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L'Orbe du Dragon, Visite de Proskur
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Intendant de la Main
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Proskur : la Maison d'En-DedansAvant-Propos La pièce était tellement petite qu'on eut dit que les corps humanoïdes qui y était contenus allaient faire écarter les murs. Plusieurs personnes se serraient là, assis tant bien que mal sur les petits bancs, les genoux recroquevillés devant la table en bois cirée. Tous sauf une gnomesse, qui présidait la table et qui en outre ne subissait aucun inconfort quand à la petitesse de la pièce.
Dame Bragulongue habitait au-dessus de Proskur littéralement car sa maison était creusée dans la colline à l'ouest, collines annonçant les Montagnes du Couchant. Des générations de Bragulongue avaient défilés en cet endroit qui au fil du temps, se trouva baptisé par les Proskurois, la Maison du En-dedans. Chaque génération de Bragulongue avait contribué généreusement à l'agrandissement de la Maison du En-dedans, par l'agencement d'une pièce ou une série de pièces supplémentaires, car tous était de ces prolifiques et joyeux gnomes, de souche pure, avec tout ce que cela supposait y compris une petite taille.
Mais l'heure n'est pas aux bavardages futiles sur le confort ou l'inconfort de chacun. Les visages sévères et sombres ne prêtaient nullement aux plaisanteries, à tel point que même Dame Bragulongue connue dans toute la région pour son optimisme et sa continuelle envie de s'esclaffer, se tenait droite sur sa chaise, la mine aussi sombre que lors du décès de son époux, Sire Grantien de Bragulongue.
Chaque messager tenait devant lui une petite figurine en chiffon intimement lié à son porteur, des poupées tout à fait insignifiantes, on eut dit des jouets pour enfants. Ces petites choses en tissus bariolés d'essence pourtant magiques étaient issue d'une manipulation insufflant une drôle de vie dans leur corps inertes, insoupçonnables par ceux qui ne maîtrisait pas le Grand Art. Soigneusement préparées pour ne livrer que leur message au sein de la réunion grâce à la présence de dame Bragulongue et de leur émissaire respectif, elles étaient en outre utilisées comme moyen communication à distance entre les différentes factions. On entendit ainsi les voix étrangement étouffée de différents Maitres discuter sur les récents événements et rapporter les moindres mouvements de groupe ou éveil de petits groupuscules surveillés de près. Du moins l'hôtesse de Bragulongue l'entendit, car les émissaires eux étaient pour l'heure totalement sourds-muets. Enchantement dont ils seraient délivrés dès qu'ils quitteront la maison du En-Dedans.
La décision finale avait été prise. Les premières lignes d'une épopée inespérée s'écrivaient condamnant déjà certaines vies à un sacrifice de leur vie pour sauver les Royaumes de l'imminence d'un Réveil de Dragons. La réunion fut levée, et chacun s'inclinant vers la gnomesse, quitta la pièce.
(......) - Me voilà Maitre... L'homme immobile assis à même le sol de pierres, leva la main, dans laquelle le serviteur posa avec déférence la poupée de chiffon. Puis s'agenouillant devant l'homme il courba la tête. Ce dernier enleva la rune qui était fixé à la base de sa nuque. Le serviteur releva la tête pour apercevoir juste un instant l'éclat vert dans les yeux qui le fixaient et une bouche ouverte en un sourire montrant des dents aiguisées...- Tu as bien travaillé Le Corbeau. Je vais m'occuper de ta récompense...
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Intendant de la Main
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Chapitre 1: UhkaAnnée de la Magie Sauvage Troisième jour du Pourrissement Arrivée à ProskurNavarth et Mirtzar avaient tout deux ce sentiment de "presque arrivé". Il est vrai que c'était entièrement relatif, puisque leur premier rendez-vous était un départ vers d'autres cieux. Pourtant voyant dans le lointain les quelques lumières perçant la pénombre d'une nuit naissante, leur coeur ne pouvait que se réjouir d'être enfin arrivé dans les alentours de Proskur.
