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> Chapitre V : Sous la Lune veillent les géants
écrit le : Jeudi 05 Septembre 2019 à 14h13 par Ashura
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En apparence immobile, l’astre blanc mettait un silence religieux dans le paysage nocturne, quelque chose du recueillement de la nature, tout en inquiétude et en suspens. Ces derniers jours ayant laissés peu de place aux échanges anodins, c’était la première fois que les francs-tireurs de Lunargent avaient l’occasion de converser. Prenant le troisième tour de garde, le paladin, le drow et Ashura s’étaient maintenus éveillés en échangeant brièvement au sujet de leur destination, évoquant espoirs et souvenirs, tout en surveillant un paysage éclairé par la lune, accidenté des grandes ombres de la montagne.

Soudain, brisant la monotonie de la garde, une étrange lueur éclata au cœur de la forêt, les trois expéditionnaires se tournèrent de concert en apercevant le phénomène. Les oiseaux s’élevèrent dans la nuit, réveillés dans leur sommeil par une lumière, vive et bleutée, qui avait jaillit au loin. Le monde frissonna autour de la caravanière et celle-ci posa instinctivement sa main sur le pommeau de son arme tout en se redressant.


- C’est étrange, laissa-t-elle s’échapper. Qu’est-ce que c’était ?

¤ Orage silencieux ? Hommage à Séluné ou chute d’étoiles filantes ?... ¤

Après avoir constaté que ses compagnons avaient été aussi témoins de la scène, elle s’avança vers la brise qui faisait bruire les feuilles des arbres. Au-delà du campement, rien ne bougeait. Ashura, immobile et attentive, regarda à la ronde, sentant une légère étincelle de perplexité s’éveiller dans son esprit, le souvenir et l’imagination se substituaient aux bruits et à l’agitation.

¤ Duel de mages ? Un appel de détresse ? Une expérience qui a mal tourné ?... ¤

Tout était silencieux dans le lointain, sous un ciel parsemé d’étoiles, les montagnes faisaient voir des crêtes illuminées, de grandes étendues de forêt sombre autour de la Rauvin. La bretteuse continuait d’observer d’un air dubitatif, avec une inquiétude croissante. Il fallait espérer que cet éclat nocturne ne tenait pas lieu d’avertissement. Rien ne devait trahir leur présence. Du moins, pour l’instant.

hrp.gif Connaissance (s) ?


 
 
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écrit le : Jeudi 05 Septembre 2019 à 15h18 par Yvhann
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À la suite de l’entretien des chevaux, Xarss allait se déposer dans un coin dos au mur en position de méditation. Cette dernière l’apportait dans un maelstrom complexe de son ancienne vie en Outreterre, du présent de Menzoberranzan dans les prochains troubles puis de Félicia qui lui tendait la main pour poursuivre sur son nouveau sentier. Marchant tous deux main dans la main sur un étroit sentier de pierre de lune bordé d’une herbe arborant des feuillages aux reflets opales, ils avancèrent vers un astre lumineux et resplendissant, Séluné.

Sortant de sa méditation, comme à son accoutumé, il fit ses nombreux exercices d’étirement, allait s’habiller puis prit son poste de garde avec l’humain Tirion. Recevant ses regards devenus habitué pour l’ex-sombre, le faussement appelé Kryssyyor n’en tenait pas rancune, comprenant qu’il aurait à vivre cela toute son existence en surface, donc le restant de sa vie.

