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Chapitre 1 : L'astre Pourpre
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Frère-Ours
Chambre 31
1 gemme
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e n'était pas la première fois que Mirtzar devait affronter le froid et la neige. Il espérait secrètement que ce n'était pas la dernière fois. Mais il savait que le secret de la survie dans ce genre de conditions était autant mental que physique. Peut-être même plus. Il avait un avantage indéniable dans la situation présente, il n'était pas seul.
Il devait se concentrer seulement sur ce qui se trouvait à deux pas devant lui. Pas plus. Blanche-Flamme et Gulmar ouvraient le chemin avec l'aide de la drow et il n'avait qu'à les suivre. Pas besoin de réfléchir. Pas besoin de se concentrer sur ses appendices en proie au froid. Tout ce qui comptait était d'avancer et de ne s'arrêter qu'au moment où ils seraient arrivés à un autre abris.
Evidemment, il s'agissait d'une tâche impossible. Si avancer continuellement avait été une possibilité, leur situation n'aurait pas été aussi préoccupante qu'elle l'était. Plusieurs fois, ils durent s'arrêter pour franchir un obstacle. Ou pour creuser un passage. Ou pour se déneiger après s'être retrouvé ensevelis. Le nain d'or essayait de rester concentré sur ce qui comptait mais ce n'était pas toujours possible et il aurait été honteux de sacrifier ses compagnons pour son propre comfort. Il était lent à réagir mais il essayait de les aider quand ils lui faisaient signe.
Dans l'ensemble, ne pas penser lui était assez naturel. Certaines légendes disaient que son peuple avait été créé quand le Père des Nains avait insufflé de la volonté dans des figures de pierre. Il devait seulement redevenir une pierre, perdre sa volonté et se laisser porter par ses compagnons.
Quand il perdait sa concentration, le froid revenait, d'autant plus violent qu'il en avait oublié la caresse dans sa transe. Il sentait ses lèvres se fendre malgré l'épaisseur de sa barbe, il sentait son nez brûler et il ne sentait plus ses oreilles. En soit, cela n'était pas particulièrement douloureux. Nombre des cicactrices sur son corps étaient les traces de blessures plus sérieuses que les engelures contre lesquelles il essayait de se protéger en se frottant le nez et les oreilles. Mais cela était épuisant. Il pouvait presque sentir son énergie, sa chaleur s'échapper par tous les pores de son corps.
Dans sa transe, le monde disparaissait. Il n'était même pas l'étendue blanche presque uniforme que ses yeux voyaient mais un vide incolore où seuls quelques points lumineux existaient, ses compagnons. Leur guide était une lumière sombre, étrangère, mais Gulmar et Blanche-Flamme étaient des orbes de lumière claire et douce qui lui réchauffaient l'âme, sinon les membres. Mirtzar, dans l'absence de sa transe, se prit plusieurs fois à souhaiter que le nom du métis soit plus littéral mais c'étaient ses deux compagnons qui lui donnaient l'énergie de continuer.
Il se trouva au milieu du village comme par surprise, ne retrouvant conscience que lorsque Gulmar prononça son nom. Il lui fallut quelques instants pour saisir le paysage et la situation dans lesquels il se trouvait et plus encore pour encaisser le choc du retour du froid mordant mais il avait l'impression qu'ils avaient atteint un lieu où il allait pouvoir se laisser aller et, peut-être, avec un peu de chance, se reposer.-Je ne dirais pas non à un toit, un feu dans une cheminée et un tas de paille sur lequel poser ma tête. Quoiqu'il en soit, un temple sonne comme un progrès non négligeable comparé à ce que nous venons de traverser.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Mystique de la canopée
Chambre 20
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Gulmar, Reïlo Blanche Flamme & Mirtzar Boucledacier La tempête se calmait lentement en nuages, d’épaisses formes cotonneuses se dissipant au-dessus d’un petit village enneigé. L’univers hivernal se poursuivait jusqu’au cœur de la vallée, avec sa dureté et tout ce qu’il y avait de neige et d’air glacé soufflant entre les arbres. Le principal rempart qui ceinturé le village n’était que rondins assemblés à la hâte. Les chaumières semblaient recroquevillées les unes sur les autres et l’épais manteau blanc ne parvenait pas à dissimuler le caractère humble et peu hospitalier de Sturmburg.
