Quel est votre nom, voyageur ?
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> En route pour Eauprofonde, Suite d'une longue traversée
écrit le : Samedi 15 Septembre 2007 à 17h36 par Kern
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ern était resté silencieux après la réponse de l'Exilé. À vrai dire, il méditait sur la révélation que l'Exilé lui avait faire....

¤ Eh ben dis donc ! Je m'attendais à tout sauf à ça ! "Tous les chemins mènent au rhum" ! Enfin... ça lève le doute sur la signification de ces drôles de signes, mais tout de même, c'est un peu décevant. Quoi que... Finalement, ça explique certaines choses ! Je comprends maintenant pourquoi "Grand-père" disait toujours ça lorsqu'il tenait cette dague ! Tiens, d'ailleurs, l'Exilé a peut-être raison, va savoir ! Je me souviens du jour de mes 16 ans, quand Grand Père m'a donné la dague. Il m'a dit... Attend que je me souviennes... Il m'a dit... "Quelle que soit ta route..." Non, c'était autre chose... C'était "Quel que soit le chemin que tu empruntera, tu devra tôt ou tard faire face à ton destin"... Peut-être que mon destin est en rapport avec celui du Cercle. M'enfin, à ce que je saches, c'est une puissante guilde de pirates qui mène quelques activités parallèles plutôt hors normes, et étant né sur la côté des dragons, j'aurais pu deviner tout seul que j'allais devenir un pirate ! ¤

Après cet instant de réflexion, Kern engagea la conversation avec l'Exilé, parlant de tout et de rien, découvrant qu'en fin de compte, c'était une personne comme une autre, avec un capuche et un surnom bizarre en prime !
Le marin ne fit rien de notable ensuite, si ce n'est qu'il tint de temps les rennes, ce à quoi il s'habitua vite, car n'étant pas seul, il ne paniqua pas et ne fit pas trop de bêtises. Lorsque l'Exilé reprit les rennes, La Magouille se permit un commentaire :


-Tu sais, l'Exilé, je crois que nous sommes tous en train de faire un drôle de voyage ! J'ai l'impression qu'on est tous en train de changer. Moi même je m'étonne, je ne pense pas avoir autant réfléchi que durant ces derniers jours. Je ne sais pas encore quelles surprises cette aventure nous fera rencontrer, mais je m'attend à tout, surtout avec cette guilde à laquelle nous semblons tous être plus ou moins liés...
Le marin marqua une pause, et ajouta, en passant comme à son habitude du coq à l'âne :
-Dis moi, je rêve où tu as parlé d'une auberge ?! Ta côte de popularité risque d'augmenter de plusieurs points, monsieur l'Exilé !

Kern n'avait pas la moindre idée de la signification de sa dernière phrase, mais il trouvait que ça "sonnait" bien...



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«Moi, tricher aux cartes ? Comment le pourrais-je, c'est la première fois que je joue !»
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Pour le meujeus : Ma fiche est ici, la dernière mise à jour date du 08/05/2008.
 
 
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écrit le : Samedi 15 Septembre 2007 à 18h44 par Lunarc
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La tête appuyée contre la toile du chariot, Lunarc avait profité du voyage du mieux qu’il avait pu. Bien que la fatigue engendrée par une longue marche harassante lui ait été évité, il commençait à en avoir par-dessus la tête des bruits des chariots roulants sur les pierres de son siège inconfortable et des cahots incessants qui le secouaient comme un prunier.

Il en vint presque à envié les cavaliers juchés sur leurs montures. Lunarc s’était déjà risqué l’exercice plusieurs fois, il se débrouillait correctement à cheval bien qu’il ne trouve pas ce moyen de locomotion très agréable. Mais ça ne pouvait pas être pire que cette maudite planche en bois sur laquelle il avait passé ces dernières heures.

Heureusement que la Poigne était là. Bien que passablement préoccupé par les évènements du matin, l’homme était de bonne compagnie et plutôt jovial. C’est presque naturellement que Lunarc en vint à lui parler de ses voyages et des histoires qu’il avait vécu. Si bien qu’il ne fut pas vraiment surpris quand le cocher lui demanda s’il n’était pas un demi-elfe. Ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait remarquer sa personnalité si différente du commun de sa race. Il ne put retenir un petit rire avant de répondre.


