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17 de Kythorn 1383, Port [Feihong]
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Oeil de l'Ombre
Chambre 6
3 gemmes
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Grand port de Suzail 17 de Kythorn, 1383. Grandes chaleurs, matin.
Après avoir passé la nuit dans une auberge gracieusement offerte par son compagnon rencontré hier soir (et après avoir passé une longue soirée à faire sa connaissance et celle de sa comparse), Feihong avait fait ses méditations et étirements du matin avant de se mettre à nouveau en quête de travail.
Il erra quelques temps dans cette ville grandement inconnue avant de se diriger à nouveau vers le port. Peut-être pourrait il trouver un marin servant sur la galère rouge du soir précédent. Ou la galère elle même. Mais non, il ne la trouva pas, et fut bien incapable d'imaginé où pouvait être amarré le mystérieux navire. Mais alors qu'il levait les yeux, le moine du chaos, pourtant d'ordinaire imperméable à la surprise, resta tétanisé.
A l'endroit où, le soir précédent, un grand ponton avait été libéré était maintenant entrain de s’amarrer un navire. Un immense navire qui réveillait en lui de lointains souvenirs. Plus petit que dans les histoires et les images qu'il avait vu, il n'avait pourtant aucun doute. Long, élégant, puissant, fruit d'une ingénieurie navale largement supérieure au commun local.
Un bǎochuán, l'un des bateaux-trésors de l'Empire Shou, arborant pas moins de sept mats et tractant probablement un tonnage hors norme ombrageait les quais et les autres bateaux, minuscules à son côté.
Les marins du bâtiment, pas tous shous, remarqua t'il, s'attelait à apponter en toute sécurité. Si le navire percuté l'un de ses petits voisins, ceux ci risquait fort de sombrer dans la baie. Mais les marins avaient la discipline efficiente propre à son peuple et bientôt, le navire fut ancré, et deux pontons étaient dressés par des prêtres autour de celui-ci (des pontons étranges, dans une matière complètement lisse et beige, invoqués par magie). La foule s'était réuni devant le navire, comme Feihong. Il lut le nom sur le navire écrit en alphabet thorass d'acier sur la coque : Tèfúlāmǔ de Xiàolóng, il traduit pour lui, Le Dragon rieur de Telflamme. Et ressenti un sentiment étrange en observant, dessous, en plus petit, ce même nom en idéogrammes. Il se souvenait avoir traversé Telflamme bien des années plus tôt, comme dans une autre vie, de ce qu'il s'en rappelait, c'était plus ou moins la capitale de Thesk, de l'autre côté de la mer. Une ville dans laquelle se trouvait une grande enclave marchande de l'Empire.
Observant de plus prêt, il découvrit que l'équipage devait être constitué, au plus grand nombre, d'un tiers d'immigrants shous. Le reste était majoritairement constitué d'humains. Il y avait également un nombre non-négligeable de gnomes, et, nota le moine, quelques orques qui constituaient une force non négligeable (ils avaient tiré à cinq seuls le navire sur ses derniers mètres) mais qui semblaient éveiller une telle tension dans la foule que l'un des officiers du navire les fit rentrer immédiatement.
Une fois le navire parfaitement amarré, l'équipage commença à déployer un impressionnant champ de tables, de braseros et de balances autour du navire avant de commencer à en décharger des marchandises.
Et pendant ce temps, il était évident qu'un tel invité sur le port ne pouvait qu'engendrer la présence d'officiels. Une ligne de Dragons Pourpres arriva à cheval, encadrant un noble en habit officiel. Ce qui devait être le capitaine du navire, un shou à la fine barbe noire dans la force de l'âge qui, tout en portant ses habits de marin avait réussi à gardé l'élégance propre aux dignitaires de la Terre-sous-le-Ciel, était apparu pour les accueillir avec courtoisie et chaleur calculée.
Feihong, coincé derrière ou dans la foule ne put guère s'approcher mais ne put que rester à observer le spectacle de ce marché semi-nautique qui se mettait en place. Sous les émois du public, une partie des flancs du navires furent ouvert, dévoilant un véritable marché couvert dans l'un des sous ponts (probablement le quatrième jugea Feihong, ce qui en disait encore long sur l'immensité du Xiàolóng).
