La Tueuse de Dragons, Chapitre 1 - le grimoire draconique

Arkhan n'avait pas vu d'un bon oeil le fait de devoir rester aussi longtemps au même endroit, son honneur devait être rachetée, il se devait de vaincre des puissants adversaires afin que ses ancêtres en soient fiers.
Cependant malgré l'ennui initial, le nain ne tarda pas à trouver un passe temps agréable après tout il dormait dans une taverne et dans une taverne il y a de la bière...C'est ainsi que le nain passa la plus grande partie de son temps à boire de la bière à meugler avec ceux qui en avaient trop bu provoquer des rixes et autres amusements bien habituels chez les nains.

Il se garda aussi cependant un bref instant de sobriété pour rendre visite son nouveau ami dans la forge et profita pour essayer d'acheter du matériel. Une belle hache d'armes à une main ainsi qu'un bouclier. Cependant, le nain était si imbibé de bière qu'il ne se rappelait pas s'il avait pu acheter le matériel qu'il désirait ou pas et s'il avait pu il ne savait pas dans qu'elle chambre il l'avait dépose.

¤ On cherchera ça au moment de notre départ ¤,s'était dit le nain, avant de tomber raide dans son lit.

Quand le jour du départ arriva leur guide les fit venir dans sa chambre et leur parla d'honneur, bravoure, dragons...

¤Dragons!!!¤Cet mot réveilla le nain alcoolisé qui cru que la taverne était attaquée par des dragons, quand il vit que tout le monde l’observait avec mépris il fut pris de honte et se rassit...

-J'ai un peu trop forcé sur la bière "hourpss", sa passera bientôt.

Le nain continua d'écouter l'histoire de ShilKerym et d'une voix rauque et avec assurance il accepta de devenir un membre de l'oeil du dragon.

- Mon bras et ma hache son à vos services maître.


Comme je ne savais pas si je pouvais trouver la hache et le bouclier, j'ai fait en sorte que Ten puisse choisir

- Une décade ?

Le rôdeur ne pu retenir un soupir car s'il lui arrivait souvent de faire de brefs passage dans les villes, il s'arrangeait toujours pour n'y passer que le temps strictement nécessaire. Et Everlund n'était pas à proprement un paradis pour demi-orque. Voilà dix jours qui allaient en paraître vingt.

- Bon je suppose que l'on ne peut pas y couper...

Prenant son mal en patience il résolut de chercher à vendre ce qui lui restait de charcuterie afin de gagner un petit pécule certainement utile en vu de l'expédition à venir. Puis curieux tout de même il entreprit de chercher un congénère dans cette ville si peu ouverte à ceux de sa race. Se promenant ici et là soigneusement emmitouflé dans son écharpe il observait la vie des gens des marches. Naturellement attiré par les vitrines des bouchers de la cité, il jugeait d'un oeil averti leur travail souvent fort satisfaisant. Lorsque son estomac se rappelait à son bon souvenir Il retrouvait Arkhan et sa chope à la taverne et l'accompagnait souvent dans ses libations non sans s'arrêter bien avant son ami, car il détestait les effets néfastes de l'alcool sur sa vigilance. Et dans ce domaine une solide constitution est bien utile.

Un soir qu'il revenait d'une petite ballade discrète dans les rue de la ville, Misty les convoqua dans sa chambre et leur fit un exposé étrange sur une mystérieuse organisation.

¤J'avais compris qu'il se cachait derrière cet homme des choses bizarres, mais une loge sur les dragons ! Ca je ne l'aurais pas deviné !¤

Il buvait littéralement les paroles du guerrier et constatait avec étonnement qu'elles semblaient résonner en lui. Une cause, une raison d'être, des compagnons, un but, tout ce qu'il cherchait confusément depuis ces dernières années avec ses origines, tout cela semblait lui être offert. Et les compétences effroyablement efficaces de Misty lui en disait long sur la puissance de ce groupe. Lorsque ce fut son tour de se prononcer il jeta un regard froid sur les brillants disques de métal que tenait leur hôte puis dans un souffle sans même s'être posé la question il répondit :

- Par Uthgar j'en suis !

La Tueuse de Dragons

Aventuriers : Crocktar, Arkhan et Madawc
Date : Eleinte 1372


L'Iris du Dragon ressemble à une pièce de platine, d'un diamètre légèrement supérieur. Le côté face de la pièce est coloré d'un bleu saphir sur lequel un dragon de platine est gravé. Chacun en détenait une dans sa main, maintenant prêt à exécuter le rituel parfaitement décrit par Shilkerym. Ce rituel consistait à mêler l’Iris du dragon avec le sang du futur porteur qui dans le langage des dragons devait prononcer le serment suivant :

- Je jure solennellement de garder secret l’Œil du Dragon et les savoirs qui me seront confiés. J’honorerai les valeurs qu’incarnait le Chevalier Elrick en gardant le cœur vaillant et l’esprit vigilant. Que ce serment me relie à ses prédécesseurs et à ses fondateurs depuis l’origine des temps.