- Passer ma vie sur un navire ?! Que non ! Bon, j’ai fais deux trois voyages en bateau, mais toujours en tant qu’passager. Mais c’est vrai que c’est agréable. J’aimerais bien partir en haute mer une fois dans ma vie. Pour voir l’effet que ça fait. Jusqu’à présent j’suis toujours resté prêt des côtes. Il leva les yeux vers le ciel qui commençait à s’assombrir. « Affronter une véritable tempête sur le pont d’une embarcation. Ca doit être dément ! » Il rebaissa les yeux sur son arc posé sur ses genoux. « Sinon, je n’pense pas être un sang mêlé. En fait, j’ai pas connu mes véritables parents, j’suppose qu’ils étaient tous les deux elfes. En tout cas, j’leur ressemble en tous points. Mais j’ai été élevé par un humain. Il était forgeron à Ombreracine… J’pense pas que tu connaisses. C’est un tout p’tit village, loin à l’Est, pas très loin du Cormanthor. Enfin j’suis resté toute mon enfance là-bas. J’ai aussi passé quelques années avec des elfes après ça, mais j’avoue que j’suis comme toi, j’ai un peu d’mal à supporter leur caractère en général. D’ailleurs je n’suis pas resté bien longtemps avec eux. »

Lunarc ne traina pas en longueur sur son enfance ; pas qu’elle eut été malheureuse, mais elle lui rappelait à chaque fois cette différence qu’il s’attachait à faire oublier à tous les humains qu’il rencontrait. Dès son plus jeune âge il s’était sentit mis à l’écart à cause de sa différence physique tout d’abord : il ne comptait plus les quolibets concernant ses oreilles pointues, dont les enfants du village l’avaient affublé. Mais cette différence était également marquée du côté intellectuel. Il se souvenait la honte qu’il éprouvait à chaque fois qu’un enfant du village plus jeune que lui, apprenait en quelques heures ce que lui arrivait difficilement à assimiler en plusieurs semaines. Il admirait leur capacité à apprendre en quelques secondes, leur passion et l’attachement qu’ils portaient à toutes les choses qu’ils entreprenaient. A côté, la vie chez les elfes lui avait paru affreusement fade et bornée par de nombreuses règles tacites, et surtout ancrée à des préjugés qu’ils peinaient à justifiés, eux qui se croyaient si sages et avisés. Il n’avait jamais compris pourquoi ces derniers se permettaient autant de condescendance envers les autres races. Bien loin de lui l’idée de généralisé, mais la grande majorité des elfes que Lunarc avait rencontrée l’avaient rarement surpris sur ce point.

Lunarc fixa son attention les alentours. La nuit commençait à tomber et bientôt sa noirceur plongerait une grande partie des membres de la caravane dans les ténèbres. Lui-même ne verrait plus aussi bien qu’en plein jour, mais il aurait toujours plus de chance de prévenir d’une danger ou d’une embuscade si redoutée.

Sans se distraire de sa tâche il demanda à la Poigne.

- Au fait j’ai une p’tite question. J’avais supposé qu’on allait à Eauprofonde, mais le « chef » d’la caravane à dit qu’on allait contourner la ville. On l’emmène où cette cargaison en fait ?



Ma destination ? L'horizon.
 
 
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écrit le : Lundi 17 Septembre 2007 à 16h51 par Mussel
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oyager aux cotés d’un homme qui veille sur celle qu’il aime est la chose la plus ennuyeuse qui soit. Encore plus lorsque la femme semble se trouver au plus profond des abysses. Mussel avait essayé de s’occuper du mieux qu’il pouvait. Il avait sorti quelques une de ses billes de plomb qui servaient de munitions à sa fronde, et c’était mis à jongler avec trois d’entre elles, puis quatre, puis cinq. Alors qu’il allait se décider à jongler avec six billes, le loup se remit d’un bond sur ses pattes et jaillit hors de la roulotte.