Enfin, le marché fut mis en place au bout d'une demie-heure de fourmillement intensif et le public commença à s'y engouffrer avec excitation. Le moine du chaos avait compris que la plupart était au courant de l'arrivé exceptionnelle, mais n'était que tous n'était pas préparé à autant d'exception.
Et puis, soudain, avant même que Feihong ne put s'approcher de la coque, une catastrophe advint. Des cris se firent entendre de l'intérieur du bateau avant que les potentiels clients n'en sortent dans un mouvement de foule particulièrement dangereux. L'état major criait des ordres à l'équipage en shou commun, et Feihong était sans doute l'un des rares à comprendre que les marins tentaient de contenir un problème qu'eux mêmes ne comprenaient pas. Au même moment, les dragons faisaient en sorte d'évacuer les sujets du Royaumes en sécurité avant de se déployer autour des ponts, avec l'aide de la garde urbaine.
Et Feihong vit. Des cales du navire commença à sortir une dizaine de marionnettes de bois, tailles réelles, figurants des soldats, qui avançaient, armes au clair, vers les soldats. Le moine entendit cette fois clairement l'ordre que cria le noble à une estafette.
- Allez à l'Académie, maintenant, on a besoin des mages ! RAMENEZ MOI UN CONSEILLER !
Le soldat parti en courant, réquisitionna un cheval sur un quai à bétail, et monta au galop vers la ville haute.
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La lie de Bruce
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Feihong avait profité d’une nuit dans un lieu couvert, aux frais de la princesse. N’ayant pas dormi à la belle étoile ou dans une étable mal odorante, il était donc plutôt satisfait de la nuit qu’il venait de passer. Bien entendu, il n’était pas du tout satisfait de ne pas avoir trouvé la Galère Rouge, mais il avait tout de même eu un "rendez-vous" et puis il avait fait la connaissance de deux êtres… intéressants… Des alliés potentiels, s’il s’avérait qu’ils pouvaient lui fournir des choses ou des services dont il ne disposait pas !
Bien décidé à trouver son futur gagne-pain, le jeune shou retourna sur les quais après avoir terminé ses exercices matinaux qui consistaient en de longues séries d’étirements, de méditations et en la répétition de séries d’enchainements de coups qui devenaient presque des réflexes tant il les pratiquait souvent. C’est l’esprit clair et serein qu’il se baladait sur les quais. Malgré la sérénité qui était la sienne, il ne put cacher sa surprise de voir l’imposant et majestueux navire marchand shou qui éclipsait avec une facilité déconcertante les beaux des navires amarrés à proximité.
Comme tous les présents lors de l’appontage du bâtiment oriental, le moine du chaos regarda le ballet des marins habitués à leur tâche et rigoureux, marque caractéristique de ceux de son peuple, bien que l’équipage ne semblait pas être composé de plus d’un tiers de matelots originaire de l’Empire. Les caractères inscrits sur la coque, le langage utilisé, la rigueur des marins, le nom du bateau… Tous ces éléments faisaient remonter en lui des souvenirs profondément enfouis le laissant presque bouche bée devant le spectacle qu’admiraient tous les badauds. Pourtant loin d’être oisif d’habitude, il semblait comme émerveillé par l’efficacité des uns et des autres, chacun maitrisant la tâche qui lui incombait. Et si la présence d’orques sembla en émouvoir plus d’un, ce n’est que de la surprise qui s’empara de Feihong sur ce sujet, admiratif qu’il était devant la puissance physique de ces êtres gâtés par la nature en ce qui concernant la force de leurs bras musclés. Il ne comprit pas vraiment pourquoi on ordonna aux orques de rentrer et n’eut pas le loisir de se poser la question puisque déjà le marché qu’étaient venu installer les nouveaux arrivants prenait vie.
Et dans toute cette agitation, les officiels arrivèrent, comme il fallait s’y attendre. Les impressionnants Dragons Pourpres responsables, sans que le jeune shou en soit au courant, de la mort de son tout premier Maître, encadraient un noble venu saluer les orientaux. Il s’entretint avec le Capitaine du Navire qui semblait avoir l’habitude de ce genre de rencontres. Progressivement les étals formèrent un marché qui au bout d’une demi-heure environ commençait déjà à grouiller de vie et de visiteurs, tous ébahis par l’exotisme qu’ils pouvaient contempler.
