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> Chapitre I : Embarquement
écrit le : Dimanche 11 Octobre 2020 à 05h10 par Abrulion Bascollier
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e hin resta interdit un long moment devant l’étalage de bazar mécanique. Pour lui, le système le plus compliqué auquel il ait eu affaire, était probablement une poulie, pour remonter l'eau du fond d'un puits. Il n’était pas ignare, mais avait sa sphère de connaissance se trouvait exactement à l’opposé de ce genre de jouets.

Tout ceci devait nécessairement avoir une utilité autre que de lester la cale.

Il se gratta la tête, et constata avec une certaine dose d’appréhension que ses cheveux étaient encore électrifiés. Etait-ce du au précédent éclair, ou à celui qui s’apprêterait à lui caresser le museau ? Il chassa bien vite ces pensées et se focalisa sur la situation.

Il attendait les instructions, et à défaut d’être utile sur l'utilisation de ces engins, il mémorisa les différents rails sur le sol - ceci était le genre de technologie qu'il connaissait - pour guider le chariot-tuyaux au mieux, s'ils devaient toutefois le déplacer.

Aussi, il lança son sort de lumière sur ses cheveux. Il ne pouvait transporter beaucoup, mais au moins était-il rapide grâce à sa transmutation, et maintenant voila qu'il pouvait user de ses deux mains tout en voyant ce qu'il faisait.
Au moins, s'il tombait à l'eau, il verrait la bête dans les yeux avant de se faire engloutir.


hrp.gif lance lumière sur le sommet de son crane (contact)



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N0 : Détection du poison, Lumière, Détection de la magie, Purification de nourriture et d’eau
N1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat
N2 : Localisation d'objet (domaine), Membres arachnéens, Soins modérés
 
 
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écrit le : Dimanche 11 Octobre 2020 à 14h52 par Thojan
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Pour une fois, Varnas faillit presque rester muet:

– Ben voyons, un laboratoire de…

La vue des armes de détonation massive lui arracha un silence. En Kara-Tur, un équivalent de la poudre fumigène était utilisé dans certaines fusées explosives, à des fins martiales ou festives, selon la dose. Il savait que les explosions produites rivalisaient une catastrophe magique, mais n'avait jamais beaucoup séparé les deux. Varnas avait aussi déjà vu une fois des armes lantanaises, qui faisaient doucement leur chemin à l'intérieur de Faerûn, mais il lui fallut beaucoup d'effort et d'indices de Joinon pour comprendre que c'en était une version agrandie. Le vieux avait encore quelques zones vives de cerveau, cependant, et se mit promptement à l'œuvre quand le barde commença à expliquer les prérequis de ces engins.

– Donc on les remplit de poudre puis on y boute le feu ? Héhéhé ça va plaire au Destructeur, tout ça. Je dis qu'on utilise les harpons, ça fendra mieux l'eau et la chair. Sauf si le monstre a une saloperie de carapace, dans ce cas on le broiera à coups de bouboules.

Il ricana d'un air sadique: – Quand je raconterai ça à Bonaface…

En n'en pas douter, que Varnas pense à la tranche de rire qu'il allait se payer avec sa mule —alors même que le navire était sur le point de chavirer—, en disait long sur son sang-froid. Ou sa santé mentale… Il tenta d'emmener un des énormes harpons et de mettre en branle l'un des chariots de mort sur ses rails. Il faudrait cependant que leur cible se présente sur le bon flanc du navire.


 
 
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écrit le : Dimanche 11 Octobre 2020 à 20h50 par Phineas
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Façonneur de Montagnes
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La jeune gnome ne sautillait pas comme à son habitude, mais c'était comme si son cerveau le faisait à sa place. Elle avait eu pendant quelques instants la tête dans au bout des trois mètres de tube d'acier noir en poussant des "Oooooh..." avant de répondre :

- Pour dire la vérité, p'pa n'a jamais vraiment voulu que je m'approche de tout ce qui touche à la poudre... "Le Grand Artificier doit donner son accord" par ci, "La magie c'est une chose, les arquebuses une autre", par là. Bla, bla... Tout ce que je sais c'est qu'il ne faut pas mettre directement la poudre... , elle pointa des sacs de laine grise cachés derrière les boulets, c'est des... gargousses ? Je crois. Il faut en fourrer une au fond, mettre le projectile dessus, bourrer de l'amadou et BOUM !