La soudaine mobilité du loup surprit le hin qui tomba les quatre fers en l’air. Les billes lui tombèrent sur le visage et sur le torse. Ca n’était pas particulièrement douloureux, mais c’était humiliant. Les munitions se mirent à rouler sur le sol. L’haleflin décida alors de les rattraper au plus vite. Les cahots faisaient bondir les billes et se diriger vers les bords de la roulotte. Le petit hin fit joué son habileté et sa vivacité pour en rattraper deux avant qu’elles ne tombent. Mais tandis qu’il se jetait dessus comme un chat après une pelote de laine, il en vit une tomber sur la route. Il ne voyait les deux autres, il écouta un moment et put entendre de discrets rebonds assez proches de lui. Il réussi à trouver la bille, mais celle-ci s’échappait vers l’elfe allongée. Le hasard du sol de la caravane et des secousses - quoi que nettement amoindries par le système de suspension qu’il n’avait jamais vu sur une autre roulotte – guidèrent la bille entre les pieds d’Elloa, puis elle s’aventura le long de ses mollets avant de disparaître un peu plus haut, caché par les vêtements de la "jeune" femme.

Misère ! Il ne pourrait aller la chercher sans enfreindre la majorité des règles de bienséances hins. L’idée de s’aventurer là bas, en terre inconnue, fit rougir le semi homme. Il rangea les deux billes qu’il avait récupéré, en découvrit une autre coincée entre sa botte et ses chausses. Puis se dirigea tête baissée vers Abysse.

Il avait, avant son repas, ouvert plusieurs fois la bouche pour demander des informations complémentaires sur le cercle, mais c’était ravisé, préférant ne pas déranger l’homme couleur azur. Mais voila que sa maladresse, l’avait fait remarquer et il allait devoir sortir l’homme de sa torpeur pour des broutilles.

- Sire Abysse, mes pitreries ont conduit une de mes billes vers un endroit que je n’ose citer. Il serait très inconvenant d’y glisser la main, du moins pour moi. Seriez vous capable de la retrouver ? Le visage du hin était cramoisi par la honte.

Mussel jeta un coup d’oeil au cocher, et se dit que s’il avait vu la scène, il devait être bien incapable de diriger le chariot.. Se voyage allait il donc durer encore longtemps ? La passe d’arme avec Kern et Golnam c’était révélée amusante, mais à vrai dire le hin avait envi de mettre sa vie réellement en jeu. Apres tout il ne s’était jamais vraiment battu contre des ennemis sanguinaires, il n’avait que suivit les leçons de son maître d’armes.. Grace à Kern, il avait découvert quelque chose de différent, combattre sur la défensive, n’était pas forcement moins meurtrier.. Il allait développer sa propre technique.. Ensuite peut être qu’il aurait l’occasion de battre son professeur, lui qui était habitué à attaquer avec frénésie de ses deux armes.




 
 
