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Là où l'Aventure se Cache , (Début de quête pour Alatarielle)
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NARRATION
Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372) Lieu : Tsurlagol Temps : Ciel Nuageux, vent léger. Moment : Matin environ 11h00
Ce qu'il y a de plus désespérant dans cette ville quand on voue sa vie au combat et que l'on est fauchée, c'est qu'il s'y vend toute sorte d'armes puissantes, les nains sont d'excellents forgerons, à des prix exorbitants, les nains sont aussi d'excellents commerçants…
La jeune guerrière en était désespérée, elle pensait avoir mit de côté suffisamment pour s'acheter une arme de qualité. Quand on chasse le dragon on n'utilise pas n'importe quel équipement. Mais, et même si elle n'avait pas eu tant de taxes à payer en cours de route, cela restait largement insuffisant. En regardant certains prix elle se demanda même comment il était possible de réunir une somme si élevée. Pourtant elle pouvait voir des guerriers entrer et sortir, passer commande auprès de nains toujours empressés de les servir. Dépitée, elle commença à faire le tour des auberges en quête d'une information quelconque ou d'un groupe partant chasser le dragon qui accepterais son aide. Il était encore trop tôt pour y voir du monde, aussi cette idée même ce trouva être tout aussi peu instructive. Mais alors qu'elle passait devant une énième auberge. Un étrange colporteur l'aborda.
Il était semble-t-il âgé, la barbe fournie, les cheveux gris. Une tenue de voyage salle de la route, mais montrant tout de même que l'homme savait faire attention à son apparence. Il portait sur lui de très nombreux sacs, à son cou étaient pendue une quantité effroyable d'amulette. Ses bras étaient chargés de bracelets, certains portant même des étiquettes. Enfin derrière lui se tenait une mule chargée de toiles et de vêtements de tout genres. Quelques armes de qualité médiocre pendaient attachée de ci de là… l'homme lui adressa un joyeux sourire et lui lança.
«Ah mademoiselle, savez vous qu'un navire qui ne sait pas où il va ne subit que des vents contraire? Héhé, vous semblez lutter contre des vents qui ne sont pas encore pour vous ma ptite dame. Enfin pour ce que j'en dit hein, chacun suit la voie qu'il désire. Mais ça serait tout de même bête qu'une belle fille comme vous fasse naufrage trop tôt. Ha, mais vous saviez qu'il fut un temps ou moi-même j'ai couru l'aventure?» Jetant un regard malicieux aux alentours il tenta de prendre une allure de digne et fier aventurier. Cette attitude détonnait avec les nombreuses babioles qu'il portait sur lui, donnant au tout une allure comique. Visiblement, le vieil homme en était conscient. Reprenant une pose plus adapté à son métier, il continua son monologue. «Mais, j'ai vite arrêté, c'est pas une bonne affaire la vie d'aventurier. On dépense plus qu'on gagne, et souvent pour enrichir des marchants malhonnêtes qui profites de vos efforts pour obtenir des merveilleux objets qu'ils achètent au prix du pain et revendent au prix de l'or. Et vous voyez? Je suis devenu moi-même l'un de ces maudits marchand, héhéhé.» Prenant soudainement une attitude plus sérieuse il sortit quelques affaires de son barda et commença. «D'ailleurs il se pourrait que j'ai des choses qui vous intéressent, si vous souhaitez jeter un coup d'œil n'hésitez pas. Ha tenez, j'ai même un pendentif contre les naufrages, héhé. Et sinon pour gratuit je peut vous donner des informations récentes sur les évènements récents du Bief oriental. Tel que vous me voyez, j'en viens! Et croyez moi, entre les dragons, les mages rouges, les barbares Rashémis, les pirates et autres joyeusetés il s'en est passé des choses!»
Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
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latarielle fut tout de suite intéressée par la proposition du marchand car ce dernier aspirait à ce qu'on lui fasse confiance naturellement. Malgré tout la jeune femme resta sur sa réserve et essaya de voir plus loin que sa première impression. Elle avait l'habitude de manipuler certaines personnes et cela la rendait naturellement méfiante, c'eût été un comble qu'elle se fasse prendre à un jeu qu'elle pratiquait fréquemment. Ici elle avait failli se laisser surprendre, Alatarielle espérait juste que son regard intéressé et son léger sourire ne fut pas perceptible aux yeux du marchand ambulant. Elle n'avait pas envie qu'il lui sorte de son fatras tout et n'importe quoi en espérant lui vendre... Le temps perdu ne se rattrape pas et elle en avait assez perdu ce matin. De toute façon elle n'avait plus vraiment grand chose à dépenser et donc peu de chance de se faire avoir.- J'arrive l'ami! Heureux de rencontrer enfin un marchand au sourire qui ne semble pas forcé, philosophe de surcroit. Mais hâte toi de me raconter les nouvelles d'ici et d'ailleurs, ainsi que ce que recèle tes sacs car je crains que la pluie ne nous laisse guère le tant de pavoiser. Tu as parlé d'un dragon, non? La jeune femme fit la moue pour appuyer ses dires et tourna la tête pour regarder le ciel et les nuages gris qui lentement se déplaçaient et semblaient eux aussi l'observer. Bien entendu ce n'était qu'un prétexte qu'Alatarielle utilisait pour regarder par dessus son épaule si quelconque voleur ne s'apprêtait à lui jouer un mauvais tour.
Tsurlagol était une ville de tire-laine, pirates et autres brigands en tous genres, elle ne le savait que trop bien pour y avoir habité un temps. Connu pour être "La Porte de l'inaccessible Orient", cette petite ville portuaire prospère était le point de passage obligé des marchands venus du Vaste, d'Impiltur, des Vieux Empires et du Bief de Vihlon, beaucoup d'argent passait de mains en mains et là où il y avait de l'argent, il y avait de la convoitise et on sait où mène la convoitise... Alatarielle referma sa cape, envoyant un pan par dessus son épaule, elle cachait ainsi son ceinturon et sa main droite alla se poser sur le pommeau de sa lame courte. Moultes précautions valaient mieux qu'une même avec ce marchand qui semblait des plus sympatiques.
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NARRATION
Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372) Lieu : Tsurlagol Temps : Ciel Nuageux, vent léger. Moment : Matin environ 11h00
Le sourire de l'homme se fit plus grand quand il vit que la guerrière acceptait sa proposition. Aussi il commença par mettre en avant sa collection de ceintures en tout genres, tout en guettant avidement les mains de la demoiselle. Il ne tenait visiblement pas à se faire voler, sympathie ou pas... Mais si ses regards trahissaient sa méfiance, ses gestes, mimiques et paroles mettaient elles en avant sa sympathie non feinte. Ses yeux pétillaient de malice alors qu'il montrait ses diverses objets, tout en parlant.
«J'ai pas grand-chose de magique à vrais dire, mais voyez vous je suis un expert sur tout ce qui concerne les artisanats régionaux. Là par exemple ce ceinturon pour femme vient des environs d'Ilmgarde. Elle sert aux pêcheurs pour y disposer leurs hameçons, un peu gros pour y mettre des hameçons me direz vous, mais héhé, c'est que là bas on pêche de gros silure. Certains sont si grands qu'on pourrait les mettre sur deux tables. Leurs œufs sont parait-ils un met raffiné, mais bon la poiscaille et moi on n'a jamais été très amis. En ce qui concerne les nouvelles, hé bien des pirates ont cru qu'il serait malin d'attaquer les marchands dans leur propre port. La réputation de pacifiste des gens d'Impiltur leur avait fait croire l'absence de force armée. Les gredins n'ont même pas eu le temps d'atteindre le milieu du port qu'ils coulaient déjà. Quand je suis partit les marins finissaient de retirer les restes du bateau du port. Qu'on se le dise, les gens de là bas sont sympas, mais ils savent se défendre!» L'homme guettait chacune des réactions de la jeune fille, qu'elle attarde son objet sur l'un de ses objets et il le mettait un peu plus en avant, tout en sortant devant elle d'autres objets de