Tous les chemins... [Thüldae], Dinenda,Lähmee Tribäle,Olafr

Second jour de la Griffe des Tempêtes, Année des Dragons Renégats.
(2 Tarkash 1373)

Lieu : Haute-Forêt - Thüldae
Temps : Froid mordant
Moment : Début de matinée

MJ
Narration : Tous (Dinenda, Lähmee Tribäle, Olafr)

i un climat lourd pesait actuellement sur la Haute-Foret, tout le monde n'en avait pas pleinement conscience. La gravité réelle des récents évènements, et de leurs implications surtout, n'avaient pas été ébruitée dans un judicieux soucis de préservation. Il était inutile de provoquer une vague de panique ou de paranoïa au sein de la communauté sylvestre... Des mesures étaient prises et des stratégies élaborées afin d'éclairer quelque peu un futur qui pouvait paraître bien sombre...

Ainsi, quelques jours auparavant, la Cérémonie des Arakhora s'était tenue dans un climat plus festif que les problèmes exposés durant le Haut Conseil ne l'avaient laissé présager. La fête qui avait suivi resterait probablement à jamais gravée dans la mémoire de ces jeunes novices qui pouvaient maintenant annoncer fièrement qu'ils appartenaient à la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Et si les agapes étaient aussi mémorables de par leurs effets secondaires, elles ne pouvaient pas non plus repousser indéfiniment l'inévitable réalité d'une communauté menacée...

Dans cette optique certains Gardiens s'étaient vu contactés au lendemain de la cérémonie des Arakhora. Après une soirée et une nuit bien légères, les coeurs de chacun encore chargés d'émotion, il était temps de prendre pleinement conscience de ce que signifiait aussi le magnifique loup argenté qu'ils arboraient tous. Une certaine part de responsabilités au sein de leur belle communauté... Ainsi Dinenda, Lähmee Tribäle et Olafr avaient été convoqués au Patio de Corellon avec toutes les implications que cela pouvait avoir...

Si les lieux, toujours aussi calmes et feutrés, étaient vides à leur arrivée, les Gardiens n'auraient probablement pas à attendre bien longtemps une fois qu'ils seraient tous les trois réunis.

La dernière cérémonie de l’Arakhora avait réellement été de toute beauté. Pour le Gardien des Mystères cela tenait à plusieurs facteurs qui s’accumulaient un peu comme l’alignement idéal de planète qui faisait planer sur lui comme un sentiment de sérénité et de bonheur qu’il n’avait plus ressenti depuis longtemps. Son voyage à Lunargent en compagnie de Dharasha cette cooshee qui partageait sa vie depuis peu qui était maintenant comme l’extention d’un même esprit dans deux corps différents et de sa sœur Tasia qu’il avait retrouvé avec une grande joie lui avait apporté les réponses qu’il avaient redouté pendant plusieurs lunes.

Dinenda était un elfe de la lune qui avait perdu sa joie de vivre. Les changements qui s’opéraient peu à peu en lui ne laissait aucun doute sur le fait qu’il avait quelque de particulier que tous les Tel’Quessir n’avait pas. Cela avait commencé par la manifestation de ses dons pour la manipulation de la Toile de façon spontanée et innée. Et le fait, que lorsqu’il faisait appel à ce don, il parlait dans une langue qu’il n’avait jamais appris. Le darconnier s’imposait à lui, mais il lui avait fallu longtemps pour qu’on le lui fasse remarqué et que le début de questionnement personnel ne commence. Puis il avait été pris par des accès de rage au cœur de la bataille où il perdait sa propre conscience et laissait place à quelque chose d’autre plus profondément ancré en lui, sans parler de ses yeux qui changeaient lors de ces moment là. Dès lors pour lui, il n’y avait plus de doute. On lui avait parlé de cette légende selon laquelle certains ensorceleurs avaient du sang de dragon en eux. Dinenda n’avait pas voulu le croire, mais cette évidence s’était imposée à lui. Mais dans son cas, cela bien au-delà, car l’héritage draconique qui sommeillait en lui prenait de plus en plus de place. L’elfe lunaire avait alors commencé à douter. Qui était-il réellement et surtout qui devenait-il ? Quel était la nature de ce dragon et comment s’était-il lié à sa famille à ce point là ? Et s’il s’agissait d’un dragon chromatique, pourrait-il rester au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres sans mettre la vie de ses camarades en danger ? Etait-il encore vraiment un Teu’Tel’Quess et sinon, qu’était-il vraiment ?

Il n’avait pas obtenu toutes les réponses, et celles qu’il avait obtenues laissaient la place à d’autres questions. Mais il avait eu la certitude qu’il ne représenterait pas un danger pour ses frères et sœurs de la Confrérie et donc qu’il pourrait poursuivre son engagement pour la défense de la nature.

