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La route se poursuit sans fin..., Un voyage sans retour, chapitre 3
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Maître de l'Art
Chambre 31
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e vendeur se retourna, en souriant, vers les rayons dans son dos. Il remua les mains dans ce qui ressemblait énormément à un chaos de fioles et de parchemins, créant ainsi un nuage de poussière dont il ressortit quelques secondes plus tard avec toutes les fournitures dont avait besoin sa cliente, souriant toujours mais toussotant. Il déposa sur le comptoir l'encre , la petite boîte d'onguent de soin, six parchemins maintenus enroulés par des rubans verts et portant, à l'endroit où une personne normale aurait mis un noeud, une sorte de marque brillante, le symbôle de l'Assemblée, l'étui destiné à les contenir, et une plume blanche, longue de près de deux pouces, provenant d'un hibou géant, d'après le vendeur, et deux bâtons éclairants.-Le deuxième est pour fidéliser la clientèle, dit-il. Je ne suis jamais véritablement sorti d'ici, d'Everlund, j'entends, alors je ne sais pas trop de quoi vous pourriez avoir besoin d'autre, d'autant que le but de votre mission est, paraît-il, secret. Mais si vous avez besoin d'autres choses, n'hésitez pas. Sur ces mots, il replongea dans le carton pour en sortir diverses fioles qu'il plaça sur les étagères qui débordaient déjà derrière lui.
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Kipepeo sourit aimablement au vendeur. Il était sympathique avec toute cette poussière sur le visage. Il devait avoir un boulot monstre et il prenait quand même le temps de s'occuper d'elle.
Elle prit les bâtons éclairants qu'elle rangea soigneusement dans son havresac, puis vint s'ajouter l'onguent de soin. Les parchemins étaient doux au toucher et Kipepeo ressentit une certaine joie à penser qu'elle en devenait propriétaire. Elle les rangea soigneusement dans l'étui et fourra le tout bien au fond de son sac. La plume blanche était pour Kipepeo assurément la plus jolie chose qu'elle n'avait jamais vue. Elle caressa sa douceur avec ses longues mains fines, une lueur de joie dans les yeux et la contempla longuement. Puis avec un soupir la plume elle le mit à côté du parchemin.
Fermant le tout, elle se redressa et après avoir salué la personne préposée au magasin de l'Assemblée, elle sortit à la recherche de la Bibliothèque. Elle voulait trouver quelques cartes, afin de planifier son expédition et puis peut-être lire quelques grimoires qui attirerait son attention. Quelque jolie histoire ou conte à apprendre, ou peut-être un sort ou deux. Après tout elle se trouvait dans un école. Autant travailler un brin avant son départ.
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Kipepeo s'endormit heureuse de sa journée. Elle était particulièrement fière d'avoir trouvé ces deux sorts qu'elle s'était appliquée à déchiffrer et à mémoriser. Le ventre bien rempli, elle se coucha avec délice dans un lit confortable, qui l'accueillit dans sa douceur, et où elle s'endormit profondément. Pourtant des rêves confus l'habitaient, entremêlés d'entrevue avec Enil Aroc et de dangers qui la menaient dans des fuites éperdues.
Quelque chose approchait... et réveilla en sursautant. Clignant des yeux, elle vit le visage d'Enil penché sur elle. Kipepeo se leva prestement, la tête encore embrumée par les images de son rêve...
- Oui fut la seule chose qu'elle parvint à dire à cet instant. Elle qui d'habitude était si volubile. Elle était sans doute impressionnée par l'urgence dans la voix d'Enil. Elle rassembla ses affaires prestement, enfila son armure de cuir et attacha sa cape en laine sur ses épaules. Elle vérifia que tout était en place et leva ses yeux sur la haute stature de l'étrange personnage devant elle.
- J'y vais... Elle se redressa une nouvelle résolution sur le visage : Je vous le retrouverai, Maître.
Son visage expressif se colora légèrement consciente de sa bravade, mais dans ses yeux une lueur combattive s'était allumée. Elle l'aimait bien cet Enil malgré son apparence bizarre et elle allait prouver qu'il avait raison de lui faire confiance.
Ce message a été modifié par Kipepeo le Mercredi 10 Octobre 2007 à 09h30
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La pièce n’était éclairée que par la boule de lumière qui voletait nonchalamment à la droite de l’ensorceleur et cela faisait que Kipepeo ne pouvait voir qu’une seule face de son visage. Il semblait sourire, mais c’était plutôt un sourire triste, un peu crispé. Il tenait dans ses mains une sorte de sachet de peau dont la jeune barde ne pouvait guère que distinguer vaguement les contours dans la semi-obscurité. Toute la partie gauche du visage de son interlocuteur était dans l’ombre et semblait être un mélange étrange entre du liquide et du gaz.
Soudain, l’ensorceleur ferma les yeux pendant un bref instant, semblant ressentit comme un élan de douleur. Cela fit disparaître son demi-sourire et, dès qu’il rouvrit les yeux, il se remit à parler.
