Les Noces Calishites, Kalyope - Rendez-vous sous les Étoiles

n voyant surgir la silhouette de la jeune femme, les trois encapuchonnés se turent et ne la quittèrent pas des yeux, poursuivant néanmoins leur chemin. C'est sur la passerelle que Kalyope arriva à leur niveau. Les deux derniers, grands et baraqués, avaient leurs traits presque entièrement cachée par leur cape. Le premier avait un visage fin et blême, voire maladif, et percé de nombreux ornements plus ou moins réussis au nez, aux arcades et aux lèvres. Il portait une longe robe à capuche.

- [commun] De l'aide..? murmura t-il, hésitant, avec l'accent typique du Calimshan. Il avait l'air intimidé par la jeune femme. "Je ne sais pas, nous n'attendions aucune aide... tes-vous... Est-ce la Dame de la Perdition qui vous envoie ?"

Les deux autres jetaient des coups d’œil de tous côtés, et chuchotèrent quelque chose au plus petit. Invitant Kalyope à les suivre, les trois individus quittèrent la passerelle trop éclairée pour aller se réfugier à l'entrée de la ruelle que l'ensorceleuse avait déjà remarquée, un peu plus loin. Leurs prudence était bien plus grande que leur talent réel à la discrétion ; après tout, elle les avait repérés bien avant eux.

Kalyope était partagée entre la jubilation et une certaine angoisse : le petit nerveux à qui elle s'était adressée avait mentionné la Dame de la Perdition. Et bien qu'elle n'eut aucune envie d'avoir à faire à des adeptes de Shar, cette rencontre était tout de même une sacrée aubaine. Elle qui avait souffert de sa ressemblance avec la déesse toute sa vie, elle allait peut être enfin pouvoir la tourner à son avantage.
D'autant que les trois compères n'avaient pas l'air particulièrement dégourdis, le petit encore moins que les deux autres. En revanche, ces derniers étaient plutôt costauds, et la jeune femme souhaita ne pas se retrouver au corps à corps avec eux, si les choses devaient mal tourner...
Quoi qu'il en soit, il fallait mettre à profit les faiblesses qu'elles pensaient détecter en eux. Et il était trop tard pour faire marche arrière, de toute façon.

Elle n'avait pas encore ouvert la bouche, depuis que le sharite au visage percé lui avait répondu. Entre temps, ils l'avaient menée dans l'angle d'une ruelle qu'elle avait repérée auparavant, pour être moins exposés qu'en plein milieu de la passerelle, seul endroit pourvu d'éclairage. Il lui fallait à présent leur dire quelque chose, avant qu'ils ne posent d'autres questions.
C'était le moment d'un nouveau coup d'éclat...

L'ensorceleuse prit soin de faire face à la lune, pour que ses traits soient plus aisés à distinguer.

- [commun] Vous me demandez si c'est la Dame de la Perdition qui m'envoie... Mais m'avez-vous bien regardée ?

D'un geste théâtral, Kalyope rejeta son voile en arrière pour découvrir son visage, auquel elle tenta de donner l'air le plus supérieur possible, tout en détaillant les trois adeptes de ses froides prunelles améthystes.

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Test de Bluff de Kalyope 17(Dé) +8 = 25 >< Psychologie des sharites ?

ouche bée, les trois acolytes regardèrent l'ensorceleuse qui se prenait pour une déesse, sans émettre la moindre objection. Était-ce sa beauté qui les avait subjugués, ou l'incroyable effronterie de son bluff qui avait tout simplement fonctionné ?

Quelque peu confus, ils se prosternèrent maladroitement. Le petit retrouva sa langue, l'air sincèrement désolé et apeuré.

- Toutes nos excuses, Dame... C'est que, votre accent nous a trompés... Nous sommes en mission d'enlèvement, Dame, et nous approchons de notre cible. Avez-vous une autre mission à nous confier ? Nous ferons tout pour vous servir...