Déjà quelques ilots de bâtiments fermier ornaient le paysages, des champs que l'automne, puis la saison froide allait bientôt forcer au repos, des couleurs virant sur l'ocre et l'or, tout un paysage invitant à cette halte méritée après leur long voyage. C'est qu'ils se connaissaient fort bien, et leur complicité avaient renforcé ces liens profonds d'une amitié basée sur entraide et confiance mutuelle dans des situations les plus extrême. Envoyés par la compagnie des Marches dans cette nouvelle mission des plus importantes (du moins c'est ce qu'il leur semblait) les deux hommes savaient qu'ils se devaient rencontrer une dame gnomesse habitant quelque part dans les environs de Proskur. Il leur restait à trouver où exactement.
A fur et à mesure qu'ils s'avançaient, quelques gîtes et quelques auberges se dressaient de part et d'autre de la route. C'était chose normale à l'approche d'une ville, même si pas fort importante. Il permettait aux voyageurs arrivant à la tombée de la nuit à s'y attarder afin de franchir la ville aux premières lueurs du jour, passage plus rapide et plus facile en retard des gardes qui orneraient sans nul doute les accès. Déjà la nuit déployait ses ailes d'ombre que les collines alentours allongeaient rapidement. Quelques étoiles vrillait de leur lumière le ciel du crépuscule, comme un prélude à l'apparition de la lune, la très belle Dame d'Argent.
Soudainement la porte d'une des auberge s'ouvrit sur une apparition des plus surprenante. Une demi-orque aux yeux rouge et au visage bestial se tenait avec dans le dos une lumière dansante de cheminée. On entendait quelques rires moqueurs et gras. Narvath et Mirtzar contemplèrent cependant un visage calme avec une étonnante tristesse dans ces yeux.
Dolores était arrivée quelques instant à peine à la taverne du Temps d'Avant, et avait reçu un accueil des plus méprisant de la part des propriétaires. Ces derniers avaient refusés de la servir et avaient tenu à ce qu'elle s'en aille, pour ne pas faire peur aux poulets avait rajouté le plus dégarni des deux. Dolores auraient pu sans peine cogner leur deux crânes chauves comme si elle jouaient à ouvrir des coquilles de noix, mais ce soir sa nature plus douce avait reprit le dessus. Elle savait trouver, si il le fallait, un autre endroit pour manger ou dormir, ou pourquoi pas, tout simplement dormir à la belle étoile. Ce ne serait pas la première fois. Dolores devait regretter la douce tranquillité du monastère, mais ce dernier l'avait envoyé en mission, une mission de la plus haute importance.
L'halfelin, le nain et la demi-orque se regardèrent un instant en silence, les deux hommes ayant peut-être devinés pourquoi les lèvres de la jeune femme tremblaient soit de colère, soit de tristesse, mais en tout cas sous le coup d'une émotion contenue, alors que derrière elle une voix s'éleva : et ferme cette porte ! Ce n'est pas une étable ici ! Le Temps d'Avant allait-il être rebaptisé le Temps d'Après ?
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Frère-Ours
Chambre 31
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u cours de la centaine de jours qu'avait duré le voyage de Mirtzar en compagnie de Narvarth, le nain avait presque réussi à oublier sa douleur et sa tristesse d'avoir quitté leurs camarades du Cormanthor et d'avoir l'impression que sa mission était partiellement un échec. Comme toujours, Narvarth avait été un agréable compagnon et l'estime qu'avait le nain pour le hin n'avait fait que s'accroitre. Il en avait aussi profité pour faire des emplettes et pour découvrir de nombreux pays qu'il n'avait pas visités pendant son exode vers le Vieux Delzoun. En somme, il avait adoré ces vacances et c'était presque à contre-coeur qu'il avait accepté cette mission.
Il se sentait coupable de ce sentiment. Il avait été chanceux et il était heureux. Grand bien lui fasse. Mais des enfants mouraient chaque jours de faim, des hommes et des femmes étaient capturés et devenaient esclaves chaque dizaine, des parents voyaient leurs enfants sombrer dans la tristesse, la folie ou le crime. Il n'y avait aucune honte à être heureux mais c'était égoïste de ne pas chercher à partager ce bonheur avec autrui. Il n'avait pas vraiment compris ce qu'on attendait de lui, et de Narvarth, et il supposait qu'on ne lui avait pas dit que rencontrer une gnomesse était de la plus grande importance sans raison mais il avait encore un peu l'impression d'être en vacance à cause de cela. Il essayait donc, sans grande réussite, d'apprécier ses dernières heures de loisirs avant de reprendre le travail malgré ses sentiments.
