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> Chapitre I : Sous les Landes
écrit le : Vendredi 05 Juin 2020 à 14h35 par Phineas
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Les boucles châtaines de la jeune voleuse, qui n'avaient pas dû voir de savoir depuis une éternité, s'agitait dans le vent levant. Quelques yeux curieux les fixaient désormais, intrigués par ce duo qui venait de proposer à une gamine qui venait de tenter de les voler, suffisamment d'argent pour manger à sa faim pendant deux mois. Frobre avait été éduqué dans un environnement trop aimable pour avoir l'intuition que Ehl, lui, avait eut. Sans la crasse, l'adolescente aurait été agréable aux yeux, la raison de sa saleté, c'était qu'elle était sa sécurité personnelle. Grabrielle aurait gagné plus dans un bordel, et l'instinct du demi-orque lui disait qu'elle restait volontairement une crasseuse, pour éviter de s'y retrouver. Une forme d'intelligence de survivante. Il pouvait certainement respecter ça.

Les deux tarans amniens que tendait le demi-orque et les deux écus marchéens de la demie-elfe semblait clairement faire hésiter Gabrielle. Puis faire flancher une éventuelle détermination. Elle passa outre la douleur de son épaule qui passa prêt de la luxation pour attraper les pièces avec sa bouche mais échoua lamentablement lorsque son front percuta la grosse main du barbare.

Elle grogna, puis repris la parole :


- D'accord... Je vais vous emmener chez lui... Mais il est pas toujours là...

Elle se tendit comme une anguille lorsque le demi la lâcha. Sa dignité lui commandait sans doute de faire comme si elle s'était libérée toute seule... même si personne n'avait l'air d'y croire parmi les badauds qui observaient.

La tire-laine ne leur fila pas entre les doigts. Apparemment, elle était prête à respecter sa promesse. D'un mouvement de tête, elle leur indiqua de la suivre et commença à s'enfoncer dans les ruelles.



Sans leur jeune guide... ils s'en seraient certainement sortis. Ruelles ou non, retrouver la grande route n'était pas très difficile. Les bâtiments n'étaient pas très haut et il suffisait de suivre la tour. Se perdre n'était pas envisageable, mais ils ne savaient pas où il devaient aller, ils continuèrent donc à suivre Gabrielle. Peu à peu, alors qu'ils allaient au nord-ouest, vers le fleuve la pierre étaient progressivement remplacée par le bois, un bois de moins en moins bonne qualité. Les pavés se changeaient en chantier de terre boueuses. Jusqu'à ce que, à un moment, le sol colle sous leur pas alors qu'ils se rapprochaient de la zone la plus pauvre de la ville.

Ils avaient remarquer autre chose, l'un et l'autre, de plus discret, pendant qu'ils marchaient. Ils n'étaient pas tout à fait surs de l'utilité, mais Gabrielle laissait clairement des signes... Ce qu'ils prenaient au début pour des petits réflexes, formait de tout évidence un langage. A qui ? A quoi ? Ils ne surent, mais il y avait quelque chose, et avec un regard, ils se préparèrent tous deux à réagir à quoique ce soit.

Bientôt, dans les boueux taudis de la basse ville, ils sentirent des regards sur eux. Un peu partout, de tout âges, de pauvres gens tentaient de garder une certaine dignité en produisant de quoi nourri leur famille. Il y avait beaucoup d'enfants, les parents étant probablement partis aux champs la majorité de l'année. Les plus vieux agitaient leurs mains cagneuses sur des paniers en osiers ou des outils en bois, qu'ils iraient vendre pour améliorer leur difficile quotidien. La façade sombre du mercantilisme, ils étaient en plein dedans.

Ils s'arrêtèrent devant une maison. Elle était toute proche du fleuve, au point que l'on entendait le flux de l'eau. Quant à la demeure... et bien, on se demandait comment elle tenait debout. Contrairement aux demeures alentours, celle-ci avait dû avoir une gloire passée. De puissants madriers de chaines formaient le cœur de la charpente et de grosse dalle de granit aplanissait le sol. Mais le torchis et l'argile qui avait servi à camoufler les douleurs du temps rendait le taudis encore plus triste que les autres. Et lorsqu'ils s'arrêtèrent devant la porte, qui miraculeusement n'était pas branlante, ils entendirent de joyeux aboiement alors qu'un chien court sur pattes au pelage doré venait faire la faite à la voleuse. Frobre, surprise, reconnut la race du chien, c'était un Mukteff, originaire des glaciers à l'est des Marches d'Argent, qu'on croisait donc régulièrement dans sa région natale.

