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L'Orbe du Dragon, Visite de Proskur
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Aventurier
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La fraîcheur de la soirée contrastait avec la chaleur ressentie par la demi-orque, qui faisait battre plus vite son cœur. À peine arrivée dans cette cité de Proskur, qu'elle cheminait avec deux compagnons. Deux êtres qui semblaient l'accepter parmi eux, sans poser de questions. Pour le rare quidam qui les croisait, ils devaient former un bien étrange et remarquable trio, tant leurs morphologies respectives étaient dissemblables. Et pourtant, intuitivement, elle se sentait en confiance. La simplicité de leur accueil y jouait sans doute un rôle. Leur acquiescement à poursuivre la recherche d'un établissement plus accueillant, et ce ensemble, la confortait dans l'idée que ces deux-là étaient du genre pacifique, malgré leur allure martiale. Que pouvaient-ils bien être venus chercher dans cette ville revêche ?
Quelques mot de sincères remerciements avaient répondu à la formule de politesse de l'halfelin. Ce Narvarth l'intriguait. Elle, toute désireuse de s'initier aux arts de la nature, ne pouvait qu'envier l'amitié et la confiance qui semblaient lier le petit homme à l'oiseau. Comment avait-il réussi à tisser un tel lien ? Nulle magie ne semblait en cause dans cette relation, manifestement librement consentie et mutuellement appréciée. L'animal était en effet affranchi de toute entrave et libre de s'envoler à sa guise. Et pourtant, il restait là, à se frotter tendrement contre son acolyte.
- Dis-moi, Narvarth, serais-tu une sorte de druide ? J'ai entendu dire qu'ils parlaient aux animaux et même, qu'ils pouvaient se changer en l'un d'entre eux ! Parles-tu avec ton aigle ? Peux-tu voler avec lui ?
Un peu plus tard, une voix grave interrompit le cours des discussions. Son chant et la lueur de plusieurs feux attirèrent son attention vers une clairière, non loin. Comme la lumière attire le papillon. Elle n'avait pourtant pas compris grand chose à ces paroles et à leurs allusions. Mais Ilmater, que c'était beau ! Elle avait envie de s'endormir au creux de ses vagues sonores, qui berçaient son âme.
- Je crois que je vais t'accompagner, Narvarth. Si cela ne te dérange pas. Cette chanson, sans trop savoir pourquoi, m'émeut. Mon côté féminin, sans doute. Je joue moi-même modestement de la flûte. Peut-être pourra-t-on gagner quelques repas en échange d'un morceau ? Quoique, à la réflexion, il ne vaut sans doute mieux pas que je joue. Ils risqueraient de m'offrir le repas … en m'incitant fermement à aller souffler plus loin dans mon pipeau ! En tout cas, les deux autres bâtiments ne me disent rien qui vaille, si je peux dormir dans cette clairière. Et partager nos histoires autour d'un bon feu, à la belle étoile. Rien ne me serait plus délicieux.
Posant ses larges mains musclées, aux veines saillantes, sur la tête des kamas attachés à sa taille, elle se tourna vers Mirtzar, attendant sa décision.
