Chamaeleontis - Chapitre II, 21 Tarsakh 1373

Lyloo regretta de ne pas avoir avec elle la barbare, Boroneth aurait sans doute foncé dans la grotte dévoilant tous les possibles pièges sur son passage. Ne disposant pas de chair à canon pour ouvrir le chemin Lyloo se rendit compte que ce serait à elle de diriger et elle n'aimait pas prendre ce genre de risques.

-Melkiot soyons sur nos gardes nous ne savons pas ce qu'il y a à l'intérieur de cette grotte et s'il y à du monde à l'intérieur nous ne savons pas ni leur nombre ni leurs aptitudes. Nous courons un risque certain à faire ça tout seuls. Laissons mon araignée psionique ouvrir la route pour nous elle m'indiquera s'il y a du danger et elle peut voir dans le noir ce qui la rendra indétectable. Suivons-là de loin.

Ceci dit Lyloo fit prendre à son talisman la forme d'araignée cristalline, ce compagnon faisait partie intégrante de Lyloo et communiquait avec elle mentalement. C'était l'espion parfait ne craignant pas la mort et capable de déceler les ennemis à distance.

Indiquant la route qu'elle souhaitait prendre mentalement à sa créature Lyloo la suivit en lui laissant une vingtaine de mètres d'avance. Elle avait choisi la route la plus facile qui contournait la cuvette et se dirigeait vers la grotte tout en restant à la même hauteur.
Biens-sur Lyloo avait profité de leur trajet pour faire sa focalisation psionique et se tenait prête à toute éventualité.

Lyloo avance discrètement suivie de Melkiot (j'imagine) en laissant sa créature lui indiquer les pièges ou les possibles ennemis sur la route ou dans la grotte. Dès qu'elle capte la présence de gens Lyloo s'arrête d'avancer et fait se cacher l'araignée et discutera avec Melkiot de la suite des opérations.

A la tête du petit groupe, Virgile guida ses nouveaux compagnons à travers la ville. Gardant à l'esprit les évènements de la veille, il progressa en essayant de repérer une éventuelle filature, mais ne remarqua rien d'étrange.
A vrai dire, s'ils devaient rencontrer des mercenaires tentant de les éliminer il y a de forte chance qu'ils soient à la solde d'Altris, et ils se rendaient justement chez lui. Le plus grand risque serait finalement d'être accueilli et attaqué sur place. En tout cas, rien ne vint troubler leur trajet, et ils arrivèrent enfin chez Altris.

Sans ambages, on frappa à la porte qui s'ouvrit peu après sur le maitre des lieux flanqué de deux gardes.
Virgile vérifia rapidement si leur visage ressemblait au survivant de la veille, et d'un regard essaya de voir à l'interrieur si quelque chose trahissait sa présence.
Mais l’accueil d'Altris direct et sans équivoque le rassura.

¤ Visiblement, il ne semlbe pas surpris de nous voir, songea Virgile. Soit il joue bien la comédie, soit il n'a pas la description de Boroneth et ne s'attend pas à notre venue. Peut être n'est-il pas encore au courant des évènements de la veille, pensa-t-il. Comment en être sûr..¤

Le moine se risqua alors à une réponse :
- Bonjour. Comme vous le voyez nous ne somme pas très nombreux, et a dire vrai nous n'avons pas encore beaucoup d'expérience en commun.
Peut être que si aucun nouveau contrat ne peut nous être confié, nous pourrions avantageusement nous greffer sur un contrat en cours et faire nos preuves en épaulant un un groupe en difficulté sur une mission ? Enfin tout dépend des aptitudes que vous exigez..Virgile marqua un temps d'arrêt avant de reprendre
Mais peut être serait-il préférable d'en discuter à l'interrieur si vous le permettez..


Regardant brièvement ses camarades essayant de déceler un assentiment, son attention se reporta rapidement sur Altris, tant pour inciter à une réponse rapide que pour tenter de deviner ses pensées.


Vrigile tente de cerner l'état d'esprit d'Altris face à sa requête (Jet de Psychologie), et essaye également de détecter un piège éventuel s'ils rentrent dans la maison (Détection).