Leur guide et maintenant frère de loge prit tout son temps pour mener à bien ce rituel. Une fois que chacun prononça le serment, un dragon de platine éthéré se projeta de chaque pièce, tournoyant tout autour du porteur de l'Iris avant de prendre la couleur de la signature draconique choisie par son futur porteur. Chacun pouvait ressentir une certaine exaltation le temps qu'une chandelle brûle et que le dragon fantomatique retourne dans l'Iris. Un lien mystique c’était créé entre eux et l’Iris, un lien aussi fort qu’il existe entre le magicien et son familier…

- Veilleurs draconiques, bienvenues à l’œil du Dragon. Vous voilà unis avec l’Iris du Dragon. Si certes sa magie est puissante, je vous prie de l’user avec sagesse et parcimonie car elle ne vit que de votre énergie et force. Bien, demain à l’aube nous irons à l’encontre du mage qui devrait avoir déjoué les runes magiques qui protègent le journal. A vrai dire je commence à m’impatienter…


La nuit passa à une vitesse…Un bon lit moelleux, rien de tel pour nos aventuriers qui allaient bientôt passer à la paillasse et aux rudes froids extérieurs de l’hiver. Comme prévu, ils partirent au rendez vous, promesse de futurs aventures. Ils arrivèrent devant une échoppe dont la vitrine offrait à la vue des fioles colorées de tout genre avec des étiquettes portant des noms à rallonge. En ouvrant la porte, une cloche retentit alertant leur présence. Un jeune homme habillé dans une tunique turquoise apparut derrière le comptoir. D’un sourire forcé, il leur souhaita l’heureuse rencontre…

ShilKerym le Guerrier de l'Ombre

- Heureuse rencontre. Nous avons rendez vous avec Gardlysax. -------------------- Certains orques de la Haute Forêt le surnomment le Guerrier de l'ombre car il surgit des ombres sans prévenir et frappe ses ennemis d'une caresse glaciale telle la mort elle - même. Discret et mystérieux, il traque son ennemi attendant le bon moment pour lui livrer le coup de grâce...Il est le Dracosire de l'Antre des Dragons.

Il lâcha un long soupir puis secoua la tête.

- Apparemment, vous n’êtes pas au courant mais mon maître est mort la nuit précédente…

La nuit venue, après une soirée riches en informations et en émotions, Crocktar dans la pénombre de sa petite chambre rêvassait, étrangement serein. De temps en temps il jetait un regard encore étonné sur la pièce argentée qui luisait doucement sur la chaise à deux pas de son lit, comme pour se convaincre de la réalité de ce qui venait de lui arriver. Il sentait confusément qu'une page de sa vie venait de se tourner et que celle qu'il lui fallait écrire maintenant serait passionnante. Les bras croisés sous la tête, les yeux mi-clos il se repassait sans cesse la fascinante cérémonie dont il avait été un des acteurs quelques heures plus tôt. L'iris brillant dans sa main, la douleur fugace, le pourpre et l'argent mêlés dans son poing serré tandis qu'en lettres de glace s'imprimait dans son âme un serment d'une insondable puissance. Et soudain, l'inexprimable.
Un froid vif, régénérant, qui l'enveloppe tandis que jaillit de son poing une forme de dragon d'un magnifique éclat argenté. A cette pensée comme à chaque fois depuis cette heure terrible il sent encore son cœur se serrer, et l'angoisse lui prendre la poitrine.

¤Serais-je jamais à la hauteur d'un tel présent ?¤

Enfin tard dans la nuit le sommeil mis un terme à son émerveillement.

Le lendemain il suivait leur guide avec un je-ne-sais-quoi de guilleret dans le cœur. L'avenir s'annonçait radieux bien que probablement difficile. Le rôdeur n'en avait cure persuadé ce matin là de pouvoir renverser des montagnes. La perspective si proche de quitter cet endroit qu'il avait appris durant ces quelques jours à détester, la vie au grand air maintenant devant eux, et cette aventure inconnue dans laquelle ils allaient tous plonger, le ravissaient. Tout en marchant vers le lieu de leur rendez-vous il manifestait son entrain avec moult plaisanteries d'un goût plutôt douteux qu'il ponctuait de son rire tonitruant. Ses deux compagnons firent les frais chacun leur tour de cet humour si particulier, que même en Vaasie on ne l'apprécie qu'avec un certain degré d'alcool dans le sang. Par contre le demi-orque se sentait étrangement intimidé par celui qu'il persistait malgré tout à surnommer Misty. Il ne parvenait pas à comprendre pourquoi il avait pu le choisir lui, un rôdeur demi-orque pas très bien dégrossi. Il se sentait donc partagé entre une inquiétude et un sentiment de franche reconnaissance vis à vis du sombre guerrier.