Cet état d’esprit plus le plaisir de retrouver Nirannor et Cynwall et la joie d’être rentré à temps pour participer à la cérémonie avait été propice au lâcher prise et Dinenda avait pleinement profité des festivités qui avaient suivi. Le gardien des mystères avait donc usé et même abusé du vin des fées capable d’engendrer l’ivresse chez les elfes. Aussi avait-il chanté, dansé et s’était amusé comme rarement dans sa vie. Il n’avait pas vu la nuit passé et malgré la fatigue due au voyage de retour de Lunargent, il ne s’était résigné à retourner à son moulin au bord du Ruban d’Argent qu’après avoir pris une soupe à l’oignon dans l’auberge de l’arbre-esprit.

Le lendemain avait été moins réjouissant et l’elfe lunaire avait traîné une belle gueule de bois pendant toute la journée dont il avait passé une bonne partie à rester affalé dans son fauteuil auprès de sa cheminée. Tasia avait un peu plus raisonnable et ne s’était pas privé pour le taquiner, alors que Dharasha s’était inquiétée de cet état d’ivresse qu’elle ne connaissait pas mais dont le partage des sens et des sentiments qui liait ce familier à son maître avait laissé interrogative. C’était assez étrange, mais il y avait des moments de cette nuit qui restaient très flou, voir même carrément obscure. Il se rappela vaguement une elfe à la longue chevelure châtain claire et aux formes des plus exquises, mais dont il n’arrivait pas à se souvenir du nom…
Mais ce dont il se rappelait très bien alors qu’il foulait le sol enneigé emmitouflé dans sa Alassëa pour se protéger du froid mordant qu’il faisait en ce début de mâtinée, c’était la raison qui le menait à O’Sutraari.

En milieu d’après-midi, il avait reçu la visite d’un mannequin de la Confrérie. Et cela ne pouvait dire qu’une seule chose, la Confrérie avait besoin de lui. Et comme à l’accoutumé, il répondrait présent. Mais cette fois-ci il ne s’engagerait pas seule, aussi le gardien des mystères prit-il le temps d’expliquer à sa familier que demain, ils partiraient vers de nouvelles aventure. Dharasha qui avait visiblement apprécié le voyage de retour vers Thüldae avait laissé transparaitre un sentiment d’excitation à l’idée de se retrouver en pleine nature à arpenter la forêt.

La fin de la journée c’était donc passé en préparatif pour une nouvelle mission. Et malgré l’excitation du départ, Dinenda n’avait eu aucun mal à trouver la voie d’une rêverie réparatrice compte tenu des excès de la veille. C’était donc après des au-revoir toujours poignant que l’Innatho avait prit congé de sa sœur qui allait quand à elle reprendre son tour de service avec la Garde Sylvestre. En arrivant devant le Saule Argenté Dinenda ressenti immédiatement la magie apaisante du vénérable arbre qui était à lui seul, le symbole de la Confrérie. Ce fut donc le sourire aux lèvres que le Teu’Tel’Quess accompagné de la cooshee monta les quelques marches qui le séparait de l’Antichambre de la Fraternité. Les lieux étaient désert. Dinenda lança un regard aux nombreux portraits qui trônaient sur les murs de cette grande salle circulaire baignant constamment dans la pénombre d’une lumière tamisée émanant de cristaux luisant et des globes lumineux en suspension au bout de longues lianes qui remontaient jusqu’au plafond. Il se surprit à sourire de plus bel en voyant le sien. Puis, l’elfe lunaire posa son regard sur la grande carte de la Haute-Forêt.

¤ Alors, où vont-ils nous envoyer cette fois-ci ? ¤

Laissant la grande table d’ébène au centre de la salle, l’elfe lunaire se dirigea directement vers l’entrée du corridor qui allait le mener au Patio de Corellon. Dharasha prit la tête et ne semblait avoir aucun mal à se faufiler dans l’étroit couloir Quand à Dinenda il était obligé de faire attention pour ne pas s’accrocher à quelque endroit avec sa lame dans son dos ou son sac. Finalement, tous deux débouchèrent dans une petite salle bien connue de l’Innatho. Car s’était là, dans cet endroit dominé par le bois brut. Que se soit le sol, le plafond où même les murs tout était laissé tel que la nature l’avait construit aussi irrégulier et chaotique quelle. La lumière, ou plutôt les lueurs orangées qui émanaient des globes accrochés sur les murs éclairait à peine la petite carte de la Haute-Forêt qui faisait face à l’entrée. Six sièges semblant sortir des murs faisaient le presque le tour de cette salle circulaire où il n’y avait pas de place pour être à plusieurs debout. Dinenda alla donc prendre place sur le dernier siège afin de laisser l’espace disponible pour ceux qui allaient venir. Une fois assis, Dinenda repensa à la première fois où il avait été convoqué dans ce lieu par Isorion. C’était là qu’il avait eu l’honneur d’être présenté à Aëlariel Damaera, la fondatrice de la Confrérie. C’était également là, qu’il avait fait la connaissance de Nirannor, ce rôdeur qui avait partagé toutes ses aventures et qui était devenu son plus fidèle ami, celui qu’il appelait affectueusement : son frère. D’ailleurs, l’elfe lunaire en était certain, son ami n’allait probablement pas tarder à arriver.