Elle écarta les bras pour mimer l'explosion. Et sautilla.

- Mais pour les harpons... il doit manquer quelque chose je pense. Enfin ! Déjà il faut réussir à sortir ça. Ça fait quand même 6587 livres.

Elle s'était retournée et pointait le parchemin accroché à la paroi. Un schéma un peu obscur, mais une fois qu'on le savait, le poids était bien là. Le fait était que, si la jeune fille était encore très loin du génie de son père, elle émettait des doutes sur l'efficacité du mécanisme qui soutenait le canon. Et pour cause, il ne semblait pas très évident, pas très... ergonomique. Il allait falloir l'intellect conjugué des quatre compagnons (la cinquième étant bloquée dans l'infirmerie depuis trois jours après avoir mangé un poisson inconnu) pour comprendre la chose.

Et autant dire que sur le moment, l'intellect des quatre (et Syna), restait coi devant les arts mécaniques. Il fallait admettre cette petite absurdité que tous comprenaient mieux comment fonctionnait la complexe cosmogonie de l'univers que le fonctionnement d'un chariot. Ils finirent par comprendre néanmoins, non sans que de longues minutes soient passées. Minutes pendant lesquelles ils sentirent le vaisseau être percuté encore à deux reprises et des cris au loin qui s'intensifiaient.

Enfin cependant ils parvinrent à faire se mouvoir la machinerie. Un complexe assemblage permettait de décupler la force qu'on exerçait sur le chariot. Mais le plus long avait en fait été de trouver comment... déverrouiller le tout. Syna fini par trouver qu'il suffisait de débloquer un cylindre d'acier. A posteriori leur manque de logique leur semblerait sans doute un peu absurde. Ils purent mètre à l'emplacement adapté trois gargousses (qui pesaient chacune près de dix livres) deux boulets (de trente livres) et deux harpons (de vingt-cinq livres). Heureusement, l'amadou était plus simple à transporter.


Le deuxième obstacle (qui vint certainement avec une suite de grognement) vint à la porte. Celle-ci faisait à peine un mètre de large pour un canon de trois mètres de long. Hors si l'on y faisait pas attention le canon arrivait devant la porte... dans le mauvais sens. Heureusement, que ce fut l'instinct grandissant de Farah pour la mécanique, les souvenirs des glissades dans les mines de Joinon ou l'étonnante capacité de Syna à produire des solution, ils comprirent bien plus rapidement, cette fois, qu'il fallait débloquer l'axe permettant au chariot de pivoter sur lui même après avoir atteint l'aiguillage, pour le mettre dans le bon sens. Cette fois, aucun temps ne fut perdu ! (ce qui n'était pas gagné vu que tout ces systèmes de verrou était loin d'être si facilement accessibles, encore moins pour des êtres dotés de mains deux à trois fois plus grandes que celles des gnomes).

La suite directe fut bien plus simple. Baelnar avait paré au pire et les engrenages étaient graissés de peu. Si bien que traverser tout le dortoir vers la zone des sabord fut presque une partie de plaisir. En fait, il devenait étonnamment facile de rester debout malgré l'instabilité générale quand on pouvait se raccrocher à une pièce d'acier plus lourde que quatre grosses vaches, ou trois hippogriffes, ou un peu plus de sept mille deux cents pavés de Gris d'Elturel (le délicat fromage du Mitan était fort populaire cette année là, le lait étant apparemment d'un goût aussi puissant qu'original). Sur roues, il aurait probablement fallu une dizaine de personne pour déplacer la pièce d'artillerie, là deux d'entre eux suffisaient. Revers de la médaille, ils étaient cantonnés aux quatre seuls sabords que l'amiral avait eu le temps de relier au réseau de rail.