Arrivé devant le magasin du mage il entra derrière leur guide, et attendit que le guerrier présente l'objet de leur requête. La réponse du jeune garçon qui les avait accueilli le mit instantanément sur ses gardes.

¤Un journal permettant de retrouver une arme légendaire, protégé par des runes magiques et celui chargé de les contourner qui trouve la mort ? cela fait un peu trop.¤

- Qu'est-il donc arrivé à votre Maître jeune homme? Y a t-il quelque chose que nous pourrions faire ?

Une sourde inquiétude commençait à l'envahir. Il serra le poing sur Prétentieuse, résista à une forte envie de se frotter l'oreille et, se tournant vers ses compagnons, il leur dit :

- J'espère que rien de fâcheux n'est arrivé à l'objet qui nous préoccupe.

La cité marchande d'Everlund avait accueillit à bras ouverts le jeune demi-elfe voilà déjà trois jours, il n'avait pas été difficile de franchir le mur d'enceinte et la garde toujours attentive. Il suffisait de savoir user des bons mots sur les bonnes personnes un peu comme les jeux pour bambins ou il faut faire passer les formes dans les trous identiques. Même sans cela un barde était toujours le bienvenu dans la plupart des villes car il promettait de l'animation dans la taverne appartenant au judicieux propriétaire qui lui accorderait le gîte et le couvert en échange de son talent.

Sûl Adun avait visité la ville à sa façon, il avait flâné dans les rues et ruelles attentif au gens. Usant de son charme pour apprendre les dernières nouvelles auprès de jeunes demoiselles, ou en discutant avec les habitants. Le jeune teu'tel'quess était à l'aise sur presque tous les sujets de conversation et au pire il savait réorienter la discussion sur ses terrains de prédilection. Il séjournait à la Pinte d'Argent, l'établissement le plus propice aux rencontres intéressantes et ayant la réputation de bien nourrir ses clients. Le tenancier était quelqu'un de très amical tant qu'on allait dans son sens et qu'on ne nuisait pas à son commerce. Le jeune barde obtint facilement ce qu'il désirait, pour ce faire il lui avait suffit d'énumérer quelques endroits où il s'était représenté, appuyant sur certains château et maison nobles, puis de faire la confidence qu'en tant que voyageur il préférait largement une auberge conviviale et chaleureuse telle que la Pinte d'Argent. Une fois encore il avait fait mouche avec ses mots.

En cette matinée, le musicien était descendu tôt dans la salle commune pour prendre un copieux petit déjeuner dont il s'acquitta de la note grâce à une partie de ce qu'il avait gagné au marché de la Cloche la veille. La serveuse, une magnifique jeune femme brune, lui sourit en voyant le pourboire très honnête. Le demi-elfe lui rendit son sourire avant de la gratifier d'un compliment.

- Il n'est rien de plus doux à mes yeux que de vous voir en me réveillant.

La serveuse se retira guillerette laissant le demi-elfe se restaurer. Comme à son habitude, siégeant à la table du coin, le barde observait et écoutait la taverne qui ne semblait jamais être vide. Se délectant du repas comme des histoires des aventuriers de passage ou des potins locaux, son attention se porta soudainement vers un groupe à l'apparence peu commune.

* Tiens un peu d'exotisme dans la ville, il semblerait que les gardes aient ôtés les manches à balais... et ont enfin fait preuve d'ouverture d'esprit ! *

En effet le barde connaissait la politique régionale envers les orques, ce qu'il comprenait, et envers les demi-orques, ce qu'il comprenait déjà moins. Et finalement un sang mêlé se tenait dans la taverne aux côtés d'un nain au regard dur qui faisait presque la moitié de sa taille. Ce fut cependant le troisième compagnon qui intrigua le barde plus encore, son aura mystérieuse révélait quelqu'un d'important, où peut être pas mais ce qu'il dit alluma une petite flamme d'intérêt dans les yeux du natif des Vaux.

Comme toute personne sachant écouter dans une foule et un brouhaha constant, Sûl attrapa les mots : Lame Tueuse. Et comme tout barde qui se respecte il connaissait la légende de cet artefact craint des dragons. Il en savait même peut être plus que certains, une rumeur courait chez les maîtres des secrets. Un sourire se dessina sur son doux visage, ses yeux gris acier suivirent le départ de l'homme mystérieux pour revenir sur les acolytes restés attablés. Le nain se mit à affûter sa hache qui semblait presque de sa taille, une force brute émanait de ce fils de la pierre.

* Mieux vaut l'avoir de son côté... *

Il ne fallut pas longtemps pour qu'un homme se dirige vers les étrangers fraîchement arrivés. L'air serein et franc, le guerrier prit place à leur table avec leur accord.

