Chamaeleontis - Chapitre I, 20 Tarsakh 1373

Le butin récolté dans les quartiers de l'arcaniste avait de quoi satisfaire Gweadal. Cela faisait plusieurs jours qu'elle avait prévu un passage dans une boutique de magiciens pour s'y procurer en composantes matérielles pour ses sorts et en fournitures de travail qui se faisaient pauvres dans son sac. Ce petit détour à l’étage de la maison tomba à pic pour la magicienne. Elle avait non seulement économisé du temps mais aussi une bonne somme d’argent. L’absence de grimoire, d’objets à potentiel magique ou assez étranges pour attirer son attention fut bien compensée par les cartes et traités de géographie qu’elle avait pu dénicher sur les étagères.

Elle fit assez vite pour n’emporter que des ouvrages potentiellement rares ou détaillant la région, ses villes et ses environs. Quant aux cartes, elle ne prit pas le temps de les déplier et les empocha toutes sans exception. Elle pourrait toujours s’en défausser par la suite si elles s’avéraient sans intérêt. A défaut de pouvoir éventuellement inspirer la Genasi pour ses prochaines cartographies, elles pourraient avec un peu de chance leur apporter une aide ou des informations précieuses pour leur mission.

A peine avait-elle déclenché son départ pour retourner voir les autres au rez-de-chaussée que l’apparition de l’étrange fumée la stoppa net. Prête à esquiver et riposter face à une ultime menace, c’est avec soulagement qu’elle pu revoir apparaître Broneth sous ses yeux à travers les restes de fumée. Il n’y avait personne d’autre dans la pièce. Devant un tel phénomène les pensées de l’invocatrice fusèrent vers les deux mots « objet magique ».

- Boroneth, c’est toi ça ? ... Je descends ! Plus rien d’intéressant de mon côté.

Finit-elle en laissant à peine le temps à l’elfe de lui répondre avant de descendre silencieusement retrouver ses compagnons tortionnaires du rez-de-chaussée.

Empoche les composantes matériels et les outils/fournitures d’écriture magique.
Prend toutes les cartes qu'elle trouve (si possible) et conserve seulement les livres intéressants : visiblement rares, précieux et/ou traitant de la région.
Retourne ensuite au rez-de-chaussée et suit le groupe à l'extérieur...

Melkiot regarda la scène se dérouler devant ses yeux alors qu'il allait se charger de tuer la prisonnière, Lyloo s'était acquittée de cette tâche à sa place avant de lui demander le nom du contact.

*Eh bien, on dirait qu'il faut que je me méfie encore plus de certains.*

Il fallait qu'il soit sur ses gardes, avant de faire le tour du rez de chaussée pour voir s'il trouvait encore quelque chose d'intéressant, soit aux alentours soit sur les cadavres restants.

Il fouilla la prisonnière qui venait de trépasser, lui faisant les poches pour voir si elle avait des objets de valeur sur elle puis une fois qu'il eut finit, il rejoignit Lyloo dehors attendant que les autres réapparaissent pour qu'ils puissent ficher le camp d'ici.
*Bon s'ils pouvaient se dépêcher cela serait bien, avant qu'une patrouille ne vienne fouiner dans le coin.*

Il était certain que des voisins allaient pas tarder à donner l'alerte si c'était pas déjà fait.

Tous

[i]e groupe en avait finalement fini de leur assaillant. La femme immobilisée n'eut pas le temps de broncher. Déjà gravement blessée, il n'en fallu pas beaucoup pour la vider du peu de sang qui lui restait ; elle s'affala en avant sur sa chaise mais ne s'écroula pas totalement en raison de ses mains liées aux barreaux de son siège.

Tout se précipita ensuite. Boroneth referma le coffre immédiatement, sans chercher à comprendre la raison de la fumée, ni même si le coffre contenait autre chose d'intéressant que cette odeur de brulé. Chose étonnante, elle n'avait senti aucune chaleur, ni sur le coffre, ni dedans. Gweadal l'alpaga au vol et toutes deux ne prirent que le temps d'empocher leur butin avant de redescendre au rez-de-chaussée.