Une chose attirait les deux guetteurs qui eurent vite fait d’aller confirmer leurs doutes. Xarss avait déjà vu Séluné pleine, plusieurs fois d’ailleurs et à sa souvenance, la fois où il l’avait trouvé la plus belle avait été sur le dragon des mers, avec le capitaine Wyrm, une nuit calme sur la mer des étoiles déchues, non loin de l’île de Prespur. Un moment qu’il n’oublierait jamais, car la discussion avec le capitaine l’avait grandement marqué, celui-ci lui avait mentionné son appartenance à Séluné. À ce moment, le jeune drow avait déjà commencé à vénérer cet astre suite à la rencontre d’une troupe de femelles dansantes sous la cité, près de Port au Crâne. Il avait fait la rencontre près de la Forêt Grise d’autres adorateurs de l’astre, mais ceux-ci vénéraient en fait Eilistraée et il s’était gardé une gêne due à la provenance de la déesse. Le fugitif du moment ne voulait plus rien savoir des drows, surtout que les prêtresses étaient surnommées les Dames Sombres, il avait choisi la plus pure symbolique de l’astre, vénérer Séluné. Wyrm lui avait alors mentionné les attributs de l’astre dans un presque silence en continuant de contempler la beauté qui s’offrait à eux… ‘’les propriétés essentielles de cette substance sont simplement la patience devenir compréhensifs, prompts à l'écoute et à l'entraide. Les leçons de compassion et de solidarité de Séluné transmises par les étoiles trouvent un écho plus fort auprès des marins, ne ressent-tu pas Kryss cette force intérieur qui t’habite?’’ Avait-il dit en détournant le regard sur lui. Ces mots étaient restés ancrés en lui et cela avait été un élément déclencheur de la suite de son existence.

Là, la vision qu’il avait était encore plus belle et grandiose que sur la Mer des Étoiles Déchues, c’était le plus beau paysage jamais encore rencontré. La voix de Tirion le sortit momentanément de sa contemplation, pour ne pas dire de sa bénédiction. Le néophyte de la surface, sans tourner la tête dit simplement sur une tinte respectueuse…


-Kryssyyor Daurgothoth, et pour le bout de chemin qu’il nous reste à faire, je vous permets de m’appeler Kryss, c’est plus cour et convenant.-

La suite avec Tirion lui plut énormément, même si le fils maudit de la matrone Merenwen Symryvvin restait physiquement impassible, son écoute était réelle. Pour la première fois, il écoutait avec attention sans chercher à couper la parole ou prendre le dessus sur l’échange, il s’intéressait à quelqu’un d’autre que lui-même, une première. Le mieux de ceci fut qu’il ne s’en rendit compte qu’au moment du changement de quart puis lorsque Tirion passait auprès de lui pour entrer se reposé, sa main droite vint se déposer sur l’épaule de ce dernier et dit, emplit de reconnaissance…


-Bonne nuit Tirion, que le repos vous soit bénéfique.-


Le dernier des Symryvvin avait employé le vous démontrant ainsi tout le respect porté envers cet éclaireur Tirion.

Trouvant la vue magistrale et l’air frais plus que profitable, l’amant de l’Art restait à l’extérieur continuant la contemplation du moment. L’arrivée de la belle guerrière et de Khelrod lui fit faire un léger abaissement de la tête en guise de signature et de salutation restant muet jusqu’au moment où tous virent une subite lumière bleutée emplie d’énergie magique.


-Vous croyez que ce sont des Dames Sombres Chevalier du Sombrechant qui dansent dévêtues ou bien dans leurs robes de soie argentée et transparente pour la Vierge Noire?-dit-il avec une étincelle dans les yeux.

-Ou est-ce des lycanthropes affamés sur nos suiveurs?-

Il arborait un subtil sourire sur ses lèvres minces, attendant une réponse plus pragmatique de la part de la guerrière ou du paladin.
Pour lui il n’avait pas de quoi s’inquiéter, il savait pertinemment qu’ils n’étaient pas les seuls dans les montagnes, de là à savoir qui, il préférait rester rêveur, profitant de ce décor des plus sublime qu'il est put contempler depuis bien longtemps.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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fiche Xarss
 
 
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écrit le : Lundi 23 Septembre 2019 à 18h10 par Phineas
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Façonneur de Montagnes
Chambre 6
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Décidant, probablement avec raison, que l'évènement était à la fois trop loin, et peut-être trop dangereux pour qu'ils s'en mêlent, les trois sentinelles du moment restèrent en poste.

