L'apprenti de la ruine, Village de Bulborp

¤ Près d’un pommier non loin de l’entrée du cimetière.¤

Bien loin de songer un instant que quelques imprévus puissent perturber les investigations de ses compagnons, Télim poursuivait ses propres recherches. Il se saisit de la bougie et l’étudia avec soin pour y déceler un symbole ou quelque chose d’autre. Pas certains que cela puisse leur servir mais à ce stade de leur enquête, il ne fallait rien laisser passer. Le vénérable gnome lui avait semble-t-il été honnête. Il poursuivait son examen de la petite bougie encore quelques instants et de laisser libre cours à la discussion même s’il sentait qu’il ne tirerait plus rien de son informateur .

- Vous connaissez bien les lieux messire Opwin, savez-vous si des biens de valeurs ont été dérobés ou si certains caveaux ont des protections particulières ou s’ils ont quelques chose de spécial ? Ou bien à qui en particulier nous devrions nous adresser Je n’aimerai guère que nous ayons de mauvaises surprises voyez-vous. Télim termina le reste de sa boisson d’une traite, l’entretien allait bientôt se terminer, les informations récoltées restaient maigres. Et de manière loin d’être anodine « Avez-vous eu vent de quelques incident dans le village ou dans les alentours qui pourraient être en relation avec ces vols voir d’événements tout autre qui pourrait avoir une incidence sur ce qui se passe ici. Vous savez qu’il n’est jamais bon d’évoquer profanation et vols dans un cimetière, l’imaginaire peut vite prendre le pas, c’est le moins pire qui puisse arriver. » termina l’ancien Porteur de l’Ouroboros. Oui il avait posé un flot de question, oui, sans doute trop mais le vénérable gnome pouvait sans le savoir disposer d’information cruciale. Parfois il suffisait d’un déclic.

Il ne lui resterait plus ensuite qu’à rejoindre ses compagnons, il pourrait profiter alors du conseil d’Opwin et jeter un coup d’œil aux tombes profanées…

Télim utilise compétence psychologie et renseignements.

Date : 20 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Cimetière de Burbolp
Temps : éclaircies , vent plus calme
Moment : milieu de matinée

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Ulrik ne perçoit aucune présence à part le zombi bien-sur
N'Djouma charge zombie gnome : 17(1d20)+ 5/ touche
Dégâts : 4(2d4)+6/ zombie encaisse 10 dégâts.
Zombie prend feu et fait un pas de déplacement vers N'djouma.

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N'Djouma subit 4(1d6) dégâts de feu reste : 8pv/ Ulrik subit 3(1d6) dégâts de feu reste 10pv

Narration : N'Djouma et Ulrik

Le fier guerrier chargea la créature sans s’inquiéter du risque qu'il courait, l'attaque porta d'ailleurs ses fruits sans pour autant détruire la créature. C'est à ce moment là qu'ils comprirent le côté machiavélique du piège dans lequel ils étaient tombés.
Le zombie devait avoir été réanimé par une quelconque substance qui faisait de lui un être extrêmement inflammable. C'est lorsqu'il le frappa que N'Djouma et Ulrik prirent conscience de cela.
Celui qui leur avait tendu le piège avait réanimé la créature sachant que la substance lui ferait prendre feu et il avait recouvert le sol sous la tombe et les murs d'huile. C'est lorsque le zombie prit feu qu'une partie du sol sous la tombe ainsi que les murs s'enflammèrent à leur tour créant une sorte de four.
La température montait rapidement et la porte en bois prit feu à son tour l'intérieur de la pièce n'était pas inflammable mais il y avait la créature en feu et s'ils voulaient sortir de la crypte ils subiraient des graves brûlures.
L'air brûlait et ils commençaient à en subir les consequences le temps jouait contre eux.