Elles le trouvèrent vide de toute vie : leurs compagnons étant déjà dehors ; la prisonnière de toute évidence auprès de son dieu. Il n'y avait peu de doute sur la raison de sa mort. Le voisin d'en face, trop curieux, avait vu le sort de la femme, et s'était immédiatement enfermé. Aucun mouvement n'était visible à travers les fenêtres ; les rideaux avaient été tirés.

Le groupe se reforma donc finalement et parcouru la ruelle dans l'autre sens. Celle-ci était toujours calme, la plupart des habitants étant occupé en ce beau milieu de journée. Ils débouchèrent encore sur l'artère qui longeait la propriété des régentes de la ville. Une heure tout au plus s'était écoulé depuis que Boroneth avait pris de vitesse le fameux Farik.

Chacun présentait des traces de brulures ou de sang à peine séché. Tous s'accordèrent à penser qu'un tel accoutrement n'était pas acceptable pour le bien de leur enquête : le retour à l'auberge fut effectué aussi rapidement et discrètement que possible, alors qu'ils remettaient à plus tard la visite au contact qui leur avait été fourni.

Le temps jusqu'au repas du soir fut mis à profit : nettoyage des plaies, pansement des blessures, inspection du butin, repos. Le groupe des six aventuriers partageait deux dortoirs de trois lits, partagés par d'épais rideaux de coton qui une fois tirés, permettaient une intimité tout à fait acceptable. Chaque chambre disposait d'une commode dont la plat supérieur se prolongeait en une table, sous laquelle était rangé un tabouret. Une bougie de cire blanche et un pot pourri venaient agrémenter le petit espace de vie que formait ces alcôves.

Gweadal et Melkiot purent se pencher plus en détail sur le grimoire, et en découvrir son contenu. Les parchemins leur livrèrent de belles surprises aussi. Gweadal préféra garder la pierre pour elle-même, ayant acquis connaissance de sa valeur sur le chemin du retour. Les potions quant à elles prirent plus de temps à identifier, mais les compétences croisées de la prêtresse et des deux mages purent en venir à bout, finalement.


L'heure avant bien avancé, et la fin de la lumière du jour approchait à grand pas. Les compagnons pouvaient entendre que l'auberge au rez-de-chaussée battait son plein. Plus de monde en bas, moins de monde en haut, c'était comme ça qu'ils pouvaient le voir : un moment propice à la discussion... à moins que la faim ou l'envie de visiter le contact...

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Grimoire, tous NV0, 8 NV1, 2 NV2
- toile araignée (inv 2)
- image inparfaite (illu 2)
- verrouillage (abj 1)
- contact estimatif (div 1)
- repli expéditif (trans 1)
- main trébuchante de Bigby (evo 1)
- contact dessèchant (nécro 1)
- insolation (nécro 1)
- identification (div 1)
- graisse (inv 1)

parchemins :
- monture (inv 1)
- explosion de feu (inv 2)
- glyphe de la goule (nécro 2)

Perle de thaumaturge (sort du 1er niveau), 1000po Gweadal

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

- feu grégeois *2 (1 Lyloo, 1 Boroneth)
- acide *1 (Melkiot)
- potion soins légers *4 (2 Lyloo, 1 Boroneth, 1 Enmorien)
- potion passage sans trace *1 (Gweadal)
- huile arme magique *2 (1 Boroneth, 1 Melkiot)
- patte d'araignée *1 (Enmorien)
- potion soins modérés *2 (1 Gweadal, 1 Enmorien)
- huile lévitation *1 (Melkiot)
- potion état gazeux *1 (Gweadal)