Les rues et la place pavée qui se trouvaient au centre de l’agglomération semblaient remplies de gens. Tout ce que le village pouvait contenir d’habitants errait à l’extérieur, malgré la rudesse de l’hiver qui sévissait actuellement. Tous avaient le regard hébété, les gestes désordonnés, la parole vacillante et une plainte au bord des lèvres. Tous se dirigeaient vers le plus grand édifice, d’un style sobre et classique ; la haute tour en pierres bleues rendait le bâtiment visible de très loin.
Sans pouvoir se l’expliquer, Gulmar se sentait assorti au tableau. Comme si sa simple présence en Damarie avait déjà fourni une forme de réponse aux espoirs qu’il avait accordé à ce voyage. Son regard croisa le chemin d’hommes et de femmes, de haute stature, le cheveu roux et les yeux bleus et farouches. Une sensation aussi étrange qu’évidente pour quelqu’un qui avait passé sa vie en compagnie de Nains ou d’autochtones du Shaar à la peau cuivré. Ici, sa physionomie, ses taches de rousseurs et la couleur de sa chevelure étaient une généralité.
Suivant la foule, ils tournèrent dans une allée et aperçurent les grilles à l’entrée du temple. Des statuettes représentants des hiboux étaient juchées sur les larges colonnes carrées qui soutenaient le portique. Sous la neige, on distinguait des échafaudages qui entouraient les murs du temple, signe d’activités récentes : de construction ou de rénovation. Des initiatives vraisemblablement paralysées par l’hiver rigoureux. Un homme d’un âge avancé fit un pas de côté pour se glisser entre le prêtre à la chevelure d’albâtre et le Nain frissonnant. Tous deux croisèrent son regard pétillant. Il était enveloppé d’un épais manteau et portait un chapeau de feutre noir à large bord, mais cela ne l’empêchait pas de frissonner également à cause du froid. Il hocha du chef et chuchota d’une voix aimable : - La déesse Dajrana protège ce temple depuis l’époque de mon arrière-grand-père, ne craigniez rien. ( il secoua de nouveau la tête en souriant) Les mauvais esprits, les Gobelins et les Fées ne peuvent y entrer grâce à la faveur d’un sort de protection, enfin c’est ce que l’on raconte. Toujours emportés par la foule, les trois visiteurs écoutèrent avec étonnement. La mention de cette déesse inconnue apportait plus de curiosité que de solutions : Mirtzar et Gulmar purent échanger des regards circonspects vers le prêtre Oghmite qui, malgré ses connaissances, n’avait pas plus amples informations à fournir à la compréhension générale. Il s'agissait certainement d'une déité autochtone dont le culte n'avait jamais franchi la Mer des Étoiles.
Le bleu cobalt du ciel s’encrait imperceptiblement d’une touche plus sombre, la grande tour s’élevait depuis le bâtiment principal. La structure verticale se distinguait de l’essentiel du temple par ses pierres étranges aux reflets gris bleutés qui miroitaient l’éclat du paysage cristallin. Les gonds gelés grincèrent quand les villageois poussèrent le grand portail de fer forgé. Le vieil homme s’était rapidement volatilisé dans la foule après un dernier sourire édenté. L’attroupement se déversa mollement dans une grande cour ceinturée de colonnes de pierre. On distinguait une sorte de tonnelle discrète dans un angle, on devinait sous la neige, des banquettes de bois, des bougeoirs et un autel gravé de la marque d’Ilmater, déité des opprimés et des persécutés. Ils grimpèrent conjointement les marches qui menaient aux grandes portes du temple. Les premiers poussèrent difficilement pour découvrir l’intérieur d’une grande salle circulaire. Il y flottait une odeur d’encens et de cire de bougie. Sur les murs reposaient de grandes tentures de lin, de couleur écarlate et d’hyacinthe.