facture similaire. «Celui-là vient d'Aglarond, je ne m'y suit pas rendu personnellement, mais un collègue m'a rapporté que les mages rouges s'activaient. On craint qu'ils n'attaquent par la mer aussi des tours sur tout la côte ont été construite. Le bracelet là c'est de Lyrabar… La Simbule est tendue et l'ordre des griffons veille. Mais le pire que j'ai vécu récemment c'était une attaque de dragons sur Phent, une petite ville près de Telflamme. Le temps que les renforts arrivent de la ville que les deux dragons verts avaient déjà réduit en fumée la moitié de la ville. Les deux reptiles se sont enfuit une fois l'armée sur place. Et oui, l'armée! Il auras fallut l'arrivée de deux bataillons pour… Cette bague c'est de Narfell qu'elle vient, elle est sensée protéger des mauvaises rencontres… pour faire fuir les dragons. Visiblement c'étaient la mère et son petit… Alors ce couteau là c'est une dague de Thesk, ça vaut pas un clou mais c'est rudement joli, contrairement à celle-ci qui vient du pic des géants simple mais efficace… Ya un grand chasseur de dragon qui va venir de Sembie pour les affronter. Il a dit qu'il donnerait des conseils sur la lutte contre les dragons aux habitants. En plus il a déjà formé un apprenti, alors beaucoup de jeunes rêveurs vont tenter leur chance là bas... La cape là est très utile contre le froid, c'est de la laine d'un bestiaux bizarre, j'ai jamais rien compris ça a de grande oreille comme les lapins, mais sinon ça ressemble plus à un mouton avec un long coup… En tout cas c'est bien tissé, très séré du coup ça bloque bien le froid et l'humidité… Donc le chasseur de dragon là euh… Solèdre le hargneux je crois… Il va engager des gens sur place pour aller chasser les deux dragons dans les montagnes. Du coup jvais y retourner bientôt, parce qui dit aventurier, dit commerce. Y auras certainement pas mal de monde là bas, donc pas mal de …alors ça ce sont des poinçons décoratifs, avec ça tu peut ajouter le dessins qu'il y a là sur n'importe quel matière… de bonnes affaires du coup.»
Une petite éclaircie illumina la ruelle, le vieux leva les yeux au ciel. La petite éclaircie masquait difficilement un ciel qui s'obscurcissait d'avantage. Aussi le vieil homme accéléra lui aussi un peut la cadence, personne n'aime être trempé, même quand la pluie est chose courante semblait-il dire par son regard vers le ciel, son sourire amusé, et ses rangements précautionneux. Il sera sur lui son manteau avant de reprendre la parole. «Alors si quelque chose dans mes babioles vous intéresse dîtes le moi. Et c'est pareil si vous avez quelque chose à raconter, je colporte aussi les histoires, les mots doux et les messages.» Ajouta-t-il avec un clin d'œil.
Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
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out ce que montrait le vieux marchand intéressait la jeune femme, bien entendu celle ci était guerrière mais restait femme avant tout et l'acquisition d'une babiole ou deux de temps en temps n'était pas pour lui déplaire. Néanmoins elle ne les gardait jamais très longtemps, une femme parmi des mercenaires reçoit vite le titre de catin si elle en a la parure. Alatarielle en avait fait plusieurs fois les frais et cela l'avait parfois mis en fâcheuse posture face à des hommes ne comprenant pas le sens du mot non. Il lui avait même fallu à plusieurs reprises faire contre mauvaise fortune bon cœur si elle ne voulait pas y laisser un peu plus que sa fierté! Rien que le fait de repenser à ses instants emplissaient la guerrière d'une rage indicible, elle sentait sa mâchoire se crisper et sa main serra si fort la poignet de son arme qu'elle crut bien un instant qu'elle allait devoir la dégainer pour se détendre. Heureusement la chondathienne se calma vite en voyant le nouvel objet présenté par le colporteur...