Et il fallait l'admettre, les cheveux luminescents d'Abrulion leur épargnaient complètement de buter qu'on d'éventuels obstacles. Et, plus important encore peut-être, ils étaient suffisamment visible du reste de l'équipage pour qu'ils ne leur barre pas le passage alors qu'ils fonçait avec leur énorme chargement.

Mais l'intelligence ne faisait pas tout et ils furent confrontés à un choix décisif. Alors que la théorie de Baelnar se révélait de plus en plus probable, puisque quelque chose d'énorme venait clairement de percuter le navire à bâbord, un aiguillage les interrogeait. Tribord ou bâbord, puis, jusqu'au sabord situé près de la proue ou celui situé au centre ? Si jamais ils se trompaient de bord, revenir en arrière prendrait un certain temps. D'autant qu'à partir de maintenant, les obstacles vivants qui s'évertuaient à maintenir le navire à flot allait être bien plus nombreux...


Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mercredi 14 Octobre 2020 à 16h27 par Schninkel
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Elle possédait la pureté primitive du loup des forets, et ignorait tous des secrets pervers des civilisations corrompues. Lors de l’assemblage de la pièce d’artillerie, la chasseresse n’offrit que quelques remarques naïves et de vaines observations. Elle tenait son comportement détaché, au point de paraitre muette ou stupide. Dans son attitude, il était possible de sentir toute l’étendue de son ignorance, mais pas son manque d’intérêt. Car loin de se renfrogner face à cette science exacte - la maîtrise ne s’improvisait pas - elle observait et tentait, tant bien que mal, d’élucider cette énigme mécanique.

Dehors, on pouvait ressentir frapper sur la coque du vaisseau comme d’improbables gourdins. A chaque choc, tout le navire tanguait et craquait. Tout ce qui n’était pas bien arrimé à bord s’envolait pour s’écraser contre les murs.

La chasseresse eut soudain l’impression d’être très, très loin. Après toutes les épreuves qu’elle avait affronté et sachant ce qui l’attendait, ce moment était précieux. Malgré la situation, ils pouvaient se comporter comme une bande de gamins faisant les idiots. On entendit une dizaine de raisonnements tous plus contestables les uns que les autres. L’un n’avait cessé de se plaindre que l’amiral n’avait pas eu le temps de fabriquer un plan assez précis. Bâbord ou tribord fut un choix qui fit hausser le ton de certains. Une remarque sur les cheveux luminescents du Hin fit naitre quelques rictus. On reconnaissait souvent les aventuriers à cette insouciance déconcertante qui pouvait poindre même dans les pires moments.

Farah reprenait rapidement son sérieux, aussitôt en position excentrée, les bras croisés :


- Comme vous voudrez, mais dépêchez-vous.

Cette découverte soulevait beaucoup de questions, mais le temps leur faisait clairement défaut. Soudain, un nouveau tremblement se mit à parcourir la Fille d’Oghma. La guerrière expira profondément et reprit sa position afin d’acheminer le canon le long du flanc du navire, en s’assurant que chaque pièce était bien pointée. A supposer qu’ils aient bien compris à quoi servait tout ce fourbi.

- Donc, on se rejoint sur le pont, répondit-elle vers Abrullion. Ne trainez pas.

Si l’intellect lui faisait défaut, au moins, lui restait il la vigueur de ses bras et de ses jambes. C’était, en outre, un problème difficile que d’installer pareil poids sur un même point du navire sans nuire à sa solidité et à sa stabilité. Il fallut agir de manière coordonnée pour donner le mouvement et la résistance. Farah obtempéra, chaque muscle de son corps rougissant sous l’afflux brutal du sang et de l’adrénaline.


 
 
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écrit le : Jeudi 15 Octobre 2020 à 10h10 par Abrulion Bascollier
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eureusement peut-être, le hin ne se voyait pas : ses cheveux devaient lui donner une allure pour le moins étonnante, sinon effrayante. Reste que, c’était diablement efficace, au détail près qu'il fallait regarder ses pieds pour les voir - baisser les yeux ne procurait aucune lumière vers le bas. Abrulion nota pour plus tard, qu'il serait plus judicieux de jeter ce sort sur un bandeau, ce qui permettrait de le passer, au besoin, plutôt que de se raser le crane, voire pire.