L'arrivée, ou plutôt la sortie, de la demi-orque mit un terme à ses réflexions. Elle semblait perturbée mais la lumière venait de derrière elle et Mirtzar n'avait jamais été un bon juge des sentiments. Le fait qu'elle appartienne à une race dont le nain ne connaissait que très peu de membres ne lui facilitait pas la tâche. Il n'avait pas spécialement envie de s'attirer des ennuis avant même d'être entré dans Proskur et il n'était pas certain d'avoir bien compris la situation. Dans un tel cas, la meilleure solution est généralement de ne pas chercher à se mêler des affaires des autres.
Sauf que cela semblait être lâche comme comportement, en particulier si l'inconnue avait des problèmes, et que Mirtzar avait désespérément besoin de se prouver qu'il n'était pas un lâche. Il ne savait pas trop comment entamer la discussion et, pour l'heure, il croyait que la demi-orque était une serveuse qui avait été congédiée. Après avoir essayé mentalement pas moins d'une demi-douzaine de phrases pour essayer d'entamer la discussion, toutes plus maladroites les unes que les autres, il décida de faire simple et classique.-Bonsoir, mademoiselle. Pouvons-nous vous aider?
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Frère Cerf
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Le hin était heureux d'avoir pu séjourner un peu chez les siens, cela l'avait revigoré, et même s'il avait dut s'éloigner d'eux à nouveau, il resterait proche du Clan, grâce à la magie de son Ancien. La présence de Mirtzar à ses côtés pour les quelques temps passés avec les Languelions lui avait rappelé au quotidien où était sa place. Seul il eut été facile de se laisser aller à la quiétude de la vie clanique, seulement ses engagements envers la Compagnie étaient toujours d'actualité, et lorsqu'ils eurent repris la route c'était avec le sentiment du devoir à accomplir bien en tête.
Les soirées de leur voyage de retour vers le Nord avaient été bien occupées entre discussions et dressage d'Elesil. L'aiglon blessé du Cormanthor palliait à l'absence de leurs compagnons dans le coeur du hin. Depuis leur départ d'Everorn, le volatile avait repris des forces, depuis quelques quinzaines déjà son aile était complètement remise, ce qui lui permettait une certaines autonomie alimentaire, il réussissait sans trop de soucis à attraper quelques rongeurs, ce qui permettait des économies de victuailles aux deux Frères. Par contre pour ce qui avait été de se faire écouter du hin, le rapace faisait nettement moins de progrès. C'était plus dû à la jeunesse joueuse d'Elesil qu'à autre chose. La complicité montante entre l'animal et le Fils du Clan permettait bon nombre de libertés au rapace.
Lorsqu'ils arrivèrent à proximité de Proskur, Elesil se tenait tranquille, pour une fois, sur l'épaule du Hin. Il avait attrapé deux mulots dans l'après midi, les rongeurs n'étaient pas bien gras mais ça avait suffit pour l'oiseau dans l’immédiat, et de ce fait il digérait encore. Le hin sentit les serres de son ami ailé se resserrer légèrement sur son épaule alors alors qu'un cri aigu s'attaqua aux tympans du Languelion. L'oiseau tout comme les deux voyageurs avait vu la sortie de la demi-orque de l'établissement qui aurait presque pu passer pour un établissement accueillant.
Alors que déjà Mirtzar faisait preuve de sa grande bonté de coeur à engager la discussion avec elle, le hin ne put s'empêcher à l'étrange répétition de certains Evénement. Il ne mettait que très rarement les pieds dans une ville d'humains, ne s'y sentant pas à sa place. Mais la première fois qu'il avait dut le faire c'était aussi directement après avoir quitté les siens, et déjà il y avait croisé un membre de cette farouche race. Il n'avait jamais revu Graal depuis Padhivers, mais n'avait pas oublié le dégoût qu'il inspirait aux hautains humains. Aussi en mémoire de cet étrange compagnon passé, et en complément de la proposition de Mirtzar, il ajouta:
-Tout vas bien?
