Chapitre 1 : Padhiver

-...Oh, prenez votre temps surtout ! Je viens d'arriver et ne suis pas pressé pour un sous. Ca fait tellement longtemps que je ne suis pas entré dans une échoppe de qualité qu'il va me falloir un peu de temps pour faire mon choix, répondit le nain au jeune homme et au marchand.

Il avait bien vite retiré sa main de la garde de son épée, et souriait largement d'un air affable. Mais son coeur avait fait un petit bond quand il était tombé sur ce golem qu'il épiait toujours du coin de l'oeil. L'espace d'un instant il s'était imaginé tomber sur un monstre. En y réfléchissant bien c'était ridicule. Un monstre en liberté dans une boutique du centre ville.
Quelle idée !...
Quel dommage...
Il mit un moment à détacher son regard complétement de la grosse masse, ne pouvant s'empêcher de jauger ses chances en cas de combat. Tout à fait improbable mais c'était la première "menace" qu'il croisait depuis des jours, et il était un peu en manque.
Néanmoins une fois qu'il parvint enfin à s'intéresser au reste de la boutique, il l'oublia bien vite et entreprit de trottiner d'un présentoir à l'autre en poussant de petits "ohoh !" enthousiastes.
Il possédait une bourse convenable de pièces de platines qu'on lui avait remit lors de la fin prématurée de leurs dernières aventures, avec un mot énigmatique pouvant être résumé en "dispersion,vigilance et patience".
Alors, pour s'armer de patience, il allait s'armer tout court. Il avait bien prit conscience, lors de son bref séjour à la guilde, qu'il était encore et toujours trop faible pour affronter ce qui les attendaient.
Qu'à cela ne tienne, il se renforcerait.
Par l'entrainement bien sûr, il s'entrainait tous les jours. Mais aussi par ¤Hou qu'il est beau cet objet, gouzi gouzi, huhuhu¤ un équipement de qualité nettement supérieure.
Et il trouvait effectivement son bonheur dans ce magasin, il ne lui rester qu'à demander si...
Une question le prit de vitesse, celle du jeune humain arrivé avant lui. Content de ne pas être le seul à débarquer, et désireux de se rendre utile tout en complétant ses propres informations, le nain glissa :

-J'ai entendu dire que la Taverne des Lames était réputée dans le coin, et si je ne m'abuse elle se trouve tout près d'ici. C'est une bonne enseigne ?

Il en profita pour détailler un peu plus ce client à première vue bien sympathique.
Des cheveux plus blancs que les siens et pourtant pas les yeux rouges des albinos. Couleur de naissance ? conséquence d'un trauma ? nouvelle mode de coloration magique chez les jeunes ?
Un corps assez frêle, d'après les standards nains. Un équipement discret, pas vraiment celui d'un marchand en voyage d'affaire, assez éprouvé pour ce qu'il en voyait.
Mais une aisance dans ses mouvements qui dépassait encore son aisance d'élocution.
Un jeune homme actif et débrouillard pour sûr.

Le prêtre attendit poliment que le marchand finisse de s'occuper de sa commande, remarquant au passage un sac qui avait l'air fort utile, s'assura que c'était bien à son tour, puis demanda :

-Vous en auriez un autre comme ça ? Je vous en prendrais bien un aussi, ainsi qu'une sacoche à composant et quelques ingrédients rares, mais aussi cet objet là et celui-ci. Et est-ce que vous faites aussi dans l'enchantement d'armes et armures ou il faut voir à côté ?

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Ce que Karmeth demande au marchand s'il le trouve dans sa boutique (je n'ai pas trouvé de version française des objets dont j'indique la source) :
Gantelets de guerre ("Gauntlets of war" Complete Champion p139, 4000 po)
Cape de résistance +1 (1000po)
4*Pâte de luciole("Torch Bug Paste" Complete Scoundrel p120, 4*25po)
Sacoche à composantes 25 po
3*corne de licorne(Complete Champion p133, 3*190po)
Havresac d'Hévard (2000po)
épée à deux mains valeureuse +1 (8350po)
harnois +1 (2650po)
Menottes de qualité supérieure (50po)
Total : 18745po(sur 19000)

Edit, ce qui irait bien avec :
Tunique de concentration magique (2 500 po, Codex Aventureux)
Médaillon de sagesse +2 (4000 po)

Ce dont je me sépare :
2*parchemin inconnu
1*havresac
+l'épée à deux mains+1 et le harnois précédent

A peine avait-il franchi le seuil que le damarien se retrouvait dans une atmosphère familière. la vision des racks d'armes et les mannequins à armures lui réchauffaient le coeur comme tout bon guerrier qu'il était. La chaleur de la forge voisine se faisait sentir et le martèlement lointain du fer contre le fer sonnait comme une douce musique à ses oreilles. D'aussi loin qu'il se souvenait, Hannibal avait toujours aimé le tintement du métal et les braises rougeoyantes qui s'en dégageait lorsqu'on frappait une lame à chaud. Il était dans son univers.