Les habitants quittèrent le hall pour rejoindre la salle suivante au sol couvert de damas noir et de bleu céleste. Tout le temple était au-dedans lambrissées de cèdre, et les jointures du bois étaient faites avec grand art, et ornées de sculptures. Sur le mur de la salle, une gigantesque fresque représentait une femme encapuchonnée, assise, un livre sur les genoux et un hibou perché sur son épaule. La peinture dominait la salle et semblait prête à rendre justice aux hommes aussi bien qu’aux Dieux. Une inscription figurait la partie basse de la fresque : « Dis la vérité, et sois la vérité, car la parole triomphe du poignard. »De part et d’autre de la fresque étaient planté deux jardinets rectangulaires emplis d’arbustes aux fleurs d’un rose pourpre vif dont les branches partaient dans toutes les directions. Seul Gulmar reconnu la nature cette végétation, c’était un amandier nain ou prunier double fleur. Mais à son grand étonnement, il n’y avait aucune logique à ce que ces arbustes voient leur floraison s’épanouir en période hivernale. Cela dépassait son entendement.
Près des arbres, une femme élancée, portant tous les attributs d’une prêtresse, murmurait une agréable mélopée pour les visiteurs. Quand le chant s’éteignit, elle s’adressa à l’assemblée : Yoline | | - Cette nuit ! J’ai fait le même rêve que vous tous et vous toutes réunis ici. (elle leva ses bras frêles aux manches amples) Dajrana m’a éclairé sur sa signification. Les forces du mal menacent de déferler une fois de plus et vous seuls pouvez empêcher que ce n’arrive ! (un murmure parcourut la foule) Acceptez-vous cette mission divine ? Après un instant d’hésitation, la plupart des personnes assemblées, hommes, femmes, jeunes, vieux, trappeurs, artisans et fermiers répondirent : « Oui ! » Le visage de la prêtresse se fendit d’un sourire satisfait et elle reprit aussitôt : - Nous avons peu de temps devant avant l’apparition de cette lune rouge. L’arbre du rêve existe bel et bien, il se trouve à Kamisrav. Vous devez vous y rendre afin de défaire le chaos qui s’annonce, pendant qu’il est encore temps. Mais avant de partir, demandons la bénédiction de Dajrana… »
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C’est une femme d’âge mûre, vêtue d’une humble robe de prêtresse et d’une coiffe blanche, un étrange pendentif en cuivre est suspendu à son cou. Avec douceur et obligeance, Yoline s’occupe des malades et des blessés du petit village de Sturmburg. |
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Elle fit signe à chacun de prélever un rameau des arbustes en fleur et de le déposer dans une des petites urnes disposées sur l’autel en pierre près de la fresque. Les premiers villageois se présentèrent calmement, et les Hérauts de Nërissa purent observer que les brindilles se fanaient à vue d’œil. Chacun déposait le bâtonnet rabougri tout en se recueillant à la demande de la mystérieuse déesse. Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Reïlo – connaissances religion : 18(d20)+7 = 25 Gulmar – connaissances nature : 10(d20)+6 = 16
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Malgré les terribles épreuves endurées, les souffrances s'effacèrent pour faire place à une curiosité non dissimulée : Reïlo n'avait jamais entendu parler de cette déesse Dajrana. Malgré l'enseignement religieux que lui avaient prodigué ses mentors et ses nombreuses lectures personnelles, le demi-drow ne disposait d'aucune information sur la déité locale.
¤ Autre nom pour une divinité bien connue? Divinité locale dont la réputation s'est cantonnée à cette région? Ou imposture récente? Tout est possible... En tout cas, son culte ne semble pas très ancien, s'il ne remonte qu'à quelques générations... ¤
La situation le rendait perplexe et il ne savait comment réagir face à ce culte totalement inconnu. Le métis se cantonna donc pendant un long moment à observer les inscriptions et les décorations du temple, ainsi que les pratiques des fidèles. Les paroles de la prêtresse ne manquèrent pas de l'inquiéter, sur la signification de leur rêve, mais aussi de le rassurer, sur les bonnes intentions de la population locale.