Et c'est à ce moment que le duo se retourna pour découvrir une bande de gamins, armés de bâtons et d'autre armes improvisés, assemblés derrière eux. Heureusement, ils avaient vu le coup venir, et n'était pas pris par surprise. En fait, ils avaient même tout deux repérés un chemin sûr si jamais ils devaient s'échapper, dans lequel les courtes jambes des gamins peineraient à les rattraper.

En attendant, le plus vieux de la bande, peut-être un an de plus que la voleuse, un adolescent aux mêmes cheveux châtains que Gabrielle, que la vie avait déjà salement amoché vu sa mâchoire tordue qui n'avait pas du être bien soignée, prit la parole. Il portait une matraque.


- T'as pas été assez discrète Gab', ils nous ont vu venir. Bon, qu'est ce que vous lui voulez au Prof' ?, demanda le chef des gamins.

Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Samedi 06 Juin 2020 à 01h08 par Ehl-Yaut
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La jeune fille avait accepté le marché. Ehl savait que cette proposition ne se refusait pas, 4 pièces d’argent, c’était quand meme une belle somme. Frobre et le jeune barbare suivaient Gabrielle vers les bas-fonds de la ville, au bord de la rivière. Ils avaient tous deux remarqué les marques laissé par la jeune voleuse. Elle devait avertir sa bande du marché qui avait été passé. Il profita du trajet pour prendre des reperes dans les rues et trouver différentes issues au cas où cette escapade tournerait mal. Ehl-Yaut ne fut pas surpris de voir arriver le groupe de gamins. Il était plutôt surpris que cela ne soit pas arrivé plus tôt.

¤ Il a appelé Baelgar : Le prof, bizarre, dans quoi je me suis encore fourré ?
Qui peut bien etre cet homme ? un chef de guilde !
Pourquoi Frobre doit-elle le rencontrer et l’aider ? ¤ se demanda Ehl alors que le petit chef de cette bande s’adressait à eux.

Il fit un pas en arrière et se mit sur la défensive tout en essayant de garder une posture plutôt amical. Ehl n’avait rien contre ces jeunes. Et ils restaient des gamins. Il ne voulait pas les combattre.
Mais comme à son habitude, il surveilla les mouvements du groupe et resta vigilant.
Beaucoup de questions lui brulaient les lèvres et même si il aurait surement été plus à l’aise pour entamer la discussion avec eux, il décida d’attendre et de laisser sa coéquipière répondre à l’adolescent. Il ne voulait pas trop intervenir dans sa quête au risque de faire une bourde.
Il regarda Gabrielle avec un air de reproche, il voulait lui faire comprendre qu’il n’approuvait pas l’intervention de ses amis. Néanmoins elle avait respecté le contrat, aussi sans un mot, il lui donna les 2 pièces d’argent. Ensuite il jeta un oeil rapide dans la maison pour vérifier si il y avait quelqu'un.



Un tigre avec une clochette, est un tigre qui meurt de faim
 
 
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écrit le : Samedi 06 Juin 2020 à 20h47 par Frobre
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Frobre ne s’attendait pas à ce que Gabrielle accepte aussi facilement le pacte. Elle s’attendait à plus de réticence de sa part… mais… merveilleux, elle leur servait de guide. Bon, elle semait des traces pour que des personnes la retrace… mais Frobre s’était dit qu’elle aurait fait sûrement la même chose. Le lien de confiance était très mince.

Frobre observait et étudiait l’environnement où ils étaient. Oui la pauvreté l’état délabré de l’endroit était vraiment très choquant. Il fallait faire abstraction cependant. La demi-elfe était loin d’être forte et le fait qu’Ehl-Yaut était avec elle la sécurisait un peu. Le pan de mur qu’était Ehl-Yaut était comme un bouclier pour elle … disons qu’elle commençait vraiment à apprécier la présence de monsieur marabout.

Arrivé devant ladite maison, un chien, un Muketeff qui avait l’air vraiment très sympathique alla directement vers Gabrielle.