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Aventurier
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Le voyage vers Proskur avait duré de nombreuses semaines. L'automne avançait, l'obscurité grignotait chaque jour un peu plus de terrain sur la lumière. Plusieurs mois passés sous les températures plus clémentes du monastère avaient habitué Dolores à une douceur surnaturelle la préparant mal aux rigueurs du monde réel. Les premiers jours furent donc pénibles. Le jour la voyait cheminer inlassablement, engoncée dans son manteau de fourrure pour se protéger du froid mordant des montagnes. Et la nuit, sa couverture la protégeait à peine des nuits de plus en plus fraîches, à cette saison. Ajoutée à cela une humeur aussi maussade que la bruine qui imbibait régulièrement ses bottes de peau.
Aussi, lorsque les bâtiments de Proskur apparurent enfin à l'horizon, le soulagement le disputa à la joie. Elle ne savait pas trop par où commencer lorsque ses yeux tombèrent sur une auberge qui lui emballa le cœur. Le Temps d'Avant. La force évocatrice de cette enseigne résonna profondément en elle, et fit remonter à la surface une flopée de scènes d'une autre vie. De simples brimades ou rires moqueurs, à des attitudes trop insoutenables pour y mettre des mots suffisamment explicites et intenses. Une vie d'esclave chez les orogues. Ses enfants assassinés. Une suite ininterrompue de morts en sursis. Peur, joie, tristesse, bonheur, colère, amour, haine, tout s'entremêla en quelques secondes pour l'attirer dans un tourbillon intérieur qui la fit tituber. Puis la porte de l'auberge s'ouvrit brusquement sur un monde de lumière et de rires, de chaleur, qui la ramena à la réalité du présent. Tel un papillon attiré par une flamme, Dolores entra.
Et ressortit sous les quolibets et injures des propriétaires. La sœur contenait mal sa colère, le contrecoup de toutes ces émotions qu'elle avait ressenties avant son entrée. Mais hélas, la scène était tellement banale que, résignée, Dolores s'apprêta à chercher un autre endroit pour passer la nuit. La vue du nain et de l'halfelin interrompit son mouvement puis lui fit plisser les yeux, dans un réflexe de méfiance. Le nain avait la forte carrure typique des membres de sa race et son équipement martial impressionnait. L'oiseau sur l'épaule de son minuscule compagnon l'intéressa immédiatement. Mais les paroles du nain la déconcertèrent. ¤ Mademoiselle ?! Pas le « face-de-cochon » habituellement utilisé par ses congénères ?¤ Puis la sollicitude de son petit compagnon acheva de la convaincre que ces deux-là étaient bien différents des autres. Le monde de la surface ne cessait de la surprendre quand elle s'y attendait le moins.
Maintenant en place sa besace du bras gauche, la demi-orque courba rapidement l'échine dans un salut respectueux, avant de se redresser en ajustant son arc. Un sourire timide révéla ses efforts pour reprendre contenance alors que ces cheveux d'un noir de jais virevoltaient sous l'effet d'une bise passagère, lui cachant brièvement la moitié du visage.
- Je … euh … Merci, tout va bien. Sœur Dolores d'Ilmater. Elle ne put s'empêcher d'élever momentanément le ton, pour la phrase suivante. "Je vous déconseille cette auberge, l'accueil y est déplorable. Mais si vous connaissez cette ville, peut-être pouvez-vous m'indiquer un endroit plus calme pour y reposer cette nuit ?"
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Frère-Ours
Chambre 31
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a situation était toujours assez floue dans l'esprit de Mirtzar mais il comprenait maintenant que Soeur Dolores n'étaient pas une employée de l'auberge en train de se faire congédier. Sans doute était-elle donc une cliente elle-aussi qui cherchait un endroit où passer la nuit.