Le demi orque posté derrière le comptoir lui réserva un accueil des plus chaleureux ... comme pour tous les clients qui devaient franchir cette porte. Le damarien profita de ce bref échange pour jauger à son tour l'armurier et ce dernier donnait la nette impression que la chaleur abusive de l'endroit ne devait pas être de son goût, du moins pas après y avoir passé toute la journée comme le laissait supposer son importante sudation. En tout cas, il le cachait fort bien derrière ses manières affables.
Ses paroles ne purent qu'arracher un sourire au guerrier qui prêtait l'oreille aux grommellement et insultes qui sortaient de la pièce voisine. Hannibal appréciait énormément la compagnie des nains et il ne connaissait que trop bien la qualité de leur travail.

-Aaaah... laissez un marteau et une enclume à un nain et il vous forgera la plus belle des armes! Faisant quelques pas de plus dans la boutique, il sourit au demi orque avec la même chaleur. Et plus le nain est râleur, plus son travail sera meilleur!

Une petite plaisanterie comme celle-ci était facile mais donnait le ton à son interlocuteur. Mieux valait toujours paraître sympathique au début d'une négociation.
Il n'était cependant même pas sûr d'acheter quoi que ce soit aujourd'hui mais il avait envie de flâner un peu avant de se dégoter une chambre pour la nuit. Et puis il était toujours bon de localiser les endroits intéressants lorsque vous arriviez dans une nouvelle ville.

Il était temps de jauger un peu plus ce demi-orque et ses qualités de vendeur. Le damarien avait une vague idée de ce qu'il recherchait et cela ne faisait que l'avantager en le rendant visiblement indécis à tout oeil extérieur. Il aurait très bien put demander directement au vendeur où se situaient les targes mais cela aurait clairement indiqué à ce dernier l'objet de ses désirs. Non, il devait paraître plus évasif dans ses recherches... et puis il ne serait pas très compliqué de trouver ce qu'il cherchait. Il devait juste faire en sorte de ne pas le trouver trop vite...

Marchant au milieu des allées d'armes et armures alignées et empilées, le guerrier regarda de droite à gauche sans se diriger directement vers les targes. Il en profita pour regarder les harnois et les épées avant de finalement se diriger vers son but. Une fois face aux targes, il les examina une à une pour tenter de trouver la perle qu'il cherchait même s'il n'en avait pas réellement l'utilité pour le moment... c'était un petit jeu qu'il aimait à pratiquer en vérité.


Jet de fouille pour trouver une targe non ordinaire (magique ou de qualité)

4ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
4 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de soirée.
Climat : Soleil couchant. Vent frais.
Température : environ 4 degrés.

Moira

Tout sourire, la brune au comptoir accepta l'argent supplémentaire pour améliorer l'ordinaire et sortit d'un petit placard visiblement sous le comptoir une bouteille en verre contenant un liquide sombre ainsi qu'un verre à pied de belle facture.

Vatra

- Et bien pour améliorer l'ordinaire, j'ai cette bouteille de vin de champignon. J'en ai récupéré quelques bouteilles d'un aventuriers revenant de l'Outreterre. Personnellement, je le trouve très bon, même si un peu fort. Vous m'en dirai des nouvelles. Poussant la bouteille et le verre vers la guerrière, la tenancière toujours souriante sourit encore davantage à la question suivante de Moira. - Et bien, mes contacts peuvent proposer de nombreux emplois mais pour le moment je n'en ai pas des masses. La plus intéressante que j'ai est une recherche de reliques historiques au Valbise, concernant un royaume qui aurait existé il y a longtemps. La recherche est ouverte depuis plusieurs dizaines mais l'employeur est très sélectif et n'a pas pour le moment pris personne. Pourtant c'est très bien payé. -------------------- Cette femme est des plus accueillante mais semble parfaitement capable de faire régner l'ordre en cas de soucis.

Moreta

LA réaction de Moreta fut sourire son interlocuteur qui s'affala davantage sur sa chaise avant de faire signer à la serveuse de lui apporter quelque chose à boire et reprendre la parole.

Vještac

- Et bien, les choses sont simples. Il suffit d'intégrer une expédition qui doit partir pour le Valbise et me ramener certains objets que vous pourrez trouver lors de vos fouilles. Il s'agit de livres anciens qui sont dans la tombe d'un ancien roi. Les informations historiques sont floues et incertaines mais il s'agissait d'un roi magicien. Il s'agit également d'une dague. C'est tout. La somme offerte pour la réussite est due aux éventuels dangers rencontrés. Regardant le parchemin qu'elle avait dans les mains, il regarda l'elfe et attendit quelques secondes avant de demander. - Alors ? Quelle est votre réponse ? -------------------- Cet homme dégage une prestance étonnante et semble contenir une puissance magique conséquente. Visiblement non originaire de cette région, il semble faire peu de cas du climat local, habillé d'une tunique sans manche laissant apparaître un torse et des bras musculeux.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Mon cher ami.
Je sais que vous recherchez du monde et je sais que cette personne sera des plus capable pour vous aider dans votre entreprise. Je m'en porte garant.
De plus, nul doute que vous apprécierez sa compagnie.
Amicalement.

