L'éclosion de la fleur de lune, Suite du village mystérieux

La prêtresse se sentit étrangement diminuée. Quelque chose avait changé en elle sans vraiment comprendre quoi. L'énigme trottait encore dans sa tête comme une malédiction qui revenait sans cesse. Il était évident qu'elle avait mal répondu ou qu'elle avait fait une confusion étrange. Elle avait du mal à réfléchir, mais une réponse lui vint à l'esprit naturellement, presque instinctivement.

¤Je ne vais pas perdre le reste de ma vie pour une malédiction qui ne me concerne pas. Pas maintenant, alors que j'étais sur le point de ramener la lumière du seigneur de l'Aube. La douce et régénératrice lumière du soleil pour remplacer ces maudits ténèbres. Même la lumière de la Lune et de Séluné n'arrivent pas à les percer au plus fort de leur clarté. Je ne vais quand même pas rester ici pour ce qui me reste de vie. Je l'ai dédiée au seigneur Lathandre, et j'entends bien que ça perdurent encore et encore. Foi de prêtresse, je ne serais pas vaincue aussi facilement et aussi stupidement.¤

Le temps était venu de faire face à son destin. Tout se jouait en cet instant. Mais il y avait quelque chose au sein de son être qui lui rappelait quelque chose. Quelque chose qui la gênait, qui la perturbait. Quelque chose qui lui faisait dire que tout était trop évident ou trop facile. Comme si elle n'était pas vraiment ici, à cet instant. Elle pensa ensuite qu'elle préférait la mort à rester ici pour l'éternité. Tout se décidait maintenant et pour toujours.

L'elfe ne pouvait pas supporter cette petite voix qui s'insinuait dans son psychisme lui répétant la même strophe, qui n'avait aucun sens...

¤Quoi je n'ai pas bien répondu on dirait...Alors comme ça, si je ne réponds pas à cette devinette, je devrais mourir à petit feu...soit, mais je ne répondrai plus à cette énigme. Quiconque peut me tuer de la sorte ne mérite point mon respect, si c'est un démon qu'il vienne me voir en face si c'est une autre entité qu'elle se montre à moi. Une chose est sure, je ne jouerai point à son jeu pervers.¤

Sur ce l'elfe ignora la voix qui lui rappelait l'énigme tortueuse et pensa aux bonnes choses qu'il avait vécu. De toute façon son avenir serait celui que les dieux décideraient.

¤Alors démon ou quoi que tu sois, tu crois que j'ai peur du trépas, tue-moi et qu'on en finisse...¤

Après tout s'il devait perdre son âme et donc sa vie, la mort ce ne serait que le moindre des soucis d'Agath's, le mage savait que sa mort ne passerait pas inaperçue aux yeux des dieux. D'ailleurs il vit une lumière vive, ¤Lathandre peut-être..¤ pensât d'abord l'elfe, non c'était juste la prêtresse de l'aube qui brillait comme une luciole dans cette nuit sombre baignée d'une lumière pâle de pleine lune Selune les observait sûrement...

Agath's était enragé de finir ainsi sans pouvoir se battre, mais les jeux étaient faits et il était prêt à subir le sort que le destin lui préparerait.

Eblouie par l’éclat de lumière, Ailsa eut le reflexe de mettre sa main devant ses yeux. Elle nota alors qu’elle n’était plus paralysée, bien que ses membres soient toujours engourdis. Sa main sur le visage, elle se frotta les yeux avec l’index et le pouce, le geste finissant par pincer le haut du nez, pendant que la hin soufflait, récupérant de ses émotions. Soufflant encore de manière exagérée, elle ouvrit les yeux et regarda ce qui l’entourait, tentant de ne pas afficher sa surprise. Après trois sauts sur place, et quelques mouvements des bras pour mettre fin à l’engourdissement, elle se tourna vers Zalkine, qui semblait suffisamment surprise pour qu’Ailsa se mette à l’aise de la situation présente. Elle se tourna vers la barde.

- A vrai dire, je n’en sais trop rien. Ce lieu parait… différent. Pourtant, des éléments sont communs au village avant notre …expérience, et après cette dernière. Seulement, il semblerait que l’on ait changé de saison, quelque chose comme ca. Je te propose de voir si on peut explorer l’endroit ensemble, peut être qu’on trouvera une logique à tout ca, et en prime une réponse aux multiples questions déjà en attentes. De toute façon, je vois mal quoi faire d’autre.