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Frère-Ours
Chambre 31
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l faut bien du temps et des efforts pour purger un nain de son amour de la civilisation. Et la possibilité de dormir dans un véritable lit après avoir eu un repas cuisiné dans une vraie cuisine était la définition actuelle de civilisation qui convenait à Mirtzar. Mais le nain avait dormi plus d'une fois à la belle étoile et en bien moins bonne compagnie que celle des balladins au cours de son périple aux côtés de Narvarth. Il préférait donc tenter sa chance dans la maison qu'avec les voyageurs mais il était prêt à suivre l'halfelin jusqu'au coeur de Baator. Et il aimait bien la musique.-Dans ce cas, nous sommes tous d'accord, nous allons voir ces chanteurs. Il se sentait toujours particulièrement joyeux et la perspective de participer à une fête n'était que pour augmenter son bonheur. Il était en fait si content que son sens de l'humour, habituellement dissimulé derrière d'épais remparts de timidité et de doutes sur ses capacités, était actif. De fait, et ce depuis de nombreuses années, la seule personne avec qui il avait réellement cherché à rire était Narvarth. Sa présence rendait cela plus simple mais jamais, en temps normal, il ne se serait permis un tel comportement en présence d'une quasi-inconnue.-Soeur Dolorès, le seul instrument duquel je sais jouer est la hache. Et je doute qu'ils en apprécient la musique. Ce serait pourtant avec joie que j'apprendrais à user d'un autre instrument plus propre à ce genre de festivités. Plus jeune, j'appris à jouer du gong mais même avec cet instrument, j'étais capable de jouer faux. Toutefois, la joie de se trouver à cet endroit avec son ami et d'avoir peut-être la possibilité de participer à une veillée autour d'un feu n'étaient pas suffisantes pour rendre le nain d'or complètement aveugle et imprudent. Au cours du voyage en compagnie de Narvarth, il avait profondément modifié son attirail mais il avait aussi eu le temps d'en apprendre beacuoup plus sur lui-même et sur les capacités que les dieux lui offraient. En particulier, il avait réalisé qu'il avait maintenant une sorte de sixième sens lui permettant de sentir les menaces. Ce n'était pas très précis et ne semblait pas marcher sur les animaux sauvages ou sur les chutes de rochers ou de branches mais il parvenait malgré tout à détecter les voleurs dans le voisinage. Le principal problème était que c'était assez fatiguant de se concentrer dessus en permanence et qu'il n'y avait donc recours que dans de rares cas. Celui-ci lui semblait être un cas justifié. Il comptait bien savoir s'ils allaient devoir être sur leurs gardes pendant la nuit ou non.Mirtzar active Détection du mal dans la direction du campement.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Frère Cerf
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Ses deux comparses semblaient décidés à se joindre à lui pour la visite du campement. Narvarth s'en réjouit. Si Yondalla le voulait ainsi et que ces trois voyageurs se retrouvaient a vadrouiller de concert quelques temps, le hin aurait l'occasion de voir s'il y avait en la personne de Dolorès l'assurance et la fiabilité qu'il retrouvait chez le vigoureux Mirtzar. En attendant de voir ce qu'elle avait comme ressources, le Fils du Clan avait toujours le nain sur lequel compter en toute circonstance et sans limite aucune. Sur de cela, il ne devait pas moins se jeter tête baissée dans une malencontreuse situation.
Aussi avant de s'avancer discrètement jusque au-dit campement, il prit soins de leur annoncer que justement il ferait volontairement le moins de bruit possible. Au passage, et avant qu'ils ne se mettent en route, histoire de ne pas laisser la semi-orque sur sa faim, il lui accorda la réponse qu'elle attendait.
-Non, je ne suis pas druide, mes connaissances sur la nature qui nous entoure est moins développée et surtout moins intime que la leur. Il éludait en partie les réponses attendues par la moniale sur ses capacités. Son lien avec la nature ne le laissait certes pas sans défense, mais inutile de trop en dire pour l'instant. -Pour ce qui est d'Elesil, oui je lui parle, après est-ce qu'il me comprends? Sa question fut ponctuée d'un légèr coup de bec de l'aiglon, qui fit naître un sourire sur le visage du hin. A sa manière je dirais... Il comprends ce qu'il veut. Second coup de bec.
-Vu le si chaleureux accueil qui t'as été réservé à l'auberge, la réciprocité du tutoiement vint naturellement au hin, il appréciait que Dolorès n'ait pas ce besoin de respect verbale que certains compagnons Dorés que le nain et lui avaient eut le grand plaisir de côtoyer peu de temps plus tôt en Cormanthor, il serait peut être judicieux de ne pas débarquer tous trois à l'improviste en pleine lumière de leur feu, sans y avoir été invités ni sans avoir repéré ce et ceux qui nous accueilleraient, qu'en dites vous?