Un gigantesque silence se posa à nouveau sur la vallée. Rien ne troubla plus la nuit que les sons habituels. Le grand cerf sur la falaise disparut dans l'ombre pendant que hiboux et chevettes conversaient dans les arbres. Trois paires d'yeux apparurent plus bas sur le sentier. Des yeux lupins, observateurs. Qui disparurent aussi vite qu'ils étaient arrivés.

Silence.

Ils relevèrent la tête au moment ou quelque chose barra la lumière de la lune. Trois formes aquilines barraient l'astre dans une formation triangulaire. Et, apparemment à leur apogée, fondirent sur la zone qui, plus tôt avait été le théâtre de ce spectacle lumineux. Les griffoniers disparurent dans l'ombre et quelques minutes plus tard, les bruits métalliques de batailles se répercutèrent sur les flancs des montagnes. Tout fut terminé très rapidement, ce genre d'escarmouche duraient rarement.

Et à nouveau silence.

Sauraient ils jamais ce qu'il s'était vraiment déroulé en contrebas ? Peut-être pas.

Une demie-heure plus tard, la magicienne vint relever le nain et l'humaine.


Peut-être ces deux derniers ne retournèrent t'ils pas se coucher, ou peut-être que si. Toujours fut il que la fin de la nuit fût autrement plus calme. La seule chose étonnante fut la technique qu'utilisait Sabetha pour compulser ses sorts. Sans grimoire, elle s'était contentée de s'asseoir à dehors et de fermer les yeux. Pendant une heure entière elle resta intégralement silencieuse et presque immobile. Seuls bougeaient de temps en temps ses bras et ses jambes pour trouver une position plus confortable, ainsi que ses yeux sous ses paupières.

Une heure plus tard, elle rouvrit les yeux, apparemment prête.


Et bientôt l'aube se levait...


La ration du matin se composa en tout et pour tout d'un peu d'eau et d'un pain de céréale sans levain, remplissant le ventre sans contenter vraiment. Des fruits séchés plutôt gouteux vinrent cependant égayer ce repas au demeurant peu généreux en saveur. Lorsque le moment vint de partir, les chevaux renâclèrent, peu désireux de rejoindre l'atmosphère humide du matin alors qu'ils étaient confortablement installés dans cette salle chaude et désormais presque sèche.

Mais ils finirent bien par reprendre la route. Dans la froideur humide du matin, pelisses et manteaux furent nécessaires. Les compagnons avaient ils révélés ce qu'ils avaient vu la nuit ? Peut-être pas, mais si ils l'avaient fait, les deux guides indiquèrent qu'il était possible, sans en être certain, que l'évènement se soit produit dans ce fameux coin à esturgeon. Le relief étant, les distances paraissaient parfois allongées ou raccourcies dans les montagnes.

Les premiers temps furent silencieux, seulement troublés par le bruit des sabots et de temps à autre les ordres de Tirion qui indiquait tel ou tel sentier. Ce temps permis à Xarss de chercher à se remémorer ce qu'il pourrait savoir concernant Damauthor. Et rien ne lui revint.

Peu à peu leurs esprits perdirent leur brume, et c'est avec un œil neuf qu'ils purent s'enfoncer dans la journée.

Si le jour précédent avait été dissimulé par des passages forestiers et une pluie drue, ce jour ci semblait aller à l'exact inverse. Suivant toujours un sentier parfois obscur, entourés de collines et de montagnes, ils avançaient sur ce qui, aux dires des éclaireurs, était la partie la plus dégagée du chemin. Le ciel désormais d'un bleu sans nuage, ne leur offrait aucun répit, et bientôt, capes et pelisses tombèrent. Certains même aurait souhaiter pouvoir en enlever plus tant le soleil les faisaient suer sous l'armure. Heureusement, ils n'avaient pas à marcher et la pluie avait fait gonfler quelques affluents et étangs, cachés mais nullement secrets pour leurs guides qui, leurs permettait de se ravitailler régulièrement en eau.