Avant de prendre la route, Melkiot avait demandé à Lyloo de faire un détour vers le marché, où il avait acheté une sacoche à composantes, il lui fallait quelques trucs pour certains de ses sorts et il ne voulait pas être pris au dépourvu, pour le cas où ils devaient rencontrer du monde quelque peu hostile.
Ils marchèrent une heure avant d'arriver à destination et ils aperçurent enfin la roche, l'endroit où devait se trouver la grotte.
Enfin, ils l'aperçurent lorsque Lyloo proposa d'envoyer son insignifiant espion en cristal, comme ça ils resteraient derrière au cas où ils y auraient des pièges.

"Je t'en prie, fais donc."

Puis ils emboîtèrent le pas à la bête, Melkiot restant derrière Lyloo, le mage prit tout de même son arbalète légère en main et l'arma d'un carreau.

*Bon vivant, rime avec prévoyant, pis pour le coup je suis juste à la bonne place.*
Il sourit au dos de Lyloo.

Gweadal, Virgile, Boroneth

e mercenaire en chef regarda la troupe sommes toute assez guerrière, qui venait se présenter spontanément à sa porte. Il n'en fallut pas plus pour faire monter la moutarde au nez du champion.

- Des mercenaires de confiance me larguent sans ambages et on me demande après ça de faire confiance à des bleus. Beugla-t-il, furieux. Vous avez raison, faites vos preuves, et revenez ensuite. Et il s'en retourna, laissant le soin aux gardes de fermer la porte.

La porte claqua, laissant tout le monde surpris, sans mot. Reste qu'il n'avait pas besoin de mot pour la barbare, qui fit deux pas et se mit à tambouriner sur la porte avec son poing fermé. Non pas deux coups, ni trois, mais un martèlement continu et on ne peut plus irritant pour quiconque essaierait de l'ignorer.

L'effet escompté ne se fit pas prier. Quelques secondes plus tard, la face des gardes refaisait surface, la rapière dégainée, silencieux. Atris était en arrière plan, enragé et curieux à la fois d'un tel culot.

- Je viens de faire mes preuves. La réplique était simple mais diablement efficace et surtout dites sans l'ombre d'un sourire. Atris explosa de rire devant les manières de la barbare et finalement invita le groupe à s'asseoir à l'intérieur après être passé par une double porte formant un sas d'entrée.

C'était une table de salle à manger en bois massif, associée de ses chaises. Le tout se trouvait dans ce qui devait être un salon, ou une bibliothèque étant donné la quantité d'ouvrages stockés en étagères sur la moitié des mûrs. Plusieurs plantes vertes agrémentaient l'atmosphère. Le plafond était haut et l'on voyait la balustrade du premier étage surplomber la salle. Un épais tapis, moelleux à souhait couvrait la partie centrale de la pièce, sous la table.

- Je vous écoute Lança-t-il en s'asseyant "Vous avez mon attention, cette fois."


Melkiot, Lyloo

'araignée disparu rapidement, avançant aussi vite qu'un humain sur ce chemin relativement dégagé de rochers et autres éléments escarpés. La végétation éparse projetait juste assez d'ombre pour rester discret, sans toutefois pouvoir espérer passer inaperçu si une sentinelle était en poste. Reste que dans les quelques minutes qui suivirent, la grotte était toujours sans vie. La fumée avait aussi disparu, contrairement à la veille aux dires de leur commanditaire. L'araignée se déplaçait maintenant sur la roche même, et passa la corniche au bord de l'entrée de la grotte, que les humains ne voyait toujours pas pleinement. Par télépathie, Lyloo apprit qu'un foyer, éteint, semblait encore bien récent. Un homme, était assoupi, adossé contre la roche, tandis que deux autres jouaient aux cartes tout en trinquant régulièrement. Leurs sacs et autres affaires étaient posées autour d'eux. Tous semblaient armés, et attendre - où passer le temps. Il ne remarquèrent pas l'araignée qui les espionnait.

La cavité portait bien son nom de grotte. Un homme pouvait se tenir debout jusqu'à au moins une dizaine de mètre à l'intérieur de la roche, offrant un abris de luxe face aux éléments. Au fond, un passage se distinguait à peine dans la pénombre ; il était d'ailleurs étonnant qu'aucun animal n'ait fait de cet endroit son refuge. Un peu plus bas dans la cuvette, à une vingtaine de mètre des hommes, Melkiot et Lyloo purent remarquer trois chevaux, attachés, bien occupés à tondre le peu d'herbe qu'ils trouvaient entre les cailloux.