Ailsa se tourna et observa le village en détail, cherchant les indices potentiels qui pourraient l’aider dans sa réflexion. Elle était persuadée qu’elle était au même village, maintenant, reste à savoir si c’était une illusion, si quelqu’un avait tout simplement fait pousser les plantes et fondu la neige en une fraction de seconde, ou si elle avait vraiment changé de saison, et donc remonté le temps ou au contraire, avancé plus loin dans le flux temporel. Cette supposition lui paraissait absurde, même si le fantasme du voyage temporel lui permettait de l’imaginer, mais les autres solutions relevaient toutes autant du mythe que celle-ci.

Après avoir observé un moment, la druide lança quelques mots à la demi-elfe sans vraiment se retourner vers elle, de façon distraite et tout en observant le village.

- Au fait, j’espère que les autres nous rejoindrons bientôt, et qu’il ne leur est pas arrivé malheur. … Bon, tu veux qu’on commence par où ?

Depuis combien de temps était-il ici? Dans cet endroit si merveilleux? Une heure, deux heures... ou peut être même des jours. Hannibal ne s'était jamais senti aussi bien. Il y avait quelques minutes encore, il goûtait à la nuit glacée de ce petit village perdu au pied des montagnes et il entrevoyait parfaitement ces derniers instants alors qu'il revoyait le groupe sortir de l'auberge pour se précipiter vers le portail. Mais tout ça lui paraissait déjà si lointain, comme le souvenir flou d'un rêve au petit matin.

Maintenant, tout n'était plus que lumière et chaleur autour de lui, inondant son corps et son esprits de sensations euphoriques. Il voyait sous ses yeux défiler un printemps sans fin alors que le temps arrêtait sa course folle pour faire durer l'instant jusqu'à le rendre immobile. Et il ne pouvait s'empêcher de sourire bêtement comme un enfant devant les premières saisons de sa vie. Au fond de lui, rien de tout ça n'était réel et il le savait mais comment résister?... il ne savait pas.

Il avait bien entendu cette voix pourtant et cette énigme qu'il avait d'abord pris pour une simple charade entre amis. Il réalisait pourtant que c'était là la clef de sortie de ce monde imaginaire. Il n'y avait d'abord pas répondu, trop absorbé par l'euphorie de ses sens pour avoir les idées claires.
Les énigmes n'avaient jamais été son point fort et la situation le dépassait totalement, lui qui pensait que la force de ses seuls bras et le tranchant de son épée seraient les seules choses dont il aurait réellement besoin.

S'arrachant un instant de ce monde extatique, il parvient à isoler son esprit de ce qui l'entourait pour s'offrir le temps d'une réflexion aussi brève soit elle.

¤Réfléchis mon grand, réfléchis... la vanité du corps... l'envie d'en sortir... déclin et apogée. Un nom? Quelqu'un?...non, quelque chose.¤

Les références de l'énigme étaient ambigües et interprétables de mille façons et le damarien n'avait pas le temps pour allié... la vie de ses camarades étaient peut être en jeu en ce moment même.
Cette seule pensée accapara son esprit à tel point que les sens de son corps devenait presque hermétiques à cette euphorie ambiante. Coupé de son corps, son esprit commençait à s'élever légèrement, offrant au guerrier un bref moment de répit pour se concentrer sur l'énigme.

¤La vanité du corps? Aucune idée... l'envie d'en sortir dès qu'il est malade? La vie par désespoir et le désir de mourir... peut être. Quand il décline, vers mon apogée je m'élève... la vie toujours?... non. Aaaaah! Énigme à la noix!... ok ok, calmes toi et penses... sauvez la vôtre en prononçant mon nom! Mais oui!!!¤

S'il avait put, Hannibal se serait frappé le front devant la réponse qu'amenait la dernière phrase de l'énigme sur un plateau d'argent. Se concentrant autant qu'il pouvait, il répondit à la voix dans sa tête.

¤L'âme!!!... ou alors la vie...¤

Il hésitait beaucoup entre les deux réponses et laissa planer un certain silence entre chacune même s'il pensait que la première réponse était la bonne.

Comme à son habitude, et surement pour le restant de sa vie, Arveene n’avais pas réellement écouté l’énigme qui s’offrait à eux. En fait, si, elle l’avait écouté et au lieu d’y répondre bêtement, ou intelligemment, elle s’était posé une question plus confuse encore !