Venait l'heure des choix après la performance épique du groupe pour mettre en branle le premier des canons. Les arguments d'Abrulion en faveur du flan plutôt que de l'avant n'avaient rien de marin : les coups venaient sur le flan, c'est donc là que la bestiole se trouvait, et la où l'on pourrait la toucher. Les notions d'angle de visée, en particulier lorsqu'il s'agissait de viser le sol (ou la mer) avec un boulet roulant dans un canon, lui était bien étrangères.

Comme soudainement sorti de sa torpeur par le nouveau soubresaut du navire, il se rappela des autres formes drapées de la cale ; sans aucun avertissement, alors que se terminait difficilement le choix du bord, il hurla subitement vers la gnome - pour contrer le raffut ambiant, ou un excès d’adrénaline sûrement -, en montrant le canon :


- Il y en avait deux autres comme ça sous les draps, n'est-ce pas ? Sans même attendre sa réponse qu'il supposait positive - elle aurait bien le temps de l’arrêter en cours si ce n’était pas le cas - il continua "Sortons les trois, ou au moins deux. Un de chaque côté ! Qui m'accompagne ?"

Si la gnome confirmait la teneur de son plan, il lui prendrait la clé pour accéder à la cale, s'appliquerait à répliquer tous les gestes utiles à déverrouiller le canon, et finalement chargerait l'exacte même quantité de poudre, boulets, et harpons, avant de pousser.

Sinon, il continuerait de pousser.



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écrit le : Samedi 17 Octobre 2020 à 12h53 par Thojan
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Poussant le canon, le mercenaire se demandait comment ils allaient bien pouvoir cibler quoi que ce soit, si la bête plongeait sous l'eau ou passait d'un bord à l'autre. Un nouveau choc faillit justement les faire tomber…

– A gauche, crénom ! Bâbord ! C'est là qu'on s'est pris le plus de coups.

L'idée d'amener un autre canon était bonne, mais il se concentra sur la tâche actuelle. La veine sur la tempe du vieux battait à tout rompre. Dès que possible, à la première ouverture sur le flanc, il tâcherait de rendre l'arme opérationnelle.

– Si cette saloperie va et vient, faut la ferrer du bon côté. On pourrait l'appâter avec de la bouffe ou de la lumière ? Mais faudra une belle quantité pour pas que ça se disperse dans cette tempête. Et faut d'abord voir ce que c'est !

Tout en emmenant le premier canon, l'essentiel était donc de repérer la scène et d'établir une communication avec l'amiral, qui était aux commandes. Les autres semblaient partager cet avis. Il ne restait plus qu'à espérer qu'ils n'étaient pas sur le point d'harponner le petit chouchou de la Reine Garce… Il installerait le canon avec Farah, puis tenterait de le préparer à tirer avec les conseils de Joinon ou de la gnome. Celui ou celle qui irait voir l'amiral pourrait le prévenir pour manœuvrer adéquatement.


 
 
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écrit le : Samedi 17 Octobre 2020 à 14h47 par Joinon
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Après s'être assuré que la voie était libre, Joinon était revenu vers ses compagnons occupés à déplacer l'imposant arsenal. Il les retrouva à cogiter au niveau du premier aiguillage.

- Déjà là ? s'étonna-t-il en découvrant du même coup l'efficacité de l'ingénieux système.
Il leva une main devant son visage afin de ne pas être aveuglé par la torche capillaire improvisée par le halfelin.

- Abrulion a raison, doublons nos chances de succès! D'autant que nous ignorons autant la portée de cet engin que sa cadence de tir.
Installons celui-ci à gauche. Enfin, à bâbord, je veux dire. Et le suivant de l'autre côté, à tribord. Ce serait une sacrée déveine que la bestiole puisse esquiver sur nos deux flancs.