- Si j'en avait les moyens, je t'achèterai plusieurs choses que tu as là, mais mes finances sont au plus bas et j'entreprends de voyager plus à l'est et comme tu l'as dit toi-même les voyages coutent chers... Allons bon! Si tu n'en demande pas trop cher, je suis prête à t'échanger ma cape de laine bouillie contre celle de ton animal bizarre, plus quelques piécettes. Un de tes bracelets me tente également celui-ci ou celui-là. J'aimerais revoir tes dagues également, elle me semblent être de bonne facture toutes les deux puis-je les soupeser? - Des dragons à Telflamme tu dis?! La jeune guerrière se mordit la lèvre inférieure qui signifiait que ce n'était pas de bol, même si elle cachait là ses sentiments et espérait qu'il en dise plus à ce sujet... Les objets venus de l'étranger attiraient beaucoup Alatarielle, elle avait elle même quelques difficultés à expliquer pourquoi ceux des marchands de Procampur ou de Corbentre la laissaient indifférentes, peut-être était-ce tout simplement parce qu'ils venaient d'ailleurs et qu'elle avait trop longtemps usée les bottes de ses semelles de par le Vaste à recherche de rumeurs futiles et d'hommes prêts à la suivre jusque dans d'obscures tanières souvent vides depuis fort longtemps. Plutôt qu'un bracelet c'était de partir dont elle avait besoin et plus loin que Lyrabar cette fois, l'Impiltur était trop proche de chez elle pour la dépayser. Elle en était presque dégoutée de toutes ces histoires de dragons, il lui fallait autre chose, mais pouvait-elle vraiment fuir tout ce qu'elle avait été jusqu'à présent. La jeune femme pensa à Eldath, cela faisait un moment que son dieu ne guidait plus ses pas. Peut-être était-ce là un bon moyen de se ressourcer... Elle ne pouvait toutefois faire un trait sur les dix dernières années de sa vie même si ce sentiment de liberté ou de fuite était enfoui au plus profond de don âme.- Je suppose que tu n'as pas de nouvelle du Vaste occidental, comme tu viens de l'est? Dommage j'aurais bien aimé savoir ce qu'il était advenu des mercenaires de "La Meute de Glard". Es-tu passé du côté de Janaël en descendant vers Lyrabar? Ce village se situe du côté est de la forêt Grise... Peut-être as tu entendu parler de cette communauté forestière? Finit par dire Alatarielle plus pour alimenter la conversation et par curiosité que par inquiétude.
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Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372) Lieu : Tsurlagol Temps : Ciel Nuageux, vent léger. Moment : Matin environ 11h00
Le vieil homme hésita un moment sur le nom du village, cherchant dans sa mémoire comme ses bras cherchaient parmi les bracelets et couteaux. Au bout d'un long moment il lui tendit les deux dagues dont une sans fourreaux. Celle de Thesk avait les deux côtés tranchant, une garde simple mais de jolies ciselures apparaissaient de-ci de là. Quand à la garde elle était de bois sculpté avec un pommeau lourd en fer. Le fourreau était en cuir foncé entrelacé d'un tissu violet. La lame du pic des géant quand à elle n'était pas très esthétique, très épurée avec une rainure simple sans garde et un manche en cuir.
«Vous pouvez les soupeser, pas de soucis.» Et il les lui mit dans les mains. «Mais je vous conseil vraiment celui des Pic des Géants, par contre il est plus cher c'est un alliage spécial paraît-il ya un peu d'argent c'est 8 pièce d'or… Janaël… Janaël… J'y suis d'jà passé plusieurs fois pardi, y'a longtemps il était plus grand, mais ya eu des dégâts à une époque.» Son regard était passé du sourire au dépit, puis il se fit comme mélancolique. «J'était pas encore marchand en c'temps là.»
Soudain, le sourire lui revint, le regard malicieux de celui qui a une bonne histoire à raconter apparut sur son visage. «Ah ça y est, j'y suis passé en venant ici, une jolie petite missive bien écrite à la plume tout ça héhé. Ya un jeune qu'était d'un village d'à côté, il est apprenti mage à Lyrabar. Le jeunot y c'est épris d'une ptite du crus, mais ça coince avec la famille. Du coup il lui écrit des lettres en secret. Et pour rien risquer il écrit en draconique avec une allure d'officiel. Héhé, même pas cacheté la lettre pas d'bol il a du m'prendre pour un illettré mais j'lis bien cte foutue langue. Et croyez moi il est ptet mage mais ce qu'il a écrit ya de quoi faire rougir la pire de fille de joie.» Il ajouta un clin d'œil de complice à ses propos, puis reprenant sérieusement. «Enfin remarquez ça restait poétique hein. Mais bon… Sinon pour les dagues ya celle là qui vient d'Aglarond l'a qu'un tranchant, et c'est bien pratique, pas cher en plus, jvous l'échange contre une dague d'ici et 6 piécettes de cuivre… Sinon il ne se passe pas grand-chose d'amusant à Janaël. A part les jeunes ils sont tous moroses, tristes et méfiants. Ou alors c'est ma tête qui leur revient pas héhé.»
