L'Héritage d'Earlann, Ina, Elwin, Retyar, Ranil et Ademara

Le choix que devait prendre le groupe créait des divisions. Alors qu’Ademara voulait à tout prix éviter de laisser le corps de Retyar à l’abandon, Ina elle défendait le fait que c’était la seule solution de s’en sortir indemne. Cela offrait d’ailleurs un drôle de spectacle : Ina négociait avec un tigre sanguinaire d’un peu près quatre mètres et celui-ci attendait que l’humaine et la prêtresse aient finies de débattre. Malheureusement, le tigre rouge n’avait pas la patience du demi elfe. Et si ce dernier aurait voulu ne pas abandonner un gardien sylvestre et donc un frère, la bête ne leur laissait pas d’autres alternatives, si ce n’est la mort. Elwin dû en convenir : il fallait sacrifier le guerrier Retyar.
Les instincts de survie furent réveillés chez le rôdeur mais cela lui déchirait le cœur, plus que la mort même de l’elfe.

Après que Ademara eut acceptée le sort de son ami, Elwin se baissa sur le corps de son compagnon. Il se dévouait pour accomplir la tâche malgré le désarroi. Il prit une mèche des cheveux blancs du guerrier puis les mis dans sa poche. Portant doucement la dépouille près du feu, il se redressa vers Ina sans rien dire et sans même affronter son regard. Il se retourna vers la prêtresse :

-Allons Ademara… Il se tourna vers elle le regard triste mais la voix douce.

-Je ne donne pas raison à nos actes et ne blâme pas la culture elfique. En moi coule aussi le sang du Beau Peuple. Mais si nous voulons vivre nous n’avons pas le choix.

Il ferma un instant les yeux et baissa la tête. Il songeait au sort qui les attendait si le tigre rouge n'était pas satisfait. Il repensa à l’enseignement de son père : « la mort est le chemin vers le respect. ». Sacrifier sa vie pour l’obtenir ou vivre l’esprit torturé. Elwin avait connu le tourment la majorité de sa vie et ces derniers temps il n’hésitait pas à se livrer dedans. Il demanda pardon à Sylvanus et regarda une dernière fois le défunt.

Ina accepta les remontrances d’Ademara sans broncher. Elle récupéra le corps et le donna a son cousin sanguinaire.

xiap ne ritraper suon essial te ne’t etnetno rirffo’t a snova euon euq ec tuot iciov nisuoc nei

-Rassemblez les affaires, remballez le camp, nous partons immédiatement. Et n’oubliez pas le feu.
Nous discuterons de cet évènement une fois à l’abri.


Ina attendit que le tigre prenne sa récompense avant de faire quoi que ce soit d’autre.

*Que la honte tombe sur moi! Et bien oui qu'elle me tombe dessus. La honte d'avoir sauvé la vie de trois personnes, la honte d'avoir épargné la vie d'animaux en pleine fleure de l'âge. Au mois si la honte tombe sur moi, elle t'épargnera, Ademara.
Maintenant chèr tigre, accepte ce cadeau qui me coûte la confiance de mon groupe et laisse nous repartir en paix. S'il te plais.*

Le coeur de l'elfe de la lune se brisa quand le corps d'un des fils du beau peuple fut donné au tigre rouge.
Ainsi fut la fin de l'existance de Retyar sur Toril.

Elle en voulait plus que tout à la druidesse, Ademara la reconnaissait comme seule responsable du malheur de cette nuit. Si un incident serait arrivé ette nuit à la druidesse, elle aurait du compter sans Ademara. Les soins prodigués par Sehanine ne devait pas permettre de sauver la vie de personnes qui faisait fit du respets des peuples et des coutumes elfiques. Mais bien à des personnes de bien, fidèles et courageuse.

¤ Pourquoi ne nous as t'elle pas averti des dangers de cette région ? Les hommes des bois ne sont loyaux que pour leurs forêts et leurs animaux... Il s'agissait peut être d'un piège, le tigre serais venu sur la demande de Ina.¤

Balayant ces mauvaises pensées d'un revers de mains, elle se concentra sur le reste de la mission.

Le chagrin d'Elwin la radoucit un peu, la prêtresse ne se sentait pas seul au sein du groupe à sentir ce moment comme une profonde humiliation.