En attendant leur réponse, le hin scruta le visage de Mirtzar en particulier, c'est du moins ce que pourrait voir Dolorès. Le nain lui subissait un légère intrusion dans ses pensées, chose qui ne lui était plus vraiment inconnue. ¤Ami, ça ne me dérange aucunement de partir devant nous annoncer, je doute que la moniale y soit bien accueillie si elle y arrive sans prévenir. Si tu préfères passer devant, c'est avec grand plaisir que je couvrirai tes arrières depuis les abords du campement.¤
S'il avait utilisé son héritage sagespectre pour communiquer en pensées avec Mirtzar, ce n'était pas réellement pour exclure Dolorès de la conversation, c'était pour éviter de la vexer par un manque de tact et de diplomatie quand à sa nature de semi-orque en terres civilisées.
Quelque soit les réponses de ses deux compagnons de route, le halfelin de la Compagnie était prêt à se mettre en marche pour le campement, soit en y entrant en éclaireur, soit en s'y approchant discrètement pour couvrir l'entrée en pleine lumière du nain.
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Aventurier
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Dolores s'esclaffa au trait d'humour du nain. Puis elle écouta attentivement la réponse de l'halfelin. Ses yeux brillèrent d'envie lors de son dialogue avec le rapace. Elle se pencha en avant en direction de ce dernier :
- Enchantée de te rencontrer, Elesil. Tu es un bien bel oiseau.
Devant la clairière, les paroles de l'halfelin assombrirent son regard. Son poing droit se serra convulsivement. Ces gens se moquaient d'elle, en fin de compte, et voulaient déjà s'éloigner d'un aussi lourd fardeau. Croyaient-ils qu'elle n'avait pas surpris leurs regards entendus ? Tiens, comme en ce moment, là ! Ils étaient bien comme tous les autres, en définitive.
Mais ce triste réflexe, engendrée par l'habitude d'innombrables précédents, s'effaça rapidement, lorsque Elesil remua sur l'épaule du petit homme. Les animaux ne trichaient pas, eux. Sa posture se relâcha, le dos à nouveau souple, et la mâchoire desserrée. Son esprit radouçi analysa la proposition, qui s'avéra tout à fait censée, prononcée sur un ton bienveillant. Après tout, pourquoi se seraient-ils proposer pour faire route ensemble ? Elle n'avait rien sur elle, que ces deux-là auraient pu désirer. Ils avaient manifestement un équipement autrement plus supérieur, qualitativement parlant. Et aux regards qu'ils échangeaient, ils n'avaient besoin d'aucune compagnie. Non, leur gentillesse ne faisait aucun doute ... n'est-ce pas ? Elle ne s'attendait à aucune réponse. Elle n'en recevait jamais. Elle décida donc de faire preuve d'une nouvelle qualité, récemment acquise : la patience. La confiance suivrait peut-être.
- Hélas, je crois bien que tu as raison, Narvarth. Je vais vous attendre bien sagement derrière un chariot, en guettant votre signal.
Une fois seule, Dolores, assise en tailleur, scruta attentivement le campement. Elle se rendit alors brusquement compte que la camaraderie des monastères lui manquait. Il n'était vraiment pas désagréable de s'appuyer sur des compagnons. Elle était si seule ...
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Intendant de la Main
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Chapitre 1: UhkaAnnée de la Magie Sauvage Troisième jour du Pourrissement Arrivée à Proskur Tombée de la nuitLa jeune femme ne fit pas d'histoires, comprenant, ho combien les propos de l'halfelin. Quoiqu'elle put se sentir un peu seule, cherchant le réconfort dans les pensées tournées vers le Monastère, elle ne devait nullement oublié qu'elle en était la représentante, et qu'une mission d'importance lui avait été confié par ceux qui rapidement avait pris place autour d'elle, comme autant de frères et de sœurs d'une même famille. Ce fut d'ailleurs le titre donné par ses nouveaux compagnons, chose que Dolorès n'avait peut-être pas encore bien intégré. Quoiqu'il en soit, Navarth souhaitait s'approcher seul, mesure non négligeable pour ne point effrayer les caravaniers et leurs famille. Le message murmuré en secret à son compagnon de guilde était sans équivoque, le nain pouvait si il souhaitait, soit le réfuter, soit s'y conformer pour l'heure, et rejoindre Navarth quelques instants après.
