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Ayez le pied marin et le bon..., aventuriers de la Marque de Hoar...
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Maître de la Confrérie
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Vingt Huitième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage (28 Nuiteuse 1372)Lieu : Mer de la lune Climat : Humide, averse de pluie et orage Température: / Moment:/Aventures précédentes...MJ Narration: Touse premier jour passa, puis le second, les équipages de la petite flottille se trouvaient tous à la manœuvre, quart par quart, sans émettre la moindre réserve et avec l’entrain propre aux gens de mer. Le petit groupe de la compagnie des marches ne fut pas en reste et s’investi de bonne grâce dans la vie à bord, effectuant leur corvée sans rechigner et même si la vie à bord, la promiscuité et l’ennui pouvait très vite lasser le commun des mortels, ils avaient vite réalisé l’importance de ne pas subir les événements. Pour la représentant des Gardiens Sylvestres, Linwëline, elle mit ses connaissances et son art au service du chirurgien du bord, apaiser des estomacs récalcitrants, soigner des blessures superficielles ou profondes ou tout simplement apaiser les esprits tourmentés. La présence de Célestia ou de Linwëline semblait acceptée par l’ensemble des hommes, consigne avait tout de même été donnée à chacun de mesurer chaque propos et chaque gestes envers ces femmes et ceux qui se rendraient coupable de quelques tentatives maladroites connaissaient d’ors et déjà le châtiment qu’ils recevraient. Et celui-ci sera donné sans la moindre hésitation. Mais les choses n’iraient pas jusque là.
C’est dans la nuit du second jour que les choses s’animèrent pour les navires du Cormyr et de toute embarcation qui croisait à ce moment précis à la sortie du lac des dragons pour aborder la mer des étoiles déchues. Trémarec avait prévenu tout le monde dans la journée, les instructions étaient claires : Arrimer solidement tout ce qui pouvait l’être car il était courant pour les navires de subir les caprices de la reine garce et du Seigneur d'Orage alors qu’ils quittaient le bras de mer qui faisaient office de frontière naturelle avec la Mer Intérieur
La vitesse du vent augmenta de façon brusque et marquée et de l'écume blanchâtre apparut au sommet des vagues qui se faisait plus haute, la mer se creusait, des montagnes d’eau apparaissait de tout côté avec dans le ciel de gros nuages noirs qui ne tarde par à déverser de puissantes averses. A l’intérieur, Feanor, Borindal et Haimric qui tentaient de dormir tant bien que mal avant le début de leur quart furent réveillés brusquement, tout d'abord par le bruit assourdissant de la carcasse du massif guerrier du nord qui s'écrasa contre le plancher de bois suite au retournement redouté de son hamac, Feanor et Borindal quant à eux sentirent leur estomac se révulser assez violemment quand leurs couches se mit à basculer de gauche à droite puis d'avoir de violent haut de coeur avec l'impression folle que le navire s'enfonçait dans la mer pour remonter assez brusquement. Ce qui n'était pas loin de la réalité. Haimric en se relevant eut la même sensation. Près d'eux, les autres marins semblaient se reposer du sommeil du juste à part quelques grognements. Du bois craqua, Haimric s'appuya contre une poutrelle pour éviter de tomber une nouvelle fois pendant que le demi-elfe et le gnome tentaient de se redresser avec difficulté de leur hamac voir de s'extirper.
Dehors, près de l'homme de barre, Célestia se tenait debout, assistant stoiquement à la fureur des éléments qui prenait de l'ampleur à chaque minute qui passait. C'est là qu'elle remarqua en contrebas la silhouette aisément reconnaissable de Nesreco qui s'approchait de manière assez inquiétante du bastingage....
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Frère-Cerf
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Le rôdeur était en plein cauchemar, pris dans un véritable tourbillon qui l'angoissait et lui serait les tripes comme jamais. Il suait à grosses gouttes et ne pouvait que serrer son ventre avec ses mains pour garder la nourriture qu'il avait ingurgité plus tôt. Soudain, un fracas retentissant le réveilla en sursaut puisque que son rêve avait interprété ce bruit comme la foudre qui le frappait brusquement. Il tourna lentement la tête et dégagea ses longues mèches collantes de son front pour apercevoir son ami du nord affalé au sol. Il voulu rire mais ne put émettre qu'un gargouillis indistinct.