Feihong ressentait une sorte de fierté en voyant tout cet engouement pour l’empire shou, en étant lui-même originaire. Il souhaitait se diriger vers le marché histoire de reprendre un contact plus réel avec la culture des terres dont il était originaire. Plus réel que les récits de feu son Maître du chaos, mais la foule se massant à l’entrée, il allait lui falloir un peu de temps pour arriver à destination. Et du temps, il en manquerait certainement… Des cris se firent entendre, suivis de la fuite effrayée et dangereuse de plusieurs dizaines de curieux qui avaient eu la chance, ou plutôt la malchance, d’entrer dans le marché. Rapidement les soldats de la garde et les Dragons Pourpres établirent un périmètre de sécurité en évacuant les badauds, alors même que l’équipage tentait de contenir une menace inexplicable et invisible pour les yeux du moine chaos. Cette invisibilité ne dura toutefois pas très longtemps puisque le disciple du chaos finit par les voir : des soldats de bois à taille humaine qui se dirigeaient l’arme au clair vers les soldats. Devant cette scène qui aurait pu en dérouté plus d’un, la sérénité dont été capable le jeune homme prit le pas sur la panique, et malgré l’imminence du problème à venir, alors que des ordres étaient criés par le noble, Feihong pesa le pour et le contre.
¤ C’est une occasion de me faire remarquer, pour peu que je ne me fasse pas tuer. Aider ce genre de personne pourrait m’être profitable… Il va falloir y aller en douceur, sans risquer trop gros mais tout en prenant suffisamment de risques pour avoir l’air utile. Et qu’ils me soient redevables. ¤
Ne voulant pas marcher sur les plates-bandes des soldats et des Dragons pourpres, au risque de devoir les gérer en tant que problème, le Moine du Chaos resta tout de même proche d’eux, suivant les mouvements des soldats de bois, prêt à intervenir pour apporter son aide, certes intéressée, à qui en aurait besoin… Au passage il héla un marin shou, lui posant une question que certains auraient pu trouver étrange…
? teosduccë oslpous ei ia oslluv osttosc osrteac osiqëttë osei tsos’C -
Il se tenait dans une posture permettant à toute personne qui l’observait de comprendre qu’il était prêt à bondir dans la mêlée si mêlée il devait y avoir. Il observait attentivement les soldats, comme s’il tentait de déterminer l’origine de ce qui semblait être un enchantement, ou une malédiction qui pouvait à tout moment se transformer en un bain de sang. Dans cette configuration, il saisirait bien entendu toute possibilité d’intervention…
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Oeil de l'Ombre
Chambre 6
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- .soslëc sosl seëd lost osd eosur tuëvë y'e lu ,riosuseao ,sëp tuës ose ea
Le marin, qui se demandait quoi faire, lui qui était coincé au sol derrière des militaires qui risquaient de le prendre pour un ennemi, réussissait tout de même à garder un certain flegme. Feihong nota un certain soulagement chez le shou qu'il interrogeait lorsque celui ci s'était rendu compte qu'un autochtone parlait sa langue.
- .teëtuséh osraceos tuas ose eiooac eao osiq seuërc osJ ? eautëitus ël cosvë ruav à eosur seavë'e siae osiq séturatië xië osrud zosviap siav osiq osc tsos
Pendant que le marin parlait, le moine assista à la suite des évènements qui ne se faisaient pas attendre. Quoique par méfiance et éloignement (les officiers étant pour la majorité dans le navire) la communication entre les occidentaux et les orientaux soit pour le moment rompu, le capitaine avait de tout évidence pris le parti d'afficher leur innocence par l'action. Avant même que les soldats de bois ne soit sur les Dragons Pourpres, des cordes tombaient du haut pont. Une seconde plus tard, quatre marins, deux orques, et trois humains descendaient le long des bouts. Avec une sauvage discipline, ils dégainèrent les courtes haches accrochés dans à leurs ceintures et se ruèrent dans le bateau. On entendit des coups brutaux portés sur le bois, et ils reculèrent avant de trouver un certain équilibre. A l'intérieur du sous pont, on les voyaient désormais se battre contre les assaillants boisés, des éclisses volant partout. Cependant, ils ne pourraient pas tenir bien longtemps ainsi, c'était évident.
