tandis qu'il s'éloignait, un autre homme sortit à son tour. De forte carrure, il possédait une longue chevelure noire et son visage revêtait une grande balafre qui passait par son œil droit, décoloré. Une ancienne blessure lui avait visiblement emporté la vision de cet œil. Alors qu'il regardait Selethion s'éloigner, les aventuriers purent l'entendre grommeler à voix basse. - Grmmbl... bouffon, on peut se débrouiller seul ... Son œil valide se posa alors sur les mercenaires, après un court silence il engagea la conversation :- Vous devriez vous méfier. Y a des oiseaux qui vaut mieux pas côtoyer.
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Aventurier
Chambre 10
Aucune gemme
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Milad aimait les hommes honnêtes, non pas parce qu’il apprécié la vertu mais parce que ce type de personne était très prévisible. La balafre qui coupait le visage de cet homme était un signe supplémentaire de son dévouement et de sa loyauté envers l’état. Ce commandant avait dû monter les échelons de l’armée à la sueur de son front et au sang versé contrairement aux planqués du chateau. Le conseil de cet homme restant sans réponse, le voleur fit un mouvement de tête en direction du militaire. C’était ce genre de signe qui voulait dire « Je vois ce que tu veux dire, je le sais et je tacherai de rester méfiant.»
Milad jeta un rapide coup d’œil à ses camarades d’aventure, mais personne ne semblait vouloir en savoir plus. Il était peu probable que ce soit la loyauté envers leur nouvel employeur qui les retenait, peut-être se méfiaient-ils encore plus de ce nouveau personnage. ¤ Ces brutes n'ont que deux choses en tête le sang et l'or dommage pour eux ils ne gouterons surement pas au second. ¤
Le roublard brisa enfin le silence : "Vous connaissez le chef ? Y a-t-il des histoires qu’on devrait connaitre ?"
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