-Tu avais raison, tu n'es pas fait pour ce genre de couches...
Sentant qu'il lui serait impossible de retrouver le sommeil dans ces conditions des plus défavorables, il décida de se lever pour aider son compagnon à se remettre sur ses jambes. Lorsqu'il se pencha sur le côté, il ne pu que réussir à retenir au dernier moment sa bile pour éviter de souiller Haimric qui gisait sous lui. Se rejetant en arrière, il reprit péniblement son souffle pendant que le guerrier se relevait tout seul.
¤Oui, je pense que c'est mieux que je ne l'aide pas finalement...¤
Après avoir reprit un minimum le contrôle de son estomac, il tenta à nouveau de sortir de son maudit hamac qui ne s'arrêtait plus de se balancer violemment. Jugeant l'opération finalement trop dangereuse pour la tenter dans sa version normale, il attendit que le balancement atteigne son apogée pour profiter de l'impulsion en se retournant soudain sur lui même. Le mouvement eu l'effet escompté et le demi-elfe fut propulsé hors du hamac pendant qu'il effectuait sa roulade en l'air pour se retrouver face au sol à la réception.
Réception difficile puisqu'il du s'aider de ses deux mains et ses genoux pour ne pas s'écraser la tête la première avant de s'affaler mollement sur le sol pour reprendre son souffle. Jetant un regard malheureux à ses amis où perçait malgré tout une pointe d'amusement, il se releva tant bien que mal pour aider son compagnon gnome à s'extirper de son propre hamac sans avoir à tenter la même dangereuse opération.
-Mes amis, je vais prendre un peu l'air je crois... et peut être manger un peu de charcuterie au passage, pourquoi pas ?
Son estomac savait pertinemment "pourquoi pas" ; la simple évocation de sa plaisanterie lui retourna les tripes et il du vite se retourner pour cacher la grimace qu'il fit. Il avança d'un pas mal assuré qui n'avait rien à voir avec son manque de sommeil et franchit la porte qui menait au pont où la pluie lui fouetta immédiatement le visage. Curieusement, ce contact revigorant lui fit du bien car il le réveilla efficacement, ce qui l'aida à reprendre un peu plus le contrôle de son corps. Il inspira une grande goulée d'air frais et humide avant de reprendre sa marche d'un pas plus assuré malgré le pont glissant sous ses pieds. Il avisa alors Célestia et se dirigea lentement vers elle.
La vue de la jeune femme lui évoqua la discussion qu'il avait eu l'avant veille avec Haimric au sujet de Linwëline. Sur l'instant, il n'avait pas su quoi répondre et avait simplement rougit d'une façon assez rapide à l'évocation de ce genre de relations entre hommes et femmes. Si le rôdeur était expérimenté dans de nombreux domaines liés à la nature, les femmes restaient un grand mystère pour lui et il n'était pas habitué à en discuter avec d'autres personnes. Il avait finalement tenté de répondre en bafouillant qu'elle n'était qu'une compagne de voyage avec qui il partageait une mission commune mais qu'il appréciait comme une amie... mais il n'avait réussi qu'à bafouiller sous l'effet de sa gène évidente. Il secoua la tête pour oublier rapidement ce souvenir gênant qui l'avait ridiculisé auprès de son compagnon qui était partit d'un grand rire après cet épisode. Il se jura d'être prêt à d'autres questions de ce genre qui, il n'en doutait pas, viendraient tôt ou tard.
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Frère des Marches
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- Aïe ! Quel est le fils de poney qui... rugit le guerrier malmené par les mouvements verticaux du navire qui semblait subir le sort de lévitation d'un mage peu doué.