* Voilà des hommes peu farouches constituant une troupe éclectique à la recherche d'une arme antique, cela pourrait bien m'intéresser voyons le déroulement des choses. Après tout les aventuriers ça grouille dans les tavernes mais ceux qui inspirent les légendes sont plus rares... *

En peu de temps, le demi-elfe appris les noms des trois aventuriers, il remercia la nature de lui avoir offert de bonnes oreilles, et Tymora d'empêcher les autres clients de beugler plus fort que d'habitude. Continuant à capter les mots échangés, Sûl ne put s'empêcher de sourire gentiment lorsque le dénommé Crocktar qualifia les informations de confidentielles.

Soudain des raclements de chaises et des grognements provinrent d'une partie de la salle que le barde avait observé plus tôt. Lorsque le demi orque était entré, le teu'tel'quess avait jugé bon de sonder les réactions des clients. Les trois barbares avaient aussitôt fait la grimace et s'étaient mis à discuter ensemble cou tendu et menton proche de la table. Le tout s'était soldé par des regards noirs à l'attention du peau-verte qui ne les avait sans doute pas remarqués. Sûl avait espéré que ça n'irait pas plus loin, cependant...

* Les brutes savent elles faire autre chose que brutaliser ? Évidemment que non, elle ignorent déjà le sens du mot savoir... *

Les voix s'élevèrent rapidement, Arkhan fit preuve d'une véhémence instantanée qui confirma ce que le demi-elfe pensait de lui, un léger souffle attise les braises vigoureuse et fait naître un feu ardent dans le coeur de ce combattant. Le dénommé Madawc semblait d'un tempérament plus posé et réfléchit, il proposa une alternative intéressante. Et pour finir Crocktar fit preuve d'une sagesse et d'une maîtrise de soi que peu de demi orques possédaient, enfin... il répliqua quand même par une petite provocation calculée.

* Quand même... pauvre table. *

Une subite envie de jouer du yarting s'empara de Sûl Adun, la tension avait fait naître en lui une mélodie frénétique ponctuée par des accords puissant en guise de refrain, un tel morceau aurait parfaitement accompagné la scène. Cependant le yarting se reposait tranquillement dans la chambre donc le barde qui ne souhaitait pas intervenir d'une autre manière regarda avec attention. Les trois duels se montrèrent intéressant voire amusant, le barde savoura la ruse, bien que primaire, du demi orque.

Quand la tension menaçait de se rompre au cours d'une mêlée générale, le mystérieux homme en noire surgit de nulle part, surprenant même le demi-elfe qui pourtant restait attentif autant que possible aux moindres détails. Décidément cet homme devait être d'un autre niveau, il dirigeait sûrement la petite troupe qui avait su trouver un nouveau membre et se lier au cours de l'épreuve de force précédente.

* Décidément... je devrais songer à rejoindre cette équipe, après tout ils sont à la recherche de membre pour leur quête, qui m'intéresse aussi. Renseignons nous encore un peu...*

Tout en profitant de la tournée général et du merveilleux jambon, d'autres informations vinrent s'ajouter dans les tréfonds insondable de l'esprit parfois tortueux du barde, un journal protégé par des runes, laissé chez un mage pour une dizaine de jour de labeur. Merci homme encapuchonné. Il semblait donc que les aventuriers allaient devoir patienter, cela convenait parfaitement au demi-elfe qui en profita pour observer les agissements des nouveaux clients de la taverne. Il tomba par hasard sur le guerrier qui se trouvait à suer derrière les forges en errant de boutiques en échoppes. Sûl fit même chanter le fils de la pierre avec le reste des soiffards deux soir de suite mais doutait que celui-ci s'en souvienne un jour. Le demi-orque se montra peu faisant profil bas mais ne se cachant pas non plus, il se montra plus raisonnable que son camarade et quitta les beuveries avant que le barde saisissent son yarting et chauffe sa voix. Insaisissable, l'homme mystérieux échappait au jeune Sûl. Se demandant s'il n'avait pas été démasqué, le demi-elfe mit fin à son enquête pour les jours qui restaient mais il comptait bien les suivre lorsqu'ils iraient chercher le journal, après tout il pourrait peut être se faire recruter et leur apporter l'information non négligeable qu'il détenait.

La veille du jour fatidique, le barde, qui était monté se coucher tôt après avoir réglé ses frais auprès de l'aubergiste et lui avoir annoncé son départ suivi de politesses diverses et d'invitations renouvelées, se glissa dans son lit prêt pour une bonne nuit de sommeil. Il ne fut pas long à s'endormir, l'agitation de la salle du bas ne le dérangeait pas mais environ une heure après s'être assoupi il fut réveillé par une sensation connue, des frissons l'avaient parcouru jusqu'au bout de ses cheveux blancs aux reflets argentés, ses poils s'étaient hérissés sur sa peau douce et bleutée et s'il avait eut un mirroir il aurait put voir ses yeux briller comme ceux de sa mère elfique, quoique moins prononcées quelques paillettes luisaient dans ses yeux acier.