Narration : Metzli

Metzli de son côté avait entendu la voix du guerrier, pour l'instant il n'y avait personne à l'extérieur qui vint la déranger. Cependant peu de temps après elle aperçut un bruit d'embrassement venant du caveau et une forte lumière ainsi qu'une importante chaleur qui s'y dégageait. A ce moment là une ombre apparut près d'elle, Telim se tenait à quelques mètres d'elle.

Narration : Telim

Le gnome regarda un instant Telim avant de répondre sur un ton amical.

-Mon ami si j'avais idée de ce qui se passe ici on l’aurait résolu nous mêmes, les biens volés ne sont pas de grande valeur. C'est pour cela que Dalcaer pense plus à une vengeance, personnellement je dirais qu'on cherche à faire porter le chapeau aux deux familles pour ces pillages. Mais je crains pas pouvoir vous éclairer d'avantage sur le sujet.

Telim quitta donc le vieux gnome et partit à la recherche de ses compagnons...Au bout de quelques minutes il aperçut Mezli tout près d'un des caveaux familiaux. Celle-ci venait d'écouter quelque chose d'étrange qui semblait l'avoir perturbée.

Tu rejoins Mezli durant le round 1 tu joues au même temps que Mezli.

Pendant un moment, Metzli s'était dit que ses craintes infondées. Rien de suspect ne bougeait à l'horizon et aucun bruit ne semblait provenir de la sépulture, si ce n'était le bruit des pas de ses compagnons qui y pénétraient...

En une fraction de seconde, tout changea : la jeune femme entendit un cri. C'était N'Djouma, à n'en pas douter. Bien que sa voix soit un peu étouffée par la distance et le caractère couvert de la tombe, elle comprit parfaitement ce que le guerrier lui avait dit : ses deux compagnons étaient aux prises avec un mort-vivant quelconque! Très vite, un bruit d'embrasement et une chaleur intense émanèrent de la tombe. Metzli était inquiète : comme le prouvait l'agitation inhabituelle de Tzotzil, quelque que chose ne tournait pas rond et elle savait qu'elle devait intervenir rapidement. Instinctivement, l'ensorceleuse s'apprêta à dégainer son épée. Mais elle arrêta net son geste lorsqu'elle aperçut Télim qui approchait. Relâchant la poignée de son arme, elle cria d'une voix peu assurée en sa direction :

- Ulrik et N'Djouma sont à l'intérieur et ils ont des ennuis! Je vais voir ce qui leur arrive!

Metzli n'avait pas le temps d'entrer plus dans les détails. Elle n'avait guère envie d'entrer dans ce qui avait pris l'apparence d'une véritable fournaise mais elle craignait encore plus d'abandonner ses compagnons dans une position délicate. S'ils mouraient sans qu'elle intervienne, elle garderait ce poids sur sa conscience toute sa vie durant.

Invoquant la dame Tymora, la jeune femme s'enfonça à l'intérieur de la tombe. La chaleur y était insupportable. Avant de dévaler l'escalier, elle plaça sa manche gauche devant son visage afin de se préserver des fumées éventuelles. Au fur et à mesure de sa progression, la peur montait en elle, elle sentit son estomac se nouer et son cœur se mit à battre la chamade : elle ne voulait brûler vive... Tant bien que mal, l'ensorceleuse parvient à refréner la panique qui commençait à l'envahir. Arrivée à proximité de la porte en feu, elle découvrit la pénible situation dans laquelle se trouvait ses deux compagnons.

Elle ne pouvait guère les aider directement : si elle franchissait la porte, elle se brûlerait, peut-être à mort. Son inconscient craignait plus que tout que sa belle chevelure prenne feu : être défigurée par des brûlures lui faisait aussi peur que la mort, voire plus. Elle s'arrêta net, en bas des escaliers, le plus près possible de la porte. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était essayer de les aider à vaincre le mort-vivant. Heureusement, grâce à son don, elle pouvait l'attaquer à distance.

L'ensorceleuse dégagea son bras gauche qui ne protégerait temporairement plus son visage de la fumée. Elle mit à toussoter mais elle resta néanmoins concentrée. De son mieux, elle se mit à réciter une courte formule magique et pointa du doigt le zombie, selon un rituel qu'elle avait maintes fois répété. De tout son cœur, elle espérait que cela suffirait à terrasser la créature...