Les caravanes disposées en rond avaient pour effet de les protéger (de façon illusoire peut-être) du vent et du froid qui en même temps que la nuit étendait son empire journalier. L'halfelin passa entre deux caravanes sans problème, pour se retrouver là où brillait un grand feu, récemment allumé, et où les grosses buches étaient consumées par des flammes dévorantes. Autour de ce grand bûcher, quelques âtres plus petits, avec manifestement les repas du soir qui s'y préparait. La population était en majorité des halfelins, des petits êtres réputés pour leur incessant voyage, leurs commerces et autre choses peut-être répréhensibles aux yeux de certains, mais pas tout à fait mauvaises au yeux de ceux qui aimaient ce peuple de semi-hommes. Seuls deux humains et un elfe se révélait parmi ceux que Navarth pouvait distinguer. Ils étaient peut-être comme lui des invités de fortune, en attendant que les portes de Proskur ne s'ouvrent sur le flot de campeurs et hébergés autour de ses murailles.
Plusieurs applaudissements timides étaient adressés à cet elfe entourés des halfelins assis levant sur sa stature des yeux ravis et éblouis de sa performance. Les halfelins aimaient beaucoup les fêtes, les contes et les danses, et par dessus-tout la beauté d'un chant bien mené. L'elfe était un homme d'une grande stature pour sa race. Ses longs cheveux clairs soigneusement tressés et ramenés vers l'arrière par une cordelette d'argent, encadrait un visage d'une finesse typique du beau peuple, avec des yeux légèrement en amande où dansait les flammes. Ses vêtements clairs témoignaient d'une envie d'être vu et admiré, chose normale si cet homme se révélait être un artiste. Navarth dont l'expérience n'était plus à refaire put observer la grande sagesse quasiment de nature féérique qui émanait de cet homme, et ne put que se rassurer sur sa première impression : c'était quelqu'un avec qui il pourrait avoir une conversation des plus intéressantes. Ce dernier d'ailleurs s'était tourné vers lui et lui décocha un sourire semblable à celui d'un ami qui attendait sa venue..
Le regard de l'elfe fut aussitôt suivit de nombreux autres, tous s'enquièrent de cette nouvelle tête qui apparaissait graduellement de l'ombre vers la lumière. Un halfelin plus âgé qui portait barbe blanche et canne était assis sur un petit fauteuil, fumant la pipe. Il sortit sa pipe de la bouche et d'une mouvement de main, agitant sa pipe comme si c'était un bâton de pâtre, fit signe à Navarth de s'avancer vers eux, l'invitant sans un mot à leur congrégation. Les halfelins pouvaient paraître confiant, mais d'aucun savait qu'une fois réveillés, ces demi-hommes pouvaient se montrer courageux, fort et extrêmement dangereux...
Cependant assis à l'extérieur à l'ombre de la caravane, en se penchant un peu, Dolores et Mirtzar pouvaient observer l'approche de leur compagnon. C'est alors qu'une voix retentit auprès d'eux : Alors, qu'avons nous là ? Deux halfelins, la main sur leur épée courte s'étaient approchés sans bruit, curieux plus que menaçants, mais restant sur leurs gardes- Des timides Gardi ! fit le rouquin au visage rond et aux yeux malicieux- Y a pas à dire Belnuit répondit l'autre brun au grand sourire où manquait une dent Un nain et une femme aux traits d'orque ... Il y a de quoi être timide ! L'halfelin fit une grimace, levant les yeux au ciel comme pour le prendre à témoin- Note Gardi, ils n'ont pas tord de se méfier de grands guerriers comme nous... - Guerriers et terriblement dangereux rétorqua le brun en retenant un rire
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Frère Cerf
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Narvarth s'était approché calmement des roulottes et de la zone éclairée qu'elles entouraient, il n'avait pas dans l'idée de rester dans l'ombre a observer sans se faire voir, juste d'avancer sans pour autant se jeter dans l'inconnu.