Derrière, les gros bras se chuchotaient quelque chose, qui ne fit qu'effleurer les oreilles de Kalyope sans qu'elle n'en saisît un seul mot.

Kalyope se retint de justesse de pouffer de rire en voyant les trois sharites se prosterner devant elle, s'imaginant que Shar elle-même leur était apparue.
Toutefois, elle ne manqua pas de constater que les deux costauds échangèrent quelques mots qu'elle ne comprit pas. L'illusion risquait d'être de courte durée, aussi devait-elle manœuvrer ces trois là avec prudence. L'ensorceleuse commençait d'ailleurs à regretter son audace. Le physique ne fait pas tout, et ne personnifie pas une déesse qui veut.
En revanche, Shar devait bien avoir prêtres et prêtresses sous ses ordres comme n'importe quel dieu. L'ensorceleuse avait peut-être tout intérêt à se faire passer pour une "simple" prêtresse. Elle inspirerait moins de terreur et de respect, mais cette fable là avait tout même bien plus de chances de passer.

- Allons messieurs, relevez vous. Il est bon que vous honoriez notre déesse, mais vous vous méprenez sur mon compte. Bien que la Maîtresse de la Nuit m'ait dotée de certains de ses attributs, je ne suis qu'une prêtresse.

"Notre Dame exige que vous meniez à bien votre mission, évidemment. Mais je vous observe depuis un moment, et force est de constater que votre manque de discrétion et d'observation risque fort de vous faire échouer. J'en veux pour preuve le fait que vous ne m'ayez même pas remarquée, jusqu'à ce que je vienne à votre rencontre. Il serait bon que vous adoptiez un comportement plus digne de la tâche qui vous a été confiée.
Quittez donc vos airs apeurés. Que la fierté de servir notre cause se peigne sur vos visages. Qu'elle rende vos pas aussi légers qu'une plume, vos actions aussi promptes que le serpent qui frappe.
J'espère que cette discussion vous apportera un regain d'efficacité, car sachez qu'un échec vous en coûterait ; d'autant que je me verrais dans l'obligation de rattraper vos erreurs. Et vous pouvez être assurés d'une chose : vous ne voulez certainement pas que j'aie à repasser derrière vous..."

Kalyope marqua un temps de pause glacial, pour laisser le temps aux trois adeptes de bien intégrer le sens de ses paroles ; puis ajouta, en susurrant d'un air qui se voulait aussi bien charmeur que menaçant :

- Et vous voudriez encore moins décevoir notre Dame, mmmhhh ?

"Par ailleurs, je viens tout juste d’arriver en ville ; moi-même investie d'une mission d'importance pour notre vénérée maîtresse. Veuillez donc m'indiquer le chemin le plus rapide pour rejoindre « le Chat de Safran » ."

e sharite petit et blême tenta de reprendre un peu de contenance, après sa ridicule méprise, mais le son de sa voix trahissait son malaise.

- Bien sûr, ma Dame, nous ferons comme vous le désirez... Nous essayerons d'être plus discrets, à l'avenir, afin de pouvoir servir la Maîtresse de la Nuit comme il se doit. Le Chat de Safran, ma Dame ? Nous allons vous y mener tout de suite, Ce n'est pas très loin d'ici...

Le petit à la robe regarda des deux côtés de la rue, et prit la direction opposée à la passerelle. Les deux autres lui emboîtèrent le pas. Ils arrivèrent assez vite au bout de cette rue, débouchant sur une artère plus large et mieux éclairée, qu'ils traversèrent en vitesse pour s'engager dans un dédale sans nom de petites rues ténébreuses, tortueuses et mal pavées. Ils traversèrent une seconde avenue, plus grande encore que la précédente, et au bout de laquelle se trouvait un grand bâtiment à étages ; le souk, l'informa le sharite.