[familier]- Bien, et bien voilà ma belle, il n’y a plus qu’à attendre. Ils ne devrait plus tarder maintenant.

« Oyez gens de la communauté mais pas que, écoutez ce petit refrain entrainant qui va se répandre dans tous les alentours de la Haute-Forêt mais pas que :

Moi : C’est la nuit de la cé…ré…mo…nie

Tous Ensemble : C’est la nuit de la cé…ré…mo…nie

Moi : C’est bien celle des Arakhora,…Ce n’est pas facile à prononcer hein voyageur allons ouvre bien tes oreilles :

Arak quoi Arakhora? Arak Quoi Arakhora Alors rééééééééééééépete après moi c’est à toi :

Tous ensemble : Arak quoi Arakhora? Arak quoi Arakhora

Et maintenant tu vas ….mais qu’est ce que c’est qui me chatouille sous les pieds. »

Alors que le barde sortait d’une rêverie où il composait quelques vers relatant la folle nuit de la vieille, un petit mannequin messager fit son apparition. Ce matin, le froid devenait plus mordant qu’un loup sanguinaire. Lähmee enfila ses Cath'ali et réajusta son écharpe protégeant ainsi son arme secrète qui n’était autre que sa voix. Ceci étant fait il se dirigea tranquillement vers le patio de Corellon. La nuit avait été courte mais bien remplit. Une fête inoubliable et le barde comptait bien composait quelque chose sur cette soirée. Le patio était un lieu que le Vert affectionnait particulièrement non pas parce qu’il était source de mission périlleuse mais surtout pour son couloir dont les sons étaient comme atténués. Le barde en profitait souvent pour pousser sa voix à l'(intérieur avec un amusement certains. La nuit avait était courte et le Vert était moulu. Oui Vert moulu, un jeu de mot à la portée de n’importe qu’elle barde humain de bas niveau.

-Facile pensa t-il tout fort. Parole immédiatement adoucit par l’essence même du couloir.
Le Sy’Tel’Quessir débarqua à l intérieur du patio. Il y avait déjà Dinenda. L'elfe sauvage ne le connaissait pas personnellement. Il appartenait à la branche des Gardiens des Mystères qui était dirigé par Azur’Ael.
Indéniablement le cœur du barde se mit à se serrer. Il n’avait pas de nouvelles d’elle depuis un moment et comptait bien lui en envoyer à son tour. Il avait était très déçu de ne pas l’avoir à ses cotés pour la cérémonie. Le vert se positionna à coté de Dinenda fixant lui aussi la carte avec attention.

- Alae Dinenda,

Je me demande où elle peut bien se trouver, il doit y avoir une raison à son absence…

La veille le barde s’était et avait diverti. Mais ce matin la mélancolie le gagna. Hier il avait fait contre fortune bon cœur. Aujourd’hui il n’arrivait pas trop à dissimiler ses états d’âmes. C’était souvent le cas après une nuit un peu arrosée et pleine d’amusement en tout genre.
Lähmee redescendait peu à peu de son nuage. Et dans peu de temps il était persuadé que la réalité allait reprendre le dessus, surtout si elle émanait d’une convocation au patio de Corellon.

Les festivités qui succédèrent la cérémonie des Arakhora continuèrent longtemps après le départ d'Olafr. Il avait profité à sa manière de l'événement. Tout d'abord en restant un peu à l'écart puis, en voyant de loin certaines têtes connues, il n'avait pu s'empêcher d'aller les saluer. Après tout, ces derniers temps, il vivait excentré du pôle de vie de la cité et revoir du monde était extrêmement plaisant et il put constater l'importance du lien social dans sa définition du bonheur.
Teuivae, son compagnon animal ne partageait pas encore cette définition mais qui sait ... Le temps faisait des miracles et au vu du travail déjà accompli, l'espoir était donné.