Vjestac

Corvo Stern et Karmeth

Talian Tauvenal

- Si, effectivement, la Taverne des Lames est une très bonne enseigne et est très réputée en ville. Vous y trouverez logis et couverts de bonne qualité pour un prix abordable ainsi que diverses propositions d'emploi si vous en cherchez. -------------------- Un homme au teint olivatre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Tout en discutant, les objets recherchés par Corvo étaient en train d'arriver tout seul au comptoir. Comme les choses semblaient se faire magiquement, Talian prit la liste d'achats du nain et sourit en voyant certaines choses.

- Je m'occupe également des enchantements d'armes et d'armures, aucun soucis pour ça. En revanche, j'ai des doutes concernant un article. Je ne sais pas si j'ai en stock le style d'épée que vous recherchez. C'est une recherche peu commune. Mais je vais vérifier ça de suite. Galmech, viens ici. Concernant tout le reste, j'ai ça ici. -------------------- Un homme au teint olivâtre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Une créature ailée ressemblant vaguement à un diablotin mais bleu clair. Le Turami lui donna le parchemin et discuta avec lui dans une langue qu'aucun des deux client ne comprenait. Cette langue était harmonieuse et donnait l'impression que de l'eau coulait sur des rochers. La créature ailée partit avec le parchemin dans l'arrière boutique.

Hannibal

Hannibal était un homme d'expérience qui savait comment traiter avec les marchands et une fois de plus il le prouvait. Flânant dans les rayons tout en regardant armes et armures, il put être impressionné par le travail de qualité du nain. Et visiblement il devait être un sacré râleur au vu de ce qu'il avait face à lui. Puis une fois qu'il décida de cesser de jouer, il se retrouva face à sa recherche, les targes.

S'il n'était pas concentré sur les marchandises, Hannibal aurait vu le demi orque sourire en l'observant. Les targes étaient loin d'être de ce qui se vendait le plus chez les combattants qui préféraient souvent des protections plus grandes et plus efficaces. Mais le vendeur ne doutait pas de la qualité des produits proposés et savait que le guerrier allait l'apprendre à ses dépends.

En effet, tout en cherchant, l'humain trouva une targe forgée en forme d'étoile à six branches. Si la forme était déjà originale, le matériau utilisé l'était tout autant. Elle n'était ni en fer, ni en acier mais d'un métal argenté que le guerrier expérimenté put reconnaître comme étant du mythril, ce qui promettait un objet protecteur et léger à la fois. La qualité était visible. Maintenant il ne restait à l'humain qu'à connaître le prix de cet objet de grande qualité et ses potentielles capacités spéciales. C'était certes la plus belle et plus étonnante targe que voyait le guerrier, mais il en avait d'autres de bonnes qualités mais plus banales.

Il ne fut pas difficile pour le damarien de trouver ce qu'il cherchait. Cette échoppe était une armurerie de premier choix et il ne fut guère étonné de trouver un nombre aussi impressionnant et aussi varié de pièces d'armures. Heaumes, salades, bassinets, côtes de mailles, gorgerins, cuirasses, armures de plates, protège genoux et épaulières... il y avait ici de quoi équiper un régiment entier, peut être même une armée. N'importe quel guerrier ou soldat pouvait trouver la pièce d'armure dont il avait besoin et le damarien ne fit pas exception.

Les targes étaient peu nombreuses mais faciles à trouver. C'était une protection peu utilisée en raison de sa petite taille mais le guerrier avait découvert qu'elle pouvait être utilisée de bien des façons et il avait même développé un style de combat avec. Il avait bien sûr encore besoin de s'entraîner avec mais il était confiant.

Les targes exposées étaient de bonne qualité et le damarien n'eut aucun mal à reconnaître là le travail soigné d'un forgeron nain. Chaque pièce était impeccablement taillée et équilibrée. Mais qui disait qualité disait prix fort aussi... c'est maintenant que la partie commençait vraiment.

Il avait mis un moment avant de parvenir aux targes, jouant le client indécis qui ne recherchait rien de particulier et qui pouvait très bien quitter la boutique sans rien acheter. Il fallait maintenant passer au niveau supérieur. Sélectionnant quelques targes de diverses qualités, Hannibal se livra à un bref examen de chacune sans s'attarder sur aucune pour ne pas trahir son intérêt pour certaines.
Il était évident que la targe en forme d'étoile était particulièrement intéressante malgré sa forme peu orthodoxe. Elle était remarquablement légère mais non moins solide mais quelque part, il craignait que cette forme inhabituelle ne le gêne dans son nouveau style de combat. Qui plus est, il devait se douter qu'elle était hors de prix au vu du matériau dans lequel elle était forgée.