La surprise fût agréable de rencontrer tout cet attroupement de cousins du nord. Ils étaient certainement plus civilisés que son propre clan, l'accueil en serait moins farouche. Du moins l'espérait-il.
Alors qu'il commençait à sentir les regards se fixer sur lui, celui qui passait vraisemblablement pour le chef de la festive troupe invita le Cerf à avancer d'avantage, ce qu'il fit volontiers. Il se plaça devant le hin à la barbe blanche pour s'incliner devant lui.
C'est d'une voix clair que le soldat des Marches s'exprima, autant pour le vénérable que pour l'assemblée.
-Que la bienveillance de la Protectrice soit sur les vôtres, je me nomme Narvarth, du Clan des Languelions du Sud. Mes amis et moi cherchions un endroit où passer là nuit avant d'entrer dans la cité lorsque nous avons entendu l'attrayant chant qui semble vous avoir ravi tout autant. Narvarth inclina la tête à l'encontre de l'elfe, réponse à son sourire bienveillant tout autant que félicitations pour les paroles de son chant.
-Pourrions nous nous joindre à vous pour la veillée? Il était clair pour Narvarth que c'est ce qu'attendait le hin face à lui, que le Fils du Clan se présente et annonce ce qu'il venait faire ici.
Comme il était agréable pour lui de se retrouver entouré de hins. Même s'il était repassé parmi les siens peu de temps avant, Narvarth ne pouvait s'empêcher d'être nostalgique de la vie simple et sans souci qu'il vivait auprès d'eux.
Peut être qu'un jour l'appel de l'aventure se calmerait en lui et que son sens du devoir envers sa nouvelle Patrie de Sunndabar serait suffisamment assouvi pour qu'il puisse définitivement retourner auprès des siens sans le moindre remords.
Mais en attendant il comptait bien profiter de l'agréable surprise que lui avait réservé Yondalla en le mettant sur la route de ces petits caravaniers.
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Frère-Ours
Chambre 31
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i une chose n'avait pas changé chez Mirtzar, c'était sa candeur. Il ne lui était pas venu à l'esprit que les joyeux drilles qui chantaient et dansaient puisse avoir quelque chose contre la venue parmi eux de Dolorès. Au demeurant, il estimait même que, si tel était le cas, il ne méritaient pas vraiment mieux que l'aubergiste dont ils avaient évité l'échoppe et autant ne pas faire attention à eux.
Quoiqu'il en soit, Mirtzar n'avait rien contre la proposition de narvarth de le laisser tâter le terrain. Il ne comprit pas vraiment pourquoi la moniale décida d'aller se mettre derrière la charette, cela l'empêchant de voir Narvarth lorsqu'il leur ferait signe de les rejoindre aussi bien que s'ils étaient restés immobiles, mais il la suivit sans dire un mot. Elle semblait d'humeur maussade et le nain d'or aurait aimer pouvoir lui remonter le moral mais il n'avait pas la moindre idée de comment s'y prendre. Heureusement, deux boute-en-train vinrent vers eux pour égayer leur attente et, autant que Mirtzar pouvait le juger, y mettre un terme.