Bien des ruelles plus loin, Kalyope était complètement perdue, mais ils étaient devant la façade décorée de céramiques du Chat de Safran, un bâtiment à au moins quatre étages, dans une rue bordée d'édifices semblables qui penchaient au-dessus de la rue, produisant un drôle d'effet d'enfermement. Cette rue était aussi beaucoup plus animée que les autres ; des gens, dont beaucoup n'avaient pas l'air dans leur état normal, déambulaient ici et là en petits groupes ou tous seuls, parlant fort ou chantant, dans la musique entraînante des ouds, des nays et des derboukas manipulés par de jeunes gens assis au pied des immeubles.

L'entrée du Chat de Safran passait sous un grand arc en fer à cheval, et donnait sur un hall brillamment illuminé où passaient des hommes et des femmes habillés de vêtements colorés et attrayants, mais aussi des individus plus sombres qui ne faisaient qu'entrer, pour glisser quelques mots au comptoir d'accueil visible depuis l'extérieur avant de se glisser dans les entrailles de l'établissement. Il était, en fait, difficile de dire de quel type d'établissement il s'agissait. Il était néanmoins gardé par deux montagnes de muscles aux torses nus et huilés, les bras croisés tels des statues de part et d'autre de l'entrée. Mais les gens qui entraient et sortaient n'avaient pas l'air d'y faire attention.

- Si vous le voulez bien, Dame, nous retournons à notre mission... lui dit-il le sharite à l'oreille. "Que les ténèbres vous accompagnent."

Kalyope n'en croyait pas ses yeux. Les sharites l'avaient bel et bien menée devant le Chat de Safran. A maintes reprises, dans les ruelles sombres, elle avait douté d'eux. Pourtant, l'établissement lumineux et manifestement très fréquenté, se tenait face à elle.
Une vague de curiosité l'envahit alors. Qui ces trois hommes allaient-ils enlever, et pourquoi ? L'ensorceleuse brûlait soudainement de les interroger, mais elle ne voyait pas de raison valable de le faire. Et trop de curiosité pouvait s'avérer dangereuse. En outre, la rue était plutôt peuplée, peu propice à ce genre de discussion, et les sharites semblaient pressés de repartir. Elle-même avait d'ailleurs hâte d'être débarrassée de leur compagnie.

La jeune femme prit le temps de rabattre son voile de soie sur sa tête puis de l'enrouler autour de son cou pour dissimuler le bas de son visage, avant de répondre au petit homme qui venait de lui signifier la fin de leur coopération. Ce faisant, elle le fixa avec intensité, prenant soin de marquer dans sa mémoire chaque détail visible de sa personne. Quelque chose lui disait qu'elle serait peut-être amenée à recroiser ces trois là. Ils ne manqueraient alors pas de la reconnaître, et il fallait au moins qu'elle puisse en faire de même.

- Merci messieurs. Vous m'avez bien servie, et notre Dame à travers moi. Que votre mission soit couronnée de succès, et que les ténèbres vous accompagnent...

Kalyope se retourna prestement et se dirigea à grands pas vers l'entrée du Chat de Safran, trop heureuse d'être libérée de la présence des trois adeptes. En arrivant, elle avait remarqué deux énormes gardes de part et d'autre de l'entrée, mais comme personne n'avait l'air de faire attention à eux, elle décida d'en faire de même. Sans ralentir, elle s'engouffra dans l'établissement.
Il ne lui restait plus qu'à trouver son contact, si toutefois celui-ci ne s'était pas lassé de l'attendre. Plus facile à dire qu'à faire. Elle ne pouvait tout de même pas se mettre à hurler son nom jusqu'à ce que quelqu'un réponde. Elle s'arrêta presqu'immédiatement après avoir passé les colosses, pour regarder autour d'elle ; essayer de comprendre où elle avait mis les pieds ; et repérer quelqu'un susceptible de la renseigner, un tenancier ou quelque chose du genre.

ranchissant la magnifique arche du mystérieux lieu de réjouissances, Kalyope découvrit le hall dans toute sa splendeur. Sans être immense, il regorgeait de décorations riches et hautes en couleur. Les murs étaient recouverts de céramiques, le sol était composé d'une unique grande fresque. Des miroirs suspendus de tous côtés reflétaient la lumière de deux grands chandeliers, et des petites statues de danseuses ornaient tous les coins et l'encadrement des quatre ouvertures de la salle.