Au matin les deux comparses étaient partis flâner près de la porte sud. Ils appréciaient la vue du miroir d'argent et pouvait y rester des heures durant. Le lieu que l'on nomme aussi Celebdril était un ravissement de détente et de contemplation. C'est là qu'un petit mannequin de brindilles fit son apparition et dévoila son message. Le rôdeur n'en fut nullement surpris et ne s'attendait pas à rester à Thuldaë indéfiniment après sa nomination. Il s'y était préparé mais se demandait toujours si son compagnon l'était ... C'était certes un loup fougueux avec des aptitudes naturelles impressionnantes mais Olafr ne pouvait s'empêcher de revoir l'image de Nailo, le compagnon animal du druide Thamior Amakiir, dans son combat contre le sanglier sanguinaire. Il n'avait rien pu faire, et il s'en était fallut de peu pour qu'il ne soit plus de ce monde! Ne faisait-il pas une erreur en envoya ainsi Teuivae au devant de danger dont lui même ne savait rien... Le dilemme rongeait le forestier qui finit par comprendre après plusieurs minutes d'observation du canidé: La fraternité qui les unissait saurait les aider mutuellement en cas de survie et savoir la présence de l'un l'autre redonnerait courage dans les moments difficiles.

Olafr arriva donc devant l'alcôve naturelle du saule argenté que l'on appelait le patio de Corellon. Il entra dans l'étroit couloir en se demandant bien vers quoi ce dernier allait déboucher. C'était la première fois qu'il se rendait en ce lieu et personne ne lui en avait dit quoi que ce soit, comme s'il jouissait d'une aura de secret et de confidentialité. Le passage exigu le mena à une salle tout aussi étriquée. Ce n'était pas spécialement le genre d'étroit qu'affectionnait le forestier mais il lui reconnut un certain charme. Deux elfes étaient déjà présents. Il ne connaissait pas le premier, un robuste elfe argenté accompagné d'un étrange animal. En observant furtivement ce dernier, il constata une intelligence troublante dans son regard et il vit que Teuivae eut la même impression dubitative à son approche. Le deuxième par contre, Olafr le connaissait et c'est avec plaisir qu'il le revoyait. Il n'avait pas eu le temps de discuter avec lui depuis son retour mais s'il repartait en mission ensemble, il aurait tout le temps!

- Alae Lahmee, c'est une joie de te revoir. Il s'est passé tellement de choses depuis ton départ! J'imagine également que de ton côté tu as beaucoup à nous dire. J'ai hâte d'entendre cela!

Le rôdeur fut également surpris de la présence du barde ici. Il venait à peine de rentrer et il était déjà renvoyé en mission. Etais-ce une demande de sa part? La confrérie n'avait-elle pas d'autres gardiens à envoyer? Les questions se succédant, il préféra mettre cela de côté un temps puis il se tourna vers le teu'tel'quess afin de ne pas paraître discourtois.

- Nous ne nous connaissons pas, je me nomme Olafr Wealdathson et j'appartiens depuis peu à la branche des rôdeurs de Solonor.

Cependant il ne put s'empêcher de réfléchir à nouveau sur le but de cette mission. La compagnie de l'elfe sauvage ravivait la flamme de la curiosité qu'il avait étrangement réussi à laisser somnoler jusque là.

- Cette mission est-elle liée à ton retour Lahmee ?

- Lähmee et non pas Lahmee on prononce le ä. Tu entends la différence. Les humains ont toujours du mal avec les sonorités sylvestres ou elfiques. Je vais me présenter exactement c’est important écoute bien :

- Je suis Vinistani Lähmee Tribäle, fils de Ani-Krynesti Aÿr Tribäle le Barbare et de Lan-Wilnesta Elïa Makülan La Rôdeuse. Certains m’appellent aussi le Vert en raison de mon appartenance aux Sy-Tel’Quessir, de mon goût prononcé pour les vers de poésie, pour ceux que l’on trouve parfois dans une bonne pomme sauvage mais aussi pour la couleur de notre Haute-Foret où je suis né prés de l’arbre Fantôme.

Le barde laissa un petit temps et reprononca son prénom en commun puis en sylvestre en accentuant chaque syllabe avec soin.

- L ä h mee Voila c’est tout simple c’est comme moi si je t’appelais Aulafrre Wildatson. J’ai attentivement écouté ta prononciation quand tu t’es présenté à Dinenda et je ferais très attention de bien te nommer comme tes parents ont voulu le faire c’est important pour eux, pour toi et pour nous. Les voix peuvent être imitées mais il y a parfois des subtilités connues qui peuvent être assimilés que si l’on a été averti préalablement. Quoi qu’il en soi, nous pourrions lever notre verre à soi, héhé, Vers à Soi, pour cette nouvelle mission Olafr Wealdathson.

Le barde n’était pas spécialement doué pour les jeux de mots, charade en tous genre, blague ou énigme pourtant il aimait jouer avec les mots, cela avait bien plus de poids et de sens lorsqu’il les chanter bien évidement.