C'est donc un grand sourire au visage que le serviteur de Clangeddin Barbedargent répondit à Gardi et Belnuit. Au cours des derniers temps, il avait cotoyé plus d'halfelins que de membres d'une quelconque autre race et il commençait à se sentir à sa place parmi eux.-Ola, les amis. Ce n'est pas la timidité qui nous retient de venir jouer avec vous. Pourtant, si vous êtes capables de faire même la moitié de ce dont est capable Narvarth, mon ami par là-bas, il y a de quoi être effrayé de vous rencontrer de nuit alors que nous ne sommes que deux. Sans doute, vos parents vous racontaient-ils des histoires de loups et de démons pour que vous soyez sages mais, chez les gnolls, c'est maintenant d'appeler LE Narvarth que les mères menacent leurs enfants turbulents. Et partout dans les tunnels qui courent sous vos pieds, les elfes noirs tremblent dans le noir et le silence, incertains de la présence de celui qu'ils nomment maintenant leur fléau. C'était une version assez romancée de leurs précédentes aventures et elle ne tenait pas compte de l'aide considérable qu'ils avaient reçue de la part des elfes, ni d'Ezedryn, Arkh ou lui-même, mais l'heure n'était pas à la vérité historique et Mirtzar était certain de ne pas être si loin de la réalité.-Mais, comme je le disais, ce n'est pas par pudeur que nous ne nous sommes pas présentés aussitôt. Si nous étions arrivés tout trois en même temps, vous vous seriez dit: Quel est ce groupe étrange qui vient vers nous? Et vous auriez bien vite obtenu votre réponse. Tandis que là, un hin se présente et annonce ses amis. Vous attendez donc d'autres hins. Mais, comble de surprise, c'est une noble jeune fille qui se présente et vous restez pantois. Et, à peine avez-vous eu le temps de comprendre le lien étrange qui lie ces deux êtres dissemblables qu'arrive un monceau de barbe affamé et avide de musique. Et vous vous retrouvez dans le doute. Nous ne cherchions donc pas à ménager notre timidité, mais bien votre surprise. Riant intérieurement, Mirtzar se dit qu'il avait changé depuis son départ du Cormanthor. Les halfelins lui avaient visiblement appris un forme biscornue de l'art de la réthorique et il était maintenant plus communicatif. Mais il attendait de voir la réaction des deux hins avant de se dire qu'il avait appris quelque chose.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Aventurier
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Dolores sursauta à l'apparition des deux halfelins. Elle se redressa aussitôt, prête à l'action. Leur soudaine irruption n'avait pas été prévue et ils avaient été particulièrement silencieux. Mécontente de s'être ainsi laissée surprendre, son visage se renfrogna. Oh, pas longtemps. Le dialogue gentiment goguenard et leur attitude décontractée apaisèrent aussitôt son humeur. Elle se morigéna pour son attitude renfrognée, qui devait apparaître bien distante à ses nouveaux compagnons. ¤Oui, petite, ce n'est pas comme cela que tu vas te faire des amis. Que t'arrive-t-il, enfin ?!¤ Sans doute ne pouvait-on pas abandonner en quelques courtes années une enfance passée en Ombreterre …Mais la situation présente exigeait son attention, aussi repoussa-t-elle à une prochaine méditation ses réflexions existentielles.
Surtout qu'à ce moment-là, la deuxième surprise lui fut servie par Mirtzar. Les quelques années passées à la surface lui avaient enseigné que les nains étaient d'un naturel plutôt bougon, pour ne pas dire râleur. Hé bien, pas Mirtzar. Le voilà qu'il se fendait d'une interminable tirade, des plus élégante de surcroît ! Elle fut prise à contre-pied. Intarissable et presque maniéré, pour un être de son espèce, à l'aune de sa jeune expérience. Mieux valait ne pas l'affubler d'un tel qualificatif, cependant. L'esprit était davantage chevaleresque et viril, que superficiel et emprunté. Un sourire timide, allant s'élargissant, finit par se dessiner sur son visage, sous l'action conjuguée de ces trois petits individus. Petits ?
- Petits par la taille, cela, on ne peut le nier. Mais grands par les prouesses et l'esprit, j'en suis certaine. Honorée de faire votre connaissance, Gardi, Belnuit. Mirtzar est trop flatteur. Je ne suis qu'une humble sœur d'Ilmater, à la recherche d'un peu de chaleur et de repos.