Comprenant rapidement la situation, le frère-ours fit preuve de volonté pour réprimer la suite des imprécations qui lui brûlaient les lèvres. Il ne désirait pas déranger le reste de l'équipage se reposant tant bien que mal. Après que son compagnon au sang mêlé lui ait lancé une boutade, le bâtiment tangua encore fortement ce qui força le barbu dont la forte carrure venait de se redresser à se tenir. Sentant son estomac se tordre comme un gobelin qui danse, l'ancien garde de Yartar regretta la terre ferme.
Observant la pirouette dangereuse de Feanor, l'Illuskien eut un instant d'inquiétude avant de gratifier ce dernier d'un sourire complice au vu de sa réception peu conventionnelle. Les nausées reprirent vite le premier plan dans l'esprit de Haimric, qui se détourna vers la porte qui rejoignait le pont avec un regard plein d'espoir. Ne tenant pas complètement sur ses jambes sans s'accrocher à à peu près tout ce qui lui passe sous la main, il préféra laisser le rôdeur plus stable et le Gnome plus léger se débrouiller.
- Ouais... l'air frais me fera le plus grand bien également ! Lâcha-t-il en faisant écho à son frère-cerf. Et je ne gâcherais pas mon dernier repas, il restera dans mon ventre par Helm ! Par contre Borindal tu ferais mieux bien t'accrocher dehors sinon tu risque de t'envoler !
D'une démarche qui n'était pas sans rappeler un troll embourbé dans un marais, Haimric s'approcha de la porte et attrapa une outre qui glissait sur le plancher incliné par les vagues. Il porta la flasque à son nez et renifla pour en vérifier le contenu, de l'eau, il en but deux gorgées pensant que ça l'apaiserait. N'attendant pas la réponse, il se faufila dehors puis lutta contre la fureur du vent et l'assaut incessant des gouttes. Il se retourna un instant en lançant une invitation à son camarade au visage rond.
- Si tu veux planque toi derrière moi je te couperais le vent !
Il ne fallut pas longtemps pour que les vêtements du guerrier du nord soient gorgés d'eau et ses mouvements s'en trouvèrent d'avantage ralentis. Malgré la violence croissante de la tempête, Haimric se dirigea vers le demi-elfe, puis s'accrochant à tout élément fixe il poursuivit vers Célestia et Linwëline. Peut être obtiendrait il des informations sur la durée de la tempête ou des ordres prioritaires. Dans tous les cas il ne pourrait plus dormir et son quart commençait bientôt, autant être utile.
*Quelle beaux bordel ! C'est vraiment pas le moment de tomber à l'eau ! *
L'eau coulant dans ses yeux l'homme à la barbiche ne vit pas l'attitude étrange de Nesreco, leur camarade qu'ils n'avaient pas vus depuis longtemps du fait de leur séparation dans les quarts. Il chercha une corde pour s'attacher au bateau où à ses autres compagnons, voire les deux.
Feuille de HaimricSois le gardien de ton honneur, le protecteur des faibles. Sois le bouclier de tes amis, le rempart de ton foyer. Que la parole donnée sois tenue et ta loyauté sans failles. Que tes actes sois réfléchis et les conséquences assumées. Tel est mon code, mon devoir, que je défendrais au péril de ma vie.
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Aventurier des Royaumes
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Après s'être repus, les nouveaux compagnons s'installèrent dans le but de s'endormir. C'était sans compter la tempête qui s’abattit sur le vaisseau. L’embarcation tanguait, les marins, vétérans des houles parvenaient à dormir. Ce n'était pas le cas de Borindal. Il avait trimé en cuisine pendant de longues heures et voilà qu'il ne pouvait fermer l'oeuil, le balancement du bateau ne le gênait pas mais la présence de tous ces corps vivant autour de lui n'était pas de ses habitudes. Le gnome préférait être seul. Il regardait les marins, un par un avec méfiance. Un sentiment d'anxiété l'envahissait, il n'aimait pas ces hommes.