- Mais j’y pense, tu te présentes mais tu n’es pas seul, quel nom as-tu donné à ce puissant loup aux dos argenté ?

Le vert se retourna sur l’elfe de la lune pour le faire sortir de sa rêverie contemplative de la carte

- Toi aussi Dinenda je ne connais pas le nom de ta cooshee, qu’elle est beeelle c’est une femelle ? Attention qu’ils nous fassent pas des petits ces deux la ?

- Pour revenir à ta dernière question Olafr, je pense que oui mais les suppositions ne sont pas mon fort, dans peu de temps nous allons le savoir alors pourquoi en faire.

Les yeux verts de l’Innatho quittèrent la carte pour revenir dans la réalité du moment. Dinenda avait bien perçu tout ce qui s’était dit, même s’il avait un doute sur l’identité de la personne à qui Lähmee faisait référence. De toute les manières le Gardien des Mystères n’avait pas réponse à cette question. Il avait été longtemps absent de Thüldae à cause de son voyage à Lunargent. Aussi, il n’était pas certain de savoir à qui ou à quoi le Ly’Aegisir des Conteurs du Naturel faisait allusion. Même s’il se doutait bien qu’il puisse s’agir d’Azur’Aël. Ce qui le poussa à observer encore cette carte de la Haute-Forêt en se demandant où la belle lunaire pouvait bien être en ce moment. Nil’Garith lui avait dit qu’elle était en mission, mais sans entrer d’avantage dans les détails.

L’arrivée d’Olafr lui fit détacher les yeux du mur et il salua d’un simple hochement de tête l’entrée du tout jeune Gardien des Rôdeurs de Solonor et de son loup magnifique. Lui en savait probablement un plus sur le jeune humain. Nirannor avait évoqué une ou deux petites choses à son sujet. Mais cela était loin d’être suffisant pour dire qu’il connaissait le rôdeur. Dinenda allait le saluer et se présenter à son tour, mais le Vert avait été plus rapide. L’explication de texte qu’il fit au jeune homme ne manquait pas de piquant. L’Innatho fronça un peu les sourcils, car comme entrée en matière, il y avait sans doute plus diplomate. Pour autant, il avait été des plus intéressant d’apprendre que le meilleur barde de tout Thüldae était le fils d’un barbare et d’une rôdeuse. Instinctivement le Gardien des Mystères se demanda comment le Sy’Tel’Quess avait pu emprunter la voie des bardes. L’elfe lunaire laissa passer un voile de sourire sur son visage.

¤ Voilà un mystère dont il sera des plus intéressant de lever le voile qui l’entour. ¤

- Hum oui, certes. Alae Olafr Weldathson, Fea-Daoin-lirr-ol-Veluthe aleou (Heureuse rencontre Olafr Weldathson, une étoile brille sur cette belle rencontre.) Je suis Dinenda Mithrandir, Gardien des Mystères et je vous présente Dharasha. J’étais présent à ton Arakhora. Une très belle cérémonie et je te fais donc part de toutes mes félicitations. Fidèle et fraternel, mon frère.

Puis il revint sur Lähmee Tribal et il se mit à rire doucement.

- Héhé, pas si vite, fait attention à ce que tu dis en sa présence Ly’Aegisir. Dharasha est bien plus qu’une Cooshee, nous sommes, en quelque sorte, une extension de l’un et de l’autre. Par mon intermédiaire et elle comprends en partie ce que tu dis. Enfin, elle interprète les sentiments et les émotions que tes paroles font naître en moi et, ce lien fonctionne également dans l’autre sens. Par exemple, je ressens, grâce à elle, la nature dominante et encore sauvage du loup d’Olafr. En d’autres termes Dharasha est ce que l’on appel un familier et elle est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis un bon moment.

Dinenda posa affectueusement sa main sur l’encolure de la cooshee en la flattant. Puis dans un dialecte que seul la créature magique et lui-même pouvait comprendre.

[Familier] Hein, ma belle. Je te présente Lähmee Tribal et Olafr Weldathson. Ce sont des amis et ce loup aussi.

La cooshee leva ses yeux vers le Gardien des Mystères, comme si elle avait parfaitement compris ce que Dinenda venait de lui dire. L’ensorceleur ferma un instant les yeux et se concentra sur sa familier. Grâce à elle, il pu percevoir les odeurs qui caractérisait chacune des personnes présentes. Mais si c’était un jeu d’enfant pour la cosshee, pour lui ça faisait bien trop d’odeur d’un seul coup. De plus, la plus dominante et qui pour lui couvrait celle des autres, était celle du loup et les phéromones qu’il dégageait laissaient à penser qu’il aurait préféré être ailleurs qu’ici enfermé dans les entrailles d’O’Sutraari. Dinenda ouvrit à nouveau les yeux et posa son regard sur le loup puis sur son maître sans laisser transparaitre aucune émotion. Puis revenant à Lähmee, l’elfe argenté se posa contre le dossier de siège.