Il prit le temps d'observer avec attention deux autres targes qui semblaient être d'une qualité et d'un matériau inférieur mais néanmoins satisfaisantes. Elles semblaient toujours de meilleur qualité que la sienne et certainement plus abordables que celle forgée en mythril.

Il continua à jouer l'inintéressé un bref moment encore, regardant d'autres pièces d'armure avec le même détachement qu'à son entrée. Après quelques minutes d'un vagabondage inutile mais qui faisait partie du spectacle, le damarien finit par revenir aux targes. Il saisit les trois qu'il avait déjà remarqué auparavant pour venir les présenter au tenancier avec calme.

-Combien coûtent ces targes mon brave? Il dit tout cela en se grattant le menton, comme s'il hésitait encore à les prendre.

Il devait faire croire au marchand qu'il n'était pas forcément intéressé par lesdits articles et il était aidé en cela qu'il possédait déjà une targe et qu'il pouvait donc se passer d'une neuve. Cela ne rendait sa prestation que plus crédible.

Immobile, Moira observa le niveau monter dans le verre. Cette histoire de chasse au trésor ne semblait pas très prometteuse. Encore que, l'organisateur semblait pour une fois faire attention à ne pas embaucher le premier venu. Elle retira lentement ses gants et les posa sur le comptoir, fléchissant plusieurs fois ses grandes mains blanches et musculeuses.

-Sélectif, hmm? Est-ce que ça a un rapport avec l'annonce extravagante là-bas?

Si c'était le cas, ce n'était pas juste bien payé: c'était une petite fortune. Ce qui voulait dire que les "reliques historiques" n'étaient pas de simple babioles n'intéressant que les archéologues, mais quelque chose valant beaucoup plus que l'investissement initial.

La grande guerrière souleva la verre avec deux doigts et huma son vin prétendument fait de champignons avant d'y tremper prudemment les lèvres. C'était acide, citronné presque, un goût minéral étrange et définitivement unique et un bouquet final un peu laiteux. Une vraie curiosité. Pourtant elle savait déjà qu'à la fin de ce verre, elle ne s'en resservirait pas un autre: trop expérimental. Après une journée de long voyage, il lui fallait du simple.

-Autre chose sinon? Je ne cherche pas nécessairement la gloire et la fortune.

Oh, la fortune, éventuellement, ça ne pouvait pas faire de mal. Mais la gloire, c'était pour les fous, et les morts.

Écoutant ce que l'homme avait à dire, Moreta sourit en lisant le parchemin, qui la mettait dans une position de force, mais dont l'expéditeur restait inconnu de l'elfe. L'expédition pouvait paraître tentante et bien rémunérée pour un simple voyage dans le nord pour récupérer des livres, même dans une tombe. Il y avait peu à en douter, la tombe du roi magicien avait toutes les chances d'être piégée, ce qui expliquait qu'on veuille de ses talents, elle était la meilleure après tout, mais Moreta craignait un peu plus la présence de non-morts, qui étaient comme elle avait pu le constater au service de l'Assemblée particulièrement résistant, nécessitant des moyens considérables pour être mis hors d'état de nuire, à l’occurrence la destruction de leurs possessions et la carbonisation via une charrette entière de foin renversée par le gamin sur l'ennemi, ce qui n'avait même pas suffit car Moreta avait alors du porter le coup de grâce, autant dire qu'elle ne souhaitait pas rencontrer ce genre de créature de nouveau. Mais si elle-même était capable de deviner cela, il y avait fort à croire que ceux représenté par l'homme en face d'elle en avait fait de même, et avait prévu le coup, sans compter qu'elle avait pu profiter du trajet pour améliorer sa maîtrise de la magie, et que son sort capable de la soigner était également capable de blesser ces créatures, si on en croyait ce qu'on lui avait dit.
Malgré tout, la dame était loin d'en avoir fini avec celui qui voulait l'employer. Après tout, lorsque l'on connait sa valeur, il ne faut pas hésiter à négocier, au pire, on se retrouvait avec ce qui avait été proposer dès le départ, ce qui n'était pas une grosse perte, et lorsqu'on manie bien le verbe,
c'est rarement le cas :

- Les choses peuvent être intéressantes, mais le pillage de tombe et ces contrées ont leurs particularités qu'il faut préparer, et comme ces frais ne sauraient être considérés comme une récompense, il faudra donc les ajouter, et d'avance, bien sur. Je pense que l'équivalent d'un millier de pièces d'or devrait suffire, si l'on considère ce que j'ai déjà avec moi.