Lyloo expliqua la situation à Melkiot, trois hommes dans la grotte et trois chevaux dans la cuvette. Une fois cela dit la guerrière n’eût rien d'autre à faire qu'à s'approcher en connaissance de cause doucement de la position des trois hommes. Connaissant leurs positions il lui serait facile de les surprendre s’était-elle dit.
Elle rasa donc les murs en compagnie de Melkiot et s'arrêta à une vingtaine de mètres des trois lascars toujours en évitant de se montrer. Son idée était de faire une attaque éclair et de tuer deux des trois hommes avant qu'ils n'aient compris ce qu'il leur arrivait dessus.

Lyloo se concentra et utilisa sa psyché pour créer autour d'elle une sorte de bouclier puis en puissant dans ses réserves elle renforça encore plus ses défenses en améliorant la résistance de son épiderme qui devint d'une couleur rocailleuse.

Après s'être mis d'accord avec Melkiot, elle s'écarta du mur et chargea l'homme le plus proche, celui qui paraissait dormir.
Avec une attaque de ce genre elle espérait gagner en effet de surprise et en venir à bout rapidement de ces deux lascars le temps que Melkiot dérouille le troisième.


Donc charge un des gars Lyloo à une portée de charge augmentée déplacement de 12m je crois. Elle est sous l’effet du bouclier psy +4 de ca : 21 de ca-2 charge. et une résistance aux dégâts de 2. Elle attaque le gars assoupi don +2 attaque +2 charge +2 surprise et utilise sa focalisation pour faire +2d6 dégâts.

Finalement elle avait choisi l'action à la réflexion.
*J'en ai marre d'être avec des bourrins.*
Melkiot leva son arbalète légère qu'il avait précédemment chargée lorsque Lyloo lui avait expliqué la situation et visa l'un des hommes qui jouaient aux cartes.
*Ah, imbécile ! Mauvaise pioche, perdu.*
Il espérait qu'elle savait ce qu'elle faisait, sinon ils allaient passer un sale quart d'heure, il lui jeta un regard noir.
*Du repérage bordel, on était censé juste faire du repérage et on se retrouve à cinq contre deux.*
Malgré la peur, il se concentra et appuya sur la détente de l'arbalète ce qui fit voler le carreau en direction de l'homme.

Vigile fut aussi surpris qu'Altris quand la barbare s'acharna sur la porte. Mais après un bref moment d'inquiétude, la réaction de leur hôte le rassura.
Tout en entrant dans la maison, Virgile tenta de réfléchir au moyen le plus facile et efficace pour obtenir les informations qu'ils voulaient.

¤Comment savoir quels étaient les ordres des mercenaires ? Et si Altris avait donné ces ordres pour son intérêt personnel, si oui, lequel ? Ou s'il travaillait pour quelqu'un lié au vol chez les Dirigeantes..
Quel est son intérêt dans l'histoire ? Comment lui tirer les vers du nez..¤

Mais le temps d'arriver dans le salon fut trop court, et il ne pu établir aucune stratégie.


A l'image d'Altris le moine s’assit également à la table, du même côté que ce dernier. A une distance que certains pourraient trouver proche pour quelqu'un vis a vis de son employeur, mais Virgile tenait à créer un climat d'intimité, voir de confidence. Et le cas échéant, avoir le maître des lieux à porté de poing.

- Merci de nous laisser une chance de nous vendre, entama-t-il. Je conçois que les circonstances sont un peu inhabituelles, mais il faut savoir saisir sa chance, poursuit-il avec un sourire.
Nous avons formé ce groupe par hasard, au détour d'une auberge, pour prétendre à de plus gros contrats. De ce que nous avions entendu ici et là, il vous arrive de donner diverses missions aux aventuriers en quête de travail. Mais nous n'avons pas osé venir dessuite.
Pensez-vous, enchaîna le moine, trois inconnus réclamant travail et fortune, c'est un coup à voir la porte se fermer au nez..

Virgile marqua une courte pause, le temps de chasser le sourire qui pointait à ses lèvres

- Mais des nouvelles récentes nous ont laissé penser que vous auriez peut être besoin de quelques recrues supplémentaires. Il y aurai eu un affrontement entre 2 groupes d'aventuriers, avec quelques blessés et morts, les survivant ayant fuit précipitamment la ville. Les gardes de la cité seraient nerveux, suite à un incident au manoir des Dirigeantes.. Virgile laissa la dernière phrase en suspend, avant de reprendre sur un ton amical:
- C'est alors que nous nous somme dit que vous cherchiez peut être quelques nouvelles tête pour mettre au clair et arranger tout ça.
Finalement, quels sont vos besoins ? N'hésitez pas, nous pourrions vous surprendre !