- En même temps, et pour répondre à ta question, je doute qu’un accouplement entre eux soit possible, ou en tous les cas qu’il ne soit… humm productif ? Quant à ce qui nous attend, on peut se perdre en conjecture, c’est certain. Mais je pense que nous auront la réponse à cette question assez rapidement, en effet. Toutefois, si cela est lié à ce qui t’es arrivé, Ly’Aegisir, je pense qu’il sera souhaitable que tu nous en parles le moment venu.

L’elfe argenté fit un clin d’œil amical au Conteur du Naturel, afin de bien lui signifier que cela était en toute amitié et qu’il n’y avait aucune urgence à aborder le sujet.

Le jeune humain n'avait pas souvenir que le barde qu'il avait connu lors de sa dernière mission, et qui l'avait sauvé d'une mort certaine face au péryton soit dit au passage, était aussi susceptible et aussi prompt à mettre les points sur les "i". D'autant que ce ne devait pas être la première fois qu'Olafr devait écorcher son nom ... Le rôdeur n'en tint nul ombrage et préféra rebondir sur un oubli.

- Oui tu as raison "Lähmee", je vous présente Teuivae. C'est un des loup qui protégeait le Caercilcarn. Dinenda a raison sur son caractère et c'est ce qui a poussé Ykas Bragath à l'exclure de la meute. Après un duel où Teuivae défia Ykas, ce dernier le laissa à son funeste sort. Le destin a voulu que je sois présent et j'ai fais de mon mieux pour prendre soin de lui. Un lien très fort s'est créé depuis mais il a encore du mal à connaître sa place en ce monde dorénavant. Il était né pour être un alpha et sans la présence d'Ykas au Caercilcarn, il serait sans nul doute le chef de cette magnifique meute. Il lui faudra donc du temps mais la vie est la meilleure des formations !

Se tournant vers son compagnon, il le gratifia d'un sourire et d'un signe de tête pour le mettre en confiance devant ces nouvelles têtes qu'il allait être amener à côtoyer de près pendant un certain temps. Il le poussa légèrement de la main pour qu'il aille s'imprégner des odeurs de chacun.

Olafr se tourna vers le Teu'Tel'quess et regarda la cooshee un moment. Il restait impressionné par l'animal et s'il ne l'avait pas rencontré dans ces conditions, il en aurait presque eut peur. La magie était quelque chose qui dépassait le jeune artisan. Lui qui n'avait connu pendant la plupart de sa courte vie que l'atelier de son père et la découverte de la haute forêt environnant Fort Olostin, les pratiquants de l'art arcanique lui été totalement inconnu. Il commençait à se familiariser à eux par le biais de la confrérie mais cela restait une notion assez vague.

-Merci Dinenda! C'était effectivement une belle cérémonie.
Une cooshee ? Je n'ai jamais vu pareil animal. Où peut-on observer tel canidé ? En haute forêt ?
J'ai déjà croisé des magiciens qui possédaient des familiers mais aucun de cet acabit. Et au vu de tes armes de très belles factures tu sembles excellé autant dans l'art martial que dans la magie profane ... Ce qui n'est pas courant non plus. Je pense qu'on sera content de t'avoir à nos côtés quand des pérytons nous tomberons dessus!

Olafr termina sa phrase avec un sourire et regarda Lähmee afin de partager ce souvenir avec lui. Il n'avait pas toujours rit de cela car plusieurs nuits après cet événement les images de cette bête contre nature lui étaient revenu en mémoire comme un fantôme souhaitant l'apeurer. L'humour ne servait il pas à cacher ces peurs ? Tout du moins c'était une première étape. Ensuite il fallait comprendre ces faiblesses et les accepter. Tout ce travail, Olafr pouvait être fier de l'avoir entamé et toutes ces expériences l'avaient amené à une plus grande confiance en lui. Quelles enseignements allaient lui apporter cette nouvelle mission ?

Second jour de la Griffe des Tempêtes, Année des Dragons Renégats.
(2 Tarkash 1373)

Lieu : Haute-Forêt - Thüldae
Temps : Froid mordant
Moment : Début de matinée

MJ
Narration : Tous (Dinenda, Lähmee Tribäle, Olafr)

es trois gardiens n'eurent qu'une poignée de minutes pour pouvoir échanger quelques mots, salutations et questions diverses... Si on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils étaient des inconnus les uns pour les autres, c'était une association toute nouvelle entre eux. Malheureusement pour Dinenda, ce ne fut pas Nirannor qui passa la porte mais une elfe bien plus âgée et avisée...