La magie qui se trouvait en lui était sensible à celle qui s'exerçait deux portes plus loin, mais il n'en savait rien. Il se rendormit pour finir sa nuit. Se leva de bonne heure et s'apprêta, harnacha tout son équipement de façon experte et ajusta la sangle de son havresac. Ainsi il ressemblait d'avantage à ces nombreux aventuriers qui sillonnaient les chemins de Faerûn, ses armes contrastant avec son visage jeune et doux. Mais jamais son instrument ne se trouvait loin et ses manières apaisaient bien des esprits et dissipaient bien des soupçons. Sûl Adun sortit et se campa au coin du bâtiment, ajusta sa capuche pour finir par paraître aussi mystérieux qu'un certain homme en noir.

Peu de temps après les quatre personnes qui avaient suscité un fort intérêt chez le barde prirent les rues en quête du magicien. Sûl entame une filature peu discrète, en vérité il les suivait naturellement à une quinzaine de pas comme si de rien n'était. Ils arrivèrent rapidement à destination, quand au sang mêlé, il se contenta de s'arrêter à la vitrine précédente. Un bouquiniste, quelle aubaine ! Mais il dû réfréner ses envies d'entrer dans la boutique. Il patienta en écoutant la discussion, du moins il essaya car il ne put rien entendre. Dommage mais l'aventure ne faisait que commencer pour lui.

Arkhan était parti tôt dans sa chambre, car il se rappelait maintenant où il avait caché le fameux bouclier et sa nouvelle hache. Il avait prête serment sans trop y penser et avait pris avec lui l'iris du dragon pour l'examiner au calme plus tard. Il croyait que ces dragons qui s'étaient extraits des différentes Iris durant le serment n'étaient rien d'autre qu'une illusion projetée par la grande quantité de bière qu'il avait ingéré, ou quelque chose du genre. Maintenant, qu'il avait mis la hache et le bouclier avec le reste de ses affaires dans un tas au coin de sa chambre Arkhan regardait l'Iris du dragon, posée sur un tabouret, avec méfiance.

¤Qu'est qui m'a pris de faire un serment et de prendre avec moi ce truc magique, cela va m'apporter des ennuis je le sens, la magie c'est jamais bon...¤

Arkhan s'approcha avec timidité de l'Iris du dragon et le prit dans sa main avec méfiance, après tout il s'agissait d'une sorte de machin magique...Il le tourna dans sa main, dans tous les sens, le croqua avec douceur pour tester la dureté de la matière, puis hocha la tête d'un air affirmatif.

¤On dirait un sorte de métal, sans plus.¤ Pensât le nain en jetant l'Iris sur le matelas, rien à craindre on dirait, puis il se retourna pour aller observer à nouveau le tranchant de sa nouvelle hache.

Tout à coup Arkhan se retourna vivement en sentant une présence dans la pièce derrière lui, la hache à la main...mais ce qu'il vit le fit tomber à la renverse sur le sol. Là sur le matelas, une forme cuivrée jaune qui sortait de la pièce métallique qu'ils appelaient Iris du dragon, la forme prit rapidement l’apparence d'un jeune dragon qui ressemblait étrangement à celui du forgeron de son clan, Levinibï.

¤Quelle est cette magie.¤ Se demandait Arkhan qui approcha du dragonnet la hache en avant, il passa doucement le manche de son arme à travers l'illusion qui semblait inconsistante. Pourtant, ce n'était point une illusion Arkhan ressentait une chaleur dans son corps l'étreindre et lui donner des forces, c'était réellement bizarre comme sensation.
La couleur du dragonnet était en tout point semblable à celle du dragon légendaire de son clan, un cuivre jaune et même l'odeur piquante de métal chaud et de sable du désert étaient amplement discernables par les narines du nain...

¤Je devrais être poli et lui demander son nom...on sait jamais si sa se trouve cette chose parle...¤

-Euh, c'est quoi ton nom petit?, dit le nain sans trop d'assurance dans le ton employé.

Comme si quelqu'un lui parlait de l’intérieur de sa boîte crânienne, Arkhan entendit parfaitement un nom, celui du dragonnet, Ithrixlï. Arkhan, semblait gêné par la difficulté de prononciation du nom du dragon mais il s'y ferait après tout s'il était lié à cette créature, il faudrait se diriger à elle avec respect.

- Alors montre moi un peu les pouvoirs dont je dispose petit, à peine Arkhan eut prononcé ses mots qu'il sentit ses forces croître comme quand il devenait fou, mais sa force vitale semblait le quitter et il dut demander à Ithrixlï d'arrêter l'influx magique sous peine de tomber inconscient.

- Bon, on verra tout ça plus tard, vais me reposer Ithrixlï, demain on reprend l'aventure, le dragonnet disparut dans un nuage de poussière jaune...