Mais, avant de chercher à en apprendre un peu plus à propos de cette étrange jeune femme au service d'Illmater, il devait respecter les conventions et décliner sa propre identité. Il aurait voulu pouvoir le faire avec élégance, en utilisant une poésie ou quelque forme de discours permettant d'enjoliver sa présentation mais il en était bien incapable. Il choisit donc, par défaut, d'être sobre et efficace.-Mon nom est Mirtzar Boucledacier. Je suis né loin au sud d'ici, à proximité de la Grande Faille où mes semblables vivent par milliers, mais ma maison se trouve loin au nord, dans les Marches d'Argent. Je suis, tout comme mon ami, un membre de la Compagnie des Marches d'Argent, dont vous n'avez probablement jamais, entendu parler nos activités étant généralement limitées à cette région. Toutefois, nous aimons voyager et nous sommes souvent affectés à des missions dans des lieux plus lointains. Hélas, cela veut dire que nous ne pouvons guère vous conseiller un endroit agréable où vous reposer. Au mieux, je peux vous offrir de partager notre propre recherche. Mirtzar avait parlé plus qu'il ne s'attendait à le faire mais il avait laissé à Narvarth le soin de se présenter lui-même. Pourtant, il avait l'impression qu'il avait encore beaucoup de questions à poser à la demi-orque et, sans doute à cause de la fatigue ou du sentiment de confiance qu'il ressentait en étant en compagnie de Narvarth, il se décida à prendre le risque de se montrer inconvenant en cherchant à obtenir les réponses qu'il souhaitait.-Je suis moi-même dévoué au service de Clangeddin Barbedargent. Mais je n'y connais pas grand chose en théologie et je ne sais pas vraiment qui est Ilmater. Si ce n'est que c'est un dieu bienveillant et humain. J'aimerais aussi en savoir un peu plus sur là d'où vous venez. Il y a nombre de régions où mes pieds ne m'ont jamais menés et même parmi les endroits que j'ai visité il y en a bien peu que je peux me vanter de connaitre. Mais je suis curieux. Lui aussi souriait. Il trouvait la distraction offerte par cette rencontre fort agréable. Mais soudainement, une pensée lui traversa l'esprit, peut-être ne voulait-elle pas parlé de son passé.¤Idiot que tu es. Réfléchis un peu avant de parler. Combien de demi-orques connais-tu? Une demi-douzaine, plus ou moins. Et combien ont eu une enfance heureuse avec deux parents aimants? Aucun. Alors prie pour que Haela Brillehache soit avec toi et que tu n'aies pas rouvert une vieille plaie douloureuse.¤
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Aventurier
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Dolores hésita avant de répondre. Elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait dévoiler. Son maître lui avait ordonné le secret, mais la réaction spontanément charitable du nain la mettait plutôt en confiance. Son sourire avait l'air si sincère. Finalement, sa méfiance naturelle la guida toutefois vers un discours prudent.
¤N'allons pas trop vite. Je dois rester prudente. Les gens portent parfois des masques. Cependant, si mon instinct ne me trompe pas, ces deux-là pourront m'aider dans ma mission. Peut-être sont-ce ceux-là mêmes que je dois suivre. Ce serait un heureux hasard ! J'en saurai davantage en acceptant leur invitation.¤
- Honorée de vous rencontrer, Mirtzar. Détrompez-vous, votre compagnie est célèbre. Je viens moi-même du monastère de la rose jaune, loin à l'est d'ici. Et j'ai tout de même entendu parlé des Marches d'Argent et de leur valeureux combat contre les orques, maudits soient-ils ! Je serais heureuse de partager ma maigre expérience avec vous. Même si mon histoire est tristement tragique, j'en ai bien peur. J'espère ne pas vous ennuyer. Les prêtres d'Ilmater ont bien tenté de m'enseigner toute la liturgie, mais j'avoue ne pas avoir été une disciple toujours à la hauteur, à ma plus grande honte. Ma vie tente cependant de suivre ses préceptes en combattant les oppresseurs de tout poil, en luttant contre l'esclavage et en soulageant les miséreux de la vie, dans la mesure de mes maigres ressources.
Mirtzar avait sans doute remarqué le voile de colère passager qui couvrit son regard ainsi que la brusque tension de son dos, à la mention des orques et de l'esclavage.