Le visage grave, Linwëline Arànir les rejoignit donc, saluant chacun d'eux d'un mouvement de tête respectueux. On ne pouvait pas vraiment dire qu'elle avait les traits tirés, les elfes ne souffrant pas toujours de la même façon que les humains, mais il émanait d'elle une certaine tension. La lassitude qui accompagne souvent les soucis et les décisions qui pèsent parfois sur les épaules de ceux qui ont charge d'âmes...

Linwëline Arànir

Alae à vous. Je suis désolée que vous n'ayez pas l'occasion de profiter plus pleinement des récentes festivités mais Thüldae a besoin de vous. -------------------- Linwëline et son époux rejoignent la Confrérie des Gardiens Sylvestres en 1370CV. Cette prêtresse elfe de la lune sauvera nombre de vie, pendant le conflit contre Korn, mais pas celle de son mari. Linwëline devient l'ambassadrice de Thüldae, mais également la Ly'Aegisir des Gardiens de l'Harmonie.

La Ly'Aegisir des Gardiens de l'Harmonie esquissa un léger sourire pour accompagner ses excuses. La légèreté qui avait accompagné la récente cérémonie allait devoir rester derrière eux... Arànir avait l'air préoccupée et semblait peu encline à perdre plus de temps qu'il n'en avait déjà été perdu. Elle savait que les personnes se trouvant face à elle étaient capables, chacune dotée de ses propres talents... Une association qui serait certainement fructueuse. Elle savait qu'elle pouvait leur faire confiance et remettre une partie de leurs espérances entre leurs mains...

Linwëline Arànir

Quelles sont vos connaissances actuelles concernant Mythdaë... ? -------------------- Linwëline et son époux rejoignent la Confrérie des Gardiens Sylvestres en 1370CV. Cette prêtresse elfe de la lune sauvera nombre de vie, pendant le conflit contre Korn, mais pas celle de son mari. Linwëline devient l'ambassadrice de Thüldae, mais également la Ly'Aegisir des Gardiens de l'Harmonie.

Elle invita les gardiens à s'installer plus confortablement. La discussion ne durerait peut-être pas très longtemps mais il était préférable qu'ils puissent pleinement se focaliser dessus. Son attention était notamment tournée vers Lähmee, probablement suite à son retour...

Linwëline Arànir

Notamment ses moyens d'accès. -------------------- Linwëline et son époux rejoignent la Confrérie des Gardiens Sylvestres en 1370CV. Cette prêtresse elfe de la lune sauvera nombre de vie, pendant le conflit contre Korn, mais pas celle de son mari. Linwëline devient l'ambassadrice de Thüldae, mais également la Ly'Aegisir des Gardiens de l'Harmonie.

La visage toujours grave, la Ly'Aegisir attendit de voir ce qu'allaient lui répondre les deux elfes et l'humain lui faisant face. De là, elle verrait comment leur présenter le problème et ce qui était attendu d'eux...

Lähmee avait insistait sur la prononciation de son nom non pas pour être tatillon ce qu’il pouvait parfois être volontiers mais plutôt en raison des problèmes que rencontrer en ce moment la Confrérie de Gardiens Sylvestres. En tant que Ly’Agesir de la branche des Conteurs du Naturel, il était au courant de ce qui se tramait dans l’ombre. Surtout concernant l’un de ses potentiels ennemis capables de prendre l’apparence de quiconque : les Fey’Ri.

Il fallait être sur en cette période d’avoir affaire aux bonnes personnes. Peut être qu’une simple prononciation erroné d’un lieu, d’une personne, d’un tic ou toute autre chose qui caractérisé de manière singulière un confrère pouvaient permettre de démasquer ces imposteurs. Le pouvoir de la broche des gardiens permettait de s’affranchir de ça. Il était quasi impossible de la copier en revanche les Thuldaniens étaient bien moins protégeait. Il fallait bien évidement remédié à ça le plus rapidement possible. Le vert ne douta pas un instant que les personnes à même de combler ce manque travaillaient déjà sur le sujet.

« Hummm peut-être remettre au gout du jour un système de mot secret, d’identification plus poussée. Parfois les choses les plus simples sont les plus efficaces. Enfin des mesures d’Etats d’Urgences vont surement voir le jour d’ici peu. Quand on ouvre un portail cela peut avoir de très bonnes retombées mais aussi tout son contraire. »

Comme le regard de la prêtresse et de ses compagnons étaient braqués sur lui le Sauvageon pris la parole de façon plutôt mélancolique.