¤ Combattre le Mal, sans doute, mais de quel mal parle-t-on exactement? Mais surtout, cet arbre... Ne serait-ce pas celui que j'ai vu dans la vision partagée avec Dame Nërissa? Le moment serait-il venu de nous y rendre pour y affronter notre destinée? Nos pas nous guideront là-bas, j'en suis sûr, ce ne peut être que cet arbre. ¤
Le prêtre d'Oghma confia à voix basse à ses deux compagnons :
- Je pense avoir vu cet arbre dans l'une des visions de Nërissa. Notre route passe certainement par là... Mais je crains qu'elle ne soit, une fois encore, particulièrement éprouvante...
Il avait essayé de se montrer honnête, en en disant ni trop ni trop peu. Il se dirigea lentement de la prêtresse. Ne connaissant pas la divinité locale, il n'osa pas participer au rituel en cours et se contenta de s'approcher au maximum de Yoline. Arrivé à proximité, il déclara à voix basse, afin de ne pas déranger les dévots, et de manière déférente:
- Je suis Blanche-Flamme, disciple d'Oghma, venu de la terre lointaine des Vaux. Je sollicite en notre nom une entrevue avec vous pour discuter des événements récents. Je pense que nous aurons beaucoup de choses à nous apprendre mutuellement...
Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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En observant un peu autour de lui, le rôdeur humain avait rapidement remarqué qu’il partageait de nombreuses caractéristiques physiques avec les autochtones. Ce fut peut-être l’une des raisons qui lui permirent de ne pas fuir loin de cette foule, lui qui n’aimait pas être trop entouré. Ca, et certainement l’épuisement qui l’avait gagné et qui se faisait de plus en plus sentir avec la perspective de bientôt se reposer…
Comme ses compagnons, il suivit la foule jusqu’à entrer dans le temple. Aussi loin qu’il se souvenait, il n’avait jamais mis les pieds dans un temple, ne s’étant jamais vraiment intéressé aux affaires des dieux. Il n’avait donc aucune idée de qui pouvait être cette déesse que le vieil édenté venait d’évoquer. Même s’il connaissait le nom de Lathandre, il ne remarqua pas le symbole du dieu du renouveau, trop absorbé qu’il était par l’idée d’aller se réchauffer et dans le même temps de ne pas trop se retrouver au milieu de la marée humaine.
Si Mirtzar ou Reïlo pouvaient se montrer intéressés par l’architecture, la décoration et les ornements, Gulmar lui, ne laissa rien paraître alors qu’ils prenaient place à l’intérieur, suivant le mouvement imposé par la foule. Une chose toutefois attira son attention : les amandiers nains fleuris…
¤ A cette période de l’année ? Comment c’est possible ? ¤
Mais alors même qu’il commençait à réfléchir à des explications plausibles, la prêtresse prit la parole et sembla galvaniser la foule présente dans son temple, si bien que toutes ces personnes à l’apparence totalement ordinaire s’apprêtaient à partir à la recherche d’un mal inconnu dans l’espoir de l’éradiquer. A l’instar du métis Drow, le rouquin apprécia l’intention. Toutefois, il se posait de réelles questions sur la santé mentale de toutes ces personnes.
¤ S’ils ont vraiment fait l’même rêve que moi, ils ont dû voir l’sacrifice humain d’masse. Ca d’vrait les freiner… On est où là ? ¤
D’une certaine manière, la situation ne lui semblait pas tout à fait normale. Et alors qu’un certain malaise commençait à s’installer en lui, il vit les branches se rabougrir à mesure qu’elles étaient cueillies directement sur les arbustes, augmentant encore son malaise.
¤ Mais qu’est-ce qui s’passe ici ? ¤
Sans mot dire, il suivit Reïlo, posant son regard perçant sur Yoline, comme s’il essayait de savoir qui pouvait être cette prêtresse qui venait d’exhorter une foule de badauds à aller combattre un mal inconnu et dont il lui semblait que la magie affectait les arbustes d’une façon qui lui était inconnue. Sans en être au stade de la paranoïa, il était bien plus méfiant le théurge. Cette méfiance s’expliquant à la fois par ce malaise qu’il ressentait depuis quelques secondes, mais également par sa faible habitude de se trouver si proche d’une foule, lui qui a passé ces dernières années avec pour seule compagnie un vieux nain.