¤ Wowwwwwww!!! quel beau spécimen… ce chien est vraiment splendide ¤

-Quelle belle bête!!! Ce chien t’appartient?

En disant cela elle se retourna et vu le résultat des indices laissé par Gabrielle… Le jeune homme prit la parole en désignant la personne qu’ils voulaient voir comme étant un professeur. Elle s’était donc dit que le Prof dont il parlait était M. Baelgar

-Le Prof!!! Qu’est ce que M. Baelgar vous enseigne? Je suis venu ici au nom du Collège de Lunargent le rencontrer. On m’a signalé qu’il aurait peut-être quelque chose pour moi ou que je pourrais peut-être même l’aider. Je suis avec un ami…. Et j’adore ce chien… il est vraiment superbe.

L’endroit était peut-être désolant mais la joie de vivre du chien lui faisait oublier le délabrement et la pauvreté de l’endroit. Frobre leva les yeux sur Ehl-Yaut lorsque celui-ci donna les 2 pièces d’argent à Gabrielle. Frobre n’était pas encore convaincu… puisque M. Baelgar n’était pas encore devant eux… elle voulait voir la personne en question avant de donner les pièces promises. Tout en observant la réaction des jeunes. Elle s’adressa encore au jeune homme qui semblait être le « chef » de la bande.

-Est-ce que M. Baelgar est présent, j’aimerais lui parler SVP?

Frima se posa sur une poutre du toit et observa la scène, l’endroit et les alentours.



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écrit le : Lundi 08 Juin 2020 à 10h46 par Phineas
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Le jeune chef fronça les sourcils alors qu'autour de lui les plus jeunes s'agitaient, faisaient mines de gonfler leurs petits muscles. Certains pourtant avaient déjà compris que si il s'agissait de se battre avec la montagne de muscle qu'était Ehl-Yaut, ils risquaient fort de ne pas s'en sortir indemnes et, lentement, ils se cachaient derrière les autre.

Lorsque Frobre se tendit vers le chien, cependant, elle eut la mauvaise surprise de ne pas être très bien accueilli. Chiens de meutes, les mukteff défendaient ceux qu'ils estimaient en faire partie... Si bien que quand elle s'approcha, le chien considérant qu'elle menaçait Gabrielle, il se cabra, se dressa sur ses pattes et grogna, menaçant.

Le fait que le demi-orque ait tenu sa promesse, donner son salaire à la voleuse, avait de toute évidence fait son effet cependant. Ces enfants des rues n'avaient certainement pas l'habitude que des personnes capables de se séparer de pièces d'argents tiennent leurs promesses. Lorsque le chien grogna, la jeune fille lui tapota le dessus de la gueule, ce qui eut pour effet de le faire japper d'amusement et de le changer à nouveau en ce quadrupède excité et joyeux. Gabrielle se releva et, prouvant que l'adolescent n'était pas le seul shériff en ville, pris la parole :


- Baelgar nous a toujours dit de nous méfier des aventuriers. Et vous n'avez qu'à moitié tenu votre promesse jusqu'ici, dit elle en pointant Frobre, je vous ai promis de vous amener jusqu'à chez lui, ce qui est chose faite. Et comme je vous l'avais dit, il n'est pas, chez lui. Si vous voulez autre chose, il va d'abord falloir ouvrir votre bourse, madame.

Il était définitivement assez peu étonnant que la jeune fille puisse parler avec autant d'aisance. Ils avaient vite compris qu'elle était du rang des rusées, et certainement la plus rusée de cette bande de gamins.

Pendant qu'elle attendait leur réponse, elle fit venir deux gamins à elle et leur donna les pièces déjà reçu, leur demandant d'aller acheter autant de pain que possible.

L'adolescent, visiblement vexé d'avoir été pris de cours par Gabrielle, repris la parole :


- Il nous a appris à nous battre, l'prof ! Alors faites pas les malins... Pourquoi vous le cherchez, vraiment ?! Hein ?

Lancers...



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écrit le : Lundi 08 Juin 2020 à 14h31 par Ehl-Yaut
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La moindre pièce que ces enfants gagnaient, servait à leur survie.
Ehl-Yaut jeta un regard assez sombre vers Frobre.