- Je vous remercie en retour de partager votre propre expérience sur le monde. Je suis moi-même une éternelle étudiante de la vie. Peut-être m'expliquerez-vous le but de la mission qui vous a conduit jusqu'ici.
La demi-orque regarde brièvement derrière elle, en direction de l'auberge qui vient de la chasser.
- Je crains cependant d'être davantage un fardeau qu'un grand secours. Je suis rarement la bienvenue et dois combattre sans cesse les préjugés. Votre dieu lui-même doit être bienveillant, à l'aune de votre attitude amicale à mon égard et je vous en suis reconnaissante. Mais peut-être vaut-il mieux ne pas insister et trouver une auberge plus conciliante. J'avoue être fatiguée par la route et n'aspire qu'au repos. Dormir à la belle étoile me conviendra aussi. La force de l'habitude et l'amour des grands espaces.
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Frère Cerf
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Décidément il ne devait pas être aisé d'être en partie orque dans ce territoire a dominance humaine. En tant que hin, Narvarth provoquait plus l’indifférence que la hargne que subissait celle qui s'était nommée Soeur Dolores, mais il la comprenait quand même bien, la récurrence des réactions humaines pouvaient facilement taper sur le système par son manque d'originalité.
Mirtzar avait entamé la discussion, il s'en sortirait bien tout seul, le Fils du Clan Langelion lui faisait entièrement confiance. Mais s'enfermer dans le mutisme le temps qu'ils déblatèrent sur leurs croyances respectives manquait quelque peut de politesse, le hin pouvait au moins se présenter.
Il profita des derniers dires de la semi orque pour rebondir sur ses paroles.
-C'est certain qu'on est mieux à dormir au grand air, mais avec cette fraîcheur il faudrait au moins installer des tentes pour se couper du froid, et je crains qu'il ne sois trop tard pour chercher un coin à l'écart où s'installer. Je rejoins Mirtzar pour ce qui est de chercher ensemble un endroit plus.... accueillant.
-Ravi de vous rencontrer Soeur Dolores, je me nomme Narvarth, d'un clan de halfelin au sud est d'ici.
Il en resta volontairement là dans sa présentation, il n'allait pas embêter la servante d'Illmater en lui racontant sa vie, surtout si elle n'était qu'une rencontre d'un soir.
-Dites, vu qu'on peut visiblement faire une croix sur cette auberge, ça ne vous dirait pas de poursuivre la discussion en cherchant la suivante?
En pensant à l'accueil réservé à Dolores dans celle çi, il espéra que l'humeur des prochains tenanciers serait plus agréable, il risquait de perdre assez vite patience à se faire refouler de partout par ces si fiers humains.
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Chapitre 1: UhkaAnnée de la Magie Sauvage Troisième jour du Pourrissement Arrivée à Proskur Alors que les présentations prudentes certes, mais issu d'une grande honnêteté se tenait sur le porche du Temps d'Avant qui furent tout de suite jugé par les aventuriers comme bien peu recommandables. Au moins la sagesse issue de leur expériences ne les incitaient nullement à forcer un passage, exiger un service convenable, en passant par une demande toute en brutalité d'excuses vis-à-vis de la demoiselle. Leur desseins étaient tout autre. Tout en faisant connaissance, la jeune femme et ses deux nouveaux compagnons, se mirent en route en quête d'un endroit plus ouvert.
La route vers Proskur était de toute façon bien fournie en différentes propositions de logement pour la nuit, car les portes de la ville étaient closes et on se devait attendre le matin pour espérer pénétrer dans la bourgade. Un peu plus en aval, à leur gauche un petit sentier menait vers une grande bâtisse. Sur le bort du sentier une petite pancarte, où d'une main malhabile était écrit : chambres à louer. Cela ne ressemblait pas vraiment à une auberge, mais plutôt une maison privée, qui prenant l'opportunité de se faire quelques pièces en plus, invitait les voyageurs au sein de leur intimité. La bâtisse se dressait sombrement découpé dans la nuit. Seule deux fenêtres brillaient au rez-de-chaussée. Point de vue ambiance, les compagnons avaient sûrement vu mieux. Mais cela pouvait faire l'affaire, même si cela paraissait incongru comme invitation et qu'il était difficile d'imaginer la personne ou la famille qui n'avait point peur d'inviter des étrangers dans leur maison.