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écrit le : Lundi 17 Septembre 2007 à 21h13 par Arek
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Le jeune barbare chevauchait au coté de la caravane. Arek était assis confortablement sur sa selle, il pouvait apprécier la route depuis la hauteur du dos de son cheval. Cela faisait bien longtemps que le barbare n'avait pas pratiqué l'équitation et il ne se débrouillait pas si mal. Il repris ses marques rapidement et il en profita de temps à autre pour faire un petit galop le long des chariots.
Durant ses patrouilles, Arek capta plusieurs brides de conversation de la part des membres du convoi.
Jalyne et Golnam parlaient d'être du nom de Génasi, Arek ne connaissait pas d'être de cette caste mais il semblait que Jalyne en fasse partis. Il comprenait mieux maintenant la sensation de vent et de froid qu'il avait ressentis au contact de la jeune femme. Mais cela ne changea rien pour Arek, Jalyne était son ami tout comme Golnam et les autres membres du convoi et à se titre le barbare les défendrait jusqu'à la mort.
Kern en compagnie de l'Exilé parlait de chose et d'autres sur des sujets variés, mais une dague revenait de temps à autre sur le tapis.
Du coté du Lunarc, la conversation tournait autour de la vie à bord des navires. Arek ne connaissait que peu le milieu maritime bien que sa tribu était issus de navigateur. Certain parlait d'eux comme étant des vikings, dans leurs bouches cela semblait être une insulte mais Arek était fier d'appartenir à un peuple de Viking. Un jour tout comme ses pères il monterait à bord d'un navire et la il pourrait laissé libre cour à toute sa fureur lors d'un abordage.
Venait le dernier chariot celui de Mussel, d'Abysse et d'Elloa. Arek portait une intention toute particulière à ce chariot car il contenait trois de ses camarades. Mussel égale à lui même tuait le temps en jonglant avec ses billes. Mais il n'avait pas prit en compte les mouvements du chariot et ceux qui devait arriver arriva, toutes les billes se retrouvèrent éparpillé dans le chariot et sur le sol. Arek ne put s'empêcher de retenir son sourire, mais le jeune Hin venait de faire preuve d'une dextérité incroyable. Arek était habile mais il était incapable de jongler avec autan de bille et sur un chariot en marche. Sur ses airs de petit enfant, le Hin devait être un guerrier hors paire s'il basait sa technique de combat sur sa dextérité.
Durant cette journée de voyage Arek avait appris beaucoup de chose au sujet de ses amis de voyage. Il n'y avait qu'Abysse qui n'avait quasiment pas quitté le chevet d'Elloa. Arek n'avait que très rarement vu une telle preuve d'amour de la part d'une personne.
Il ne restait plus que la présence de cette aigle qui inquiétait le barbare. Arek ne connaissait que très peu de chose au sujet de la magie. Mais Abysse possédait un compagnon animal tout comme le mage Malig qui se trouvait avec eux au début de l'aventure. Cette aigle pourrait être le compagnon animal d'un mage et un mage était présent lors de l'attaque du convoi. Il avait peu être envoyé cette animal dans le but de les suivre et de surveiller leur faits et gestes. Il aurait tout le temps de découvrir cela, Arek ne craignait pas la magie et le mage pouvait revenir, il l'attendrait de pied ferme et il ne lui laisserait pas le temps de fuir cette fois ci.
Arek se perdait dans ses pensées lorsque l'Exilé annonça qu'ils passeraient la nuit dans une auberge. Cela n'était pas une mauvaise idée surtout pour Cornebois et Elloa qui avaient besoin de repos et seul un lit leur serait bénifique. Arek se posa des questions sur l'organisation de la nuit et surtout au sujet de la surveillance de la cargaison et de ses amis. Il galopa vers le chariot de l'Exilé en tête du convois. Seul lui pourrait donner des réponses à ses questions.


- Vous voulez passer une nuit dans une auberge, cela me parait une bonne idée quand au repos de Cornebois et d'Elloa. Mais il faudra organiser une surveillance pour la cargaison et aussi pour les membres du convoi. Je ne pense pas que l'on soit assez nombreux pour effectuer cette tache surtout avec l'absence de deux des nôtres. Le seul moyen d'y arriver et de faire entrer dans les tours de garde vos compagnons. Ils pourraient se mettre en double avec nous, mais je ne connais pas leurs capacités en matière de combat, alors êtes vous sur d'eux ?

Arek attendit la réponse à ses inquiétudes; Mais il apprécierait tout comme les autres une bonne nuit dans un vrai lit.


 
 
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écrit le : Jeudi 20 Septembre 2007 à 16h12 par Jahëlo
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’infini, l’immensité de l’Océan... C’est là que l’esprit d’Abysse s’était perdu, voguant aux grés des courants, évoluant dans toutes les directions de l’espace, tantôt flottant et se laissant porter, tantôt filant droit devant lui vers une destination inconnue. L’eau était toujours omniprésente, le Cercle avec lui à jamais, sa liberté aurait pu être et rester absolue.

Mais son cœur s’était épris. Alors dans cet infini de liberté s’était créé un point fixe, une bulle emplie de "sa" présence. Et le génasi d’eau ne désirait être nulle par ailleurs que là, auprès d’elle, à l’intérieur de cet espace délimité. Mais malgré ça, il ne se sentait nullement entravé, il était simplement là ou il voulait être…

Les heures s’étaient écoulées, le druide n’ayant rien trouvé pour conter l’avancement de la mission en haut lieu s’était réinstallé dans la même position, les yeux fermés. Il ne prêtait attention à rien de précis, bercé seulement par les ondulations du chariot et le souffle d’Elloa. Il était décidément un compagnon de route bien peu intéressant pour le pauvre halfelin. Et même lorsque le Loup avait enfin pu bouger et s’était extirpé du chariot, manquant de tomber lourdement sur la route, Abysse n’avait pas non plus réagi. L’animal savait très bien ce qu’il faisait, et malgré son humeur massacrante, Jahëlo n’avait aucun doute sur l’infaillible fidélité de son ami.