Le vieil homme fit une étrange grimace pour appuyer ses propos. Puis lui mettant presque sous le nez il sortit deux beaux bracelets. L'un était un anneau en terre cuite rouge ornée de fil d'argent formant des arabesques splendide et contrastant telle des rivières ensoleillées sur une terre pourpre. L'autre était plus large, légèrement épais, et fait de fer, le métal n'était certes pas noble, mais l'artisan lui devait être très doué. Une rose était gravée sur les bords mais sortait en relief en son centre, de plus l'artisan avait alterné entre les zones polies et celles laissée brute afin de créer des effet d'ombre, en certain endroit il avait même hachuré les parties polies. «Mes deux plus beaux spécimens, le premier est fabriqué en Mulhorande, un chouette pays si on ne regarde que les paysages, l'autre viens de Turmish… Alors mon histoire de dragon vous intéresse à ce que je vois, bien bien, mais vous avez mal retenu, les deux dragons n'étaient pas assez bête pour s'en prendre directement à Telflamme, nan ils ont attaqué la ville la plus proche et sont repartit dans leur montagne sitôt que la garde a rappliquée. A mon avis la mère aide le jeunot à amasser un début de trésor un truc dans le genre, le but de l'attaque est d'attirer les aventuriers riches et équipés... La rose je la sors rarement parce que jveux pas que ça soit n'importe qui qui l'ai au bras. Vous comprenez une rose comme ça, c'est fait pour les belles dames, celles qui savent les porter avec caractère. Mais si vous le prenez faîte attention à tout ce qui est sable, ça risquerais de rayer les parties polies. L'artisan m'avait vendu une série de cinq fleurs de ce genre, celle là c'est la dernière que j'ai. A prendre ou à laisser donc. A moins que vous n'alliez voir l'artisan, il en avait tout un paquet…»
Tout en parlant le marchand fit tourner les deux bracelets afin d'y faire jouer les lumières. Celui en terre cuite semblait s'illuminer de flamme argenté, tandis que la rose donnait l'impression de prendre vie. Le marchand avait l'air ravi, visiblement qu'elle l'achète ou non, sortir un tel trésor de son fond de commerce devait satisfaire le marchand au plus haut point. Il en oublia même un court instant de parler. Mais ses manies de grand bavard reprirent rapidement le dessus. «Hum, pour la cape, gardez votre laine bouillie, j'ai des tissus bien plus précieux sur moi, et la cape que je vous montre ne coûte pas cher. Quel coloris? J'hésite à vous proposer gris, blanc ou vert… Jvous déconseille les couleurs trop chaudes ça masquerait l'éclat de vos cheveux, et le noir ça ferait morbide avec votre peau. Ya plus couleur naturelle il me reste que les teintes sans motifs, sauf une rouge avec une bande jaune verticale, mais ça vous ira pas… je pense…» Il n'avait pas lâché les bracelets, et désignait du doigts les différentes couleurs que l'on pouvait apercevoir dans l'un des chargement de l'âne.
Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
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latarielle n'avait pas discuté avec quelqu'un aussi longtemps depuis un sacré bout de temps maintenant. Enfin elle le pensait mais ce n'était pas vrai, ce qui faisait la différence ici c'était la légèreté des sujets abordées, la pluie et le mauvais temps, les amours d'un jouvenceau ou encore la façon dont étaient confectionnés ses articles. Tout cela rendait la jeune femme de gaieté et elle entrevoyait enfin le reste de la journée avec enthousiaste toutefois entre la gaieté et la mélancolie, il n'y avait qu'un pas et Alatarielle savait qu'elle ne pourrait faire durer ce moment éternellement, d'ailleurs le marchand ne le voulait certainement pas non plus vu la moue qu'elle avait surpris sur son visage à un moment donné et le langage soutenu avec lequel il avait abordé la guerrière au port altier qui se transformé peu à peu en un commun beaucoup plus populaire... Il fallait qu'elle conclue une affaire et prenne ce qu'il y avait à prendre de ce moment qui lui avait redonné de l'allant.- Et si je te prenais le tout mon bon! Est-ce que tu me ferais un prix? Je veux dire si je te prends les deux bracelets et les dagues en échange de la mienne. La guerrière qui soupesait et testait la fiabilité de l'acier, l'équilibre et le potentiel des armes, ferma un œil leva la tête vers son interlocuteur et tenta un sourire charmeur dans l'espoir de négocier à son avantage le lot que le marchand lui présentait. Non pas qu'elle voulût une ristourne énorme mais juste une estimation valable qui ne soit pas du vol pure et simple et de l'abus face à la gentillesse dont l'homme avait fait montre à son égard jusqu'à présent. La chondathienne tira la lanière de cuir autour de son coup où était attachée sa bourse en cuir. Elle la soupesa et sa déception fut grande quand elle s'aperçut que ses prétentions étaient peut-être plus grande que ses moyens- Je t'avoue franchement que ma bourse est plutôt plate en ce moment, pour cinq pièces d'or et quelques pièces de cuivre, je suppose que tu ne serais pas prêt à me céder ces quatre objets? Alatarielle repensa aussi aux capes de laine, la rouge et jaune lui semblait importable et elle se demandait qui pouvaient s'affubler d'une telle chose sans être la risée de tous. Elle essaya de s'imaginer un tel personnage : peut-être un mage excentrique, les couleurs d'un clan, d'un culte ou d'une organisation, Elle interrogerait le marchand à ce sujet une fois qu'il lui aurait répondu pour le reste.
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Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372) Lieu : Tsurlagol Temps : Ciel Nuageux, vent léger. Moment : Matin environ 11h00
«Cinq pièces d'or?» Et le vieil homme partit en fou rire.« Ha j'suis vraiment navré mais ça va pas être suffisant, j'veut bien troquer ma dague d'Aglarond contre la votre plus six piécettes de cuivre, quand à la cape… hum… j'vous la fait pour deux pièces d'or, c'est pas donné, mais il faut que j'rentre dans mes frais. Par contre chacun des deux bracelets vaux plus que toute vos possession monétaire… hum…»
Son regard changea soudain, plus perçant et plus sérieux il dévisagea la guerrière, haut bout d'un petit instant un léger sourire apparut sur son visage. Il murmura. «Oui, peut-être…»Puis reprenant à haute voix. « Si vous prenez la cape, et que vous troquez la dague, pour deux pièce d'or suplémentaire j'vous offre, cette petite bague du même artisan que le bracelet à la rose.» Il sortit le dit objet d'une de ses poches et le tendit à la demoiselle.
«L'artisan m'l'avait donné en prime pour l'achat de ses autres objets d'art. Une p'tite compensation pour le prix de ses œuvres. Il m'a dit que c'était une version d'essais pour un modèle de bague magique qu'il a produit à plus grand nombre. Un serpent qui se mord la queue, il m'a dit aussi qu'il avait déjà vendu toutes les versions magiques, et qu'elles étaient légèrement différentes de celle-ci car elles comportaient une gemme, des décorations supplémentaires et plus de soucis aux détails, et j'crois entièrement en relief. Mais j'ne les ait jamais vues de mes propres yeux. Celle-ci est déjà fabuleuse, et j'ai du mal à les imaginer en mieux.»