Il s'adressa au jeune chef, comme pour ne pas le laisser en reste et lui rendre son importance.


- Dis moi mon gars, c’est un bien belle bande de canailles que tu diriges la !. Je m’appelle Ehl-Yaut. Je vois bien à vos postures que votre prof vous a bien enseigné les bases de la baston. Alors on va tous rester calme. Mon dernier boulot m’a laissé quelques pièces mais aussi quelques bleus et j’ai pas envie d’en avoir d’autres.

Avec ses paroles, le barbare cherchait à désamorcer la situation. Les enfants n’avaient vraiment pas l’air de guerrier mais ils apprécieraient d’être un peu valorisés.
Il jeta quelques pièces d’argent (4) au chef et s’adressa à lui sur un ton un peu plus ferme :


- Dis à un de tes gars d’aller nous chercher de la tourte chaude pour tout le monde,de la bière et du lait pour les plus jeune, j’ai faim.
On va rentrer et discuter affaires. C’est pas obligatoire que toute la rue nous écoute. Vous allez nous parler de votre prof et je suis, moi aussi, à la recherche d’un homme. Il y aura une récompense et comme tu le vois, je tiens mes paroles.

Puis il se tourna vers Gabrielle,

- Ma coéquipière va te payer ou je le ferai. Personnellement, je ne sais pas qui est votre prof, et j’en ai que faire. Mais j’ai quand même un pressentiment bizarre. Tu as dit de suite qu’il était absent, pourquoi ?
Est-il parti depuis longtemps ?, Savez-vous quand il va revenir ?.



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écrit le : Jeudi 11 Juin 2020 à 01h36 par Frobre
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Le chien était bien fidèle… il avait fait ce qu’elle pensait. Oui c’est normal qu’un animal s’attache à ses maîtres ou aux personnes qui prenait soins de lui… Elle sourit donc lorsque le chien gronda après elle… un bon toutou. Puis elle leva le sourcil face à la demoiselle… oui elle était bien rusée… elle était en train de clairement essayer de lier Ehl-Yaut contre la demi-elfe et d’avoir tout son argent en jouant avec les mots. Elle avait été vraiment une bonne élève de voleur et elle avait plus d’un truc en réserve.

Oui Frobre se souvenait très bien du « deal » qu’elle avait passé avec la demoiselle… Gabrielle devait les aider à RETROUVER Baelgar et non pas seulement lui montrer sa maison… et les amener dans une embuscade. Bon, Ehl-Yaut ne devait pas s’en souvenir puisqu’à la place il lançait son argent par les fenêtres et essayait de fraterniser… et il pensait encore à son ventre.


¤ Quel drôle de personne ce Ehl-Yaut ¤ pensa-t-elle

Avec toute la gentillesse la bonté et la franchise de Frobre, celle-ci expliqua à Gabrielle :


-J’ai dit que j’allais payer…. Je vais payer, mais comme l’entente était que vous m’aidiez à le retrouver, afin que je puisse y parler, je me demande juste si M. Bealgar… votre prof, est l’un d’entre vous puisque tu m’as dit que tu allais m’aider à le retrouver. Donc présentes-moi le et avec grand plaisir je te donnerai des pièces.

Une entente était une entente… elle regarda donc les jeunes qui étaient autour d’eux

-Est-ce toi… ou encore toi… ou toi… Gabrielle, aide-moi je ne sais pas c’est lequel?

Le demi-Orque avait proposer d’entrer afin de discuter et de donner deux autres pièces à Gabrielle pour remplacer les siennes. Frobre enligna Ehl-Yaut lui dit directement

-Merci mon ami!!! mais je suis très bien capable de respecter mes engagements quand ceux-ci sont résolus. Je ne suis pas une menteuse… moi.

Elle prit une inspiration et se tourna vers le jeune homme

- Nous ne faisons pas les malins, inquiétez-vous pas... Comme je vous ai dit je suis envoyé par le Collège de Lunargent. Et si nous voulons respecter nos engagement, mon collègue et moi, devons tout simplement retrouver les gens que nous avons à retrouver.