Le paysage dégagé était grandiose, fabuleux aurait put dire un guide en recherche d'hyperbole, mais non. Les haut pics, les flancs infinis bardés de conifères au Nord, les neiges éternelles au Sud, le sentier ancien entouré de buissons secs et l'herbe qui ci et là sortait du sol parfois garni de pavé si ancien qu'ils avaient dû voir des dizaines de guerres, parfois en rénovation, donnait l'impression que l'on traversait le temps en évoluant le long de la route. Mais tout cela était bien réel, preuve que les mythes n'en étaient pas toujours, et que l'exceptionnel était parfois si près qu'on l'oubliait. C'est à la fin de la matinée qu'ils firent leur première pause. Sous un antique saule, ils profitaient enfin d'une ombre bienvenue, le paysage était beau mais désertique, et les falaises crochues autour d'eux n'était pas pour changer cette idée. Ena dégaina une longue vue et la tourna vers les cimes. Pendant que prenait un peu de repos, elle les informa, ou peut-être parlait elle pour elle même.


- Le ciel est tranquille jusqu'ici.

Elle tendit ensuite l'outil à qui voulait et ils purent observer les montagnes de plus prêt. Puis elle les guida jusqu'à un point précis. Une tour de guet sur une falaise

- C'est le Nid du Faucon, vu l'époque, des Chevaliers doivent y camper. Il ne serait pas impossible qu'on en croise

Mise à part la chaleur qui tapait sur leurs caboches, l'après-midi se passa sans accroc. Ashura, se rendit compte qu'ils n'étaient jamais passés prêt de Khelb, à l'orée de la Passe. Si elle posait la question, Tirion lui répondit qu'ils étaient passés loin au nord, c'était une autre équipe qui y était passé, pour à nouveau brouiller les pistes. Ils passeraient par contre par Auvancombe avant de poursuivre vers Sundabar.

Au crépuscule naissant, des torchères s'allumèrent soudain au loin. Le Nid du Faucon veillait de jour comme de nuit.

Ce n'est que lorsque les étoiles furent bien visibles, constellations de piques blancs dans la nuit, qu'ils s'arrêtèrent. Cette fois, pas de forteresse antique pour les protégés, et la nuit, autrement plus froide que le jour, d'autant plus qu'ils étaient trempés de sueur, allait nécessiter un feu. Pendant que Khelrod, Sirine, Xarss, Sabetha et Tirion s'occupait de chercher assez de bois pour la nuit (ce qui n'avait rien d'évident, la zone n'était pas particulièrement désertique, mais loin d'être boisé, d'autant plus que bien des boisseaux n'avaient eu le temps de sécher), Ashura et Ena tentèrent de trouver quelque chose d'un peu plus consistant pour le repas du soir. Après tout, quitte à être imprudent en allumant un feu, autant en profiter un maximum. Hélas, que ce soit à cause de la fatigue ou de la zone qu'elle ne connaissait pas vraiment, Ashura ne fut pas d'une grande aide pour débusquer le gibier. A la satisfaction de l'éclaireuse cependant, elle ne fut pas non plus une épine dans son pied, et ensemble ils réussirent à lever deux lièvres. Au moins allaient ils pouvoir se remplir le ventre correctement.

Quand les deux femmes revinrent, les autres avaient réussis à empiler une quantité largement suffisante de bois pour la nuit. Le plus humide serait laissé à sécher le plus longtemps possible, et brûlé à la fin de la nuit. Encore une fois la magicienne servi d'allume-feu, le brasier craquant rapidement.

Alors que la viande cuisait sur des broches rudimentaires, la soirée allait bon train. Malgré la chaleur, la journée les avaient moins fatigués que la précédente, et, assis autour du feu, ils étaient plus aptes et plus partant pour quelques temps de discussion. Si Tirion était d'un naturel taciturne, ce n'était pas le cas d'Ena. Une fois sûre de pouvoir être au repos, elle sembla être intarissable sur les histoires d'aventures, certaines probablement émaillées de fables et d’exagération - tout ce qui finalement faisait une bonne histoire - et tenta d'encourager chacun à raconter un peu ses aventures.