Celle du fond donnait sur une cour intérieur au centre de laquelle gargouillait une petite fontaine savamment ouvragée, éclairée de lanternes dont l'éclat passait à travers l'eau tombant en cascade.

L'arche de droite donnait sur une grande salle à manger pleine de sofas et de tables basses, où se restaurait une quarantaine de personnes, principalement des hommes portant turban ou riches atours, accompagnés de jolies jeunes femme peu vêtues. De jeunes serveurs vêtus de tuniques blanches et bleu nuit circulaient avec des plateaux d'argent pour leur servir à boire et à manger.

L'arche de gauche, enfin, débouchait sur une salle carrée constituant la cage d'un grand escalier de bois. Au centre se tenaient quatre musiciens, dont un seul jouait à ce moment un air doux et volatile au ney, la flûte locale.

Kalyope observait tout cela lorsqu'un jeune homme, derrière le comptoir d'accueil situé juste derrière l'entrée à sa droite, l’interpella. Elle ne comprit pas un mot, évidemment, et son visage restait impassible, comme le voulait sa fonction. Âgé d'une vingtaine d'années tout au plus, il portait un haut bleu clair rehaussé d'or pour le chic, et derrière se tenaient trois jeunes garçons simplement vêtus de blanc, tout aussi droits et impassibles.

L'établissement ne ressemblait en rien à ce que Kalyope avait imaginé, et elle était forcée d'admettre qu'elle était impressionnée : l'endroit était beau, l'ambiance tamisée et voluptueuse.
Si elle n'avait pas été attendue, la jeune femme se serait volontiers installée auprès de la petite fontaine qu'elle apercevait dans la cour intérieure, à écouter le doux bruit de l'eau en regardant les étoiles. Mais elle n'avait pas le temps de se perdre en rêveries. Son contact devait s'impatienter, et elle ne distinguait personne dans le patio. Il lui semblait également fort peu probable que Syzra se trouve dans la pièce de droite, à moins qu'elle ne fut l'une des courtisanes... Une situation pour le moins incongrue lorsque l'on doit s'entretenir avec quelqu'un... Ne restait que la pièce de gauche, avec son escalier qui devait mener en des lieux plus propices aux conversations privées. L'ensorceleuse sentait qu'elle touchait au but, et allait s'y diriger lorsqu'on l'interpella dans la langue locale, probablement.
Dans son empressement, elle n'avait même pas prêté attention au petit comptoir d'accueil et à ses occupants.

¤ Voilà enfin quelqu'un qui pourra me renseigner. De toute façon vu sa tête, on dirait bien que je ne pourrai pas faire un pas de plus sans m'être présentée... ¤

Jugeant que le jeune homme impassible ne serait sensible ni à la sympathie, ni au charme, Kalyope adopta un ton de courtoisie neutre :

- [commun] Bonsoir. Je vous prie de m'excuser, j’étais captivée par la beauté du lieu. Je présume que toute personne qui entre vous indique les raisons de sa présence ?

''Je viens voir Syzra. Pourriez vous me dire où je peux la trouver ?''

e garçon d'accueil se pencha pour compulser un large registre dissimulé derrière le comptoir. Kalyope en profita pour le détailler : un visage fin un peu féminin, des yeux bleus, des cheveux courts et noirs, un teint plus mat encore que celui des habitants qu'elle avait pu rencontrer jusque là. Un fort beau jeune homme, quoique manquant peut-être de virilité sous certains regards. Enfin, il releva la tête et gratifia l'ensorceleuse d'un sourire aimable, défiant peut-être là son code de conduite.

- [commun] Cette personne vous attend sur la troisième terrasse. Nyssa va vous y accompagner, l'informa-t-il en faisant un signe de la main au premier garçon sur la droite, à peine adolescent.