Le bateau se mit à tanguer dangereusement, l'estomac bien remplit du petit homme le fit souffrir. Cela n'arrangea pas les problèmes de sommeil qui l'habitaient. Il tenta de se redresser quand un choc brutal se fit sur le plancher. Haimric venait de chuter sur le sol de l'embarcation mouvante. Feanor pris la parole puis effectua une cabriole des plus spectaculaires malgré un atterrissage étrange. Borindal ne parvenait pas à comprendre les paroles prononcées par le demi-elfe, ce dernier quitta alors les lieux.
Le gnome qui avait une bonne maîtrise de son corps n'eut pas de problèmes d'équilibre mais lorsqu'il s'extirpa de son hamac, son estomac fit un tour sur lui même. N'entendant rien de ce qui l'entourait, Le gnome resta quelques instants sans bouger, appuyé sur une poutre, les mains sur les genoux, tentant de reprendre son souffle. Haimric quitta à son tour le dortoir, invitant le gnome à le suivre. Il suivi alors le grand guerrier au dehors. Les rafales aqueuses se déferlèrent sur la tête ronde de Borindal, se protégeant les yeux il aperçut la moniale et le semi-elfe au devant. Se désintéressant de toute cette compagnie, il prit alors la direction du bastingage, respirant un grand coup. L'air ne lui fit pas de bien, son estomac se retourna une énième fois et arrivé près de la rambarde, le gnome relâcha tout ce que son ventre avait gardé.
Il se retourna, observa le pont. C'était l'enfer.
¤Qu'est ce que je fais là?¤
Il souffrait au martyre. Il tituba jusqu'aux escaliers afin de retourner dans son hamac et laisser passer le temps. Une énorme vague s'abattit sur le pont. Trempé de la tête au pied, le petit homme arriva jusqu'aux dortoirs et remonta dans son hamac. Il détestait la mer.
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Apprentie du Saule
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¤Ainsi c'est donc cela la mer. C'est calme en effet, trop calme à mon gout. on parle souvent du calme avant la tempête, cela doit être cela dont il s'agit.¤
Faisant fit des éléments, Célestia supportait assez bien le voyage. L'avantage était que l'on pouvait voir venir n'importe quel intrus de loin Le regard fixé vers l'horizon elle cherchait autant à se repérer qu'à guetter un éventuel intrus. Elle fut tout de même surprise par la visite de Nesreco qui se tenait proche, un peu trop proche du bord du bateau.
¤Mais qu'est-ce qu'il fait ici lui ?¤
Lentement, pour ne pas attirer son attention elle s'approcha afin de vérifier dans quel état il se trouvait. Instinctivement elle chercha du regard une corde qui ne se trouvait pas trop loin du bonhomme juste au cas où il aurait l'idée de piquer une tête en pleine mer. Célestia avait déjà prévu ce qu'elle ferait en une telle circonstance, mais elle espérait ne pas en arriver là. Elle essaya d'arriver dans son dos afin de le surprendre car elle se demandait s'il était vraiment lucide et bien pensant. Sa démarche se voulait discrète et silencieuse afin que Nesreco ne la repère pas. Elle profita de l'agitation ambiante pour se fondre dans le décors. Elle jugea que cela ne devait pas être trop difficile avec l'arrivée de plusieurs personnes qui n'allaient pas manquer de rajouter de la confusion sur le pont du navire. Restait à savoir ce qu'elle allait faire une fois arrivée au niveau du gaillard. Le raisonner n'était peut-être pas le fort de Célestia, restait la contrainte qu'elle n'emploierait qu'en dernier recours.
discrétion pour m'approcher de Nesreco, tout en repérant une corde pas trop loin de lui.