Metzli lance le sort projectile magique sur le zombie.

L'horreur. Les yeux du jeune guerrier s'étaient écarquillés et son visage s'était tuméfié de crainte. Déglutissant, tournant la tête comme pour tenter d'échapper à cette vision, ses yeux dont la pupille était devenue instable étaient figés.
Cette main qui venait de se poser sur le tombeau comme pour prendre appui avait dépassé les conceptions de la normalité humaine. Décomposé, déchiqueté, purifié, ce membre était celui d'un défunt. On y voyait la chair, on y voyait les os.

D'un geste lent, incertain et tremblant, la main forte, la droite, d'Ulrik se posa sur le manche de cuir de l'epée bâtarde. Alors que l'étrangeté se levait.   A mesure où l'immonde se dressait le visage du Basthereon se décomposait. Ses yeux s'affolaient, ses sens s’altéraient. Son regard se fixait sur la créature, puis se tournait vers N'Djouma, puis la créature, le tombeau, le décédé, la fiole, les statues, N'Djouma, le défunts, N'Djouma, le tombeau.
Le sens de la vie et la mort, les lois de la nature, le monde comme il pensait le connaître, tout s'effondra comme un château de cartes. Ses livres ne lui avaient jamais parlé de l'histoire d'un mort, qu'il soit gnome, elfe ou humain, qui ne se soit jamais relevé.

S'ils savaient se lever, s'armer, combattre? Pourquoi ne pas s'être levé et pourquoi ne pas s'être manifesté alors que des êtres revendiquaient le droit au repos éternel dans ces fameux tombeaux familiaux?
La créature s'élevait toujours.  Son compagnon hurla à Metlzi ce qui se passait. Puis se dresse avec elle les doutes de ce qui est naturel et de ce qui ne l'est pas.

"Tu est un aîné Ulrik, le nébuleux de la famille et tu seras chassé de ton lit lorsque le moment sera venu. Ton destin est de le trouver en combattant la mort, en dehors de ces murs enneigés. "  Son père ne pensait pas dire vrai à ce point. Car à présent la mort était debout. Lente, décomposée et effrayante.
Pour la première fois depuis longtemps un frisson parcourut le jeune homme, il avait comme froid. Ses lèvres se mirent à trembler, il entre ouvra la bouche de stupeur.
Les dieux les mettaient à l'épreuve, Ulrik devait déjà accepter ce qu'il voyait.

Le mort sortit de son tombeau, on pouvait lire une haine inqualifiable sur son visage. Qui ose réveiller un endormi?
D'un trait de courage, le guerrier dégaina son arme. Un geste presque maladroit tant son corps était engourdi par la peur. Sa lame s'exprima d'un son aiguë et strident. Le chant du guerrier résonna entre les murs du tombeau puis doucement se calma. Ses genoux étaient tétanisés. Un mort marchait et s'en prenait à eux. La créature défia de nouveau toutes les lois et s’avança.