Frobre fut surpris d'apprendre qu'Ehl-Yaut cherchait quelqu'un... il ne lui en avait pas encore parlé.

hrp.gif Jet de perception pour voir la réaction des jeunes lorsqu'elle pointe les jeunes



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écrit le : Jeudi 11 Juin 2020 à 11h40 par Phineas
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D'abord le comportement d'Ehl-Yaut désarma clairement les jeunes gens. L'argent c'était déjà une chose, mais il était prêt à offrir plus et... et tous deux comprirent qu'il y avait autre chose. Frobre se rappelait de ce ressenti lorsque son père ou son maître posaient des yeux fier mais silencieux sur elle, Ehl la chaleur en haut de son torse lorsqu'il donnait un simple coup de main pour lever un chariot brisé. Il n'y avait pas de pécule à gagner derrière juste ce sentiment d'évoluer, et de servir à quelque chose. D'être autre chose que rien.

C'était ce même regard qu'ils voyaient à ce moment chez ces enfants perdus. Gabrielle comme le presque-chef de la bande bombaient le torse. Mais les deux comparses inattendus voyaient qu'au delà de ce salaire vite dépensé pour nourrir tout le monde, ils les avaient eu, inconsciemment sans doute, en reconnaissant l'utilité de tous et d'une certaine manière, l'intelligence de l'une.

Cette constatation n'empêcha pas la suite. Frobre tenta de défendre le bout de gras qu'Ehl-Yaut, probablement plus compréhensif de par sa propre extraction sociale, avait déjà gagné. Mais lorsqu'elle demanda qui était Baelgar, dans la bande, ce fût la cerise.

Un ange passa.

Tous les enfants fixèrent la demie-elfe avec des yeux ronds.

Et la troupe éclata de rire. Les plus jeunes se tenaient le ventre en exagérant un peu pendant que les plus vieux contenait leur fou rire en pouffant dans leur main, ce qui n'était guère efficace. En même temps, le chien sautait et jappait, rajoutant à la joyeuse cacophonie, comprenant bien le sens de ces bruits qui exsudaient des humains, sans saisir le pourquoi.


- Nous... Il..., tenta de dire Gabrielle, dans ses soubresauts amusés.

- Elle à dit..., tenta de suivre l'autre sans plus de succès.

Frobre et Ehl-Yaut, probablement confus de la situation n'eurent d'autres choix que d'attendre que le fou rire passent. Même si ils tentaient de l'arrêter en avance, les enfants ne les écoutaient pas le moins du monde et ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes qu'ils commencèrent à se calmer. Ce fut l'un des autres adolescent qui commença :


- L'prof, rire, l'est aussi haut qu'deux gros tonneaux !, probablement deux mètres ou non loin.

- L'fait la nique au plus t'gneux des grognards..., probablement les gardes.

- Et il peut mettre d'claques q'cassent les murs !, termina une petite fille.

Le rire avait passé et un sourire s'affichaient désormais sur les visages, des petites fiertés s'éveillaient chez les enfants, dont Baelgar semblait non seulement le professeur, mais surtout et d'abord, le protecteur.

- C'pas cuila qu'aurait ce genre de qualité, rajouta un garçon à peine adolescent au sourire sarcastique, pointant son pouce sur le chef, et qui reçu une tape derrière la tête en retour, déclenchant un nouveau rire général.

Si les enfants de mentaient pas, et il y avait peu de doutes à avoir, à moins qu'ils ne soient en plus des acteurs exceptionnels, Baelgar ne se trouvait donc décidément pas parmi eux.


- J'pense qu'on peut leur faire confiance Jean, dit Gabrielle en regardant le chef, Jean donc.

- Mouais..., il se gratta la tête, j'suis pas sûr, mais ma sœur est pas idiote, alors on va dire qu'ça va.

Rangeant sa précieuse matraque dans sa ceinture de corde avant de continuer. Le plus jeune de la bande, qui devait guère excéder les cinq ans, tira ses chausses et arriva bientôt sur son dos où il s’endormit derechef, la tête sur l'épaule de Jean.

- L'prof il est pas là. 'fin, on pense pas, ça fait ptet deux dixjours qu'on l'a pas vu... C'bizzare... D'habitude la porte est t'jours ouverte, mais là on dirait qu'y a un truc derrière. Pis il laisse jamais Toros d'habitude., dit il en pointant le chien.