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Maître de la Confrérie
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Vingt Huitième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage (28 Nuiteuse 1372)Lieu : Mer de la lune Climat : Humide, averse de pluie et orage Température: / Moment:/MJ Narration: TousTest de réfléxe Haimric DD ??. : 14 (dé) +1= 15 -> Réussite Test de réflexe Feanor DD ??: 20 (dé) +6= 26 -> Réussite Test de réflexe Borindal DD ??: 12 (dé) +4= 16 -> Réussite Test de réflexe Célestia DD ??: 8 (dé) + 7 = 15 -> Réussite’aérer le corps et l’esprit était une saine solution pour le trio malgré leur irruption sur le pont, encaissèrent sans broncher le choc des éléments à part peut-être les hurlements fuirieux d’un bosco qui à la vue du petit groupe qui faisait irruption sur le pont leur asséna un chapelet de juron bien sentit, propres aux gens de mer. Il fallait dire qu’Haimric, Borindal et Feanor avaient particulièrement bien choisit leur moment pour faire irruption hors de leur quartier et que si une telle initiative pouvait encore passer quand le ciel était dégagé et la mer calme, il en était tout autrement lorsque qu’une sévère tempête sévissait et que le navire était livré à lui-même, au sein d’un océan déchainé. Mais pouvait-on leur en vouloir ? Après tout, aucun d’entre eux n’était marin et ils ne savaient pas vraiment quel comportement adopter.- Attrapez la ligne de vie ! lança l’homme après ses jurons ! Attrapez là bon dieu et la lâchez pas ! L’homme qui hurlait sur eux dépassait Haimric de plus d’une tête, trempé jusqu’aux os, il était accroché à une corde de ligne de vie qui courait le long du bastingage que le groupe repéra malgré une visibilité fortement réduite et par réflexe, chacun obtempéra et cela leur sauva la vie !
Non loin de là, Célestia se préparait à rejoindre Nesreco, avec dans ses mains une partie d’une corde attachée à un anneau fixe. Son initiative l’empécha de connaître une fin prématurée.
Les vagues monstrueuses se succédaient sans répit et ce qui devait arriver, arriva. l’Asturiàs encaissa de côté le choc d’une lame qui souleva dans un premier temps le navire. Pendant quelques secondes, le navire disparut sous une masse d’eau bouillonnante puis il pencha brutalement à babord , la mer balayant le bastingage du pont ave une force incroyable. Tout être vivant présent sur le pont fut littéralement happé et bien heureux celui qui avait songé à se protéger de la fureur des éléments ou par un mystérieux concours de circonstance se retrouva capable de rester sur le bord de ce fier vaisseau du Cormyr. Si les frères cerf et ours se retrouvèrent brinquebaler, bandant tout leurs muscles afin de rester accrocher à la corde, il en fut autrement pour Borindal qui submergé se laissa emporter avant de se retrouver caler entre deux barriques arrimées qu'il était parvenu à agripper au dernier moment. Reprenant d’un seul coup sa respiration et réalisant du même coup qu’il se trouvait sur le bord opposé de ses deux compagnons, près d’une femme allongée tout son long : Célestia. Ils avaient survécus tous les quatre à la vague mais en contrepartie, pour ceux qui avait aperçu Nesreco, devaient bien l’admettre, il n’était plus là !
L’étrave du navire s’enfonça de nouveau, remonta, s’enfonça de nouveau, soumettant chaque partie de sa coque au poids des tonnes d’eau qui ruisselaient sur le pont…
Et ce n'était pas fini. Les vagues étaient passées de gigantesques à énormes, un main apparue sur le bastingage, de l'autre côté, une main que Célestia en relevant la tête , maintenant sa position accrochée, aperçut, une main qui se trouvait juste au dessus du gnome, une main d'homme. Il y eu une faible écho de voix, un au secours étranglé que Borindal et Célestia entendirent tout les deux bien que le temps ne s'y prêtait guère...
Pour Haimric et Feanor qui se trouvaient côte à côte, de l'autre côté, s'ils étaient vivant, ils le devaient à leur capacité de réaction. Toutefois, le crochet qui était accroché dans la cuisse gauche du rôdeur était une chose dont il ne s'attendait pas. Tout s'était passé si vite,l'outil l'avait frangé sur trois pouces avant de harponner bien comme il fallait, et le sang coulait...
Une traversée tranquille...