Le barde posa alors sa louche sur le chariot puis saisit le levier de l'aiguillage, utilisant son propre poids pour le faire basculer dans la direction suggérée par Varnas.
- Je monte voir Baelnar, prévenez lorsque vous serez en place. Notre petit ami m'a donné une idée! continua-t-il en gratifiant Abrulion d'un clin d'oeil.

Joignant le geste à la parole, le barde quitta ses compagnons et retourna sur le pont où un vent violent lui cingla le visage. Toujours couvert de sa pauvre chemise trempée, il invectiva l'Amiral:

- Nous installons une pièce d'artillerie sur le flanc bâbord, capitaine! Et une ensuite à tribord. Je crois... Nous comptons sur vous pour nous offrir le meilleur angle d'attaque de votre carrière! encouragea-t-il en ponctuant sa déclaration d'un salut militaire incongru.

Il vint ensuite se plaquer fermement contre la rambarde bâbord, espérant apercevoir une forme quelconque.

- Si quelqu'un voit quelque chose, hurla-t-il afin de projeter sa voix par-dessus le vacarme de la tempête, qu'il le signale!
¤ Où es-tu? ¤


hrp.gif Joinon se prépare à lancer Poussière scintillante une fois la bombarde installée si quelque chose trahit la présence du "monstre".



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
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écrit le : Jeudi 22 Octobre 2020 à 21h21 par Phineas
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Façonneur de Montagnes
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Devenant temporairement la fille spirituelle de Varnas, pestant sur le manque d'organisation général, Farah laisser la gnomette avec le vieux râleur pour mettre le canon en place avant de partir dans l'autre sens chercher le canon suivant avec Abrulion.

Toujours était il qu'ils étaient brutalement soumis à l'exact exemple de situation pour lesquelles Baelnar les avait engager : faire des choix rapides, quitte à ne pas faire les meilleurs, dans des situations inextricables.

Alors que Joinon informait l'amiral, celui ci pris son porte voix et sa voix amplifier résonna dans tout le vaisseaux :


- ARTILLERIE SUR LES FLANCS, LAISSEZ PASSEZ !


Coursive bâbord

Varnas et Syna reprirent leurs avancée, certainement avec un léger grognement lorsqu'ils durent pousser comme des bœufs pour redonner un peu d'inertie au chariot d'artillerie. Ces quelques secondes passées, le poids de l'arme permis d'avancer avec plus de facilité et heureusement, les freins étaient de sortie, puisque le tangage demander de manœuvrer le tout avec un certain brio.

L'ordre de l'amiral avait été entendu en dessous également, et dès qu'ils avaient vu arrivé le canon, les officiers qui dirigeait l'équipage de ce côté avait crié à quelques uns d'aider le duo à mettre le canon en place et aux autres de ne pas rester devant. Les marins étaient tout aussi étonnés par cette arme qu'eux mêmes. Mais contrairement à Varnas, une vie passée dans les navires, qui était pour grande partie un immense tas de poulies et de cordes (et pour ce qui concernait celui de Baelnar, d'engrenages), la mécanique ne leur était pas complètement inconnue.

Aussi quand ils arrivèrent à l'endroit ou, effectivement, une fois une trappe retirée, ils allaient pouvoir sceller le chariot du canon, ils comprirent rapidement le fonctionnement de la chose après que le duo les ait informés des bases. Hélas, ils durent retourner à d'autres activités rapidement, qui dans l'ensemble consistait à tout faire pour conserver le navire à flot. Lara, une demi-elfe valienne qui sur le moment dirigeait tout l'équipage de la coursive s'arrêta à côté d'eux.


- J'espère que ça va marcher !, hurla t'elle dans la tempête, on a déjà perdu deux gars !

Ce n'était clairement pas un mensonge pour les pousser à être efficace, son visage le disait.

Syna commença à prendre les choses en main pour la suite :


- Bon ! Il faut... Il faut mettre la gargousse, et ensuite un boulet... ou un harpon ! Mais je pense qu'il manque quelque chose, il va partir de traviole... on devrait partir sur le boulet, de ce que j'en ai vu sur le schéma, vu à la vitesse à laquelle ça va partir, ça transpercera n'importe quoi même sans pointe !