Ce disant, elle les salua d'une brève courbette en direction de chacun. Une révérence pompeuse, accomplie avec des yeux rouges pétillant de malice. Les halfelins aussi rigolos allaient-ils aimablement les inviter à partager le feu et la marmite ? Elle l'espérait bien, en tout cas. Son moral avait besoin de remonter un peu.
Dans l'expectative, la nonne rangea dans un coin de sa mémoire les renseignements lâchés par le nain. Des gnolls ? Des elfes noirs ? Ces deux amis devaient être sacrément puissants, pour s'être frotter à ces monstres dans leur habitat naturel. Serait-ce là le groupe à la recherche de l'orbe ? Ce serait un hasard extraordinaire ! Le destin commencerait-il enfin à se montrer favorable ? ¤S'il-te-plait, Ilmater, fasse que mon intuition soit la bonne !¤
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Intendant de la Main
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Chapitre 1: UhkaAnnée de la Magie Sauvage Troisième jour du Pourrissement Arrivée à Proskur Tombée de la nuit Belnuit et Gardi étaient tout deux pantois devant le discours du nain. L'un d'eux formait silencieux avec ses lèvres le mot "LE Navarth" l'oeil grand ouvert, tandis que l'autre fronçait les sourcils. Il se demandait peut-être si Mirtzar ne se moquait pas d'eux. Le sourire de l'un se muait en rire franc et agréable, tandis que l'autre arborait un visage de plaisantin attrapé à son propre jeu, revenant vers la responsabilité de sa charge :- Ma foi messire nain, voilà qui est fort convenant de votre part dit Gardi, notre surprise ainsi ménagée nous réserve l'honneur de faire connaissance avec de grands hommes... et une femme au langage plein de douceur. Son regard intelligent frôla les traits de Dolorès Je vous invite donc à nous suivre auprès de votre ami... - Ouais, fit Belnuit les yeux pétillant de gaieté Ainsi ils verront tous qu'on fait une bonne garde ! Quoique... on l'a raté celui-là conclut-il piteusement en fixant le dos de Navarth- Moi je l'avais vu ! fit Gardi avec une mauvaise foi des plus évidente Mais comme il est comme nous, j'ai pas vraiment fait gaffe... Invité par les deux sentinelles, Dolorès et Mirtzar avancèrent vers la lumière des feux de camps Cependant, Navarth vit dans les yeux de l'aîné qu'il avait fait ce qu'il fallait. Le sage parcourut du regard l'assemblée comme pour s'assurer que nulle voix n'allait contrer la décision qu'il s'apprêtait à prendre, puis d'une voix sereine répondit à la demande de l'Halfelin :- Soit le bienvenu fils du clan des Languelions, que le Voyageur puisse alléger la terre sous tes pas. Nous serions heureux d'accueillir tes compagnons autour de nos feux et partager les histoires de nos expériences, à l'instar de Tàri Amaldir. L'elfe sourit à l'évocation de son nom révélant à Navarth à qui il avait affaire. Nous avons eu d'ailleurs le plaisir de découvrir ses talents de chants et de poésie en même temps que vous... Ha mais ... Le regard de l'Aîné se fixa au delà de la stature de Navarth. Je pense qu'il ne faille pas aller les chercher, notre sentinelle nous les amène... A fur et à mesure qu'ils avançaient, un murmure inquiet parcourut la petite vingtaine de semi-hommes qui était dans le cercle. Ici une maman ramena son petit dans les bras, là un jeune cherchait de sa main la garde de sa petite épée. La surprise, même ménagée, ne portait pas sur l'apparence de Dolorès, qui semblait susciter un émoi bien naturel. Les orques étaient bien sûr mal perçut des voyageurs. Ils avaient la mauvaise habitude d'attaquer toute caravane à portée ce qui en fit des ennemis le coeur des halfelins.