Qui plus est, n’étant clairement pas le plus doué des trois pour nouer le dialogue et amorcer le début d’une relation sociale, il avait décidé, pour le moment, de se taire et de laisser ses compagnons s’occuper du dialogue avec les gens du cru.
Un bon gnoll est un gnoll mort.
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Gulmar, Reïlo Blanche Flamme & Mirtzar Boucledacier La chaleur et les volutes parfumées de l’encens contrastaient brutalement avec le silence et le froid des rues. Les murmures et les prières des villageois résonnaient entre les murs de pierre du temple et ils se succédaient auprès de l’autel tandis que trois étrangers se rapprochaient de la prêtresse. Un amas de végétaux brunâtres se formait sur l’édifice. C’est alors que, du coin de l’œil, Reïlo et Gulmar aperçurent un phénomène étrange se produire : après une quelques minutes, quelques rameaux se mirent à reverdir, comme gorgés de vitalité au contact de la pierre. La cérémonie se poursuivit tandis que la prêtresse accueillait trois visiteurs, son visage marqué par le temps était fendu d’un sourire charmant, elle écarquillait les yeux pour mieux les contempler puis répondit au métis elfe noir d’une voix douce :- Soyez les bienvenues en ce temple, étrangers. Appelez-moi Yoline, je suis la mère supérieure de cet ordre hospitalier. ( son attention se porta sur le guerrier Nain) Vous semblez bien mal en point, maître. Vous n’attraperez rien de bon ainsi vêtu, ce n’est pas raisonnable. Mirtzar était transi mais, à part la tête et les pieds, il était relativement sec. La prêtresse porta une main amicale sur l’épaule du molosse puis détourna un instant le regard, fit un geste de la main et une jeune femme pauvrement habillée se présenta rapidement :- Helga, veille à trouver deux bons manteaux. ( elle désigna du menton le chasseur de Gnolls et le guerrier des Marches d’Argent) Et trouves de quoi sustenter nos invités dans la remise, hâte toi ma grande. La jeune pauvresse acquiesça d’un hochement de tête et disparue dans la foule, partie sans avoir osé adresser un regard franc aux trois voyageurs. La prêtresse les invita d’un geste à suivre pour s’arrêter à quelques pas, derrière une colonne de pierres, où crépitait l’âtre d’un feu qui suffisait à éclairer plus qu’à réchauffer. Légèrement en retrait du reste des villageois, elle reprit d’une voix douce : Yoline | | - Compagnons, vous semblez être les plus puissants et les plus vaillants d’entre nous, j’ai une mission importante à vous confier : aller quérir, au temple de Wallenburg, un objet de grand pouvoir, appelé : « le plus vieux des plus vieux ». (ses lèvres se pincèrent et elle parut retenir un sanglot) Le temps nous est compté, messieurs, je vous en prie, nous requérons votre aide car l’artefact nous sera d’un grand secours quand le moment sera venu.
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C’est une femme d’âge mûre, vêtue d’une humble robe de prêtresse et d’une coiffe blanche, un étrange pendentif en cuivre est suspendu à son cou. Avec douceur et obligeance, Yoline s’occupe des malades et des blessés du petit village de Sturmburg. |
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Le bruissement de la foule se mettait à emplir l’air. Dans le silence qui suivit, les trois aventuriers sentirent une grande détresse s’abattre sur leurs épaules. Le temps paraissait s’éternisait, leur laissant tout le loisir d’échanger des regards circonspects.
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Yoline leur avait fait bon accueil mais elle semblait avoir ignoré le fait que Reïlo avait précisé qu'ils venaient de loin : si elle avait formulé une demande d'aide, elle ne leur avait fourni aucune explication. Le demi-drow était curieux de nature mais il n'était pas homme à s'engager dans n'importe quelle aventure sans rien connaître de ses tenants et ses aboutissants... et sans savoir si tout ceci avait un lien avec la mission de leur expédition.