Et c'était flagrant, on reconnaissait la touche de l'artisan, la bague était ici aussi en fer mou, et certaines écaille étaient polie tandis que les autres étaient soit hachurée soit brute. Le serpent d'abord dessiné sur un anneau simple apparaissait en volume sur le dessus de la bague sans qu'on ne perçoive de discontinuité, comme si le serpent prenait corps à partir du dessin, puis redevenait dessin et ainsi de suite. «J'comptait la vendre un peut plus cher, mais j'ai comme l'intuition qu'elle a été conçue pour vous. Et puis j'n'ai cessé de faire d'bonne affaire ce matin, cette petite entorse ne va pas me ruiner… Alors qu'en dîtes vous?»
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latarielle réfléchit un instant mais ne se fit pas prier et donna sa dague en enlevant la boucle de son ceinturon pour y décrocher la gaine. Elle la remplaça par celle du marchand qui lui paraissait un peu mieux, elle espérait ne pas s'être trompée, il ne faudrait pas que cette arme la lâche à la première occasion en coupant une tranche de lard fumé ou pire en plein combat contre quelque démon du Vaste ou d'Impiltur. La guerrière en effet avait pris pour habitude de tailler des pieux, lorsqu'elle arpentait les routes. Alors que d'autres à la langue bien pendue relatait leur fait d'armes qui semblait toujours un peu trop glorieux ou s'enivrait d'alcools frelatés, cette manie était devenue un réel réflexe de survie. En effet, cette région de Faerûn était réputée pour abriter un nombre de vampires impressionnant, chose qu'on ne voyait nulle part ailleurs, et il valait mieux se préparer à les accueillir si on ne voulait pas terminer comme eux à errer la nuit à la recherche de la moindre goutte de sang, sans pouvoir s'approcher des villes et villages trop bien défendus.- Je te remercie, à la fois pour ton offre et tes nouvelles d'ailleurs. Au fait tu ne m'as pas parlé de cette cape d'apparat. Les couleurs ont une signification particulière là où tu l'as acquise, ou ce n'est que pour mieux être la cible des archers. Dit la jeune femme dans un sourire pour montrer qu'elle faisait de l'humour. Elle sortit ensuite les pièces qu'elle devait et essaya de suite la bague histoire de voir si elle était jolie à sa main. Elle se repensa aux derniers bijoux en sa possession qu'elle avait offerts à une orpheline de Pont de Mousse un village près de Corbentre, ses parents étaient mort-vivants...- Quelle est ta prochaine destination? Peut-être nous rencontrerons nous à nouveaux dans une autre ville! Au fait je ne sais même pas ton nom colporteur, ni même ta ville natale peut-être aurais-je l'occasion de parler de toi à ceux que je rencontrerai si jamais je m'aventurais sur les terres de l'est que tu arpentes. Finit par dire Alatarielle en prenant la cape et en rangeant sa bourse encore moins épaisse sous sa chemise.
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Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372) Lieu : Tsurlagol Temps : Ciel Nuageux, vent léger. Moment : Matin environ 11h00
Le marchand pris un air amusé à la réflexion de la jeune femme sur la couleur de la cape. Puis, prenant un air quelque peu professionnel, il lui répondit. -Alors ça mademoiselle, pour la couleur de la cape dîtes vous que toutes les dames ne parcourent pas les routes comme vous. Et en temps que colporteur la plupart de mes marchandises sont principalement dédié aux sédentaires. Et parfois aux aventuriers, et figurez vous que dans l'est ce genre de capes sont très prisées et souvent vendue très cher. Généralement elles sont portées lors de grandes fêtes, ou offertes en cadeaux de mariages. Mais les occasions sont rares, et les capes sont solides. Du coup les capes colorées, plus chères, restent plus longtemps dans mes stocks. Les non teintes sont très prisée par les chasseurs, les pêcheurs, et les personnes âgées. Et j'ai ouïe dire que les artisans fabriquaient aussi des tenues qu'ils vendent dans le nord pour les périodes d'hivers. Personne ne sait d'où sortent leurs bestiaux, et ils se gardent bien d'en indiquer la provenance, tout ce que je sais c'est que ce sont les seul éleveur de ce genre de bestiaux dans toute les régions que j'ai traversée. Quand à savoir s'il en existe à l'état sauvages, je ne saurais vous répondre, moi se sont les routes que je parcours. Le reste je le laisse aux aventuriers.»