Ce tombeau, cette grotte, cette caverne. Ulrik vivait de nouveau son rite du troisième cycle, celui qui devait prouver qu'il était devenu un homme, qu'il serait capable de tuer. A l'époque, le jeune homme dût combattre la vie et donner la mort. Qu'en est il d'aujourd'hui? Prenant son arme à deux mains, il plaça la lame de la meurtrière horizontalement, sa pointe orienté vers la droite. L'épaule gauche en avant, le pied gauche en avant, orienté vers sa cible, il adopta une posture académique.
Terrorisé mais prêt pour le combat. Ses genoux étaient toujours souples, ses tempes brûlante, ses yeux abusés.  
Puis il prit une grande inspiration, luttant pour chasser les sentiments qu'un individu normal ressent en présence de la mort. S'armant de courage il se fléchit sur les jambes pour bondir sur le cadavre. Lui ou eux.
N'Djouma pris l'initiative et attaqua farouchement la créature. C'est alors que l'enfer s'empara d'eux. Une flamme jaillissant du mort lui même entoura les guerriers et les entoura.
Le sol, les flammes, la fiole. Quand on voit un piège on s'y précipite, mais Ulrik s'en voulait tout de même de n'avoir rien vu plus tôt. Sa culpabilité ne dura pas. Les flammes les gagnaient. Elles vinrent lui chatouiller les doigts, le cou, le visage. Par l'embrasement, le guerrier étouffa, il lâcha l'arme d'une main pour essayer de se débattre. Son manteau de peau commençait à griller et lui commençait à cuire.
Son corps se mit en état de transpiration comme s'il était en plein désert. Ses poumons s'essoufflaient. Il toussa, encore et encore, porta sa main libre, la gauche à sa bouche. Ses forces le perdirent, ses genoux plièrent. Il s'adossa au mur, s'y appuya et se précipita vers la sortie.  

-"N'Djouma,  re*kheufeuf*... Venez. On va *euhkheuf* y rester si on reste ici."

Respirant de moins en moins bien, hurler lui était de plus en plus compliqué. Selon lui ils devaient d'abord fuir cette pièce. En terrain hostile leurs chances de combattre, fuir et rester en vie étaient très minces.
Et si la créature venait à les suivre dans un climat respirable alors elle retrouverait la mort. Il jeta un dernier regard à N'Djouma puis lui fit geste de se précipiter. Il se retourna enfin vers la sortie.
La porte était en feu, à travers, une ombre gît. Il reconnut la frêle Metzli armée de courage pour leurs porter secours. Il lui fit geste de s'écarter, prit l'arme à l'envers pour éviter de blesser la jeune femme et s'élança à travers la porte.

Il n'eut guère le temps de réfléchir suite à l'avertissement de Metzli. Il emboita le pas à l'ensorceleuse mais ne la dépassa pas d'autant que celle-ci se mit dans la tête de faire usage de ses propres talents. Un caveau, du feu, de la fumée,tout s'accumulait de façon magnifique. Un gardien? Un gardien Mort-Vivant? Il ne manquerait plus que ça car alors la seule fonction de ce genre d'être serait tout simplement: Tuez quiconque pénètre dans cette pièce. il n'y avait qu'une seule chose à faire. Il posa une main ganté sur l'un des bras de Metzli

- Il faut que nous sortions de là Metzli et dégager la voie pour permettre à nos compagnons de se replier.il joignit le geste à la parole en criant le nom des deux guerriers."N'Djouma ! Ulrik ! Dehors ! Remontez à la surface ! Tout de suite !!!"

Il comptait sur l'expérience des deux guerriers et leur intelligence pour leur faire comprendre implicitement ce qu'il comptait faire. Se replier pour se redéployer à l'air libre.Il disposerait dès lors d'un meilleur angle d'attaque si la chose qui les attaquait pointait son bout du nez dehors.

encore fallait-il que tout se déroule au mieux dans les prochaines secondes. Sinon...Sinon il devrait entrer en lice pour aider ses camarades et télim exécrait ces situations où il ne maîtrisait rien et qu'il avançait complétement dans l'inconnu. Dans sa profession, c'était souvent mortel.

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Ulrik traverse le périmètre de flammes et encaisse 5(1d6) dégâts lui reste 5 pv
Mezli lance projectile magique et fait 1(1d4)+1 dégâts à zombie en flammes. Total : 12 dégâts cumulés.

Le combat prenait une allure irréelle Ulrik avait réussi à s'échapper du piège mortel et Mezli était venue à la rescousse. Cependant l'impact du projectile fut insuffisant pour détruire la créature de cauchemar qui tenait toujours debout. Bien-sûr bien que résistante la lenteur du monstre faisait de lui une cible facile et sans le feu qui les entourait limitant leurs mouvements ils auraient surement déjà gagné le combat.