Ayant fini de parler Virgile s'assit plus confortablement dans son fauteuil, et tout en attendant la réponse de son hôte, il chercha ostensiblement du regard s'il n'y avait pas quelque chose à boire sur la table.


Si ça s'y prête. Test de Phsychologie sur Altris.

Gweadal, Virgile, Boroneth

tris accueillit les nouvelles et la proposition avec un sourire, en tout cas c'était la façade qu'il présenta à ses interlocuteurs. Il fit un geste de la main droite, discrètement, index et majeur croisé, alors qu'il prenait la parole.

- Messire, ne pensez pas apprendre au docteur comment traiter son patient. Regardez autour de vous. Tout ceci est le fruit d'un travail acharné, et la maîtrise du "savoir saisir sa chance", au bon moment, au bon endroit. Les opportunités, laissez-moi vous le dire, c'est la chance de l'imprévu qui vous ouvre une voie. Les deux gardes avaient quitté leur position antérieure, à la porte pour se rapprocher de la table, positionnés quelques pas derrière Eldrad et Gweadal, en position d'attente. "Quand je vous regarde, je vois un groupe de mercenaires solides et fiables. Quelques tâches de sang séché sur vos habits" Il regardait Eldrad, qui apparemment souffrait encore d'une blessure de la veille "mais une ferme intention de dégoter de nouveaux contrats. Le travail, acharné, c'est lui qui mène à la réussite. Et je vois devant moi un groupe qui sait réussir, en dépit des risques et embûches."

Il prit une carafe de vin rouge et disposa quatre verres devant lui, qu'il remplit du liquide - un vin doux liquoreux rappelant au goûteur les arômes de raisin secs et cannelle. Il continua en trinquant :

- Un groupe qui sait saisir les opportunités et prendre des risques. Et au fait, comment savez-vous qu'il y a eu des survivants dans le conflit d'hier ? J'ai mes sources, les meilleures de la ville, et personne ne m'a donné ce détail. Il semble que la scène a été nettoyée par la garde avant même que les rats aient eu le loisir de venir goûter- ils ont été alerté par un voisin. Ce même voisin parlait bien de deux groupes, dont un groupe de quatre individus entrants, cinq sortant, ayant la fâcheuse habitude de maltraiter les portes. Il leva le sourcil vers Boroneth. "Et cela ne vous dit rien, par hasard ?"

Son ton cordial avait changé pour un ton plus sérieux, sévère. Virgile ne nota aucune animosité cependant, même si immédiatement il comprit que la discussion venait de se parer d'un but bien précis, et que le point de non-retour était franchit : ils ne repartiraient que lorsque Atris saurait ce qu'il veut savoir.

- Et voici que maintenant on me demande si j'ai plus de travail. Voyez-vous, j'ai deux théories. Soit vous êtes incroyablement opportunistes, soit vous êtes là pour couper la tête du serpent qui s'est mis sur votre chemin. Mais dans les deux cas, j'ai du mal à comprendre où est le reste du groupe ? Il fit une pause pour marquer son effet. "Votre première tâche pourrait consister à retrouver le fuyard et lui rappeler les bonnes manières vis à vis de son employeur."


Melkiot, Lyloo

enseignée par l'araignée, Lyloo mis en place son plan d'attaque. Par chance, le chemin était peu découvert et l'orientation de la grotte permettait au deux attaquants de s'approcher sans être dans le champ de vue direct des joueurs de cartes. Les dix derniers mètres se faisaient sans vue direct sur l'intérieur de la grotte et ce n'est qu'après avoir contourné le bord de la paroi que la guerrière psychique put lancer sa charge.

La faute à la description de l'araignée, la précipitation ou la mauvaise observation de l'homme assoupi ? En tout cas, l'épée s'écrasa sur l'armure de l'homme, qui pour le coup n'avait pas bougé d'un pouce, trop à l'aise dans ses rêveries dont il venait d'être tiré de manière fort peu courtoise.

Les deux hommes s'étaient levés, renversant leurs tabourets de fortunes et la table dans la hâte de l'action, cherchant désespérément à se saisir de leur arme encore au fourreau.