Vous regagnez tous 1 PV

Elle avait jeté un dernier regard à la bâtisse avant de lui tourner le dos. Non pas qu’elle nourrissait des regrets de la quitter, bien au contraire. Tout ce bois mort qui ornait chaque pièce la rendait mal à l’aise, voire même furieuse. Par contre, elle avait espéré à tout moment revoir apparaître la chauve-souris qui occupait le sac qu’elle portait encore à la ceinture. Elle le palpait de temps en temps, avec le secret espoir que la créature soit revenue d’elle-même, mais en vain.
Sa deuxième frustration était le coffre et sa clé, qu’elle avait trouvé et qui aurait pu lui permettre d’impressionner certains membres du groupe, persuadée qu’elle était, qu’elle devait encore faire ses preuves avant de revendiquer toute reconnaissance, malgré son efficacité au combat qui n’avait pas pu leur échapper selon elle.
A contre cœur, elle suivit ses compagnons jusqu’à l’auberge. Elle s’était alourdie de tout ce qui lui semblait de valeurs et ne fut pas mécontentes de tout déposer dans leur chambre, proposant à chacun de prendre ce qui leur semblait intéressant.

« Ce que vous ne prendrez pas, je ne le prendrai pas non plus, j’aime voyager léger, j’aime pouvoir accélérer le rythme quand bon me semble »
précisa-t-elle, en clin d’œil à sa vitesse de course que chacun avait pu apprécier.
Déroulant une couverture, Il y avait là aux yeux de chacun :
Un coffre et sa clé, elle n’oublia pas de raconter à chacun l’épaisse fumée qui s’en était dégagé quand elle l’avait ouvert l’empêchant de savoir quel en était le contenu, si contenu il y avait.
Une toile de tente
Une corde en chanvre
Celle-ci fait partie de mon inventaire d’origine, je l'ai remplacé dans mon sac à dos par la corde en soie trouvée sur place

Plusieurs objets d’excellentes factures :
Une arbalète légère
Deux dagues
Six dards
Une armure de cuir cloutée

une flasque de feu grégeois

Elle laissa tout sur le sol et s'apprêtait à jouir d'une longue nuit de récupération Elle aurait adoré une nuit à la belle étoile, perchée sur une branche, enivrée par l’odeur des feuilles et le chant du vent, mais ce ne serait pas pour cette fois. Elle rejoua le film de la journée dans sa tête. Était ce vraiment ce qu’elle voulait ?Jusqu’où était-elle prête à aller pour comprendre le mode de pensée de ces gens-là et leur préoccupation. Elle ne préférait pas se poser la question.
Elle fut également interloquée par l’utilité des différentes flasques trouvées sur place, fasciné par l’huile à applique sur son épée, et déposant au plus vite et avec délicatesse celle du feu, se refusant de l’utiliser, jamais !
Elle s’était encombrée en sortant des nombreuses armes, d’excellente facture qu’elle avait trouvé sur place, ne pouvant se résoudre à abandonné tel trésor, et proposa encore à chacun de se servir, estimant être elle-même équipée, et préférant voyager léger.
Elle préféra occulter ce qui avait pu se passer au rez-de-chaussée pendant qu’elle fouinait à l’étage, mais appréhender la suite avec inquiétude, mais aussi avec excitation, et une habituelle impatience.
Malgré toutes ces considérations, son éternelle insouciance lui permit de trouver sans problème le sommeil …

Je garde pour moi l’argent trouvé et les perles, ainsi que, comme préciser ci-dessus, la corde en soie. L’objectif étant de toujours voyager en charge légère afin de profiter de mon don.
Boroneth est plutôt conservatrice, donc si son armure n’est pas trop endommagée, elle la conserve, sinon elle la remplace par celle trouvée.

Il étaient de retour à la taverne et dans un bien triste état, leurs vêtements étaient troués, et ils avaient due panser leur blessures.

Ils y avaient mis du temps mais finalement ils avaient réussi à identifier toutes les potions, Melkiot sentait la fatigue le gagner, il empocha les potions qui lui revenaient, les rangeant dans son sac, jetant un oeil à Boroneth qui partait se coucher.