Nyssa prit les devants et guida la jeune femme vers le grand escalier, qui illustrait à lui seul toute la démesure de l'endroit. Étage après étage, ils passèrent successivement devant une longue salle assez calme où l'on fumait dans de longues pipes à eau en dégustant des boissons chaudes, puis devant une arche d'où pendait un rideau de perles cachant ce qu'il y avait au-delà, mais d'où filtrait une musique fort rythmée. La créature fortement dénudée à l'entrée, qui n'avait pas l'air calishite, laissait cependant présager de ce qui s'y passait.

Ils passèrent ensuite devant un rideau noir opaque, d'où filtrait une odeur poivrée que Kalyope ne sut définir. Devant un long couloir éclairé de lanternes à abat-jours oranges, bordé de nombreuses ouvertures à rideaux. Devant une immense salle où dansaient une foule de gens, entraînés par une vingtaine de musiciens. Et devant d'autres parties de l’établissement qu'il est inutile de développer ici.

Au tout dernier étage -Kalyope put admirer la vue vertigineuse sur la cage d'escalier-, le garçon la fit traverser une grande mezzanine presque vide qui dominait la salle de bal, puis s'arrêta devant un rideau de soie bleu nuit flottant sous l'effet d'un courant d'air frais. Il semblait attendre quelque chose, mais n'osait pas regarder Kalyope dans les yeux.

Kalyope se félicita d'avoir couvert une partie de son visage, car elle sentait qu'elle devait avoir l'air un peu idiote, à contempler ce qui l'entourait la bouche grande ouverte. L'endroit lui plaisait décidément beaucoup ; mais d'une manière générale, tout nouveau décor, paysage, ou lieu avaient tendance à émerveiller l'ensorceleuse qui n'avait quitté sa région natale que depuis peu. Tout était différent ici : l'architecture ; les odeurs ; la musique ; les gens, leur langue, leur façon de se vêtir, jusqu'à la couleur de leur peau.
Elle qui avait beaucoup lu, elle aurait dû savoir à quoi s'attendre, mais elle n'avait retenu que deux choses sur le Calimshan : Almraiven était réputée pour ses écoles de magie, et la région toute entière pour son amour de l'argent.

D'ailleurs, c'était probablement de l'argent qu'attendait le timide adolescent qui l'avait menée jusque là. Le front de la jeune femme se fit soucieux à l'évocation de sa bourse peu garnie. Elle n'avait aucune idée de la somme à lui donner. Lorsqu'elle travaillait dans l'auberge miteuse aux abords d'Halarahh, quelques années auparavant, elle voyait de temps à autre les voyageurs laisser quelques pièces aux filles. Elle-même n'avait récolté qu'une poignée de piécettes de cuivre, en tout et pour tout. Mais elle soupçonnait la tenancière de dissuader les clients de lui donner plus, dans son dos.
Toujours est il qu'elle répugnait à donner une somme ridicule au jeune Calishite. A l'inverse, un montant honnête pourrait le convaincre de se montrer serviable avec Kalyope, si elle devait un jour en avoir besoin. Par contre, en se montrant généreuse, elle laisserait supposer qu'elle transportait une bourse bien garnie.
L'ensorceleuse ouvrit discrètement sa bourse, en prenant cependant soin de l'orienter vers le jeune homme pour qu'il puisse voir qu'elle ne contenait que très peu de pièces. Elle espérait ainsi le dissuader de faire courir le bruit qu'elle possédait beaucoup d'argent, et le convaincre du sacrifice qu'elle faisait pour le remercier. Kalyope se tourna alors vers lui, abaissa un peu le bas de son voile pour qu'il la distingue mieux, et lui glissa une pièce d'or dans la main, accompagnant ce geste d'un large sourire.

- Merci Nyssa.

¤ Et maintenant, Syzra. ¤

La jeune femme prit une grande inspiration pour calmer son excitation naissante, et posa sa main sur le voile de soie pour l'écarter.