-Je suis désolé, mais je vais devoir y aller. Il y a d’autres problèmes qui demandent mon intervention au plus vite. Excusez moi de vous avoir entrainé dans tout cela, c’est bien contre mon gré. Il fit une pause alors et baissa le regard. Réalisant soudain qu’il tenait toujours dans ses mains le petit paquet, il releva les yeux et fixa Kipepeo. Prenez ceci, ce n’est pas grand-chose mais je sens que vous en aurez besoin et bien trop vite à mon goût. La divination n’a beau pas être ma spécialité, je sais reconnaître quand une de mes visions est exacte. Maintenant, je ne peux plus que souhaiter que Tymora vous garde.
Sur ces mots, Maître Aroc disparut en moins d’un instant, donnant à Kipepeo l’impression qu’elle n’avait fait que rêver cette entrevue mais deux choses révélaient que ceci n’avait pas été un simple songe : la boule lumineuse continuait de planer là où se trouvait son créateur quelques secondes plus tôt. Mais surtout, elle éclairait une tâche sur le sol d’un rouge d’une telle intensité qu’il semblait presque être noire, une tâche du sang du Maître des ensorceleurs de l’Assemblée.
Maintenant que Kipepeo était un peu mieux réveillée, elle entendait distinctement des bruits venant des étages inférieurs. Mais était-ce des cris de douleur qu’elle entendait où le simple bruit de la chute d’un quelconque objet suite au passage d‘un rat, il lui était impossible de le dire.
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Tout à fait réveillée maintenant la jeune hin sentait une sourde angoisse lui serrer la poitrine. Les bruits qui se faisait entendre étaient ne la rassurèrent pas du tout. Le message d'Enil était sans équivoque : elle était en danger, il fallait sortir de ces bâtiments au plus vite et retrouver Boiségal.
Le paquet donné par Enil reposait sans ses petites mains. Elle hésita un instant. Fallait-il l'ouvrir tout de suite ? L'urgence dans la voix d'Enil l'avait ébranlée. Elle le regarderait plus tard. Des coups sourds et des éclats de voix se faisaient entendre, il ne fallait pas traîner. Elle mit le paquet soigneusement dans son havresac et mit celui-ci à son épaule.
Il y a urgence, il fallait qu'elle sorte des bâtiments de l'Assemblée au plus vite. Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit avec discrétion jetant un coup d'oeil dans le couloir. Après quelque instants de réfléxion, elle prit son arbatlète légère et l'arma avant de s'engager sans bruit dans le couloir. Elle espérait s'aider des ombres afin de filer tout droit vers une sortie.
Son coeur battait à tout rompre, le sang chantait à ses oreilles. Les yeux écarquillés par l'effort et les oreilles aux aguets, elle sortit laissant le souvenir de ces quelques jours de bonheur au sein de l'Assemblée dans la douceur de sa couche encore tiède.
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ipepeo avait bien compris qu'il lui fallait être prudente car elle n'était plus en sécurité à l'Assemblée, ni ailleurs en réalité. Les couloirs étaient vides à défaut d'être complètement silencieux et encore plus obscures qu'en temps normal. Habituellement, à intervalles réguliers, des objets enchantés prodiguaient une lumière tamisée et rassurante. Au moins trois de ces chandeliers magiques ne faisaient plus de lumière et se trouvaient sur le sol brisé en deux ou trois morceaux. Les autres continuaient de diffuser un peu de lumière mais elle ressemblait plus à celle du crépuscule quand le soleil est mourant qu'à celle de l'aube réparatrice. En traversant les couloirs et les escaliers de l'Assemblée, Kipepeo constata que plusieurs portes étaient béantes et même que certaines des pièces qui se trouvaient derrière, habituellement rangée parfaitement et particulièrement propres, étaient complètement en désordre. Mais Kipepeo n'avait pas le temps de flâner ni même de se demander qu'est ce qui pouvait bien être responsable de tout ceci. La jeune barde sortit de l'école de magie par la porte de derrière et se retrouva bien vite dans les jardins encore en friche. Quelques arbustes, cadeau de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, poussaient au milieu de platebandes de mauvaises herbes. Certains étaient encore en pots au milieu d'amas de sac de toiles contenant de la terre sortant au niveau des coutures. Mais une fois encore, Kipepeo n'avait pas le temps d'admirer ce qu'elle ne pouvait que deviner dans l'obscurité nocturne. Elle décida de sortir par le portail arrière des jardins, une nouvelle fois pour éviter de se faire remarquer. Les bâtiments de l'Assemblée avaient été construits au Sud-ouest d'Everlund approximativement au niveau de la maison verte afin de ne pas se trouver emprisonnés dans les murs de la ville tout en restant suffisamment prêt pour profiter le plus souvent de la protection des murs de la ville. Un embarcadère en bois était construit sur la rive de la Rauvin juste à côté de la sortie des jardins lorsqu'il fallait rejoindre l'autre côte pour rallier Lunargent et le Nord. Maintenant, Kipepeo était sortie et il lui fallait décider où allaient la mener ses prochains pas.