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Frère-Cerf
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Recevoir les insultes d'un marin énervé n'était jamais agréable mais Feanor devait bien reconnaître qu'ils le méritaient bien. Il avait largement sous estimé la tempête actuelle et son instinct de survie avait rapidement prit le dessus sur son mal de mer. Cette fois ci parfaitement réveillé il obéi immédiatement aux ordres de l'homme de mer expérimenté et se jeta sur la ligne de vie la plus porche juste à temps pour apercevoir les vagues gigantesques qui prirent d'assaut le navire dans les secondes qui suivirent.
Fermant les yeux au dernier moment, il ressentit toute la puissance des éléments lorsqu'ils se retrouvèrent submergés par une lame sans pitié. Balloté en tous sens, il sentit son air expulsé brutalement hors de ses poumons tandis qu'il mobilisait toutes ses forces pour maintenir la corde tant bien que mal. Il savait que si ses doigts faiblissaient il terminerait sa carrière en un clin d’œil au fond des océans. Propulsé dans tous les sens, il se sentait rebondir contre chaque élément alentour avec une force sans commune mesure avec tout ce qu'il avait pu connaître. Son corps était douloureux, ses mains souffraient comme jamais mais il les serrait d'autant plus, refusant de lâcher tant qu'il lui resterait un souffle de vie.
Mais celui ci approchait alors qu'il sentait brûler ses poumons n'ayant réussit à conserver qu'un dixième de son souffle. Prêt à hurler de douleur en plein cœur de l'eau déchaînée, il puisa dans ses dernières ressources pour tenir une ultime seconde. Il sentit alors soudain à nouveau le sol sous son corps et émergea soudain de l'eau bouillonnante en poussant un hurlement rauque et bestial venu du fond de ses entrailles lorsqu'il sentit enfin sa poitrine se remplir à nouveau d'air. Secouant violemment la tête pour dégager ses longs cheveux détrempés de son visage autant que pour reprendre ses esprits, il avisa ses compagnons éparpillés sur le pont.
Bien qu'il ait semblé au rôdeur qu'une éternité s'était écoulée, le pont avait été totalement dévasté en quelques petites secondes, faisant comprendre au jeune demi-elfe la toute puissance des éléments marins.
¤Bon sang, on va tous mourir si on reste ici plus longtemps !¤
Il aperçu rapidement Borindal et Célestia de l'autre côté du pont mais il ne pouvait rien faire pour les rejoindre pour le moment. Réalisant que Haimric était toujours à ses côtés, il poussa un soupir de soulagement en constatant que tous ses amis présents sur le pont étaient au moins sauf... pour l'instant. Tout en prenant garde de ne pas lâcher la ligne de vie, il voulu se relever malgré les planches encore ruisselantes mais retomba immédiatement avec un cri lorsqu'il ressentit une violente douleur intolérable dans sa cuisse gauche. Faisant rapidement le tri de ses douleurs corporelles, il prit alors conscience de sa jambe sanguinolente dont l'extrémité d'un crochet dépassait.
Retenant au dernier moment une bile soudaine, il examina d'un coup d’œil la blessure : elle n'était pas mortelle et le crochet était bien fermement ancré en lui ; hors de question de l'extraire rapidement sans s'arracher la moitié de la cuisse et encore moins dans cette situation pour le moins précaire... Sans avoir besoin d'en voir plus, il tenta de mettre la douleur au second plan. Pour l'instant une seule chose comptait : se mettre à l'abri.
-Haimric ! Nous devons rejoindre l’intérieur ! Colle au sol pour rester plus stable ! Hurla-t-il à son ami pour se faire entendre malgré les éléments déchaînés.
Il fit un grand geste à ses deux autres compagnons situés de l'autre côté du pont pour leur indiquer leur direction puis s'allongea sur son côté droit. Usant de toute la puissance de ses bras douloureux, il agrippa à pleines mains la ligne de vie et se mit à ramper aussi rapidement que possible en usant ses coudes sur les planches autant qu'il se tirait grâce à la corde.
En pleine tempête naturelle et luttant pour sa survie, il était calme et déterminé, fixant son objectif d'un œil dur où ne transparaissait presque aucun indice de la douleur intenable qui lui vrillait la jambe. Il souffrait, énormément, mais pour l'instant il tentait juste de faire passer la douleur au second plan ou au moins la transformer en rage pour ramper plus vite vers l'abri salutaire.