Elle se dirigea vers le premier sac de poudre et tenta de le soulever, mais de toute évidence, Varnas allait devoir s'y coller...


Laboratoire

Pendant ce temps, Farah et Abrulion revenait au laboratoire. Quand la rôdeuse arriva, elle put aider l'halfelin à monter les boulets et les harpons sur le chariot. Maintenant qu'ils savaient comment cela fonctionnait, ils ne perdraient plus de temps et la pièce d'artillerie serait vite en place à tribord.

A moins qu'ils n'aient autre chose à trouver dans le laboratoire.

Toute la question était là. C'était certain, d'autres merveilles mécaniques et alchimiques se cachaient dans les armoires du laboratoire. Mais trouver ces objets moins évidents que les canons prendrait du temps c'était certain. Allaient ils se dépêcher et se concentrer sur le plan initiale, ou prendre le temps de chercher un éventuel plan de secours ?



Pont supérieur

Quand Joinon avait à nouveau débarqué sur le pont, il avait probablement été surpris à nouveau pas l'univers trempé et glacé qui l'avait accueilli. C'était les plus agiles et les plus anciens loups de mer qui se tenaient là pour affronter les vagues. Quelque part ils semblaient presque voler tant la permanente remise en question de l'équilibre du navire rendait difficile la seule conservation de la position debout.

Probablement à sa propre surprise, le nain ne déméritait pas pourtant, et il réussi à atteindre sans le moindre encombre le château, pour informer l'amiral, avant de retourner au pont. Il n'avait d'ailleurs jamais vu le gnome aussi sérieux. Il avait écouté son message, et sans répondre avait lancer son ordre au porte voix. Son chapeau avait du s'envoler et désormais sa tignasse blonde tirant sur le bleu, détrempé, claquait contre ses épaules sans le déconcentrer le moins du monde. Joinon compris : le gnome ne voyait pas l'adversaire, il semblait faire corps avec son navire comme les mages font corps avec leurs familiers. Il pilotait d'instinct, et c'était peut-être en parti pour cela qu'ils étaient encore en vie.

Mais l'idée du mage était loin d'être idiote. Il allait falloir être doué pour trouver l'exact moment où il allait pouvoir toucher de son sort leur attaquant plutôt que l'eau. L'exercice risquait d'être difficile, et il fallait le faire rapidement.

La première fois il resta tétanisé en découvrant l'ampleur de la chose. Peut-être qu'un léger sursaut de satisfaction personnelle retarda aussi son action. L'ombre était immense. Aussi grande, au moins que la Fille. C'est a la faveur d'un éclair qu'il vit. La forme d'un poisson, et la grande colonne d'eau qui sortit de son évent. Il avait eu raison, ce qui les attaquait était effectivement une gigantesque baleine. Il vit aussi les deux yeux dorés qui se posèrent un instant sur lui quand l'énorme cétacé passa sous le navire, vers tribord, sans cette fois les percuter.

Pourquoi une créature pourtant habituellement peu agressive les assaillaient ? Les questions viendraient plus tard.

Il se rua de l'autre côté du pont et au moment où la baleine revenait, sortant de l'eau pour percuter le puissant esquif, il lança son sortilège. Ce fut soudain comme si une immense torche venait de s'allumer alors que le mica tombait sur le cuir du mammifère marin. L'embardée que la baleine fit, évitant par la même un choc au navire, prouva qu'elle même était aveuglée par le sortilège.

Une chose était certaine pour le magicien. Une fois les sabords ouverts, tout reposerait maintenant sur la capacité de ses alliés à viser. Car leur adversaire n'était plus invisible.


Lancers...



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écrit le : Samedi 24 Octobre 2020 à 11h43 par Schninkel
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Elle avait abandonnée brusquement Varnas pour manœuvrer la première plate-forme de tir. S’éloignant d’une poussée, la chasseresse s’était redressée, furieuse, avant de rejoindre le Hin luminescent dans l’atelier secret. Elle fulminait intérieurement à l’encontre du Nain qui avait fait preuve d’une impulsivité déconcertante, délaissant ses compagnons, délaissant les tâches ingrates. En l’occurrence, Abrullion et Syna, seuls, devant porter soixante-cinq cent quatre-vingt-sept livres.