¤ Pourquoi proposer une énigme ici et maintenant ? Y a-il, derrière ce mystère une résolution ? Une délivrance ? Ou bien seulement un piège encore plus macabre que tout ce qui nous a amenés jusqu’ici ? Peut-être que cette Chauntéa est prisonnière de ce village et que le seul moyen de faire parvenir son message passe par ce portail… Mais pourquoi proposer une énigme dans se cas… ¤

Plus elle y réfléchissait, plus la question passa outre ses priorités. C’est ainsi qu’elle vit tomber les premiers flocons de neige qui recouvraient ses épaules d’une fine couche nacré. Le portail devenait lui de plus en plus admirable et arborait un coté quasi céleste. Tout se qui l’entourait s’embellissait à vue d’œil. Quand la question résonna une fois de plus dans sa tête. Elle ne pensait plus qu’à regarder le paysage. Toutes ses interrogations s’était envolée à l’inverse de ces flocons de neiges. Autours d’elle, l’air semblait léger et si elle n’avait pas été si frileuse, elle aurait pu enlever ses habits qui lui paraissait lourd tant l’atmosphère était éthéré…

¤ Heu… la question… oui… reprend tes esprits ma fille ¤

La roublarde peinait à la concentration et n’arrivait pas à remettre de l’ordre dans ses pensées. Elle avait loupé la première question et ce manque de vigilance qui l’entrainait encore en était surement le résultat.

Elle tenta un moment d’y réfléchir mais déjà, la sensation d’égarement reprenait le dessus, elle ne se souvenait que des derniers mots : « …à mesure qu’il descend vers son déclin, vers son apogée je m’élève. Sauvez la votre en prononçant mon nom… »

¤ Mon esprit… ! Heu non, sauvez LA votre !! ¤

- Mon Ame !

Elle avait hurlé ça sans vraiment le vouloir, la hin ne contrôlait plus vraiment ses instincts et le murmurer aurait été bien trop difficile. Ce cri dans la nuit tranchait avec ce qui les entouraient et pendant un court instant seulement elle réalisa qu’elle jouait peut-être ici ses dernières cartes.

La Fleur de Lune

Moment : la nuit, Date : 30 Uktar 1372
Lieu : petit village aux abords de la forêt de Cryptejardin
Temps : soleil

Tous :


Un voile lumineux recouvrit le visage d’Agath’s, d’Hannibal, d’Arveene et d’Iélénia. Leur sensation de bien être et d’extase s’évanouit en même temps. Lorsque cet étrange voile disparut, ils découvrirent un étrange phénomène : le ciel brillait d’un soleil d’été ; le sol était verdoyant sans neige ; le portail était par contre toujours couvert de fleurs blanches au parfum exquis. Ils aperçurent Zakline, leur guilde, cueillir une de ses fleurs et la ranger soigneusement dans un étui. Ailsa restait à ses côtés, observant l’horizon. Il n’en manquait qu’un à l’appel : Karion…

En se retournant, tous purent reconnaître les chaumières du village « maudit ». Tout semblait identique hormis la saison…A un détail près : au centre une grand tour de bois surplombait les toits des maisons.

Zakline les apostropha. Elle a avait le sourire aux lèvres :

- Je n’y comprends rien mais nous avons la fleur ! Nous n’avons plus qu’à rentrer pour la rapporter et notre mission sera terminée.

Ils entendirent une femme chantonner qui s’approchaient vers eux. A la main, elle tenait un panier, se penchant de temps en temps au sol pour cueillir des champignons. En se relevant, appréciant les caresses du soleil, elle découvrit leur présence. Son visage exprima une certaine surprise tout en gardant sa bonne humeur. Elle leur fit un signe de main de bienvenue :

- Bonne rencontre !

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

HRP : Tous les points de caractéristique perdus sont récupérés

Lorsque les dernières bribes de confusion quittèrent l'âme du Tel'Quess, celui-ci retrouva tout son bon sens et une nouvelle esquisse de complot commença à mûrir dans sa cervelle tortueuse de thaumaturge.
Il se remémora son arrivée dans le bois environnants de Crypte Jardin et son arrivée dans le village sous les crocs glacials de l'hiver et...la neige. Neige, qui n'était plus, neige qui semblait maintenant s'être évaporée sous les rayon de l'astre lumineux. Quel était donc ce jeu auquel on l'obligeait à jouer, c'était comme si les dieux s’amusaient à les déplacer tels des pions à travers le temps, oui le temps, car il n'y avait aucun doute qu'il ne s'agissait plus de la même saison.