Gardi et Belnuit avait gonflé leur torse d'importance, alors qu'ils encadraient fièrement Mirtzar et Dolorès. Ils semblaient même avoir grandi de plusieurs millimètres. D'un pas mesuré, quoique un peu rapide pour bien rester aux côtés de leurs prisonniers éphémères, ils tenaient la tête haut et le regard froid. Tàri se pencha vers Navarth et lui murmura d'une voix chantante : Vos amis sont des plus surprenants...Je pressens de bien belles histoires à rajouter à ma collection de hauts faits... En se penchant ainsi, Navarth vit un médaillon briller dans l'éclat rougeoyant du feu. Il était difficile d'en voir les détails, mais Navarth fut presque sûr d'avoir aperçu les contours d'au moins un dragon. Se redressant l'elfe remit négligemment le médaillon dans sa chemise.
Le vieux sage avait levé sa pipe pour calmer l'audience. Aussitôt le silence se fit : Nous avons autour de notre feu un nombre d'étrangers inhabituels en une soirée dit-il d'une voix sereine Serait-ce un signe ou un avertissement des dieux ?. Souvenons-nous de ce moment, où elfe, nain, halfelin et orque se trouvèrent réunis aux flammes de notre campement. [/i]
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Frère-Ours
Chambre 31
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out à la joie de rencontrer de nouveaux halfelins et de passer la soirée et la nuit avec eux, Mirtzar ne pouvait s'empêcher de sourire. La présence additionnel d'un elfe ne faisait que rendre le tout encore plus intéressant. Il ne lui fallu pas longtemps pour comprendre que le plus vieux de leurs hôtes, si on exceptait l'elfe qui malgré sa relative jeunesse devait avoir vu plus d'automnes encore, était le chef du groupe. Cela n'avait rien d'étrange, nombre de personnes accordaient du crédit à ceux qui avaient de l'expérience. Et il ne semblait pas moins accueillant que les deux sentinelles ce qui ne le rendait que plus agréable.
Mirtzar ne tarda pas à répondre à sa question, pourtant sans doute réthorique. Le paladin ne se considérait pas comme un sage et il était presque certain que dans la plupart des cas son avis valait moins que celui de n'importe qui d'autre. Mais il avait un avis et il se sentait assez en confiance au milieu de tous ces hins qu'il n'hésita pas vraiment avant de prendre la parole. Il ne savait pas vraiment comment il était censé s'adresser à lui alors il commença par une révérence.- Monseigneur, en premier lieu, je me dois de vous remercier de votre hospitalité. C'est toujours une joie que de rencontrer des gens aussi avenants que vous. Si vous me le permettez, je vais essayer de répondre à votre question. Je n'oserais jamais parler au nom des dieux, pas même au nom de ceux du Morndinsamman dont je parviens parfois à comprendre les desseins grâce à leur infinie patience à mon égard mais ceux qui oeuvrent pour le bien de tous, et ce sont les seuls dignes de considération, ne peuvent que soutenir tout mouvement qui réunit les peuples. Dans l'Histoire, les moments d'harmonie, de bonheur et de paix coincident avec les moments de richesse tant intellectuelle que physique. L'apogée de Myth Drannor, un sujet que j'ai appris à connaitre, a été quand les elfes ont partagé leurs connaissances et leurs pouvoirs. Il en a été de même au Delzoun et dans le Val de Delimbyr. Ce qui fait les puissance des humains, outre leur nombre, est leur capacité à apprendre à travers l'échange pendant que trop de nains, de gnomes et d'elfes restent cachés dans les demeures de leurs ancêtres. En cela, les halfelins sont supérieurs à bien d'autres races car vous avez su apprendre des spécificités d'autrui pour vous renforcer. Quoiqu'il en soit, le fait que tant de personnes venant d'horizons différents, ayant des histoires et des rêves si dissemblables, puisse se réunir autour d'un tel feu de camp dans la joie commune, ce ne peut être qu'un cadeau des dieux et le signe avant-coureur d'un plus grand bonheur encore qui n'attend que que nous ayons le courage de chercher à l'atteindre.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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