Le lendemain Arkhan, reprit ses affaires, l'Iris était maintenant protégée avec ses affaires dans son sac et bientôt il essaierait de trouver un moyen pour se l’accrocher au cou, il ne voulait surtout pas la perdre mais apparemment c'était chose difficile car le matin il avait su la retrouver dans les draps du lit sans y prêter attention comme s'il avait été guidé vers l'Iris.

Il sortit donc de sa chambre, prêt pour l'aventure et rejoignit ses nouveaux amis, apparemment leur première halte devait se faire chez le mage qui devait depuis le temps avoir réussi à discerner les secrets du livre du gnome dragon. Crocktar leur demi-orque de service semblait être un bon vivant et Arkhan apprécia toutes ses blagues car celui-ci fut assez fin pour éviter de se moquer des héritages génétiques nains comme le font certaines loques dans les tavernes après avoir trop picolé.
Quoi qu'il en soit à leur arrivée chez le mage, ils furent accueillis par un garçon, sûrement le sous-fifre de celui-ci qui leur dit que leur maître était mort la nuit dernière, voila que leur plan tombait à l'eau et qu'Arkhan faillit entrer dans un rage frénétique. Arkhan attrapa le garçon par le col et lui postillonna avec rage au visage...

- C'est quoi cette histoire que tu me ponds là, tu vas pas me faire croire ça!!! Ah non!!! il est ou ton vieux mage, que je lui mette une dérouillée à coups de hache, personne se moque d'Arkhan!!!Dit le nain en passant à l’intérieur la hache de guerre prête à être utilisée.

Comme dans un état second, le guerrier regagna sa chambre. S’effondrant comme une masse sur sa couche, l’homme du nord resta un long moment immobile, fixant le plafond de ses yeux exorbités. Serré dans sa paume droite, une pièce de platine tachée de sang. Son sang… La respiration de l’homme était lourde, rauque, haletante. Il n’avait rien connu de tel… Il se voyait encore s’ouvrir la main, et incanter dans une langue inconnue le serment le lien à ses nouveaux compagnons. Et IL était apparu. Ça avait beau être quelque chose d’étheral, il les avaient vus ! Des écailles !!! Des dizaines, des centaines d’écailles, sauriennes, luisantes...

Madawc était resté pétrifié. Lui qui craignait les sauriens plus que tout, prenait à présent toute la mesure de ce dans quoi il se jetait. Une peur panique lui broyait les entrailles. Un filet de sueur coula le long de son dos. Désarmé et désemparé, le guerrier était à présent aussi faible qu’un nouveau né, face à la terreur que faisaient naitre en lui les êtres à sang froid. Les volutes draconiques tournoyaient autours de lui. Puis à l’intérieur de lui. Et ce fut comme une révélation. A mesure que la peur le quittait, son visage se durci. Sa résolution grandis. Il n’était plus un bambin effrayé par le moindre lézard. Il n’était même plus un forgeron, refusant de forger ce qui ressemblait de prêt ou de loin à des écailles. Il était tel Tempus, rayonnant dans son armure d’une force nouvelle, laissant sa fureur s’exprimer sur le champ de bataille, broyant les servants du Culte, détruisant les meurtriers de Thror, répandant la mort dans une sainte et juste colère, porté par les ailes d’or de la vengeance. Il était Madawc, fils des batailles, et il ne cherchait pas à lire le passer, mais à écrire son futur.

Oui, cela l’avait indubitablement changé. Posant son regard sur la main fermée, l’illuskien se remémora l’apparition aux écailles d’or. La sensation qu’il avait ressenti était étrange, proche du sentiment qui l’habitait au cœur d’une forge, mais en… différent. Il sentait confusément qu’ils auraient de grandes choses à faire, et c’est en pensant que leurs ennemis seraient purifiés dans le feu sacré de leurs entrailles que Madawc se laissa sombrer dans un sommeil réparateur.

C’est donc frais et dispo que le forgeron quitta l’auberge, en compagnie du trio de veilleurs draconiques. N’écoutant que d’une oreille distraite les élucubrations du semi orque, le guerrier se préparait mentalement à recevoir de nouvelles informations qui, à n’en pas douter, auraient sur lui le même effet qu’un marteau sur son enclume : percutant. Remontant des rues qui semblaient à présent plus ou moins familières au nordique, le quatuor pénétra finalement dans une petite boutique, où sa présence pouvait faire penser à celle d’un ours dans une joaillerie Turmish. Observant les flacons en vitrine, Madawc caressa un instant l’idée d’en emprunter un ‘’pour une durée indéterminée’’ avant de se raviser.

¤Quelle idée saugrenue…¤

Reportant son attention sur l’apprenti, le guerrier n’eu pas le temps de réagir à l’annonce de la disparition de leur contact qu’Arkhan empoigna le jeune homme avec toute la force caractérisant le peuple nain. Posant une main ferme sur l’épaule du barbare, Madawc sortit enfin de son mutisme, faisant tonner sa voix à travers la boutique d'un ton qui ne tolérait aucune réplique.