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Frère des Marches
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L'ordre brutal du marin, un des seuls avec qui il fallait que Haimric lève la tête pour lui parler, fut emporté par le vent bien avant d'atteindre les oreilles du guerrier du Nord. Cependant l'expression du visage trahissait l'urgence de la situation et voyant que ce homme massif tenait une corde comme si sa vie en dépendait, et c'était le cas, le frère-ours l'imita sans attendre. Une excellente idée car un instant plus tard, la mer décida de se promener sur le pont de l'Asturias.
- C'est quoi encore ce... commença-t-il a grogner mais il fut rapidement coupé par l'eau qui cherchait à s'infiltrer dans sa gorge.
Le corps de l'Illuskien fut emporté par le courant d'une violence inouïe, ses mains se serrèrent à blanchir ses phalanges. Ballotté tel une bannière, mais sous l'eau, le barbu glissa le long de la corde qui commença à lui brûler les mains. Calant un pied sur un anneau d'ancrage et tirant sur ses bras il réussit à se redresser hors du flot incessant. L'image du guerrier hurlant perçant la surface avait quelque chose de marquant, elle montrait sa force de volonté et son désir de combattre les puissances de la nature.
- Raahh ! C'est pas de la flotte qui aura ma peau ! S'époumona-t-il.
La vague passée, Haimric restait sonné par les coups répétés de son crâne chauve contre les planches du pont. Il se savait debout, il savait devoir tenir la corde entre ses mains mais il lui fallut quelques secondes pour stabiliser ses pensées au moins autant en désordre que le chargement dans les soutes. La mer le malmenait mais c'était un défi qu'il relèverait. Entendant l'appel de son frère des marches aux oreilles pointues, il progressa dans sa direction. Il regarda les destinataires des signes du demi-elfe et fut soulagé de voir deux de ses camarades, vivant et sur le pont.
Voyant Feanor ramper, le frère-ours distingua la traînée de sang dilué dans l'eau de mer stagnant sur le pont, en la remontant il avisa la blessure et la nouvelle décoration de son ami. Les deux autres étaient trop loin pour qu'il puisse les aider et semblaient plus en état de se débrouiller seul, de toute façon il fallait lâcher la ligne de vie pour traverser le bateau ce qui revenait à se suicider bêtement. Concentrant son attention sur son propre bord, Haimric prit une décision, il ne pouvait pas laisser le rôdeur ramper ainsi jusqu'à l'entrée des dortoirs ou de n'importe quel endroit à l'abri des vagues toujours plus puissantes. Il risquait de subir de nombreux autres duels contre la mer et avec un crochet dans la jambe comme handicap, il devrait compter sur l'aide des dieux.
Ignorant le conseil de se coller au sol, Haimric avança à grands pas jusqu'à son camarade, tenant toujours la corde salvatrice. Puis une fois à sa hauteur, il lâcha tout pour s'emparer du corps du sang mêlé.
- Je te porte mais t'as intérêt à pas lâcher la corde par ce que je me tiens à toi ! On ira plus vite à l'abri. C'est une sale blessure que t'as là, le sel te pique pas trop ?
Le guerrier arbora un sourire ironique, il essayait de détendre un peu l'atmosphère dans cette situation critique en sachant que Feanor était habituellement réceptif à ce genre de plaisanterie digne d'aventuriers. Essayant de devancer l'arrivée de la prochaine vague, l'ancien garde avança aussi vite que possible ne laissant aucun choix à son ami.
! etrop etiduam ettec niol tîarap ellE - maugréa-t-il dans sa langue natale revenue naturellement du fait de la situation ardue.
Porte Feanor à l'abri puis test de premier secours.
Feuille de HaimricSois le gardien de ton honneur, le protecteur des faibles. Sois le bouclier de tes amis, le rempart de ton foyer. Que la parole donnée sois tenue et ta loyauté sans failles. Que tes actes sois réfléchis et les conséquences assumées. Tel est mon code, mon devoir, que je défendrais au péril de ma vie.