Dans la pratique, cette avance était bien supérieure à ce qui était nécessaire, notablement en incluant une somme pour sa valeur personnelle mais aussi parce que la chose ayant le plus de valeur à devoir emmener dans ce genre d'endroit, à savoir une baguette capable à la fois de soigner d'éventuelles alliés et de tuer des créatures non-mortes, était déjà en sa possession, mais l'elfe n'avait aucune raison de s'en servir sur un autre qu'elle-même sans avoir quelque chose en conséquence, après tout, si elle l'avait acheté, c'était pour une raison, et toute déviation à celle-ci ne serait pas gratuite. Et même si elle s'en servait sur elle-même, Moreta n'était pas contre recevoir à l'avance un remboursement. Mais surévaluer cette valeur lui permettrait également d'avoir un point de négociation assez facilement cédable, sans que son interlocuteur ne soit au courant, elle pourrait réduire cette avance de moitié en paraissant leur faire une faveur. Toutefois, si aucune avance n'était fournie à la fin des négociations, la chose serait des plus suspectes, et il y aurait à craindre l'absence de payement aussi à la fin, ce qui aurait certainement des conséquences sanglantes.
Mais la fourbe damoiselle n'en avait pas fini :

- Je veux également pouvoir conserver tout autre objet que cette dague et que ces livres qui serait découvert sur place ou pendant l'expédition.

Il fallait l'avouer, cette demande n'était là que pour la forme, car la roublarde était parfaitement capable de dissimuler sur elle ou dans ses affaires les objets de valeur qu'elle trouverait, après tout, elle l'avait déjà fait et son sac à l'époque n'était pas magique. Même si pour ce point, une espèce de contrôle sur les artefacts découverts risquait d'être objecter, un refus catégorique serait encore une fois un signe douteux de la part de l'employeur,
plus à la recherche de l'or ou d'équivalent que de ces vieux livres en particulier, qui devaient déjà avoir une valeur considérable, si on considérait le salaire de Moreta, auquel il fallait ajouter celui des autres personnes de "l'expédition". Elle termina, une fois les négociations terminées, par un point de bon sens concernant l'expédition à suivre :

- Je veux également tous les renseignements possible sur ce roi ou sa tombe, vous comprendrez, pour parfaire tous les préparatifs nécessaires de mon coté.

Le marchand confirmait donc la bonne réputation de ce qui semblait de plus en plus se dessiner comme la prochaine destination du nain : la Taverne des Lames.
Néanmoins l'attention de Karmeth était accaparée ailleurs. Sans guère prêter un regard aux marchandises magiques qui volaient vers le comptoir il s'agitait nerveusement en attendant le verdict du négociant.
Lorsque celui-ci confirma qu'il pourrait acquérir les objets de son choix, une puissante joie intérieur se transforma en un sage sourire extérieur. Un peu trop réservé pour laisser transparaitre le fait qu'il était au comble du bonheur, le prêtre se contenta de répondre sur le ton de la conversation :

-Ah oui ! Cet enchantement. J'ai découvert son existence dans un recueil de récits orientaux. Il se trouve que j'ai sur moi une épée à deux mains du bon calibre. Si vous êtes capable d'enchanter les armes il "suffirait" d'un sort de force du colosse pour obtenir l'effet désiré.

Le ton légèrement aigu de sa voix et le fait qu'il ne quittait pas des yeux l'arrière-boutique où avait disparu le diablotin dénotait clairement l'intérêt qu'il portait à cet achat. S'en rendant compte il se cru obligé d'ajouter à l'assemblée :

-D'après les récits, avec cette arme en main un combattant courageux pourrait découper un géant en deux voyez-vous. Et j'ai pensé qu'il serait intéressant de vérifier cette légende. Bien sûr les géants ne cours pas les rues, mais la première créature monstrueuse rencontrée m'en donnera déjà une bonne idée.

Il eu alors une inspiration soudaine.

-D'ailleurs vous n'auriez pas entendu parler de monstres dans les parages ?

Il posait la question aux deux hommes, tous deux ayant à ses yeux la même chance d'avoir entendu des rumeurs sur le sujet. Ils les regardaient tour à tour avec des yeux brillants d'une excitation pourtant contenue.

Amplement satisfait de voir la totalité des pièces d’équipement qu’il désirait acheter flotter nonchalamment vers lui, Corvo avait le plaisir supplémentaire de savoir maintenant où passer une agréable soirée sans avoir besoin de se fatiguer à chercher un établissement de qualité dans tout la ville. Son voyage en mer - un supplice pour lui, comme toujours - le laissait sur les rotules et il aspirait bien à un peu de repos.

Le nain avait visiblement entendu parler de la Taverne des Lames en des termes flatteurs et le marchand venait de confirmer l’information. Il n’en fallait pas plus au roublard pour prendre sa décision. Après tout, le Turmish donnait l’impression de rouler sur l’or et en tant que tel, il devait probablement avoir un standings assez élevé en matière de taverne et d’auberge...