Il prit le parchemin d'explosion de feu et celui de glyphe de la goule estimant que la magicienne avait eu pas mal de choses lorsqu'ils étaient encore là bas, il lui laissa tout de même l'autre puis il s'isola avec le grimoire du mage.
"Bon, pour ma part je vais recopier quelques sorts dans mon grimoire, je te le rends après Gweadal."

Il se mit à l'abri des regards sur son lit puis sortit son matériel et il tenta de recopier les sorts de contact desséchant, insolation et identification dans son grimoire de mage.

Une fois que ce fut fait, il tenta d'apprendre les deux sorts de parchemin qu'il avait pris, celui de la glyphe de la goule et d'explosion de feu.


[art de la magie]

Lyloo suivit son groupe jusqu'à la taverne la plus proche, où ils purent bénéficier d'un sommeil réparateur. Elle profita du calme de sa chambre pour se remémorer les instants les plus important de la journée et fit le point sur leurs découvertes.
Le lendemain matin elle se rendit dans le salon de la taverne et attendit ceux qui n'étaient pas encore réveillés en prenant une tisane de plantes commandée au patron.

S'ils avaient été imprudent d'avoir suivi le lascar dans son repère, ils s'en étaient pourtant bien tirs et avaient maintenant le nom et adresse de l'homme qui avait recruté le groupe adverse. Il leur fallait s'y rendre à sa demeure et le questionner sur leur conflit d’intérêts. Et s'ils n'arrivaient pas à un accord il leur faudrait le supprimer car il était hors de question de continuer leur mission tant que d'autres mercenaires étaient sur la même piste.

Lyloo ne pouvait pas s'enlever de l'esprit la femme qu'elle avait tué la veille, mais elle n'avait pas eu le choix. La pardonner aurait été synonyme de faiblesse de sa part et la laisser vivante aurait pu leur causer que des ennuis. Au moins maintenant son groupe savait de quoi elle était capable et elle esperait avoir ainsi gagné leur respect.

Elle n'avait pas pu s'empêcher d'observer les différentes caractéristiques de chacun, ils étaient tous doués et dangereux. Surtout la barbare qui pouvait devenir folle furieuse, Melkiot qui maniait la magie comme personne et Gweadal qui semblait avoir des capacités hors normes. Quand à la nouvelle arrivée Lyloo savait maintenant qu'elle pouvait les tirer de situations périlleuses grâce à ses soins mais elle ignorait si celle-ci possédait d'autres ressources faudrait la tenir à l'oeil.

Bon bah dès que tout le monde est prêt je pense qu'on devrait se diriger vers l'adresse du type que nous à donné la prêtresse...

Boroneth, Enmorien, Gweadal, Lyloo, Melkiot

es aventuriers avaient opté pour une auberge différente de celle de la veille au soir : si d'autres membres du groupe qu'ils avaient affronté voudrait rechercher les responsables, ils auraient vite fait de remonter vers l'auberge de la Roulotte. L'auberge de Grand Mat avait aussi cet avantage indéniable de se trouver beaucoup plus proche des centres d'intérêt du groupe.

Le repas fut pris sur le pouce et chacun à son rythme, et les activités après les identifications des potions et parchemins se limitèrent à leur strict essentiel.

Bientôt, tout le monde dormit.


Virgile

e monial dormait cette nuit-là dans ce qui lui avait semblé être l'auberge à la fois la moins chère et la plus confortable, étant donné le prix.

Il résidait au premier étage, dans un dortoir de trois lits séparés par d'épais rideaux. Couché au crépuscule, il ne fit pas attention aux deux autres personnes qui avaient rejoint sont dortoir, et ne pouvait de toute façon pas entendre leur conversations, à moins de se lever et d'entre-ouvrir les rideaux. Deux voix féminines, c'est tout ce qu'il savait.

Avec la ferme intention de se lever à l'aube, il s'abandonna à Séluné.

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