Il fut pourtant brusquement ramené à la réalité par les pitreries de Mussel. Lorsqu’il lui adressa la parole, le génasi ressentit l’effet d’une remontée à toute vitesse des profondeurs abyssales vers la surface agitée de l’océan… Un peu déboussolé, il mit quelques secondes à comprendre ce que voulait dire le guerrier à la taille d’enfant. Et à lui aussi, le rouge lui monta au joue, plutôt une teinte étrangement violacée, sur le bleu de sa peau, mais la sensation était la même. Elle ne dura cependant qu’un instant, l’impassibilité du génasi reprenant le dessus naturellement.

Il lui adressa alors un regard teinté de reproches et d’une once de déception, s’approchant de celui qu’un père adresserait à son enfant. Le tout accompagné d’un profond soupir. Pourtant l’attitude du hin avait un quelque chose qui aurait pu paraître comique, mais telle n’était pas du tout l’humeur d’Abysse.


- Bon...

Il avait dès lors décidé de le faire, ça ne rimait à rien de laisser cette bille de plomb là bas à l’endroit où elle était.

- Tourne-toi...

Attendant un instant que l’halfelin s’exécute, il se rapprocha encore d’Elloa, légèrement tendu. Déglutissant un peu plus bruyamment, il leva lentement la main, plein d’incertitudes et de gêne. Pourquoi avait-il fallu qu’il joue avec ses billes… Pourquoi avait-il fallu que l’une d’elles se glisse juste là… Mais ce n’était pas de la colère que ressentait le génasi, plutôt cette touche d’excitation qui accompagne celui obligé de faire une action défendue. Puis malgré la tension qui régnait à l’extérieur, il ne put empêcher les innombrables images de ce fameux matin ressurgir dans son esprit et outrepasser tout le reste pendant quelques secondes. Le tourbillon d’émotions se fit alors à nouveau présent, balayant tous ses doutes en un clin d’oeil. Et un calme étrange s’installa soudain. Alors ce fut un Jahëlo à la confiance retrouvée qui remonta le vêtement de la belle elfe, avec une certaine sensualité, dévoilant de plus en plus le haut de ses cuisses... Puis l’éclat métallique apparut... Et sans perdre de temps, le génasi récupéra la fameuse bille de plomb.

Ce ne fut qu’après avoir réajusté correctement la trop longue chemise, qui servait de jupe à Elloa, et lui avoir caressé rapidement le front, plus ou moins en signe d’excuse, qu’il se retourna vers Mussel. Empoignant sa petite main, Abysse déposa la sphère dans sa paume.


- Evite de recommencer...

Sa voix toujours aussi neutre, calme et froide, ne comportait nulle menace ou reproche. Puis, il se réinstalla aussi confortablement que possible jusqu’au soir.



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Inlassablement, l'océan donne et reprend...
 
 
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écrit le : Samedi 22 Septembre 2007 à 18h04 par Jalyne
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La journée avait été longue. Ils étaient passés par des lieux intéressants, comme ce marais dont elle ne savait rien de certains des êtres vivants ou plantes. Pourtant, malgré l’intérêt qu’elle avait ressentit en entendant des cris inconnus d’animaux, elle se sentait soulagée de voir la caravane amorcer enfin une des dernières montées de la journée. Elle sortit donc un peu de se torpeur et étira son bras droit dont la position commençait à être douloureuse, alors que le cavalier passait leur apporter les informations sur leur prochaine étape.

La nouvelle qu’ils dormiraient dans une auberge ce soir, ne manqua pas de le renfrogner. Encore des bâtiments… Pourquoi donc les humains n’arrivaient à se sentir en sécurité qu’une fois enfermés et isolés de tout ce qui venait de l’extérieur et l’air libre. L’idée de devoir passer de nouveau une nuit enfermée, lui déplaisait terriblement. Sa dernière expérience à Padhivers n’avait pas vraiment été une réussite. Ces pensées contrariantes furent alimentées par les souvenirs amers qu’elle gardait de son enfance. Les constructions des humains n’étaient vraiment qu’une pauvre illusion de sécurité derrière laquelle ils se réfugiaient quand ils avaient peur. Une boite, clairement visible aux yeux de tous, comme une fanfaronnade de leur soi-disant emprise sur cette terre. Mais qui était en réalité un piège où il n’y avait plus qu’à aller les ramasser.