Dans le même temps, la dizaine de créatures déjà sortis s'avançaient vers les gardes alors qu'une patrouille de six autres Dragons en faction dans les environs venaient remplacer la garde locales placée en première ligne par défaut. Cinq dragons bloquaient désormais les embouchures de pontons pendant que la garde, sortant des arbalètes, se plaçait sur les côtés. L'officier des Pourpres, cria ses ordres :
- PAVOIS AU SOL !
Dans une terrifiante discipline qui en impressionna plus d'un (les forces d'élites n'agissaient pas d'habitude à l'intérieur de la ville) les chevaliers levèrent leurs pavois avant de les planter dans le sol, formant un mur d'acier rouge devant les envahisseurs.
- ÉPÉES ET HACHES ! VISEZ LES ARTICULATIONS ! N'AVANCEZ QU'A MON ORDRE ! DÉFENSE PRIORITAIRE, EN ATTENTE DES MAGES !
Si les Dragons n'avaient probablement pas toutes les clés pour combattre de tels adversaires, l'officier faisait preuve de logique. Puisqu'ils ne savaient pas si ces créatures avaient un cœur ou un cerveau, la priorité était de détruire leur capacité à attaquer.
Les soldats de bois ne parlaient pas. Ils avançaient sans réfléchir vers les humains se poser de questions. Et une seconde plus tard, ils arrivaient au contact. Le choc fut brutal. Les golems, ou quoiqu'ils soient, ne semblaient pas se soucier de la douleur, si bien qu'ils s'étaient avancés largement à portée d'épée pour donner leurs premiers coups. Leurs étranges lames en forme de katana mais semblant faite également de bois s'abattirent avec force sur les armures lourdes des Dragons. Eux, grognèrent sous le choc, mais ne reculèrent pas d'un pouce. Ils levèrent alors haches et épée et un ballet brutal s'ensuivit pendant quelques secondes. Et les Dragons parurent rapidement le dessus. Seulement, c'était sans compter sur des renforts adverses.
Les marins, bien moins équipés pour résister à ce genre d'assaut avaient vaillamment tenu le temps que la garde se mette en place mais ils reculaient pas à pas. Du sang couvraient désormais leurs chemises. Et, reculant en semble, de front, sans laisser leurs compagnons. Ils arrivèrent bientôt au niveau des Dragons, qui s'étaient débarrassés non sans blessures de la première vague (ce qui permit de constater que les carreaux des arbalétriers n'avaient pas la moindre incidence). Encore animé, des troncs de bois s'agitaient désormais au sol, leurs membres amputés. L'officier ordonna.
- OUVREZ LE RANG ! LA GARDE PREND EN CHARGE LES MARINS ! TENEZ LES SOUS SURVEILLANCE !
Les rangs s'ouvrirent pour laisser passer les marins qui furent récupérés par la garde ordinaire. Et ce, juste à côté de Feihong. La tension était élevée. Les suzailiotes protégeaient des orques, et il était évident que cela leur posait de gros problèmes moraux. D'autres membres de la garde avaient rappliqué, s'occupant de tenir à distance la population. Mais par un coup du sort, la tête bien trop shou de Feihong avait éveillé l'intérêt d'un capitaine de la garde. Il arriva vers lui avec deux de ses hommes.
- Eh, toi ! Tu fais partie de l'équipage ?
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La lie de Bruce
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A la réponse du marin, Feihong ne manifesta aucune émotion, même si quelque part l’information de l’innocence des shou lui ôtait un poids des épaules. Il se contenta de répondre par un seul mot dans la langue de l’Empire Céleste pour faire comprendre au marin qu’il relaierait ses propos aux autorités. uia -
Les choses s’enchainaient à grande vitesse, les Dragons Pourpres faisant montre d’une discipline inébranlable dans cette position de dernier rempart face aux assaillants. Le moine du chaos, comme nombre des badauds présents, n’avait pas l’habitude de les voir en action, et il dut bien avouer qu’ils lui semblaient redoutablement efficaces bien que peu mobiles, au contraire des marins qui, bien que courageux, ne semblaient pas faire le poids face à leurs adversaires du moment, si bien qu’ils avaient été forcés de reculés pour laisser la suite des opérations aux soldats d’élite.