Rassemblant ces affaires, ce qui fut une tache facile en soi car elle n'avait pas eu le temps de les défaire, elle souhaita mettre le plus de distance entre cet endroit maudit et son humble personne.

Partie romancée

Quelenèen Calaudra était belle. Vêtue d’une robe en soie gris colombe, un fassel d’écarlate blanc qui mettait en valeur sa poitrine et soulignait la minceur de sa taille, l'elfe appartenait à l'aristocratie elfique. De grands yeux couleur d’un ciel d’été et un visage à l’ovale parfait encadré par une masse de cheveux d’un blond éclatant qui tombaient librement sur ses épaules, couronnée d’un serre tête d’argent ; ce qui ne manquait pas d’attirer le regards de nombreux prétendants. Mais à vrai dire, cela était l’indifférait profondément. Debout devant le bassin de clairevision où se découpait une scène nocturne qui se déroulait à l’instant même sur la route reliant Lunargent à Everlund.

- Alors ce sont eux ? dit-elle en langue elfique.

Elle ne leva pas les yeux du bassin, elle n’en avait pas besoin, les quatre thaumaturges qui l’entouraient connaissaient chacun leur rôle et leur place dans l’organisation. L’un d’eux, un Ar’Tel’Quess à la chevelure rousse natée, prit la parole, toujours en espruar

- Oui Dame Calaudra, ce sont eux, Isòrion Sil-Amanièl a légitimer cette mission.

Un geste de la main et le visage d’Ademara se dressa devant la magicienne qui la toisa avec mépris.

- Qui est-ce ?
- Une des filles de la Maison Thal'enia d’Eternelle-Rencontre Ma Dame.

Un autre geste et le visage de Ranil et d’Elwin apparurent à leur tour puis ce fut au tour de celui d’Ina. Cette fois, ses prunelles lancèrent des éclairs.

- Une N’Tel’Quess à la tête de cette mission ?
- Oui Ma Dame, elle semble avoir quelques responsabilités au sein de la confrérie.

La femme sourcilla et le mage qui répondait au nom d’Eldaer se crispa. Quelenèen Calaudra n’aimait pas les réponses évasives.

- Elle dirige une des branches des Gardiens Sylvestres, nous ignorons laquelle, murmura l’elfe avant de reprendre, les deux autres quant à eux sont des novices, un Teu’Tel Quess originaire de Lunargent et un A’Tel’Quess venait de la Haute-Forêt. Et il y a le défunt, lui aussi un Teu’Tel’Quess de Lunargent, qui semble-t-il a connu une fin prématurée.

Quelenèen hocha seulement la tête, elle avait assisté indirectement à l’accident.

- Un accident stupide, une perte qui ne devrait par trop leur manquer, Quelenèen Calaudra laissa de côté sa contemplation du bassin et dévisage les quatre elfes présents, le Vel'Nikeryma. nous laisse carte blanche pour agir, jusqu’ici nous…acceptions les débordements de la confrérie des Gardiens Sylvestres, cela n’est plus le cas aujourd’hui. Isòrion Sil-Amanièl doit comprendre qu’il doit mettre un terme immédiat à cette mission. Galéon ?

Un jeune elfe de la lune leva la tête vers la thaumaturge.

- Qu’on dépêche les avaleurs d’ombre, un simple avertissement, pour commencer, devrait faire comprendre au Maître de la Confrérie que l'Eldreth Veluuthra n’apprécie guère ses projets.

- Il en sera fait selon vos désirs Ma Dame.

Quelenèen Calaudra baissa les yeux pour voir le Tigre rouge s’avancer. Elle regretta sur l’instant que les événements ne se passent pas selon ses souhaits. Cela aurait été plus simple.


Dix-Septième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
17 Eleinte 1372

Lieu : Sur la route de Lunargent à Everlund
Temps : Frais
Moment : 00h01

MJ
Narration: Tous

e prédateur se moquait des divers interventions des bipèdes, il s’avança, lentement, une masse de muscles montés sur patte et il s’approcha de sa proie. Chacun le regarda planter son énorme mâchoire dans le corps sans vie de Retyar et le soulever comme un vulgaire fétu de paille, ses crocs le transperçant, laissant voler des gerbes de sang tiède. Les jambes et des bras du pauvre elfe argenté pendaient mollement dans le vide et le félin recula, disparaissant dans l’obscurité pour déguster son en-cas.