L'inquiétude avait donc remplacée la méfiance. Sans le dire, Jean admettait désormais qu'il ne savait pas quoi faire, et à en juger par ses yeux et son silence, Gabrielle non plus. Comprenant que l'atmosphère avait changée, Toros se coucha aux pieds de la voleuse en poussant un léger hurlement de détresse.


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écrit le : Vendredi 12 Juin 2020 à 00h22 par Frobre
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Lorsque les enfants se mirent à rire de bon cœur… plié en deux…, Frobre ne pu qu’éclater elle aussi. Elle riait aussi comme les enfants… ils avaient ce qu’on appel un rire contagieux… Elle se doutait très bien que Baelger n’était pas l’un d’entre eux…. Quoi que cela aurait pu arriver. Cependant elle ne s’attendait pas à voir le théâtre qu’elle voyait et qui la faisait rire elle aussi.

Au bout de quelques minutes, elle avait mal à la mâchoire tellement qu’elle avait rie, elle réussi à savoir que le Professeur comme il l’appelait avait quitté ou du moins n’avait pas été aperçu depuis plusieurs jour. De plus la maison de Baelgar était fermée… et barré ou du moins bloqué.


Frobre trouvait bizarre la situation.

-Bon visiblement il y a un bout de temps que vous n’avez pas vu M. Baelgar. De plus vous nous dites qu’il ne quitte que très rarement sans Toros. Finalement la porte de sa maison est toujours ouverte habituellement et là c’est fermé. C’est vraiment bizarre ce que vous me dites. Avez-vous essayé d’entrer par une autre entrée? Est-ce que vous avez demandé à Toros d’essayer de le retrouver?

Frobre réfléchissait, il y avait quelque chose qu’elle n’aimait pas vraiment dans la situation.

-Est-ce que vous nous permettez d’essayer d’ouvrir la porte pour inspecter. Nous ne voulons pas manquer de respect.

Elle regarda Ehl du coin de l’œil… elle se doutait qu’une porte d’une maison délabrée, en plus, puisse résister longtemps au demi-orque. À moins que quelque chose de magique empêche la porte d’ouvrir. Il fallait vérifier de toute façon… Selwin son maître lui avait toujours dit d’être prudente… vaut mieux prévenir que guérir.

-Si vous me permettez, je voudrais vérifier quelque chose avec cette porte avant d’essayer de l’ouvrir.

hrp.gif Jet de détection de magie en direction de la porte close



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écrit le : Vendredi 12 Juin 2020 à 09h39 par Ehl-Yaut
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Ehl-Yaut avait bien pressenti que quelque chose cloché. L’absence de Baelgar , le fait que Lunargent envoie Frobre pour l’aider, il y avait quelque chose de plus important qui se tramait dans le coin.
Peut-être faudrait-il informer la milice de la ville.
Des que possible, il en ferait par à Sérana, elle serait de bon conseil. Il surveillait d’ailleurs la hauteur du soleil pour ne pas louper leur rendez-vous.

Pendant que sa coéquipière marmonnait des trucs et fixait la porte,
Ehl posa un derniere question au groupe.


- Votre derniere rencontre avec le prof avait-elle quelque chose de diffèrent par rapport à l’habitude ?

Une fois l’aval de Frobre, Le barbare se dirigea vers la porte, il regarda par les interstices qu’il y avait dans cette maison délabrée et tenta d’apercevoir si quelque chose bloquait la porte.
Il essaya ensuite d’ouvrir la porte avec des coups d’épaule tout en faisant attention de ne pas recevoir la maison sur la tête.




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écrit le : Samedi 13 Juin 2020 à 00h23 par Phineas
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Jean se gratta le côté du nez, et plissa des lèvres.

- Bah... On s'est dit qu'il devait y'avoir une raison si il avait fermé la porte. Ça fait trois ans qu'l'est arrivé et il à toujours fait ce qu'il fallait... J'veux dire, personne s'est jamais occupé de nous comme ça.

Il se tut, les enfants semblaient clairement s'inquiéter pour ce qui ressemblait décidément à leur gardien, au moins. C'est sa sœur qui pris la suite.

- Il était un peu en retrait depuis le début de l'année... On le voyait moins, et puis, comment il disait déjà ?

- "Y'a un truc qui pue dans l'âme du ciel.", dit, très sérieusement, un jeune garçon qui semblait très fier de s'en être souvenu.

