es jambes de Gerbo flageolaient tant, qu'il se tint au bureau pour ne point tomber. Il chercha en même temps la main de Guzlik comme pour y trouver quelque réconfort. Quel abominable monstre ! Dans la folie du combat, le gnome s'était vu charger la bestiole, lui faire face et essayer de la taillader, au risque de se faire happer par une gueule aux dents effroyables. Mais à présent qu'elle était morte, l'adrénaline retombait et Gerbo ressemblait plus à une serpillère qu'à un héros dans son heure de gloire.- C'était probablement une invocation, voire une illusion complète, mais je pense plutôt pour la première solution. Cette bête à sans doute été amenée ici par des moyens magiques afin de protéger ce lieu, et à présent qu'elle est vaincue, est repartie dans sa contrée natale. Mais cela n'est pas sans me rappeler les paroles de Valis, le Ménestrel... à propos des créatures que la brume abritait, à Phlan.
Ce n'était là ni le héros, ni la serpillère qui parlait, mais plutôt le magicien qui avait maintes fois lu et vu de tels phénomènes lors de ces études profanes. Il s'exprimait remarquablement bien, étant donné la véritable crise de tremblements dont son corps était victime.- Donc, vous avez raison Kayana, il n'est pas impossible que notre nouveau capitaine ait des moyens magiques pour parvenir à ces fins. Mais cela peut aussi bien être un mage, un clerc ou une baguette à sortilèges... Quant à votre prime, je pense que le moment est malvenu...
"Nous devons d'abord trouver ce que nous cherchons. Des lettres louches, ou des objets suspects..."
finit-il comme s'il se passait à lui même, tandis qu'il se détachait avec hésitation du bureau pour entamer sa fouille.