- Va pour la Taverne des Lames alors !

Fixant de manière distraite l’homme aux dreadlocks converser dans un étrange langage avec son diablotin volant, Corvo s’écarta du comptoir pour enjoindre le nain à se rapprocher. Le jeune homme laissa ainsi le client et le marchand échanger sur des détails technique en matière d’enchantement. C’est alors qu’à la surprise du Cormyrien, le nain enchaîna par quelques remarques bravaches.

¤ Il est sérieux ? Il est vraiment excité à l’idée l’aller débiter un géant en rondelles? ¤

Après quelques secondes pendant lesquelles il essaya de jauger le Vigoureux. Corvo arriva à la conclusion que celui-ci n’était ni un fanfaron, ni un fou, bien au contraire. Le barbu avait l'air de s'y entendre en la matière...

- Les seuls monstres que j’ai croisé dans le coin sont les marins avec qui j’ai navigué et que j’ai quitté tantôt… Se laver aussi peu souvent et boire un si mauvais rhum… Bwaaaa ! C’est votre gagne pain ? Je veux dire… découper des monstres ?

4ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
4 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de soirée.
Climat : Soleil couchant. Vent frais.
Température : environ 4 degrés.

Moira

Un sourire parut sur le beau visage de Vatra. Elle donna un petit coup de torchon au comptoir avant de répondre à Moira.

Vatra

- A dire vrai, oui et non. La Mort Gémissante a frappé durement Padhiver et personne n’y a échappé. Les attaques de Karundax n’aident pas non plus. Le roi a récemment décidé de céder aux demandes de Predrag Mavisul et des autres maisons marchandes et de forcer le Conseil de Padhiver à accepter une nouvelle famille noble en son sein. Et le Conseil a choisi que la famille qui serait capable de ramener les reliques du Roi Ammagamir obtiendrait cet honneur. Plusieurs familles ont donc posté plusieurs annonces pour la même mission. Celle que vous avez mentionnée est celle de la famille Kardein. Ido Kardein est riche, ambitieux et vaniteux. La proposition dont je vous parlai est celle de la famille Mavisul. Ils sont plus discrets mais aussi bien plus sérieux. -------------------- Cette femme est des plus accueillante mais semble parfaitement capable de faire régner l'ordre en cas de soucis.

Vatra se détourna quelques instants de Moira. Elle passa quelques choppes qu’elle avait remplies tout en parlant à un serveur qui lui avait fait des signes de l’autre bout de la pièce. Elle focalisa ensuite à nouveau son attention sur l’aventurière.

Vatra

- Il y a peut-être d’autres choses que je puisse vous proposer. Mais il va falloir me dire ce que vous cherchez. La gloire et la fortune, surtout la fortune, sont généralement la principale motivation des mercenaires à qui j’offre mes services. -------------------- Cette femme est des plus accueillante mais semble parfaitement capable de faire régner l'ordre en cas de soucis.

Hannibal

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Perception : 8(Dé) + 5 = 13 contre DD 15 = Échec
Estimation : 1(Dé) + 4 contre DD 15 = Échec

Hannibal fit signe au demi-orque quand il repassa à proximité de lui, les bras chargés d’un faisceau de lances. Il acquiesça, déposa son chargement sur un présentoir prévu à cet effet et se tourna vers le Damarien pour regarder les objets qu’il lui présentait. Ce dernier pensait bien avoir trouvé une perle. L’une des targes semblait être fabriquée en acier démoniaque, un métal très rare et précieux créé par les anciens mages de Narfell à travers des rituels dont il ignorait tout, si ce n’est que le sang de démons y était capital. L’autre était une targe de bonne qualité mais fabriquée dans un acier tout ce qu’il y avait de plus normal.

-Voyons voir ça. Celle en mithral est la plus chère, c’est évident. Elle vaut 1050 écus, au bas mot.

Il pointa ensuite vers la targe en acier. Il se frotta le menton quelques secondes avant de donner une réponse.

-Celle-ci est de belle facture mais elle est bien plus simple. Je suis prêt à m’en séparer pour, disons, 180 écus.

Enfin, il regarda la targe en acier démoniaque. Il passa moins de temps à l’étudier que la précédente.

-Celle-ci aussi est de très bonne qualité aussi mais elle a de petits défauts esthétiques. Je suis prêt à vous faire un prix et à vous la laisser pour 165 écus. Qu’en dites-vous ?

Moreta

Vještac cessa de sourire et regarda Moreta droit dans les yeux. Il était évident qu’il avait décidé de changer de stratégie.

Vještac

- L’objectif de la mission est clair : trouver la tombe et en ramener la dague ainsi que les grimoires. Comment vous arrivez à cet objectif et ce qu’il advient de ceux et de ce qui se trouve sur votre route importe peu à mon employeur. -------------------- Cet homme dégage une prestance étonnante et semble contenir une puissance magique conséquente. Visiblement non originaire de cette région, il semble faire peu de cas du climat local, habillé d'une tunique sans manche laissant apparaître un torse et des bras musculeux.