Il leva la main avec fermeté mais déclara de manière courtoise :
- Je ne doute pas que la situation soit grave et urgente. Nous avons fait l'expérience des rêves dont vous avez parlé. Mais nous devons impérativement en savoir plus sur tout ceci : nous venons tout juste d'arriver, nous ne savons rien de votre communauté, de votre culte, de ce Mal dont vous parlez. Impossible de faire quoi que ce soit sans savoir où nous allons et ce que nous faisons. Par ailleurs, nous sommes occupés également par des tâches urgentes : il faut que nous sachions dans quelle mesure nos objectifs sont communs...
Blanche Flamme s'arrêta de parler un instant, le temps que ses mots fassent l'effet escompté. Il enchaîna avec ses questions :
- Si vous pouviez commencer en nous expliquant quel est ce Mal qui vous menace, quel est le dieu que vous honorez et quel ce « plus vieux des plus vieux »... cela nous permettrait d'y voir un peu plus clair...
Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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Le rôdeur avait suivi le métis pour rejoindre la prêtresse, sans un mot. Lorsque celle-ci les accueillit et leur adressa la parole, Gulmar se contenta d’un hochement de tête, poli. Il était tout de même satisfait de voir qu’elle semblait se préoccuper du sort de Mirtzar et fut ravi qu’elle demandât à l’une de ses suivantes d’aller quérir nourriture et manteaux chauds. Ce fut cette bonté manifeste, et à priori désintéressée qui arracha le premier mot de la bouche de l’humain.
- Merci.
C’était bien entendu à Yoline qu’il s’était adressé, l’autre femme ayant déjà quitté leur compagnie. Il avait alors écouté la femme mure quérir leur aide, ne pouvant se défaire en cet instant de l’idée que sa gentillesse quelques secondes auparavant avait forcément un lien avec cette aide qu’elle leur demandait à présent. Toutefois, rien en ce lieu ne se prêtant au doute sur les intentions Yoline, il s’en voulut de se montrer si suspicieux alors que tout ce qu’il voyait ici-même tendait tout de même à démontrer une certaine bienveillance de la part de la prêtresse. Sauf cette magie dont il ignorait tout et qui laissait tantôt mourir, tantôt reverdir les végétaux rituels… Mais Reïlo étant largement plus habile que lui pour tenir une conversation, il décida qu’il n’était pas encore temps pour lui de parler de cela.
De plus, les propos que tenaient le demi-drow étaient en accord avec ce que pensait le chasseur de Gnolls, aussi n’était-il absolument pas nécessaire qu’il ouvrit la bouche pour ajouter quoi que ce fut. Il se contenta d'un hochement de tête comme pour donner du poids aux paroles du théurge. Il avait malgré cela beaucoup de mal à cacher le trouble que provoquait en lui la magie utilisée pour maintenir les branches en vie sur l’arbre, les laisser se flétrir, puis leur rendre vie après qu’elles aient touché la pierre. Il fixait donc les rameaux de ses yeux perçants, gardant tout de même ses oreilles concentrées sur la conversation en cours entre leur porte-parole et la prêtresse au culte inconnu.
Un bon gnoll est un gnoll mort.
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Frère-Ours
Chambre 31
1 gemme
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aintenant qu'ils étaient à l'abris, Mirtzar et ses compagnons ne souffraient plus autant du froid. Et la mention de victuailles réchauffait son coeur plus que la protection du temple ne réchauffait son corps. Malgré cela, le nain d'or se sentait toujours particulièrement lent et il avait du mal à suivre les événements.
La théologie n'était pas son domaine de prédilection, même s'il connaissait plus de légendes concernant le Morndinsamman que le nain moyen, mais il était rare qu'une divinité soit mentionnée dont il n'avait jamais entendu parlé auparavant. Mais il savait qu'il n'était pas rares que différentes régions utilisent des noms, ou des qualificatifs, différents. Il n'était donc pas aussi surpris que Gulmar de ne pas reconnaitre le nom de Dajrana.