-Paix Arkhan ! Cela n’avancera en rien nos affaires ! Puis, se tournant vers le pauvre homme, et appuyant les propos de Crocktar. Dites nous ce qui s’est passé, et où se trouve ce que nous sommes venu quérir.

¤Si le vieux mage est mort, rien ne dit que cela ai un lien avec notre affaire. Mais rien ne dit non plus que ce ne soit pas le cas… Et dans le second cas, il est probable que le grimoire ne soit plus ici.¤

La Tueuse de Dragons

Moment : début de matinée, Date : 1372


Tous sauf Sûl Adun

Il n’y a des réponses qui ne faut pas prononcer face un barbare nain en mal d’aventures. Arkhan dût croire que ses jambes avaient poussé la nuit pour vouloir attraper au col le pauvre jeune homme… Ses mains chopèrent du vide. Le jeune homme se retrouva acculé au mur derrière le comptoir, complètement apeuré :

- Vous êtes fous ! Sortez ! Le commerce est fermé. Je ne peux rien pour vous.

Le Dracosire de l’antre des dragons expira un grand coup en voyant la réaction du nain. Sans doute que des tas d’insultes lui traversèrent l’esprit comme « cerveau de troll » mais il garda son calme pour ne pas que la situation s’inspire.

C’est alors qu’un bruit d’éclats de verre se fit attendre dans l’arrière salle d’où était rentré le jeune homme. Bizarrement, le jeune homme regarda leur guilde et lui fit très discrètement un signe de la main en lui présentant trois doigts. Le haut dracosire prit aussitôt la parole :

- Très bien, nous partons. Mes sincères condoléances pour votre maître.

Il fit signe à ses congénères de sortir. Son regard inquisiteur empêchait toute discussion et désobéissance…


Sûl Adun

Le barde, avide d’histoires et d’aventures, avait suivi cette étrange équipe de mercenaires jusqu’à la chope d’un apothicaire. Il les vit entrer et resta aux aguets, attendant quoi agir. L’œil vigilant, il observa les alentours et une étrange ombre au sol l’interpela. Cherchant l’origine, il découvrit qu’elle provenait d’un homme encapuchonné sur un toit visant avec une arbalète l’entrée de la chope…

Le jeune demi-elfe qui patientait dans la rue n'était pas réellement en train d'attendre que passe le temps. En réalité il était à l'affût, ses sens aiguisés et raffinés captaient l'environnement. Grâce à sa fine ouïe il perçut des voix en provenance de l'échoppe de l'apothicaire où étaient entrés les sujets de l'intrigue, il ne put déterminer la nature de la conversation mais le ton en revanche sonnait fort énervé. Balayant du regard la rue, apparemment déserte, la mouvance d'une ombre au sol titilla l'intérêt du barde. En cette matinée le soleil brillait et portait selon un angle précis qui permit par simple logique à Sûl Adun de retrouver le propriétaire de l'ombre portée.

*Il semblerait que l'ombre de l'homme ait trahi la présence de celui qui prétend se cacher parmi elles... Quelle ironie plaisante ! *

Sous la capuche rabattue très bas devait se trouver un visage, celui-ci devait contenir les deux yeux traquant les cibles. Fixant fermement la porte d''entrée d'où sortirait tôt où tard les compagnons et pointant une arbalète armée d'un carreau aux intentions mauvaises, en tout cas c'est ce qu'il semblait. L'esprit exercé du sang-mêlé fonctionna à vive allure, il fallait trouver une solution rapidement à un problème défini.

*Il ne va quand même pas abattre un de mes personnages principaux ! Pour une fois que j'en trouve quelques uns qui n'ont pas l'air de simple mercenaires de bas étage. Bon il me faut trouver la meilleure option... *

Le natif des Vaux s'imagina grimper furtivement sur le toit pour pousser le tireur embusqué d'un pied négligent et en faire une galette. Passa ses sorts en revue, il pouvait créer une lumière devant ses yeux pour l'aveugler un instant mais rien ne disait que les autres en profiteraient pour sortir, il pouvait tenter de l'effrayer avec des sons mais il semblait suffisamment déterminé pour tenir sa position. Sûl se dit qu'il pouvait toujours lui crier de décamper mais sans grande chance de succès, il récolterait plutôt un carreau.

*Le mieux serait que je monte sur le toit pour le tenir à la merci de ma lame mais... les autres risquent de se faire transpercer avant même mon arrivée... Je n'ai pas le choix, il me faut avoir le coeur net quand à ses intentions ! *

Sûl fit un pas de côté pour avoir le champ de vision le plus dégagé possible tout en trouvant la position lui octroyant le plus de sécurité, saisi son arc fermement puis de l'autre main attrapa une flèche dans le carquois à sa ceinture et l'encocha. Il tendit la corde et mit l'être encapuchonné en joue. Un tir facile selon certain critères, sa position élevée ne lui apportant pas réellement d'avantage mais surtout il ne bougeait pas d'un poil et ne savait pas qu'une arme était pointée sur lui. En voilà un qui allait être surpris !