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Apprentie du Saule
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¤Quelle force incroyable, c'est donc ça la fureur des eaux. Restons lucide et accrochons-nous bien.¤
C'était donc ça une tempête. Pour son premier voyage Célestia était servie. Le bateau qui semblait vouloir se rompre ou se renverser à chaque instant. Les déferlantes, l'eau, le vent et le sentiment qu'on ne pouvait pas lutter contre les éléments déchainés. La succession de vagues avait bien failli les faire passer par dessus bord. D'ailleurs, Nesreco avait disparu. Inutile d'être devin pour savoir ce qui avait du lui arriver. La dernière lame avait violemment secoué le navire, et c'était presque un miracle que ceux qui se trouvaient sur le pont n'eurent pas été tout simplement balayés et envoyés à une mort quasi certaine. Heureusement pour Célestia, elle avait pensé à s'accrocher à une corde et elle la tenait fermement et n'avait aucune intention de la lâcher. Un appel au secours presque imperceptible parvint à ses oreilles et quelle ne fut pas sa surprise de voir une main apparaitre de nul part. Il fallait faire vite et agir bien. Elle enroula la corde autour de sa main qui était liée à la corde et se dirigea vers la main tendue. Elle cria tout en tentant d'agripper le désespéré afin de la diriger vers elle.
-Accrochez-vous à moi ! Ne regardez que ma main !
Qui était cet homme, la moniale n'en savait fichtrement rien, mais ce n'était pas le moment de se poser ce genre de question. Il fallait faire preuve de solidarité en ce moment de crise. Car il fallait bien l'admettre, pour le moment c'était plus chacun pour soit. C'était là souvent le commun des mortels. Quand tout allait bien, ils se préoccupaient de leur petite personne et quand tout allait de travers ou face à un coup dur chacun voudrait recevoir de l'aide, aide qu'il n'a pas forcément mérité. Mais, est-ce que le cœur de Célestia s'attendrissait ? Ou du moins devenait-il plus compréhensif ? Il n'en était pas vraiment question ici. Il s'agissait plus de sauver le maximum de marins qui avaient bien voulu faire le trajet avec elle, une sorte de retour de bon procédé entre gens civilisés. Elle faisait partie de l'équipage et se devait donc à lui, même temporairement.
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Aventurier des Royaumes
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Finalement, cela n'était pas une bonne idée. Ils n'auraient pas dut sortir de leur dortoir. Borindal le compris trop tard, torturé par son estomac, il n'avait pas pensé que sur le pont, c'était l'enfer. Cependant, le pire était à venir.
Obéissant aux ordres du marin peu aimable mais expérimenté le gnome tenta d'attraper la corde de survie malheureusement, lorsque le rouleau irrésistible balaya le pont, la carcasse frêle du petit homme fut arraché du sol et envoyé à l'autre bout du pont. La peur s'empara de lui, c'était la fin. A cause d'une bêtise monumentale, il allait mourir dans les abysses de l'océan. Il ferma ses paupière alors que son souffle lui manquait, sa poitrine était compressée, Borindal asphyxiait. Le gnome sentit un choc dans son dos, il rouvrit les yeux. Il se trouvait coincé entre deux barils fortement accrochés à l'embarcation ballotée par les éléments. Le gnome s'était agrippé instinctivement à ces bouées, le sauvant d'une mort certaine. Il baissa alors les yeux et remarqua Celestia, allongé de tout son long non loin de lui.
-Qu'est ce qu'on est venu faire là ? Je déteste la mer !
Borindal leva les yeux. Il remarqua alors Haimric, luttant pour ramener Feanor dans les dortoirs. Du sang avait coulé. Espérant tout de même que son compagnon n'avait rien, il tenta de se redresser, toujours accroché aux barils. Courbé sous le poids des rafales, le gnome se calma et regarda autour de lui. Il devait trouver un endroit pour s’abriter, pour se réfugier...
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