Plus loin encore, presque au pied de la muraille protégeant Proskur, une autre bâtisse, vivement éclairée attirait le regard. Celle-ci ressemblait davantage à l'auberge traditionnelle. En face de cette supposée auberge, un campement s'était établi, dans une grande clairière, visible aux quelques feux allumés, révélant les contours de caravanes. Une voix s'éleva, porté par un vent frais, aux accents traînants, à la chaleur d'un ton de basse : les paroles chantées semblaient venir de ce campement, sans doute un des voyageur, un homme de théâtre, maitrisant le chant à la perfection ;Aujourd'hui, l'Action et le Rêve ont brisé Le pacte primitif par les siècles usé, Et plusieurs ont trouvé funeste ce divorce De l'Harmonie immense et bleue et de la Force. La Force, qu'autrefois le Poète tenait En bride, blanc cheval ailé qui rayonnait, La Force, maintenant, la Force, c'est la Bête Féroce bondissante et folle et toujours prête A tout carnage, à tout dévastation, à tout Égorgement, d'un bout du monde à l'autre bout! Va mon ami, là où le hasard te mène.. Cependant, orgueilleux et doux, loin des vacarmes De la vie et du choc désordonné des armes Mercenaires, voyez, gravissant les hauteurs Ineffables, voici le groupe des Chanteurs Vêtus de blanc, et des lueurs d'apothéoses Empourprent la fierté sereine de leurs poses : Tous beaux, tous purs, avec des rayons dans les yeux, Et sous leur front le rêve inachevé des Dieux! Le monde, que troublait leur parole profonde, Les exile... A leur tour ils exilent le monde! Va mon ami, là où le hasard te mène... Porté par le vent, les paroles du barde invisible, ne put que toucher les cœurs, vaguement omniscient et mettant en garde les temps troubles à venir, mettant en valeur la force des ménestrels. La voix se tut brusquement, ramenant le silence seulement brisé par le doux chuintement du vent jouant dans les cimes de verdure
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Frère Cerf
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Au moins, à défaut de l'ambiance élitiste de la première taverne, les trois aventuriers avaient d'autres opportunités de s'offrir un repas chaud ainsi qu'une nuit reposante avant d'entrer en ville le lendemain.
-Qu'en dites vous? Cette bâtisse pourrait convenir, elle s'éloigne des standards, et sera surement moins hautaine vis à vis de sa clientèle? Il faudrait voir si les prix sont accessibles.
Mais les paroles provenant du camp alentour avaient distrait l'esprit de Narvarth, il avait fortement envie d'aller discuter un peu avec ces Chanteurs de l'Harmonie, pour reprendre leurs paroles, il y aurait surement des choses intéressantes a y apprendre autant sur les environs que pour les évènements principaux de Toril, c'est qu'on en rate des choses à courir les routes.
-Personnellement j'irais biens aussi discuter un peu avec cette troupe là bas, sait-on jamais, ça peut toujours être utile d'avoir des renseignements sur l'ambiance locale avant qu'on ne mette les pieds dans la ville demain.
-Je pourrais vous rejoindre un peu plus tard dans l'une ou l'autre des ces bâtisses. Désignant tour à tour la grande maison louant ses chambres puis l'auberge avérée aux pieds de la muraille de la ville. Il faudrait juste qu'on soit d'accord.
Il n'avait pas mentionné vouloir y aller seul, ni même attendre que Mirtzar et Dolores proposent de venir aussi, c'est juste qu'il préférait les laisser discuter théologie tranquillement, il savait comme le sujet pouvait tenir à coeur pour son ami nain.
Si le campement abritait bien ceux que la chanson désignait, Narvarth ne doutait pas qu'ils connaîtraient les agissements de la Compagnie, et que donc s'annoncer comme Frère protecteur des Marches éviterait les doutes sur les motivations du Cerf rôdeur.
Narvarth se laissa aller à gratter la tête d'Elesil en attendant une réponse de ses comparses, le jeune rapace en profita pour frotter son front contre la paume de la main du hin.
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