Ce qui le surprenait plus était la requête que venait de leur faire leur hôte. Non pas qu'il soit surprenant que le village ait besoin d'aide, il était après tout logique que ses habitants aient des problèmes étant donné le climat. Mais le problème que Yoline semblait vouloir qu'ils résolvent semblait être profondément religieux et loin d'être une surprise pour elle. Le fait qu'elle choisisse de faire confiance à un groupe d'inconnus pour une tâche si capitale et importante était inatendu, tout comme l'était le fait qu'une autre solution ne semble pas avoir été envisagée.
Blanche-Flamme avait posé beaucoup des questions que Mirtzar se posait. Et avec plus d'adresse et de tact que le Compagnon des Marches d'Argent ne pensait pouvoir rassembler. Mais il en restait certaines qu'il souhaitait poser par lui- même.-A moins qu'il ne s'agisse de compliments vides, vos mots me portent à croire que ce que vous nous demandez comporte plus de risques et de dangers qu'une simple livraison. Outre le climat qui, je dois l'avouer, est une plus grande menace que je ne le souhaiterais, qu'est-ce qui pourrait tester notre puissance et notre vaillance?
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Gulmar, Reïlo Blanche Flamme & Mirtzar Boucledacier La prêtresse ne sembla aucunement prendre ombrage du scepticisme évident qu’on lui fournissait en réponse à sa requête, se contentant de lisser les plis de ses manches en écoutant attentivement chaque remarque avec un intérêt mêlé de curiosité et de bienveillance : - N’avez-vous pas fait la même expérience que nous autres ? Celle d’un rêve lucide qui laissait présager du pire ? Tout ceci n’était qu’une mise en garde destiné à nous avertir d’un danger imminent. Bien que curieuse d’entendre plus sur les raisons qui vous ont amenés à affronter la rudesse hivernale - la nature des tâches urgentes que vous évoquez. - je peine à croire que votre venue soit le fruit d’un simple hasard. Un court silence ponctua sa remarque lourde de sens, le temps de réfléchir à l’ensemble des informations qu’on lui demandait d’apporter : - Ces terres ont toujours étaient hantées par des créatures malfaisantes, les démons arpentaient ce monde bien avant l’avènement des premiers colons. Si vous avez partagés nos rêves, vous devez savoir que la menace semblait de nature nécromantique, un phénomène, malheureusement, bien trop banalisé pour nous autres. Ce qui est certain, c’est qu’un sombre nuage plane au-dessus de nos frères dans le village voisin de Kamisrav. Nous devons agir rapidement. La prêtresse laissa ses doigts parcourir le mur et elle détoura les contours imperceptible d’un symbole gravé en forme d’oiseau à la tête ronde : un hibou. À la façon dont ses yeux brumeux tournaient dans tous les sens, l’on sentait qu'elle voyait des souvenirs au lieu des pierres craquelées qui les surplombaient.Yoline | | - Dajarna est la sage incarnation du lien naturel entre les Dieux, les esprits et les Dragons. Il est représenté comme un hibou au plumage blanc et noir. Il est dit qu’il permit de façonner notre monde par le Verbe. Une incarnation de l’intelligence et de la parole, toutes sciences sont en sa possession : il connait tout et comprend tout. Il est le messager consacré aux forgerons et aux solstices. Il incarne une puissance destructrice et bénéfique, commandant au vent et à la pluie. Il n’a manifesté que bonté et courtoisie aux jeunes races. Selon la légende, il connait les formules auxquelles les Dieux ne peuvent résister. Il est dit que celui qui arriverait à déchiffrer son livre pourrait comprendre les Dieux. Elle releva la main et ancra son regard profondément dans les yeux du métis Elfe noir. L’individu qui semblait nourrir un intérêt pour ces sujets et s’être avancé comme porte-parole du trio d’aventuriers. - Personne ne sait exactement quand fut construite la tour de Dajrana mais le reste du temple érigé autour d’elle, ainsi que le village – bien plus récents – appartenaient à l’ordre des chevaliers du croc de givre, et maintenant, aux hospitaliers du clergé d’Ilmater dont je suis la gardienne. Nous pensons que la tour était une niche destinée à accueillir la sagesse du hibou, un lieu de culte dont peu de gens connaisse l’existence.