Les compagnons savaient pertinemment bien qu’ils venaient là d’avoir de la chance d’être toujours là et ils se retrouvèrent là seuls au monde, enfin presque, car alors que dans les secondes qui suivaient la disparition de l’animal, ils eurent la désagréable impression de se sentit observé. Et c’est là que Ranil, presque tétanisé, lança comme si de rien n’était.

- Alors ? On est tranquille maintenant ?

-Si il y a une chose qui est certaine Ranil, c’est qu’on est très loin d’être tranquille.


L’activité cérébrale de l’humaine chuta pour laisser place à l’activité physique. Une tornade ne bougerait pas aussi vite qu’elle. Remballant ses affaires a la hâte, rangeant ce qui n’était pas encore rangé dans le camp et amenant tout cela aux chevaux.

-Ne trainez pas, il ne va pas prendre son temps pour le manger et j’espère qu’on sera loin lorsqu’il aura fini.


Ina se sentait observée. Elle ne savais pas d’ou cela provenais, mais elle le sentait. N’imaginant pas une seconde que cela pouvait être des personnes a des lieux d’eux, elle blâma Ademara pour ce fait faute de plus logique.

-Ademara quand tu aura fini de me regarder avec ce regard noir, tu pourrais peut être t’activer un peu pour essayer de rester avec nous ? A moins que tu ne préfère que je ne rappelle le tigre, je suis sur qu’il aura encore un petit creux pour tes os.


Une fois le camp rangé et tous les malheureux aventuriers en selle, il ne faudrait pas trainer pour partir au grand galop vers la ville la plus proche.

*Bon dieu, qu’est ce qui va encore nous tomber sur la face pendant la nuit ? Pourquoi pas un petit dragon ? Ou mieux un calamar géant échoué !!!
Mais elle a toujours pas fini de me regarder celle la ? Je vais lui faire ravaler sa fierté elfique et sa tradition a coup de pompe dans derche oui !!!*

Le A’Tel’Quess restait statique jusqu’à ce que le Tigre Rouge disparut dans l’ombre pour dévorer le pauvre guerrier. Le rôdeur grimaçât de dégoût lorsque l’animal planta ses crocs et ses griffes dans le corps souillé de Retyar.
Il se força un instant de ne plus y penser et remettre à son esprit la chose la plus importante à l’heure actuelle : la survie. Il rangea le peu d’affaires qu’il avait déballé pour le camp et pris le soin de prendre avec lui les effets de l’elfe de la lune. Il indiqua doucement à ses compagnons que le partage s’effectuerait à Everlund une fois qu’ils seraient au calme (cela il l’espérait de tout son cœur) et en sécurité.

Dans des conditions différentes il aurait souhaité abandonner le groupe à l’entrée de la ville pour rester dormir dehors et seul mais les circonstances fussent qu’il devait mener le groupe à la taverne du Cerf.

¤ Heureusement qu’il fait nuit…Sinon j’aurais difficilement entré dans Everlund. La dernière fois que j’y suis allé…Il repensa à tout ces commerçants et cette foule abondante. C’était atroce. . ¤

Une fois toutes ses affaires rassemblées il détacha son cheval et le monta en chargeant ses effets et ceux de Retyar. Il recouvrit son visage de sa capuche pour faire face à l’humidité de la nuit et pour marquer la pudeur de son deuil. Il cachait ses sentiments, sa tristesse…

Caressant la crinière de son cheval Elwin s’adressa à Ina :

-Que fait-on de la monture de Retyar ? Je suggère de l’emporter vers l’entrée de Lunargent après nous pourrions soit la conserver, soit la relâcher ou encore la vendre…

¤ L’aube sera rouge sur les Marches et le chemin pour Everlund triste. Chacun va vivre son deuil différemment. Mais cela ne va-t-il pas diviser notre compagnie ? ¤

Une dernière fois avant de partir Elwin leva la tête vers son groupe et déclara doucement :

-Mes amis l’heure est noire et la nuit nous attriste. Mais restons une famille rassemblée en Gardiens que nous sommes. Pressons le pas pour Everlund dans l’amertume mais au moins restons unis.

Détournant le regard de la druidesse, la prêtresse rassemblat à la hâte ces affaires et grimpa sur son destrier après avoir rendu un sourire triste à Elwin.