¤ A cette allure il ne va rien me rester. Il faut vraiment que je trouve une faille. ¤
Alors que la garde prenait en charge les marins, avec la tension à laquelle on pouvait s’attendre lorsque des habitants d’une cité comme Suzail accordaient leur protection à des orques, quelques gardes dont un capitaine se méprirent manifestement sur le compte du shou Cormyrien. A la question du capitaine, Feihong répondit dans un commun parfait (contrairement à l’accent shou qu’il avait tenté d’utiliser pour s’adresser à Mi’im), étant donné qu’il le parlait depuis maintenant de très nombreuses années…
- Non monsieur. Je ne fais pas partie de l’équipage. Je suis ici depuis plusieurs années. J’ai questionné ce marin pour savoir s’ils étaient responsables de cette attaque. Il dit que non.
Il avait désigné le marin à qui il avait adressé la parole quelques secondes plus tôt d’un mouvement de la tête. Après quoi il reprit, tentant sa chance.
- Je peux aider la garde et les soldats si vous le souhaitez. Permettez que j’avance ?
Il avait très légèrement insisté sur le vous, comme pour tenter de rappeler, sans vouloir le vexer, au garde qu’il semblait s’être trompé de pronom. Il essayait de créer le léger malaise qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur. Tout en parlant, il n’avait jamais cessé d’observer la scène de combat qui se déroulait à quelques mètres, espérant y trouver une ouverture ou une raison quelconque de pouvoir apporter son aide à quelqu’un, toujours dans le but de se faire remarquer, bien entendu…
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Oeil de l'Ombre
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Contrairement à ce que pensait Feihong quelques instants plus tôt, rien ne semblait s'arranger. Certes, des renforts avançait, mais la fascination morbide de la faune, et sa densité empêchait les renforts d'arriver rapidement. Et, preuve que le bien est l'ennemi du mieux, la volonté des marin d'aider les Dragons avait provoqué un effet inattendu : une accumulation des force xylomorphe dans le navire. Au lieu de se faire abattre peu à peu, c'est soudain un groupe autrement plus conséquent d'adversaires qui déferla sur les chevaliers. Pour la première fois du combat, ils durent faire un pas en arrière et arrêter de rendre les coups. Prenant appui en s'accroupissant derrière leurs pavois sous les ordres de leur officier, ils devinrent un mur d'acier avant de pousser brutalement.
Encore une erreur. Sur le moment, la tactique semblait intelligente. Habituellement, faire tomber des ennemis dans la baie permettait aux tireurs de les achever facilement. Mais les hommes de bois ne se souciaient pas des flèches. Et, en tout état de cause, ne respirait probablement pas. Après avoir disparu dans l'eau quelques instants, ils réapparurent, escaladant, certes lentement et avec peu d'agilité, mais sûrement, quais et pontons. Et les premières pertes arrivèrent. Deux gardes tombèrent dans l'eau, une brume de sang apparu à l'endroit où ils avaient chuté.
Tout cela se passa alors que Feihong parlait au garde, et il appliqua immédiatement ses résolution sans attendre la réponse du représentant de la loi.
Quoique avec moins d'agilité qu'il ne l'aurait voulu, le moine s'appuya sur son pied gauche et dans un saut unique échappa au regard du soldat pour se jeter à l'aide des autres gardes.
Il tomba comme une trombe sur le premier pantin de bois mais ne fut que modérément efficace. Un coup de pied était plus proche d'un coup de masse que d'un coup d'épée. Résultat, si il enfonça quelque peu l'articulation du coup de la créature, qui ralentit, il eut de quoi être mécontent. Mais il s'attira immédiatement les remerciements des deux gardes à coté de lui, qui quoique surpris de l'arrivée impromptu d'un type en toge dans leurs rangs, profitèrent de cette arrivée pour regagner un courage quelques peu diminué par la chute de leurs camarades.