L'éclaireuse elle-même semblait avoir une vie bien remplie pour son âge. De ce qu'elle en raconta, elle était issue de famille de soldats, eux mêmes issus de soldats. La génération précédente avait toujours fait partie de la Légion, et c'est naturellement qu'elle l'avait intégrée. Elle avait suivi les campagnes, ou plutôt, les campagnes l'avait suivi, depuis son adolescence, quand elle avait été jugée apte à intégrer le corps des éclaireurs. Elle était là quand Guerrecouronne avait repris Felbarr, cinq ans plus tôt, et avait grandi avec les histoires de Bruenor terrassant Ombreflet. Là aussi en 1369 quand le fiel avait assiégé Sundabar et Lunargent, un souvenir terrible qu'elle partageait probablement avec Ashura, quoique pas dans le même bastion. Ena était une vraie fille du Nord, et son côté chauvin était vite oublié lorsque l'on voyait la passion avec laquelle elle décrivait son pays. Et ses batailles.

Alors que le repas avançait, de petit groupe se formèrent. Tirion se rapprocha de Khelrod, et ils s'engagèrent sur une longue conversation concernant la dangerosité de certaines montagnes que le nain avait parcouru plus jeune.

Naturellement peut-être, les trois femmes conversèrent bientôt entre elle. C'était peut-être la chaleur vivifiante du feu dans ce coin désertique, mais la discussion se révéla être un peu plus légère qu'à l'accoutumée. Loin des questionnements tactiques et stratégiques qui avaient emplis leurs esprits depuis des jours, peut-être Ashura et Sirine discutèrent ils de sujets plus triviaux ? Ena en tout cas tenta d'égayer l'atmosphère, et bientôt échangèrent des anecdotes sur leurs villes respectives. Ashura la sundabarite, Sirine l'aquafondienne et Ena la lunargentaise avaient très probablement de bonne histoire à raconter. Ou peut-être l'ancienne courtisane en profita t'elle pour partager et en apprendre plus sur les firbolgs, se rendant compte par la même qu'en une seule lecture, ses connaissances sur le sujet avait allégrement dépassés celle de ses compagnons.

Étonnamment, la magicienne se tourna plutôt vers le drow. Il compris vite que c'était leur arcanisme qui allait amener la discussion. L'alchimiste pas toujours parfaitement apprêtée mais toujours élégante avait fait place à une aventurière aux habitudes consommées. Quand le feu faiblissait, elle lançait une petite boule de feu sur le foyer sans apparemment même y penser.

Elle interrogea d'abord l'elfe sur Arkhen, Mantelazur l'ayant informée qu'il avait été en lien avec l'archisorcier. Malgré sa formation et son statut, elle n'avait apparemment jamais vraiment fait route commune avec un ensorceleur, et le sujet semblait l'intéresser au plus haut point. Si Xarss posait la question, elle répondit de manière sibylline sur son absence de grimoire, arguant que les sortilèges n'avaient pas nécessairement besoin d'être gardés dans l'encre.

Les discussions les entraînèrent vite sur des discussions fort intéressantes mais probablement absolument ésotérique pour le commun des mortels. Y compris pour Xarss d'ailleurs, qui bénéficiant d'une magie pour le moins instinctive, commença clairement à perdre le fil quant fut abordé le sujet de la « randomisation des fluides élémentaires dans un environnement extra-torilien ».



La nuit se passa sans accroc cette fois ci.

Pendant son tour de garde, la Goualeuse put poursuivre sa lecture, moins longtemps cependant, le feu de camp ne permettait pas une lecture facile.


Cliquez ici pour dérouler le parchemin...



● ● ●


L'aube à nouveau, le voyage à nouveau.

Le troisième jour commença. La fatigue commençait à se faire sentir mais chez les plus endurant. Les selles se faisaient plus inconfortables, le pas des chevaux auparavant reposant, commençait à devenir lassant. Et le paysage hier dépaysant, était désormais ce qu'il était : désertique.

Par chance, alors que le soleil arrivait à nouveau son zénith, son écrasante chaleur avec lui, un évènement les sortir de leur bulle de quasi-ennui.