La magie faisait partie intégrale des enfants de Corellon. Qu'elle soit profane ou divine, les elfes savaient reconnaitre les manifestations de la magie.
Un puissant thaumaturge aurait put reconnaitre le lieux, le type et la personne qui en faisait l'usage.
Mais Ademara n'avait pas suivit cette voie pour ce consacrer entièrement au service des puissances Seldarines. Elle leva juste les yeux pour toiser les étoiles cachées par les nuages.
Ainsi quelqu'un avait suivit la scène.

¤ Il s'agis très certainement d'une personne des plus puissante pour faire usage de cette magie, je dirais même une puissante magie elfique. Mais il ne s'agit pas de Sehanine... ¤.

Ne voyant aucune réaction sur le visage de ce compagnons elle préféra se taire et en reparler demain.
Ignorant le tigre, elle se forca à respirer calmement pour chasser la douleur de son esprit.

- Pour votre gouverne Ina, je souhaite autant que vous mettre le plus de distance entre cet endroit mille fois maudit que vous. Hâtons nous, notre mission n'est pas achevée.

Puis se détournant vers le rodeur demi elfe, elle lui répondit d'une voix graçieuse où la tristesse pointait légèrement,

- J'aurais souhaitée que ces mots là vienne d'une autre personne que toi mon cher ami. Mais soi remercié pour ton courage, ta vaillance et ta sagesse, nous en aurons le plus grand besoin.

Après cette formule que chacun put interpréter à sa façon, la prêtresse de Sehanine la mystérieuse se mua das un étrange silence.

L'animal imposant semblait avoir conclu un accord avec la druidesse, lorsque Ina ordonna qu'on approche le corps sans vie de leur compagnon noyé, Ranil sentit une étrange sensation mais la raison guidait son esprit aussi surement que celui de leur chef de groupe. Il n'y avait pas d'autre solution, malgré la joute verbale qui débuta entre Ina et Ademara.
Ranil se garda d'intervenir, il ne connaissait pas Ademara et encore moins Retyar, était il néccessaire qu'il s'interpose entre l'humaine et l'elfe de la lune...non, il resta à sa place, aidant simplement à rapprocher le cadavre du prédateur.

Puis il suivit à la lettre les commandements de la druidesse et rangean en toute hâte ses affaires dans son sac à dos et rejoignit bien vite Tornado, sa monture couleur ébène.
Ranil se sentit forcément un peu affecté par la disparition tragique de la vie puis du corps de Retyar, mais il se dit à lui même.

¤Un compagnon tombé pour que les trois autres survivent...¤

Le rôdeur étouffa le feu et se mit en selle sans tarder, étant pret à partir dans la seconde.

- Un danger ne vient jamais seul...filons le plus vite possible !

Ce n'était guère le moment de s'attarder, Ranil espérait que le tigre rouge était un prédateur solitaire, car si ce n'était pas le cas... Ses compagnons et lui allaient ou étaient probablement déja pris dans une embuscade.

Dix-Septième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
17 Eleinte 1372

Lieu : Sur la route de Lunargent à Everlund
Temps : Frais
Moment : Matinée

MJ
Narration: Tous

Ademara ne perçoit pas la scrutation magique
Ademara a la simple impression d’être observée

out le monde s’activa pour quitter le plus rapidement ces lieux funestes et c’est ainsi que les cavaliers s’engagèrent sur la route qui les mènerait à destination.

Il faisait frais, enveloppés dans leurs manteaux de voyages, conscients qu’ils venaient d’échapper au pire, ils ne se doutaient pas que leur aventure prendrait une autre tournure dès qu’ils seraient à Everlund mais pour le moment, ils n’en étaient pas là.

Les heures passèrent, ils longèrent la Rauvin dont les eaux s’écoulaient avec toujours autant de vigueur tandis que les compagnons commencèrent à croiser quelques caravanes et leurs escortes et cela dès que le soleil se leva, pâle, dévoilant un ciel morne. Ils firent une halte, puis une autre pour faire boire leurs chevaux tout en évitant de connaître le même sorte que l’elfe de la lune.

Les compagnons croisèrent de nombreuses patrouilles de la légion d’Argent, sans doute en raison des pires rumeurs qui faisaient état de grands rassemblements d’orques, laissant craindre le pire pour la population des Marches.

C’est en fin de matinée que les hautes murailles d’Everlund se profilèrent à l’horizon, ils arrivaient à destination…..

La suite