Au même moment ou presque, un petit oiseau de papier arriva devant la ligne de front et explosa en une gerbe blanche, alors qu'une voix féminine et autoritaire s'en échappait :- N'utilisez pas le feu. Restez en ligne. Les automates doivent avoir un point faible dévoilant ce qui les mets en branle, trouvez le. Qu'une cohorte évacue le port. Nous arrivons. Un sentiment de courage émana soudain des gardes maintenant qu'ils étaient surs que les renforts magiques étaient en route. L'officier des Pourpres s'aligna sur les ordres de l'oiseau, et une cohorte de garde nouvellement arrivée, qui repêchait les corps apparemment pas tout à fait morts de ceux qui étaient tombés, se sépara pour commencer à repousser la foule.
Quant à Feihong, il semblait que personne n'était prêt à cracher sur son aide. Lancers... Feihong - Jet de compétence : Agilité : 2(d20) +6(deg) +3(Dex) +5(dons) = 16 Feihong - Jet d'attaque au CaC : 19(d20) +2(bba) +3(For) = 24 Feihong - Agitation de coups : 1(d4)-1 Feihong - Jet de dégats : 5(d6)+3 = 8
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Pas très satisfait, ni de son saut, ni de son attaque, Feihong se devait d’analyser la situation pour trouver la meilleure solution. Il se rendait compte malgré tout qu'il avait frappé fort. Très fort. Et pourtant son attaque n'avait eu que peu d'effet. Il ne viendrait pas à bout de ces ennemis de cette manière.
Son arrivée inattendue, mais surtout le message de l’oiseau de papier semblaient avoir rendu confiance aux soldats qui avaient commencé à céder un peu de terrain. Les chevaliers avaient dû céder un pas de terrain, et la garde avait connue ses premières pertes, même s’il semblait que les gardes tombés au combat n’étaient pas encore morts. Le problème semblait être la stratégie employée par les combattants de Suzail : si bloquer l’avancée des golems était manifestement une bonne idée, les jeter à l’eau ne l’était pas étant donné que les automates parvenaient à revenir, lentement certes, mais surement… Les mots prononcés par l’explosion de l’oiseau semblaient donner raison à l’idée de bloquer l’avancée des assaillants, et étant donné la physionomie actuelle de l’affrontement, le moine du chaos ne voyait pas vraiment d’autre solution. Toutefois, les choses risquaient de grandement se compliquer dans les prochaines secondes, dû fait du fort contingent ennemi qui sortait des cales après avoir été retenu par les marins.¤ Il faut les empêcher d’avancer. Le plus longtemps possible. ¤ A peine cette idée formulée dans l’esprit de l’adepte du chaos, il adopta une posture résolument défensive. Il allait devenir le roseau qui plie mais ne se rompt pas. Il abaissa son centre de gravité afin de se retrouver dans la posture du Pas Rasant, jambe avant tendue et jambe arrière pliée. Ainsi il serait en mesure, d’esquiver les coups tout en tenant sa position, empêchant de son mieux les golems d’avancer. ¤ Etre utile, sans prendre trop de risques. ¤ Il jeta alors un coup d’œil furtif aux gardes qui se trouvaient à côté de lui, comme pour s’assurer qu’ils avaient compris la même chose que lui et qu’ils allaient se mettre à faire de leur mieux pour tenir la position. Il fallait qu’ils tiennent jusqu’à l’arrivée de leurs renforts. Il n’était pas vraiment habitué aux batailles rangées, il lui faudrait certainement s’adapter aux mouvements de ses compagnons du moment qui avaient manifestement l’habitude combattre côte à côte, mais qui avaient surtout tous un style similaire, bien différent du sien. Il reporta rapidement son attention sur les monstres qui se tenaient devant lui, élargissant son champ de vision pour essayer de voir si ceux qui étaient tombés dans l’eau était en passe de rejoindre de nouveau le combat. Feihong se met en défense totale.
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a suite ICI. Lancers... Phineas - Jet d'attaque au CaC : 10(d20) +4 = 14
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