C'est là que le mage elfe dans son excessive intelligence comprit de quoi tournait la situation, ce fut en observant le village à nouveau qu'il comprit ce que mijotait cet être supérieur qui s'amusait avec leurs pauvres carcasses.
La tour, il y avait depuis le début quelque chose d'important à faire dans cette tour, cette tour qui avait semblé échapper aux rigueurs de l'hiver, cette tour qui avait hébergé l'homme qui avait causé tant de mal. Mais le plus bizarre était que la tour n'était pas détruite mais en parfait état, Agath's comprit immédiatement.

¤ Si la tour n'est point détruite, c'est que le mage est toujours vivant, mais alors pourquoi le portail est encore là. Serions nous retournés dans le passé?¤

Agath's vit leur guide prendre une fleur et la ranger dans l'étui, cette fleur qui leur avait causé autant d'ennuis méritait d'être examinée par les mages de l'assemblée.

¤ Si j'amène un exemplaire de cette fleur à l'assemblée on pourra peut-être y trouver une vertu quelconque, je devrais m'en procurer une.¤

Agath's s'avança donc vers le portail et essaya de prendre une fleur pour ses maîtres, il énonça aussi la tortueuse idée qui lui était venue à l'esprit...

- Vous savez si la tour est en bon état, le mage pourrait l'être aussi, nous devrions nous y rendre jeter un coup d'oeil non?

Agath's se prononça tout en essayant d'arracher sa fleur de lune personnelle, puis espérant la décision des autres à l'approche de la femme qui faisait la cueillette de champignons, qui bizarrement lui rappelait l'herboriste il prit son arc et l'arma d'une flèche pour être prêt à toute éventualité.

Agath's dégaine et arme son arc...

Entendant soudait le reste de la troupe arriver par le portail, Ailsa se retourna et sourit. Les voir arriver était un réel soulagement. S’il y avait eu le moindre souci alors qu’elle était seule avec la demi elfe, l’halfelin ne savait pas vraiment quelle réaction elle aurai eue. Leur faisant signe de la main, et indiquant à sa compagne que le reste du groupe était arrivé en lui tirant légèrement la main, elle s’avança à leur rencontre, joviale.

-Tout s’est bien passé ? Je ne sais pas vraiment pourquoi on est arrivé en décalé, mais je suis bien contente de vous voir arriver !

Puis Zakline la rattrapa. A l’entendre proposer de partir, la druidesse fronça les sourcils. Elle avait toujours besoin d’eux, et les voir partir maintenant était tout sauf une bonne nouvelle. Elle pensa de suite à prévenir Agaths.

¤ - Hop hop hop, Agaths ! Il ne faut pas qu’ils partent et nous laisse en plan. Nous ne sommes pas ici pour la fleur, du moins pas seulement, donc il nous faut les inciter à rester ici avec nous. S’ils essayent de partir, il faudra les persuader de rester résoudre les affaires locales avec nous. Ca ira ? ¤

Comme tout le monde, elle cueillit une des fleurs rarissimes pour la ramener à l’œil. Se rappelant que l’elfe ne pouvait pas répondre, elle lui donna des instructions supplémentaires.

¤- Aussi, par la suite, pour répondre aux questions, fait moi juste des signes de tête. Disons que s’il y a le moindre souci, tu n’as qu’à venir me toucher l’épaule, et on s’arrangera. Ca te va comme code ? ¤

Attendant sa réponse de la tête, tout en restant discrète, Elle se tourna vers la barde.

- Si je peux me permettre, nous avons certes la fleur, mais aucun moyen de quitter le village de ce que j’en sais. Peut être vaut il mieux continuer dans ce sens et essayer de trouver des réponses aux nombreuses questions que l’on pourrait se poser. Sans doute l’une d’entres elle nous sortira de ce village.