L'âme tordue qui leur avait tendu ce piège devait être sacrement sadique et maline, cette tentative prouvait que celui ou celle se trouvant derrière cette tentative de meurtre ne reculerait devant rien pour les éliminer.
Ils s'étaient fait un ennemi mais pour l'instant celui-ci jouait dans l'ombre et tenait à rester dans anonymat.

pour l'instant la tentative avait échouée mais restait encore N'djouma en danger car il était encore dans la pièce avec le monstre cherchant à l’attraper dans une étreinte mortelle. la survie du guerrier dépendrait de ce qu'il ferait dans les secondes suivantes et de ce que ses compagnons pourraient faire pour lui venir en aide.

C'est un petit post d'intermède entre deux rounds pour résumer la situation de combat. Donc Ulrik et Mezli vous êtes à 6 mètres de la sortie, N'djouma est à 12 mètres de la sortie et il est au contact avec le zombie (1.5 mètres quoi). Au tour de N'djouma donc...

Pas une goutte de sang ne suintait de ce corps desséché malgré la profonde balafre que mon fer avait tracé au travers de son poitrail. En parti déséquilibré par ma charge j'encaissais de plein fouet une onde de chaleur qui me coupa le souffle. J'avais l'impression que mes poumons allaient exploser et que ma peau se racornissait à vue d’œil. Le mort vivant semblait ricaner d'un horrible rictus au sein de son halo de flamme tout en continuant de s'avancer vers moi sans sembler importuné par celui ci.
C'était pour moi incompréhensible, par quel sortilège avait on réussit à embraser l'air de ce caveau ? La pierre de la tombe ne donnait que peu de prise au feu mais les portes de bois brûlaient coupant toute retraite ou presque alors que l'atmosphère devenait de plus en plus brûlante et viciée. ¤ Bordel, si je reste ici je vais crever asphyxié ou je vais finir cuit comme dans un four ¤ La créature elle, était presque sur moi tendant ses doigts avides et brûlants comme du vieux bois.
Ulrik avait subit le retour de flamme avant même de pouvoir esquisser le moindre geste et ce fut moitié courant, moitié suffocant qu'il se jeta au travers des portes embrasées. Je pus discerner sa silhouette remontant péniblement l'escalier alors que la petite ensorceleuse en descendait les marches. Prestement elle psalmodia quelques paroles dont je ne compris pas le sens mais dont je devinais le caractère mystique. Le résultat ne se fit pas attendre, une espèce de lumière froide apparut au bout de son doigt tendu vers le zombie avant de s'écraser sur celui ci dans un léger crépitement. Léger, ce fut visiblement les blessures occasionnées qui ne semblèrent même pas le ralentir.


J'avais l'impression de me retrouver dans l'arène, entouré d'un cercle de flamme et seul face à un adversaire impitoyable. Tout mon sang m'appelait à me jeter encore une fois sur lui afin de le lacérer encore et encore lorsque la voix de Télim s'éleva derrière moi provenant de l’extérieur.
Le diable d'homme avait raison, je pouvais peut être réussir à occire cette chose mais la moindre blessure supplémentaire risquait de m'affaiblir suffisamment pour que je ne puisse franchir les portes en flammes. Une douzaine de mètres d'escalier me séparait de l'air vif extérieur, un froid que je regrettais maintenant. Une douzaine de mètre ce n'était pas grand chose, je pouvais largement en parcourir le double en courant mais il me fallait franchir les flammes et ne pas laisser Metzli seul en arrière. D'un bond en arrière, je tentais d'éviter l'étreinte du cadavre et me jetais au travers des flammes afin de regagner la surface . J'espérais que l'ensorceleuse allait remonté en me voyant arriver sinon j'avais la ferme intention de la saisir au passage pour la faire passer devant moi.