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Kipepeo sentit la fraîcheur de la nuit l'envelopper. Un soulagement intense la parcourut. Se frayant un chemin dans le jardin parmis les hautes herbes, elle atteignit enfin le portail.
Des frissons la parcouraient : était-ce de froid ou de crainte, elle ne le savait pas au juste. Son coeur battait à tout rompre, si fort qu'elle se surpris à penser que tout Everlund allait l'entendre.
Jetant un dernier regard aux bâtiments de l'Assemblée, elle rajusta sa cape, regarda le ciel comme pour y trouver une inspiration et observa son environnement.
Kipepeo hésita un instant. Devrait-elle aller à Everlund pour sonner l'alarme et trouver des personnes pour venir en aide aux membres de l'Assemblée... Non, telle n'était pas sa mission. Elle ne devait pas la mettre en péril et Enil avait bien insisté sur l'urgence.
- Allons, se dit-elle à mi-voix, il faut se bouger là.
Elle s'approcha de l'embarcadère en bois : elle espérait y trouver une petite barque. Elle pourrait ainsi emprunter la voie des eaux du Rauvin et naviguer aussi loin que possible, contournant les Landes éternelles et puis vers le sud. Un voyage sur l'eau lui garantira plus de discrétion que par les routes. Il serait peut-être plus lent. Le seul problème c'est qu'elle ne connaissait pas les éventuels écueils qu'elle pourrait rencontrer sur la rivière.
Se sentant bien seule tout à coup, elle s'approcha de la rive et fouilla la berge du regard.
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'était fait, Kipepeo venait de partir en mission pour l'Assemblée vers des territoires totalement inconnus. Et peut être hostiles. L'embarcadère appartenait à l'Assemblée et il avait un jumeau situé sur l'autre rive de la rivière. Devant chacun des deux, sous un abri en bois que, de jour, il était possible de trouver peint avec de belles couleurs, se trouvaient deux barques, en forme d'amandes, sans voiles, rames ou quelque autre moyen de le mettre en mouvement. Excepté la barque, sous l'abri ne se trouvaient quasiment rien. Un ponton permettait d'accéder à l'endroit où le bateau était dûment amarré à un poteau de bois. Non loin de là, un autre rouleau de corde pendait d'une étagère prêt à servir si la corde venait à rompre. A côté de l'étagère, un porte-manteau arborait fièrement un morceau de toile vaguement bleu qui semblait avoir deux manches et bien plus de trous. Une chaise se trouvait juste en-dessous du manteau qui tombait sur une forme qui ressemblait dans l'obscurité totale nocturne à un énorme sac. Cela faisait maintenant une bonne poignée de minutes que Kipepeo errait dans le noir le plus complet pour ne pas risquer d'attirer l'attention et elle n'avait pour l'instant échappée à la chute que parce qu’elle connaissait plutôt bien le chemin qui sortait de l'Assemblée. Le trajet entre le chemin se dirigeant vers le Bois d'Argent et l'embarcadère avait été plus chaotique et nombreuses étaient les pierres qui avaient essayée de faire trébucher la jeune barde. Mais jusque là, le peu de lumière que lui prodiguait Séluné suffisait à l'empêcher de choir. L'entré sous l'abri avait été encore plus mouvementée et, sans la présence inopinée d'un des poteaux de bois servant à soutenir le ponton, et qui dépassaient d'un bon mètre au-dessus de la surface en bois, elle aurait continué tout droit dans le noir et serait tombée dans le fleuve. Se heurtant au poteau, elle avait obliqué vers l'intérieur et se trouvait maintenant juste au dessus de la barque.
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Kipepeo s'avança prudemment. Elle remercia le ciel qui lui permit de s'avancer sans trop d'encombres lorsqu'elle se heurta au poteau, arrachant une expiration chargée de douleur : "aie ! Mince !" Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle réalisa qu'elle aurait pu tomber à l'eau !
A ses pieds, elle discernait un bateau, ce qui lui procura un moment de joie vite réprimée par le dépit : sans rames et sans voiles pour la diriger. Des larmes de déception montèrent aux yeux de la jeune halfeline. Elle ne pouvait pas risquer de se laisser entraîner par le courant du fleuve, sans moyens de diriger son embarcation.
Levant les yeux vers les murs d'Everlund, elle soupira. Elle n'avait que peu de temps pour essayer de se fabriquer quelque chose... Elle se tourna vers le sud : allons, tant pis, je prendrai le chemin vers le Sud, droit sur Yartar ! se dit-elle. Néanmoins avant de quitter l'embarcadère, elle se décida à saisir la corde de rechange suspendue à l'étagère et le mit dans son havresac. Et déplaçant la chaise, elle ouvrit le gros sac pour inspecter son contenu.
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