*Bon j'ai pas spécialement envie de jouer de cette corde là... mais si tu m'y oblige je vais pas me gêner ! *

Sûl Adun avait opté pour la solution qui lui paraissait la meilleure, il ne perdait pas de temps, tenait l'ennemi potentiel à sa merci et allait pouvoir prévenir ses protégés du danger. Certes il se retrouvait impliqué dans un sacré pétrin, mais qui a dit que la vie d'un barde est légère et joyeuse ? Il faut parfois se battre et payer le prix du sang pour composer les plus belles ballades... ça le teu'tel'quess le savait.

- Jette dans la rue l'arbalète avec laquelle tu vise la porte de l'apothicaire ! Si tu fait n'importe quel autre mouvement je tire ! Tu peux d'ailleurs te délester de toutes tes armes si tu veux vivre ! Hurla le demi-elfe d'une voix assurée. Lui qui avait travaillé à différencier la puissance nécessaire pour remplir une chambre, un hall ou chanter en plein air, se voyait déployer ainsi le volume d'air nécessaire à être entendu de tous ceux qui devaient l'être.

Le regard fixé sur le moindre mouvement du capuchonné, Sûl Adun était prêt à lui transpercer la partie la plus vulnérable et mortelle qu'il avait décelée. Après tout quelqu'un d'aussi adroit que lui pouvait éteindre une torche d'une flèche à une distance donnée que tout archer des vaux envieraient. Le visage du demi-elfe devint ferme, il quittait son sourire habituel et ses yeux rêveurs pour devenir l'implacable masque du guerrier. Il ne tremblerait pas, ni n'hésiterait une seconde. Le destin de sa cible dépendait de sa coopération.

*Allez jette moi tout ça et décampe quand à vous autres ne sortez pas avant que je le dise ! *

La tension était au plus haut point pour le jeune barde, l'aventure transcendait son esprit déjà des sons enivrants composaient des mélodies complexes au couleurs héroiques.

Action 1 : Dégaine mon arc et met enjoue le mec encapuchonné,
Action 2 : s'il ne fait pas ce que je dis bah... je tire (Arc court composite 1d6, x3, 21m. Et un flèche classique.) Sinon je leur dis de sortir.

L'attitude soudain ferme de Mysti acheva de mettre le demi-orque sur ses gardes, Il se tramait dans cette boutique sans prétention quelque chose de louche. Et son oreille droite le démangeait terriblement, signe qu'un danger imminent menaçait. Immédiatement ses réflexes vaasiens revinrent. D'un bref geste, souple et discret de la main gauche il fit un rapide inventaire de son arsenal, tandis que son cerveau admirablement entrainé par l'ami Blondin analysait froidement la situation tactique.

¤ Nous sommes quatre dans un petit espace donc pas de Prétentieuse, trop difficile à manier ici, pas de flèche non plus c'est donc à Mange-tout de jouer.¤

Pensa-t-il en rangeant sa lance sur le flanc de son sac et en dégainant dans un discret chuintement sa lame longue. Une petite seconde d'hésitation entre Pluche et Rondelle et c'est finalement cette dernière qui quitta le baudrier. Ainsi équipé il se sentait près à affronter n'importe qui.

¤Il y a du monde au fond, tâchons de percevoir ce qu'il en est¤

L'oreille et le nez soudain exacerbés il se concentra cinq secondes tentant de capter tout les petits signaux flottants dans l'air et susceptibles de le renseigner sur d'éventuels agresseurs. C'est alors que quelqu'un cria dans la ruelle. Impossible de comprendre ce qu'il disait mais cela ne fit que renforcer le signal d'alarme, déjà assourdissant, qui résonnait dans sa tête.

¤Il y a peut-être aussi du danger dehors¤ Se dit-il.
¤De mieux en mieux !¤

La situation lui semblait opaque il aurait voulu s'approcher à pas de loup de l'arrière boutique et débusquer l'ennemi potentiel comme il le faisait il n'y pas si longtemps avec les sangliers de Vaasie. Mais l'ordre de Mysti était parfaitement clair. Emboitant le pas au guerrier il résolu de marcher à reculons, pour pouvoir prévenir toutes initiatives malveillantes en provenance du magasin

Se tournant vers Arkhan et Madawc il leur murmura dans un souffle :

- Je garde un oeil derrière nous juste au cas où, si l'un d'entre vous peut vérifier la rue, je suis méfiant...

Et joignant le geste à la parole il sortit discrètement du magasin l'oeil fixé sur le fond de la boutique et son oreille tendue.

Crocktar range Prétentieuse et dégaine Mange-Tout son épée et Rondelle une de ses dagues.
Il effectue un test de détection ou perception auditive ( je ne suis pas sur du plus adéquat) en direction de l'arrière boutique
Et sort en tournant le dos à Mysti