- Alae Linwëline Arànir,
Mes connaissances actuelles comme tu le dis sont surtout basées sur la rêverie que je me fais des lieux. Je sais simplement ce que tout bon Ly’Aegir doit savoir, on va dire sur le papier ou d’après les dires. Je devais justement me rendre sur l’ancienne île aux gémissements pour voir cet avant post et son développement en compagnie d’Ina comme tu le sais Prêtresse.

Lähmee s’asseya avant de reprendre sur un ton plutôt agacé.

- Et bien mes confrères je dois vous dire que le portail qui mène à Mythdaë m’a rejeté comme une vulgaire brindille, non loin de son entrée. Ce que j’ai pu remarqué immédiatement après avoir régurgiter une bile verdâtre, c’est un décalage dans le temps entre mon entrée et mon éjection.
La végétation avait quelque peu changé et le climat était devenu plus avancé dans le froid. Ce qui m’embête le plus c’est que je n’ai pas de nouvelle d’Ina. J’ai cherché jours et nuit aux alentours avant de me résigner à revenir ici, bredouille et penaud. Par Rillifane Rallathil, heureusement que cette cérémonie m’a redonner un coup de fouet si je puis dire, hurk !

Au cœur d’O’Sutraari, la magie apaisante faisait son œuvre et ce fut avec un calme sereint que l’elfe lunaire accueilli la prêtresse. Linwëline était celle qui l’avait accepté à son arrivée à Thüldae. Originaire tout comme lui de Lunargent, et Teu’Tel’Quess, ils avaient des points communs qui avaient été la source d’une relation forte entre eux. Et lors premier voyage de l’Innatho avec Nirannor jusqu’à Eauprofonde, c’était elle qui leur avait servi de guide. Ce fut don avec un franc sourire que l’ensorceleur la vit entrer dans le Patio de Corellon. Une entrée qui coupa court aux discutions entre les gardiens sylvestres.

Son regard quitta un moment l’ambassadrice de Thüldae lorsque le gros loup au dos argenté d’Olafr s’approcha pour s’imprégner des odeurs de Dinenda et de Dharasha. L’animal était impressionnant et l’elfe de la lune ne le quitta pas des yeux. Il tenta de garder une attitude neutre, mais surtout un sentiment neutre. Sa relation avec Dharasha, il le savait, était telle que s’il laissait une crainte quelconque l’envahir, la cosshee le ressentirait et elle serait probablement protectrice, tout comme il serait dans l’autre sens. Un contact mental avec la créature magique suffit pour qu’elle laisse le loup faire sans broncher. Par chance, la magie du Saule argenté aida à ce que tout se passa bien. Teuivae finit par rejoindre son maître.

Après la question de celle qui était le bras droit d’Isorion, Dinenda laissa son regard dériver vers le Sauvageon. Lui-même ne savait pas grand-chose de Mythdaë. Lorsqu’il était rentré de sa première mission, en début nuiteuse, il avait apprit par Nil’Garith que la confrérie allait ouvrir un avant-poste en lisière du Cormanthor. Linwëline y était partie lorsqu’il avait rejoint la Cité Sylvestre.

- Je ne sais pas grand-chose de cet avant-poste tout nouveau de la Confrérie. Je sais juste que Thüldae avait décidé d’y envoyer des volontaires pour aider à la mise en place et la défense de l’île. Je sais aussi que l’on pouvait y accéder par le truchement d’un portail de téléportation, mais que celui-ci a été fermé après la disparition de Lähmee et d’Ina. Puisse la Seldarine veiller sur elle où qu’elle soit.

Dinenda marqua une courte pause et en profita pour remettre en place une mèche de cheveux argentée rebelle. Il poussa un léger soupire et reprit la parole.

- Il se murmure que sans l’appui de Thüldae, l’aventure de la Cité Blanche risque bien de couper court. Je sais que Nil’Garith et son frère cherchent un moyen de rendre le portail plus sûr, mais sans réel résultat jusqu’à présent. Mis à part cela, je n’ai guère eut le loisir d’en apprendre d’avantage avant que je ne sois rappelé pour partir en mission sur Eauforte. J’ai eu l’agréable surprise de voir le retour du Ly’Aegisir des Conteur du Naturel lors de l’Arakhora.

Le Gardien des Mystères n’était pas complètement idiot, et il se doutait bien que la question de Linwëline n’était pas anodine. Et dans son esprit un long, très long voyage se dessinait. Combien de temps leur faudrait-il pour rejoindre le Cormanthor ? Quelle que fut la mission, Dinenda espérait juste qu’il ne ferait pas le voyage pour rien. Non pas que ce voyage ne soit pas intéressant. Comme ceux de sa race Dinenda aimait la découverte et son esprit curieux était déjà émoustillé à l’idée de fouler les terres ancestrales de la fameuse forêt qui abritait encore les vestiges des heures de gloire de son peuple.