Il se tut tandis que la serveuse déposait un gobelet devant lui. Il suffit d’un regard de la part de Vještac pour que celle-ci comprenne qu’elle n’était pas la bienvenue autour. Au vu des tables qui les entouraient, les clients avaient aussi compris qu’il ne valait mieux pas les déranger.

Vještac

- En ce qui concerne un investissement initial, nous n’avons rien contre cette idée. Mais je ne suis pas stupide, mon employeur non plus. Ne vous attendez pas à ce que nous vous offrions une bourse sans assurance d’un retour sur cette dépense. Si vous pensez avoir besoin de quelque chose, vous pouvez me le demander et, si j’estime cela raisonnable, vous l’aurez. Mais ce ne sera pas un cadeau, plutôt un échange de bon procédé. -------------------- Cet homme dégage une prestance étonnante et semble contenir une puissance magique conséquente. Visiblement non originaire de cette région, il semble faire peu de cas du climat local, habillé d'une tunique sans manche laissant apparaître un torse et des bras musculeux.

Il avala alors son verre d’une traite avant de le reposer dans un coin de la table. Son sourire revint mais il avait l’air plus sardonique que joyeux.

Vještac

- Et en parlant d’échange, la somme proposée n’est pas la récompense pour l’obtention des objets. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et nous savons tous deux que les prix dépendent plus de l’offre et de la demande que de l’objet considéré. Et la demande en ce qui concerne la dague et les livres est au plus haut. Comme on dit chez moi : « Un contrat n’engage que ceux qui y ont un avantage. » La somme couvre la première partie de la mission. Trouver où se trouve le mausolée, comment y accéder et à quoi s’attendre une fois là-bas. Si vous êtes capable de trouver les infos qui nous intéresse, vous aurez prouvé votre valeur et que nous pouvons faire affaire. Nous pourrons alors envisager l’expédition. Et vous pourrez alors réfléchir à ce que vous voulez en échange. -------------------- Cet homme dégage une prestance étonnante et semble contenir une puissance magique conséquente. Visiblement non originaire de cette région, il semble faire peu de cas du climat local, habillé d'une tunique sans manche laissant apparaître un torse et des bras musculeux.

Corvo Stern et Karmeth

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Karmeth :
Perception : 8(Dé) + 3 = 11 contre DD 15= Échec
Estimation : 15(Dé) + 2 = 17 contre DD 15 = Réussite

Corvo Stern :
Preception : 17(Dé) + 8 = 25 contre DD 15 = Réussite
Estimation: 13(Dé) + 2 = 15 contre DD 15 = Réussite

Pendant que Corvo et Karmeth commençaient une discussion, le vendeur s’était rendu dans l’arrière boutique. Le suivant inconsciemment du regard, tous deux entraperçurent les pièces d’équipement que les petits serviteurs volants de Talian Tauvenal déposaient sur le comptoir. Karmeth n’avait pas regardé les objets assez attentivement pour en être certain, et il était plus que possible qu’ils ne s’agisse que des objets demandé par l’humain, mais certains semblaient être d’une moins bonne qualité que ce à quoi il s’attendait. En particulier en comparaison, de ce qui était visible dans le magasin. Corvo Stern arriva à la même conclusion. L’armure de cuir cloutée posée sur le comptoir n’était visiblement pas d’aussi bonne qualité que ce à qui il s’attendait et, chose surprenante, elle semblait un peu usée. Ils en étaient là de leurs pensées quand Talian Tauvenal revint dans le magasin pour s’adresser à Karmeth.

Talian Tauvenal

- Comme je m’y attendais, le rituel pour l’enchantement que vous demandez m’est inconnu. Je ne doute pas qu’il me soit possible de le trouver à la Maison du Savoir, toutefois, mais cela risque de prendre un peu plus de temps. Vous pouvez conserver votre épée ou me la laisser selon ce qui vous arrange. Une fois que j’aurai mis la main sur le rituel adapté, il faudra que je vous l’emprunte pendant environ une dizaine. -------------------- Un homme au teint olivâtre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Il se tourna alors vers Corvo Stern avec un sourire qui semblait un peu forcé au Cormyréen. Il regarda une petite plaquette de cire qu’il sortit d’une poche, lisant visiblement la somme qu’il s’apprêtait à annoncer.

Talian Tauvenal

- Un rapide décompte, en soustrayant la valeur des objets que vous souhaitez en vendre, et en vous faisant une petite ristourne de bienvenue, me donne un prix total de 5430 écus. Est-ce que cela vous convient ? -------------------- Un homme au teint olivâtre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Au milieu de la phrase du vendeur, les sens affûtés de Corvo Stern perçurent un bruit de bottes lourdes provenant de la rue et se dirigeant vers eux. L’humain était prêt à réagir avant qu’il n’entende le bruit du pêne de la porte principale de l’Atelier du Turmish se mouvant pour permettre au porteur des bottes d’entrer dans le magasin.