Il pris l'argent lui laissant la bague, la dague et la cape. Alatarielle n'aurait su dire si la bague lui allait, n'aillant pas une vue d'ensemble, mais il était évident que le bijoux était très joli et sa plaquait parfaitement avec son teint de peau. Le vieil homme pris un sourire satisfait avant de reprendre la parole.
-Mais pour être franc je m'étonne que vous ayez choisis cette couleurs de cape, enfin bon hein, vous faîtes comme vous le souhaitez. Concernant mes voyages, hé bien je comptais repartir à Telflamme, mais avant je fait un court voyage jusque Procampur. Ensuite on verra en fonction de mon stock, soit je pars directement pour Telflamme, et j'arrive un peu après Solèdre, soit je vais jusque Valbalafre pour compléter mon inventaire. Ils font de beaux objets dans les vaux, et de bonne qualité en plus, surtout tout ce qui est outillage et ébénisterie. Mais si je pars de Valbalafre alors j'arriverais avec un peu de chance peu avant le retour de l'expédition contre les dragons. Et là soit j'ai de la chances et le bonhomme revient victorieux et riche, du coup les habitants seront eux aussi subitement plus riche et moi aussi par extension. Par contre s'ils ne reviennent pas j'aurais perdu ma traversée, parce que du coup tout le monde se sert la ceinture pendant longtemps après une attaque de dragon.»
Prenant un regard plus malicieux que les précédent, si cela avait pu être possible, et alors qu'il rangeait son chargement, estimant qu'il n'avait plus rien à vendre il ajoutat.
- Sur la route on me surnomme "le Déceleur", il parait que j'ai la fâcheuse manie de trouver tout ce qui est rare et précieux chez les artisans, et de trouver les personnes à qui ces objets vont le mieux. Quand a mon vrai nom où mon lieu d'origine, ne cherchez pas, tout colporteur à son mystère.» Et la remarque fut assortie d'un clin d'œil.« En tout cas si vous restez aux environs de la mer des étoiles déchues, il y a de grande chance pour qu'on se recroise un jour. Llira puisse-t-elle veiller à ce que cela arrive un jour prochain.»
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lors je ne te dis qu'à la revoyure, Déceleur, car je crois que Tymora te remettra sur ma route un jour ou l'autre. Tu m'as rendu service aujourd'hui, même si tu n'en a pas eu l'impression. Le fait de ne plus rien avoir en poche m'obligera à prendre des décisions que j'ai trop longtemps repoussées. Il faut que j'aille là où l'aventure se trouve et non pas attendre qu'elle me tombe dans les bras au détour d'une ruelle de Corbentre ou le long des docks de Procampur pour fuir lorsque cela commence à se compliquer. J'espère qu'Eldath saura me guider dans mes choix et je prierai aussi pour qu'il veille sur toi lors de tes prochains voyages. Alatarielle prit ainsi congé du marchand en lui faisant un signe de la main, sa cape rouge en laine sous le bras, elle s'en alla. Son visage cette fois n'était plus fermé, et on pouvait même déceler un léger sourire.
La jeune femme parcourait maintenant les rues marchandes, son regard s’attardait sur chaque panneau qui se balançaient sur la devanture des commerces ou annonce de crieurs qui invitaient les gens à choisir leur auberge pour le "déjeuner le plus copieux de la ville". Et oui, même s'il était encore tôt, de bonnes odeurs de boustifaille couvraient l'odeur de la mer et attisaient les appétits. Beaucoup se laissaient donc déjà tenter par les divers brouets, ragoûts de moutons et bouillabaisses. Finalement, Alatarielle commença mentalement un petit décompte. ¤A vue de nez, il y en a quatre. “L’auberge du rat crevé”. Non. Trop sinistre. “A la sirène lubrique”. Non. Trop mal fréquenté. “Au lion d’or”. Non. Trop cher pour moi... “Le poisson plat”. Plus trop le choix en fait!¤ Elle se dirigea vers cette auberge, monta quelques marches pour arriver à l'intérieur, il y avait déjà beaucoup de monde. Alatarielle chercha un emplacement. S’il n’y avait de table vide, il devait bien y en avoir une avec un client un peu plus hospitalier que les autres...
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