Un puissant sentiment de mépris pour cette race envahit de nouveau la jeune rôdeuse alors qu’elle suivait des yeux le cavalier vers la dernière caravane. Elle savait qu’Abysse s’y trouvait avec l’elfe, et se demanda s’il ressentait la même chose qu’elle sur cette question. Quant à Elloa… se souvenant de son état, la génasi espéra qu’elle avait reprit connaissance à l’heure qu’il était, et qu’elle avait également réussi à récupérer le bon usage de tous ses membres. Puis il lui revint à l’esprit que Mussel s’était également joint au couple, ce qui lui tira un sourire amusé. Elle ne savait pas exactement quelle était la profondeur de la relation entre Abysse et Elloa, mais il était certain que Mussel ne devait pas se sentir très à l’aise seul entre eux. Sans compter que sa présence devait être vue comme une gène par le couple, l’empêchant d’avoir un seul moment d’intimité durant cette journée. La situation de l’halfelin ne devait pas être évidente.

Un peu ragaillardie par ces pensées distrayantes, elle repensa de nouveau au message du cavalier, et cette fois un sentiment de joyeuse excitation s’empara d’elle. Mettant de côté l’appréhension de la nuit à venir, elle se focalisa sur les nouvelles choses qu’elle pourrait découvrir dans cette ville humaine. Ce serait la deuxième qu’elle visiterait. Dans la première elle avait rencontré la plupart des membres de cette caravane, et surtout Abysse. Cela avait marqué de grands changements pour elle, surtout la rencontre avec le génasi d’eau. Mais dans celle-ci que découvrirait-elle ? Peut-être d’autres êtres comme elle. Quoi qu’il en soit elle se sentait réellement impatiente d’arriver, le chariot avançant décidemment trop lentement à son goût.

Elle sentait peu à peu un trop-plein d’énergie l’envahir et se mettre à déborder largement, jusqu’à ce qu’une incontrôlable envie de quitter sa place la saisisse brutalement et finisse par la mettre debout. Elle était restée presque toute la journée assise à discuter avec Golnam, sauf durant le repas. Maintenant son corps appelait impérieusement l’air et le mouvement, ses yeux se perdirent dans le ciel. Elle voulait aller se mêler à lui là-haut, s’amuser un peu, jouer avec les caresses du vent, écouter ce qu’il criait silencieusement à la terre, aspirer son énergie fraîche et joyeuse, rire et retrouver l’incroyable sensation de plénitude qu’il lui offrait. Elle se mit debout anticipant l’amusement en lâchant un rire léger, et commença à lever ses mains cherchant à saisir les faibles courants qui passaient à ce niveau du sol, ses longs cheveux voltigeant gaiement autour d’elle.

Mais un cahot brutal qui la déséquilibra un peu lui fit l’effet d’une douche froide. Ecarquillant les yeux d’étonnement devant la réalité de la caravane et du chariot, elle fut ramenée en un instant à là où elle se trouvait. Son rôle dans l’escorte avec les autres. Déconcertée, elle avisa la présence de Golnam, du cocher à côté. Elle sembla hésiter quelques instants sur ce qu’elle allait faire mais finit par laisser retomber docilement ses mains alors que ses cheveux revenaient à leur faible danse initiale. Puis elle reprit sa place avec une tranquillité qui tranchait avec l’énergie brute qui l’avait violemment saisie. Elle devrait attendre et remettre ceci à plus tard, lorsqu’ils arriveraient et que la caravane serait à l’abri. Bien que le retour à cette réalité dans laquelle elle s’était embarquée ait mis un sérieux coup de frein à sa vitalité, elle conserva une partie de sa bonne humeur. S’assurant d’un coup d’œil que Golnam ne somnolait plus vraiment elle lui adressa gaiement quelques mots.


- Il semble que nous soyons bientôt arrivés, je me demande si l’auberge choisie par l’Exilé est hors de la cité.



N’ai pas peur d’affronter la tempête et ses hurlements désordonnés, mais fuis le rire invisible qui résonne dans le vent.
 
 
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écrit le : Dimanche 23 Septembre 2007 à 10h45 par Jebeddo
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Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
 
 
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