Ils n'eurent pas le temps de parler que le carreau de Melkiot fusa et vint se planter dans la cible qui lui faisait face, en plein abdomen. Une blessure non immédiatement létale, mais très certainement handicapante, à en croire en tout cas la réaction de douleur du gonz.

Le deuxième homme, plus petit, le seul vraiment alerte à cet instant, lança dans un ton assez calme pour la situation :

- Qui êtes vous vinzou !? On a pas d'or !

Tout se passa très vite, et la réponse de l'homme n'était pas forcément celle que les compagnons auraient imaginé de prime abord. Restait à savoir ce qu'il en était vraiment. Les hommes avaient l'air d'être sur la défensive. L'homme précédemment assoupi et homme blessé semblait suivre l'initiative du petit.


ROUND 0

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Initiatives :
14 Lyloo
5 Melkiot
Puis :
homme touché par melkiot en premier
homme petit
homme assoupi

Jet de psychologie Virgile 15(1d20) +8(comp) = 23
Jet d'attaque Lyloo 2(1d20) +6(attaque) +2(charge) = 10
Focalisation psionique perdue
Jet d'attaque Melkiot 15(1d20) +4(attaque) = 19
Jet de dégâts Melkiot 6(1d8) = 6

Virgile se redressa sur son fauteuil, rompant ainsi avec l'attitude amicale et flatteuse qu'il avait tenté d’insuffler à la conversation.

- Je vois, dit-il pour casser le silence qui suivi les propos d'Altris. Puis regardant sans équivoque les deux gardes et la main qui leur avait fait signe de se tenir prêt, il rajouta : N'ayez crainte, si nous avions voulu du grabuge, nous serions venu plus nombreux..


Après un rapide regard à ses compagnons, le moine s'adossa plus franchement dans son siège comme pour se mettre à l'aise avant une longue conversation.

- J'espère qu'on ne vous a pas offusqué par notre approche.. heu dissimulée. C'est en quelque sorte l'approche standard quand on ne sait pas trop où on va mettre les pieds , poursuit-il avec un léger sourire.
Vous l'avez maintenant compris nous ne sommes pas venu quérir du travail.
Mais par contre, 2 précisions me semblent importantes avant de poursuivre :

- Vous semblez tenir en haute estime vos sources. A juste titre car si nos informations sont justes, vous avez probablement le réseau le plus complet de la ville. Par contre, vous sous estimez probablement le nombre d’auberges et autre lieux de repos dans cette citée. Soyez patient cela ne fait pas vingt-quatre heures, et vous aurez probablement un rapport sur un groupe d’aventurier abandonnant précipitamment leur chambre.
Mais effectivement quand il s’agit de trouver une aiguille dans une botte de foin, la chance est aussi importante qu’une bonne vue.

Vigile poursuivit :
- Vous partez de principe que puisque les gardes sont rapidement intervenu, l’information n'est connue que d'eux.. et de vous bien entendu.
Mais même si certains d'entre eux vous accordent leur murmures, pensez vous pour autant qu'ils n'en réfèrent pas à leur supérieurs, et par la même occasion aux Dirigeantes ? Ces dernières devant être particulièrement attentives à ce qui se trame dans la cité, et a plus forte raison ces derniers temps.. Le moine avait diminué le rythme de ses dernières paroles pour leur sens n'en échappe à personne
Dans le souci d'éclaircir les rumeurs qui entoure leur demeure, on pourrait même imaginer qu'elles aient missionné un groupe d'enquête..


On pouvait sentir a la gestuelle et au ton de Virgile, qu'il en avait presque fini avec son allocution. Son regard se porta plus franchement vers leur hôte pour le reste de la conversation.

- Ceci étant dit, vous avez raison sur certains points. Notre groupe ici n'est pas au complet puisque certains rendent compte des derniers évènements, et d'autres suivent une piste parallèle.
Et effectivement nous nous efforçons de retrouver le "fuyard" , mais pas nécessairement pour "lui rappeler ses bonnes manières vis à vis de son employeur".
A vrai dire, nous pensons connaitre l'employeur. Seules ses motivations nous paraissent floues.

Virgile marqua un temps avant de reprendre :

- Et vous, qui connaissez si bien la ville. Avez vous une idée de la raison pour la quelle quelqu'un mettrait la maison des Dirigeantes sous surveillance ? Et qui ? Car au bout du compte, et il y a fort à parier qu'elles raisonnent à l'identique, l'identité du commanditaire à bien plus d'importance que celle de l'employeur.
N'est-ce pas ?