- Ouais, c'est ça, on à jamais sut ce que ça voulait dire. On à crut qu'il était malade, il fait froid cette année sauf que, ben... il tombe jamais malade.

Pendant qu'ils répondaient, le duo s'apprêtait à essayer d'entrer dans la maison. Personne ne tenta de les interrompre, sauf Toros, tentant de défendre la maison de son maître mais retenu par Gabrielle.

Prudente, Frobre lança un sort de détection de la magie. Elle savait que sans voir à l'intérieur, elle ne pourrait pas être très précise peut importait qu'elle détecte des auras. Ce fut le cas : à l'intérieur, elle détectait une aura de magie, à quelques mètres d'eux, mais il y avait une porte entre elle et l'aura. Heureusement, elle était capable de tenir son sortilège pendant une minute. Restait à savoir si le demi-orque allait réussir à défoncer la porte.

La maison était vieille, mais la porte, elle, avait dû être entretenu pour protéger l'intérieur de l'humidité. Les lattes étaient serrées, la cire d'abeille et l'huile qui la patinait avait comblé les derniers interstices. Il poussa deux ou trois fois dessus et ne senti qu'un léger jeu. Ce n'était probablement pas une barre qui empêchait la porte de bouger, mais probablement autre chose. Il remarqua par ailleurs que, de fait, il n'y avait pas de serrure. Il ne s'agissait donc pas d'enfoncer la porte mais bien de dégager ce qui la retenait. Ce qui demanda peut-être bien plus de force encore. Mettant un premier coup d'épaule et voyant la poussière qui lui tomba un peu dessus, il douta un instant. La maison allait elle lui tomber sur la tête ? Et bien, on verrait. Armant son épaule, il bourra. Une fois, deux fois. Des morceaux de torchis tombèrent bien mais, comme remarqué plus tôt, la structure de la maison elle même était plus solide que les réparations. Charpente comme murs de bougèrent pas d'un pouce. Alors qu'il reprenait son souffle au bout du deuxième coup, il sentit un vacillement derrière la porte. Il enfonça un troisième coup et...

Avec des réflexes de survivant il leva la jambe alors qu'il passait à travers de l'ouverture, son regard captant au dernier moment l'armoire qui bloquait jusqu'alors la porte et qu'il venait de renverser. Ses réflexes lui permirent de faire un saut contrôler au dessus du meuble plutôt que de s'écraser lamentablement sur le dos de celui-ci.


- WOUOUH !, dehors, les plus jeunes, impressionnés par la force physique du demi sautillaient et applaudissaient.

Frobre suivi, et put se diriger directement vers l'aura qu'elle détectait. La maison était grande, et comportait un étage. Pourtant cette première salle, qui comportait une cheminée, était déjà plutôt vide. Pas de décoration hormis quelques fleurs ci et là, très peu de meuble, un carquois contre un mur et plusieurs bancs ainsi qu'une grosse ardoise montée sur pied qui devait servir de tableau. Quelques dates récentes étaient notées dessus mais la magicienne se douta qu'elle devait surtout servir de décor à un cours d'arithmétique. Du reste, la maison semblait plutôt dépouillée. Et cet aura, donc ?

Dans un tas de tissu qui s'avéra être une chemise de lin, elle trouva un pendentif. La chaine de bronze soutenait un un petit symbole du même matériau. C'était un beau bijou, un grimoire ouvert, stylisé, contenant des symbole en draconique figurant un petit poème, pensait la magicienne. En tout cas ce n'était pas une incantation. L'aura quant à elle était négligeable, l'objet ne faisait rien de particulier, il s'agissait plutôt d'un résidu, d'une sorte de magie symbolique, mais elle nota que c'était une aura de magie divine. La magicienne eut une illumination. Elle savait, elle était sûre et certaine que cet objet concernait les dragons, que ce n'était pas simplement un objet de magicien, où l'on aurait aussi très bien put également voir du draconique. Elle réfléchit, réfléchit et... non. Il y avait quelque chose, mais malgré toute ses tentatives, le sujet lui échappait. Cela concernait les dragons, c'était sûr, mais elle n'arrivait pas à en savoir plus. Cela étant, trouver un objet magique concernant les grands wyrms en plein milieu d'une dracorage, c'était peut-être déjà inquiétant ...


Lancers...



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