Soudain, une nouvelle voix se fit entendre. Aussi intriguée qu’inquiète, Ailsa se retourna pour découvrir l’étrange personne, bien que son apparence n’ait rien d’inquiétant. Le démon était peut être à l’œuvre. Ou le culte ? Ou les deux ! Quoi que ce soit, il lui fallait être prudent. Puis, elle remarqua qu’Agaths armait son arc. Pourquoi ? Avait-il une information qu’elle n’avait pas ? Pourquoi être agressif envers la première venue ? Perturbée, elle se rapprocha de lui sans le montrer.

¤- Eh Agaths ! Tu comptes l’attaquer ? Tu la connais ? Pas de bêtises ein !¤

Elle espérait juste qu’il savait ce qu’il faisait, et qu’il lui dirait, surtout.

Hochant la tête dans un geste affirmatif, Agath's sourit à Ailsa pour lui montrer qu'il était d'accord pour ne point partir du village tant que tout ne serait pas résolu.

D'ailleurs il était vrai que quelque chose le tracassait encore dans cet histoire, d'ou le fait qu'il ait armé son arc, il se demandait comment cette fichue guide était toujours au bon endroit au bon moment. Il se rapella de l'avoir laissé avec le reste du groupe quand il était sorti de la taverne et puis elle était apparue, comme par magie, derrière lui près du portail laissant les autres seuls. Quelque chose clochait dans cette guide qui avait le particulier pouvoir d'échapper à ses sens affûtés. Agath's avait peur que cette guide ne soit pas ce qu'elle feignait être et cette herboriste qui avait le pouvoir de changer de forme...n'importe qui pouvait être un ennemi potentiel. D'ailleurs pourquoi cette villageoise faisait la cueillette de champignons si la malédiction leur permettait de s'abstenir de manger...

Le mage s'approcha donc d'Ailsa tel qu'il l'avait convenu avec la halfeline et lui expliqua, à voix basse, cet détail sur la dite Zakline et sur la villageoise. D'ailleurs il fit de même avec la prêtresse seule avec la halfelilne à mériter sa confiance, les autres n'étant qu'un mercenaire assoiffé de sang et Arveene, une halfeline, n'inspirant pas encore assez de confiance au mage.

Raconte ce qui lui est arrivé près du portail quand il était seul à Ailsa et Iélénia et pas aux autres. Ailsa et Iélénia peuvent donc savoir qu'il y a deux Zaklines...Il leur dit aussi pour le fait que la villageoise prend des champignons alors qu'elle n'a pas besoin de manger.

La prêtresse eut le sentiment qu'un gros poids se libérait d'elle. Elle avait recouvré tous ses esprits et entendait bien les mettre à profit. Instantanément elle vérifia que rien ne manquait sur elle ou dans son sac. Elle vérifia aussi son état général. Blessure, séquelles ou même si elle avait encore faim.
Elle fit un signe à celui qui venait de tout lui dire sur le ton de la confidence pour bien lui faire comprendre qu'elle avait compris ce qu'il avait entendu. Cependant elle lui indiqua que pour l'heure ils avaient d'autres soucis à commencer par l'endroit où ils se trouvaient tous.
Ce nouveau lieu lui paraissait étrange. Presque dénué de sens et surtout être trop beau pour être vrai. Ce par terre de fleurs, cette chaleur, cette beauté que n'aurait pas renié le seigneur de l'aube lui paraissait un peu trop bienvenue surtout après le précédent village et l'état déplorable dans lequel il se trouvait. Elle se garda bien de ramasser une des fleurs, car après tout elle n'était pas là pour ça. Elle se rappela l'inscription gravée sur la porte alors qu'elle voyait la tour s'élever devant eux.

¤Un pas en avant la mort, un pas en arrière le salut. Et si on avait fait un pas en arrière ? On aurait voyagé dans le passé ? Impossible, personne n'y est arrivé. Même les dieux se sont refusés à une telle extrémité. Les dieux et même les... Par la flamme purificatrice ! le démon. Je l'avais oublié celui là.¤

Elle pensa la même chose en voyant arriver une petite femme. Sa première pensée fut comme la précédente avant de parvenir ici.

¤Chauntéa ? Non quand même pas. Cela voudrait dire que nous sommes... Non je ne peux pas le croire. Et puis la tour est ici. Restons prudente.¤

Elle s'avança en direction de la jeune femme. Toute vêtue de son armure de lumière qu'elle décida de garder pour le moment.

-Bonne rencontre. Vous allez trouver ma question incongrue mais où sommes nous et surtout quel jour sommes nous ?