Alors que le soleil tapait, ils entrèrent brutalement et sans s'en rendre compte dans une brume humide. Avant même d'être conscient de l'anormalité du phénomène, ils étaient dedans et se perdirent de vue. Mais pas d'oreille heureusement.


- Et merde... dit Ena, avancez jusqu'à Tirion, et pas un mot.

La terreur se lisait dans le timbre de l'éclaireuse jusqu'ici tranquille... La brume semblait être partout et le nuage devait s'étendre sur une très longue distance. Une fois qu'ils furent tous réunis, serrés à côté de Tirion, il firent du mieux qu'ils pouvaient pour conserver le calme de leur monture.

- Tirion ?

- Ouaip. C'est la merde.

Au moment où il terminait sa phrase un gigantesque courant d'air passa au dessus d'eux, immédiatement suivi d'un impact énorme qui fit trembler le sol, puis d'un appel d'air violent qui les obligea les chevaux à faire un pas difficile vers la gauche. Et soudain, un sifflement puissant et strident se fit entendre. Suivit d'un cri impératif produit par une voix gigantesque.

-

Devant les regards interrogatifs de la plupart des compagnons, Sabetha et Khelrod dirent.

- Un géant...

- Il nous dit de rester où nous sommes.

La terreur se mela à la brume.

Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Jeudi 26 Septembre 2019 à 21h33 par Yvhann
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Du spectacle en hauteur dans un environnement magistral. Le jeune drow ne cessait de s’émerveiller devant la beauté des lieux et de la petite rixe qu’ils ne purent voir, mais bien entendre. Cette musique apportait un certain réconfort et en même temps le remettait à sa place, celle d’une proie potentielle. Instantanément sa main gauche restait libre pour dessiner dans la toile et l’autre non loin de sa ceinture à munition. L’on aurait pu croire qu’il était paralysé, tellement il ne bougeait pas, tantôt invisible, tantôt visible.

Il n’osait intervenir auprès de Sabetta son tour de garde arrivé, voyant ainsi la magicienne concentrée en pleine méditation, il se gardait une gêne et remettrait cela à plus tard.

Le temps était au départ et l’ex sombre avait entrepris de commencer à préparer les chevaux pour la journée, du mieux de ses connaissances et il s’attendait bien qu’Ashura le reprenne sur quelque point, question de se parfaire en soins auprès de ces splendides bêtes.

Quand les guides entamèrent la possibilité que les évènements de la nuit précédente puissent avoir eu lieu à l’endroit où il aurait aimé passer, son imagination se mit en route et durant ce temps il tentait aussi de trouver réponse dans ses souvenirs de Damauthor, mais il semblait bien que ceci ne lui dît rien.

Quand le soleil se mit à chauffer, instinctivement, le capuchon de son piwafwi fut mis ainsi que ses lunettes pour amoindrir l’éclat. Depuis qu’il possédait ses lunettes, cela lui avait permis d’avoir légèrement plus de tolérance au jour, mais il savait très bien que ceci perdurerait encore bien du temps, car il n’était pas de sitôt revenu en Outreterre. Ils arrivèrent à un lien encore une fois splendide et profitaient grandement de la longue vue de la guide. Il avait tellement aimé utiliser celle du capitaine Wyrm qu’il ne put se retenir de l’utiliser, ici dans les majestueuses montagnes tant redoutées.

Le moment de la journée préféré du danseur, fut bien certainement le couché de soleil qu’il put profiter à son comble pendant qu’il cherchait du bois pour réchauffer les autres de la nuit qui viendrait et n’ayant rien trouvé d’autres d’intéressant mis à part de la roche et quelques bouts de bois, il aurait bien aimé trouver de quoi manger pour les nécessiteux, mais rien. Ensuite il s’occupait avec plaisir et satisfaction, des chevaux.