Metzli était déçue des effets de son sortilège : celui-ci semblait n'avoir que peu affecté le mort-vivant. Mais bien vite, la déception fit à nouveau place à l'inquiétude : la chaleur et la fumée devenaient toujours plus insupportables. La belle jeune femme se remit à tousser et replaça, durant quelques secondes, sa manche devant sa bouche...

Télim lui avait conseillé de rebrousser chemin pour sauver sa vie et libérer le passage pour Ulrik et N'Djouma. Comme toujours, Télim s'exprimait avec bon sens et pragmatisme et elle savait au fond d'elle-même qu'il avait raison. D'ailleurs, Ulrik s'était déjà replié, mais au prix de brûlures qui semblaient l'avoir considérablement affaibli.

Metzli savait que la sagesse lui recommandait de remonter à la surface. Néanmoins, elle hésitait : N'Djouma était toujours aux prises avec la créature, en plein milieu de la sépulture. Elle ne voulait pas l'abandonner. Constatant qu'il rebroussait chemin à son tour, l'ensorceleuse finit par décider de suivre les conseils de Télim. Il ne servirait à rien de rester là, seule face au zombie. La jeune femme adressa un signe d'encouragement à N'Djouma, en espérant qu'il pourrait l'apercevoir au travers des flammes, puis elle remonta prestement la volée d'escalier pour rejoindre la surface.

¤ Tymora, accorde-lui d'échapper à ce brasier...¤

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N'djouma test acrobaties 11(1d20)+4 maîtrise vs DD 15 / réussi
N'djouma évite l'attaque du zombie et recule de trois mètres puis de neuf mètres
N'djouma traverse le périmètre de flammes et encaisse 4(1d6) dégâts lui reste 4 pv
N'djouma est hors de la crypte.
Zombie avance de 6 mètres il est dans les escaliers.

Résumé tout le monde est dehors de la crypte et le zombie dans les escaliers visible de tous (le torse seulement il est donc partiellement abrité), le plus proche du zombie c'est N'djouma qui est à environ 7.5 mètres de lui.

Les aventuriers l’avaient échappé belle, surtout N'djouma qui était celui qui avait été le plus proche de la créature et avait subit le plus important de la déflagration initiale. Quoi qu'il en soit par un saut prodigieux suivi d'une roulade en arrière il avait échappé aux bras du monstre. Sortir de la crypte avait été quelque chose de facile comparé à cette prouesse athlétique, même s'il avait subi quelques brûlures de plus en sortant par les portes en flammes.

Quoi qu'il en soit ils se tenaient tous réunis maintenant à l'extérieur, ils étaient assez éloignés pour éviter le contact du zombi. Cependant, il leur fallait faire vite car si celui-ci arrivait à sortir de la crypte il tenterait, sans doute, de les charger afin d’entraîner au moins un dans sa deuxième mort.

Ils avaient l'avantage numérique et pouvaient tous atteindre la créature avec des attaques à distance. Seul bémol, le zombie n'avait pas encore monté la totalité des marches et bénéficiait d'une légère protection que lui apportaient les marches en pierre, on n’apercevait que sa tête dont les yeux les dévisageaient d'entre les flammes, telle une tête de mort flambée, ce qui était une vision cauchemardesque.

Apportant un contraste avec cette scène d'horreur, autour d'eux le cimetière était totalement calme. Ils n'avaient pas à craindre d'autres attaques pour l'instant.
C'était comme s'ils sortaient tous d'un mauvais rêve, il était pourtant certain que le cerveau infâme qui était à l'origine de cette confrontation ne devait pas être loin et pourtant tout semblait si calme...