- Bon sang, je pensais les fils du peuple vigoureux plus tempérés, lâcha-t-elle calmement. Quand nous serons en terres sauvages, fais-moi penser à le tenir au collier, celui-là.

Braquant son regard colérique sur le matériel, Farah tenta de se recentrer sur l’instant présent. Les yeux verts brillant légèrement à la lumière du Halfelin. Étonnamment, le calvaire mécanique se révéla moins corsé. Après seulement quelques instants, les deux marins parvinrent à réitérer l’exploit, tout du moins, dans la mesure où le premier canon était correctement assemblé. Elle secoua la tête puis essuya la sueur de son front d’un revers de la manche. Elle considéra Abrullion, d’un air vaguement satisfaite.

- Ab, nous voilà devenus apprentis artificiers du Lantan, affirma-t-elle en se fendant d’un sourire en coin.

Écourtant soudain sa joie, le navire vibra à nouveau, comme si une série de vagues rapprochées déferlaient par le côté. Échangeant un regard circonspect, la chasseresse ne perdit pas un instant. Après une profonde respiration, elle se positionna contre la plate-forme, l’échine courbée, les mains à plat et elle poussa fort sur ses jambes afin d’opérer le mouvement sur les rails.


 
 
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écrit le : Dimanche 25 Octobre 2020 à 21h20 par Thojan
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– Avance, gros tas de m… …étal !

A l'instar des caravaniers qui houspillaient leurs attelages, Varnas semblait trouver de la force et de la détermination dans les jurons fleuris. Pestant et soufflant sous l'effort, il finit, avec l'aide des marins de passage, par amener le canon en position. La trappe fut dégagée en quelques coups de maillet, et les embruns battirent aussitôt l'intérieur du pont.

– Va pas falloir traîner, sinon ça va être mouillé ! gueula le vétéran.

Soulevant un des lourds sacs de poudre, il sentit la texture presque fluide de la poudre au travers du tissu. Même la tempête et la sueur ne parvenaient pas à masquer la forte odeur qui s'en dégageait. La gargousse n'avait d'oreiller que la forme…


– Le réveil va être brutal… ricana Varnas sans que personne put comprendre à quoi il faisait allusion. Il poussa avec le maillet pour enfoncer le sac de poudre jusqu'au fond du canon. Quand Syna lui dit de mettre ensuite une des sphères de métal dans la "gueule" du canon, le rôdeur eut un nouveau accès de rire:

– Je m'en vais te la lui bourrer, sa gueule, il va rien comprendre… Ahahah aaarg !

Son hernie se rappela à son bon souvenir au moment où il tenta de soulever le boulet. C'était une chose que de lever une telle masse, c'en était une autre que de la porter à hauteur d'épaule pour la fourrer dans le canon, sans parler des mouvements du bateau en pleine tempête. Mais si Varnas n'était pas —encore— rôdé à la tâche, il n'était pas du genre à abandonner facilement. Les gnomes pouvaient parfois être vus comme des gens volages, capables d'abandonner un projet le temps que l'inspiration leur revienne, mais lui tenait davantage du molosse qui ne lâchait pas prise. Sa tête inconsciemment placée à l'entrée de la gueule pour vérifier la place du boulet qu'il avait enfoncé, il héla la gnome:

– T'es prête à l'allumer ? Faut juste attendre que la bête nous passe devant…

Il ne le savait pas encore, mais le léviathan était désormais bien plus repérable. En attendant de remarquer le scintillement, Varnas imagina qu'il faudrait peut-être ajuster la visée; c'était difficile à faire sans avoir vu au moins une fois le résultat d'un tir. De toute façon, avec un maillet et quelques coins de bois, il se faisait fort de modifier l'inclinaison à la louche. Et s'il fallait bouter le feu quelque part, il avait quelques allume-feux dans sa sacoche… Ils étaient prêts.


 
 
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