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C’est une femme d’âge mûre, vêtue d’une humble robe de prêtresse et d’une coiffe blanche, un étrange pendentif en cuivre est suspendu à son cou. Avec douceur et obligeance, Yoline s’occupe des malades et des blessés du petit village de Sturmburg. |
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Elle pencha la tête légèrement sur le côté et inspira profondément pour reprendre son souffle avant d'entamer les dernières explications : - En ce qui concerne l'artefact, je dois vous avouer ne jamais l'avoir vu de mes propres yeux mais il est unique. Dès qu'on l'aperçoit, l'on sait que c'est lui. L'ordre des chevaliers du croc de givre en faisait mention et l'utilisa autrefois pour défaire les forces maléfiques qui s'abattirent sur cette région. Wallenburg n'est qu'à quelques kilomètres de distance. Ses grandes pupilles brunes parcouraient à présent aussi bien le guerrier Nain, que le chasseur de Gnolls et le prêtre d'Oghma. Elle acquiesça légèrement de la tête avant de reprendre un sujet moins ésotérique : - Veuillez pardonner mon approche abrupte, cela ne reflète que l’urgence de la situation : nous ne pouvons-nous permettre de tergiverser très longtemps. Je comprendrais que vous refusiez la requête que je vous soumets et en ce cas, je vais devoir confier cette tâche à d’autres concitoyens. Elle désigna d’un geste ample la foule qui occupait la plus grande partie du temple. Essentiellement des personnages âgés, des enfants, des hommes et des femmes dont la carrure ne permettait pas de désigner des athlètes, des guerriers ou des aventuriers. A bien regarder, comme la prêtresse l’avait évoqué en entamant la conversation, les trois hérauts de Nërissa semblaient bien – en de nombreux aspects – être les plus valeureuses personnes dans l’enceinte du temple. - Mais sachez que, quoi que soit votre réponse, vous bénéficierez de toute l’hospitalité dont nous disposons. Au moins le temps que nous achevions les préparatifs avant notre départ vers Kamisrav.
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Blanche Flamme hocha la tête, satisfait des premières explications fournies par Yoline : il en savait davantage sur la divinité honorée et le fait qu'elle-même appartienne au clergé d'Ilmater lui conférait une certaine aura. Il ne s'était jamais senti particulièrement proche de cette divinité mais les rares membres de son clergé qu'il avait eu l'occasion de croiser s'étaient toujours montrés bienveillants à son égard. La nature de la menace restait vague mais elle correspondait bien à ce qu'ils avaient vu dans leur rêve et elle risquait de compromettre leur mission.
Atteindre une localité située à quelques kilomètres de là ne semblait pas impossible, même si les conditions climatiques rendaient extrêmement dangereux le moindre déplacement, aussi anodin soit-il. Un croassement de Flammèche le fit sortir de sa torpeur.
- Bien, je suis prêt à vous aider mais à trois conditions. Premièrement que mes compagnons soient également d'accord de me suivre : seul, je n'arriverai à rien et je ne souhaite pas m'engager à leur place.
Il se tourna vers Gulmar, puis vers Mirtzar. Leur laissant un peu de temps avant qu'ils ne prennent leur décision, il poursuivit son énumération :
- Deuxièmement, que vous nous indiquiez ce que vous savez éventuellement sur ce qui nous amène ici. Nous sommes à la recherche d'un certain Tarek Al Shabû. Il s'agit d'un prêtre d'Ilmater, ce n'est sans doute pas un hasard si vous appartenez au même clergé... Avez-vous entendu parler de lui ou de prochaine arrivée dans la région? J'ai fort à penser qu'il prendra la direction de Kamisrav, qu'y a-t-il de particulier à cet endroit?
Le prêtre d'Oghma n'en dit pas plus pour le moment et termina son monologue :
- Troisièmement, il faudra nous en dire plus sur le chemin qui nous attend pour rejoindre Wallenburg : à quoi devrons-nous nous attendre et pourriez-vous nous fournir un guide?
Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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