De flamme et de sang. Le guerrier s'était écrasé hors de la pièce. S’étalant aux pieds de la jeune femme frêle, il dû rouler encre un peu pour éteindre ses vêtements en peaux et en poils enflammés. Sa cape était légèrement brûlée, ses bottes avaient noircies, son pantalon avait maintenant quelques trous dû à des brûlures. Son visage était tantôt rouge, tantôt noir. Ses doigts étaient brûlés et il sentait des vagues de douleurs les lui assaillir. Il avait dû endurer cela alors son arme commençait à peine à conduire la chaleur. Se retournant sur le dos pour avoir le visage dégagé, il ouvrit en grand la bouche. Tentant de prendre une grande bouffée d'air, il s'asphyxiait de nouveau à cause des vapeurs et des fumés. Toute la résonance de son système respiratoire siffla à l'inspiration et expulsa un son roque, malade, à l'expiration. Le cœur d'Ulrik s'était affolé et essayait autant que possible d'alimenter tout le corps. Il voyait mal et se sentait engourdi. Alors qu'il se redressa, il vit N 'Djouma se précipiter vers lui et la sortit.

Se ressaisissant, il se retourna. S’agrippant rapidement à la manche de la frêle jeune femme juste pour lui permettre de redresser, il engagea le pas derrière elle. Le jeune homme toussait comme un vieille homme malade. On pouvait presque imaginer les fumées s'exprimer à travers sa gorge sifflotante. Une marche, une autre, son camarade avait enfin passé la porte. Ils étaient amochés, mais en vie. Une marche, une autre, le guerrier trébucha. Son analyse était perturbé, ses voies respiratoires obstrué. Ses yeux ne suivaient plus et ses jambes non plus. Alors il s’affala par terre et sentit chacune des marches de pierres écraser son corps. Il étouffa un souffle de douleur, se redressa et continua. L'arme à la main il montait les marches une à une à pas irréguliers. Les parroies du passage lui servait de guide. Un coup il se cogna à droite, un coup à gauche. Parfois il ratait la marche, trébucha, se reprenait précipitamment et continuait. Son arme se cognait à chacune des marches, hurlant un son strident qui résonnait entre les murs du passage. Suivant Metzli de près, ils arrivèrent enfin dehors. Ulrik se jeta.

La batarde était toujours en sa possession. Il tenait toujours le manche de l'arme à l'envers afin que la lame soit dans son dos. Son corps s'élança comme pour défier la gravité, perdu son parie et s’étala par terre. La dépouille encore vivante du guerrier gisait au sol, fumante comme un plat cuisiné. Une respiration roque émanait de ce morceau à terre qui bougeait au rythme de son souffle. Il sentit un peu d'herbe, puis de la terre sur son visage douloureux. Le guerrier rassembla ses bras et ses poings près de lui, poussa pour se redresser et cracha l'herbe qu'il avait dans la bouche. Son nez saignait, peu mais sûrement. A genou, il posa un pied par terre. Le guerrier dressa sa main armée, planta l'arme dans la terre et s'en servi de canne. Se redressant alors complètement, regagnant un peu de dignité, il tendit son visage vers le ciel comme pour chercher plus d'air. La bouche ouverte, son souffle sifflant se calmait de plus en plus. Son visage était trempé, chaud. Ses cheveux collés à sa tête, ruisselant.

-"Reg..*eufheuf* regardez autour.. *hufhumm* autour de vous. Il ne peu.. pas être bien loin. " Parce que celui qui a fait ça devait être sur et certain que son plan allait fonctionner. Ulrik était certains que l'auteur de cette farce était tout près. Il était assuré qu'il regardait même. Une esprit aussi fin, aussi enragé ne pouvait que constater son œuvre. Mais le guerrier était dans le rouge, ses yeux ne voyaient plus clair. Et, encore fumant, il était comme dans le brouillard.

Une fois belle et bien debout, il marcha comme miraculé. Ses pieds lourds s'écrasaient au sol, incertains. Le pommeau de son arme vira de côté, la lame se dressait. Tenant l'arme haute, le guerrier se déplaçait tant bien que mal de côté. Il allait pour rejoindre la gauche de l'entrée. La chose allait venir et rien ne l’arrêtera. Rien, à part un grand coup d'épée dans la gorge. Et si cette chose à pu à un moment bénéficier d'un avantage, elle allait s'aventurer dans un terrain ouvert et laisser à la compagnie l'honneur de lui offrir une seconde fois la mort.