Metzli Arnesen

Phinéas n’avait pas vraiment été la source d’informations sur la Main des Mystères que Metzli avait espéré initialement. Mais cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas été utile. Comme il l’avait démontré lors du combat contre les esclavagistes où il était intervenu, il était un puissant praticien de l’Art et cela a tendance à attirer l’attention. Parmi ses connaissances se trouvait un certain Aksel Tørshavn habitant Padhiver.

La première chose que Phinéas avait dit à son propos à Metzli était qu’il était lui aussi un mage, ou plus précisément un ensorceleur, qui ne manquait pas de talent. Il était un ancien élève de la Main des Mystères, du temps où elle s’appelait encore l’Assemblée et avait encore des contacts en son sein. La seconde chose était qu’il avait besoin d’aide. Padhiver était en train de traverser une mauvaise passe : une terrible maladie avait décimé plus de la moitié de la population moins d’un an plus tôt, un dragon menait des raids réguliers sur la ville semblant arriver de nulle part et repartir avec la même soudaineté. Le gouvernement local, à cause des absences répétées du roi Nasher Alagondar, semblait de plus en plus proche de se laisser corrompre par les offres d’investissement venant de Thay, de la Mer des Étoiles Déchues ou, ce qui lui paraissait encore pire, de Luskan.

Phinéas avait transmis une lettre à Metzli, en plus des informations. Ce qu’il avait omis de dire était qu’Aksel Tørshavn était lui-même un membre du gouvernement local. Et qu’il n’était donc pas possible de le rencontrer si facilement, en particulier en-dehors du château où les devoirs du Conseil de Padhiver le maintenaient la plupart du temps et où il était impossible d’avoir une discussion sans avoir des dizaines de témoins.

Le mieux que Metzli avait pu obtenir était une entrevue avec l’assistant personnel du Duc Tørshavn qui s’était montré plutôt froid mais avait accepté de transmettre la lettre de Phinéas. Sans doute avait-il été efficace car quand elle était rentrée à la Taverne des Lames, l’Amnienne avait trouvé sur son lit une enveloppe.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

.lielos ud rehcuoc ua nihpuaD ud nidraJ ud snollipap xua erres al snad iom-zevuorteR

Metzli reposa la missive sur son lit. L'espace d'un instant, elle ferma les yeux et se remémora les événements qui s'étaient enchaînés avec une rapidité surprenante.

La jeune ensorceleuse avait quitté la demeure de Phinéas quelques temps auparavant, heureuse d'avoir pu aider le puissant magicien à libérer de malheureux esclaves et de s'être fait ainsi un puissant allié, mais quelque peu déçue du manque de résultats obtenus à propos de sa quête de La Main des Mystères. Phinéas n'avait pu que la renvoyer vers un puissant magicien du nom d'Aksel Tørshavn, séjournant à Padhiver.

La jolie amnienne avait donc pris la route vers le Nord en compagnie de ses deux chevaux et de son familier. Le périple ne l'enchantait pas plus que cela car la saison était froide et elle espérait plutôt avoir l'occasion de se mettre en route vers le sud, une voie qui l'aurait rapprochée de sa terre natale, l'Amn, et d'un climat plus clément. Néanmoins, elle était consciente qu'elle devait explorer toutes les pistes qui s'offraient à elle et avait décidé de se rendre tout de même à Padhiver. Par ailleurs, la destination l'intriguait : si elle avait souvent entendu parler de la ville et de son dirigeant, le fameux Nasher Alagondar, elle n'avait jamais eu l'occasion de la visiter. De plus, des rumeurs inquiétantes se propageaient à propos de l'état de la région et la jeune femme s'était dit qu'elle pourrait sans doute s'y rendre utile d'une manière ou d'une autre.

Metzli rouvrit les yeux. Le soleil se couchait, l'heure du rendez-vous approchait à grands pas. Elle décida de faire un brin de toilette avant d'aller retrouver Aksel Tørshavn et peigna ensuite soigneusement sa belle chevelure. Elle doutait que son contact soit particulièrement sensible à ce genre d'attention mais, se présenter sous son meilleur jour faisait partie de ses principes. Elle se regarda dans son miroir, globalement satisfaite du résultat.

¤ Pas trop mal, même si j'ai pris un petit coup de vieux avec les derniers événements... ¤

Elle s'équipa prestement de ses armes et fit monter son familier, Tzotzil, sur son épaule. D'un pas décidé, elle franchit la porte de sa chambre et s'adressa au premier membre du personnel de la Taverne des Lames qu'elle rencontra.

- Excusez-moi, je dois me rendre au "Jardin du Dauphin"; pourriez-vous m'indiquer le chemin à suivre ?