Comme depuis leur départ, c’est sans mots dire que Xarss prit place auprès du groupuscule et écoutait avec attention, les histoires de leur guide Ena, tentant tant bien que mal de s’imaginer les scènes racontées. Le temps vint ou Sabetta s’approchait pour discuter et se fut avec plaisir qu’il échangeait avec elle d’un sujet qui le passionnait depuis sa tendre enfance. Il aurait aimé parler de l’amoureuse de la magicienne, mais un quelque chose lui en interdisait le fait, il comprit par la suite qu’il avait agis avec compassion, question de respecter les sentiments de celle qui lui en apprenait beaucoup sur le sujet de l’Art. Ensuite il prit le premier quart pour aller méditer. Sa méditation se passait auprès de Félicia qui cette fois, l’invitait à se laisser à cette nouvelle vie, de continuer à s’intéresser aux autres et d’oublier son passé. Il sortit de sa méditation avec des étirements quotidiens puis prit ses tours de garde.

La routine se semblait vouloir s’installer et le faussement appelé Kryssyyor avait en tête que la soirée prochaine il ferait un petit spectacle de danse pour faire changement, il inviterait sans doute les autres à se joindre pour détendre et amusé le quotidien qui prenait une tendance ennuyeuse quand soudain une brume surnaturelle apparut.

De suite la réaction du ténébreux ne fut pas physique, mais bien mentale, se remémorant les dires de Lor’Kar qui lui avaient mentionné sur le toit de la caserne. Son corps qui était quand même sur le mode furtif beaucoup plus que sur l’attaque, se détendit pour faire face à la chanson qui viendrait et ce n’était certainement pas à dos de cheval qui entrevoyait la suite, mais fallait suivre le judicieux conseil de leur guide et s’approcher de Tirion. Une fois fait-il pourrait alors descendre de la monture, s’il le pouvait.

Ce qu’il se passait par la suite lui indiquait clairement que le géant ne tentait pas de les tuer, mais bien de les avertir. À ce moment, ce n’est pas la possibilité d’une peur qui survint, mais beaucoup plus celle de curiosité qui prenait le dessus. La seule chose qui lui revint en tête était les paroles de Lor’Kar qui lui avait mentionné de tenter de percevoir les alliés potentiels. Ce qui avait laissé sans voix le jeune drow que trop habitué à voir des ennemies et non de percevoir des alliés. Sa curiosité lui fit presque faire une bourde, cherchant de suite à vouloir communiquer, mais malheureusement il ne connaissait pas le géant et se doutait bien que parler drow ou draconien n’aiderait en rien, quoique le draconien devait être connu de ses êtres qui pour lui était une légende et là il en avait un devant lui, mais impossible de le voir. Tel un enfant de la surface qui avait les yeux bandés devant un possible cadeau, Xarss était en pleine béatitude. Il ne voyait pas du danger, mais bien un évènement qui lui ferait connaitre un géant. Il fallait surement être sot pour espérer une telle chose, mais que connaissait-il de ses montagnes mis à part les prémisses de l’orque? Il devait donc attendre la suite sans intervenir.



Détection, furtivité, agilité (pour ne pas tomber en bas du cheval, mais bien en descendre; si possible).



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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fiche Xarss
 
 
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écrit le : Lundi 30 Septembre 2019 à 22h04 par Ashura
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Alors que la journée s’étiolait en une vague monotonie, teinté du fracas régulier des sabots de leurs montures, les expéditionnaires progressaient à rythme régulier le long de la Passe de Lunargent vers la cité de Sundabar. Ce lieu rocheux et stérile qu’ils avaient fini par atteindre se mêla de crainte et d’inquiétude, quand tout autour, un brouillard épais les enveloppa rapidement. La visibilité déjà réduite, semblait diminuer à chaque instant. Avant qu’il n’ait le temps d’en prendre totalement conscience, la brume les emprisonnait, condamnant même les plus téméraires à avancer sans voir où leurs pas les menaient.

Soudain, leurs pensées s’interrompirent brusquement quand ils aperçurent une silhouette gigantesque. C’était le territoire d’un géant, une immense masse qui leur barrait le chemin, pareil à une tour, dépassant de la tête et des épaules la plupart des éléments du paysage.

La stupéfaction à peine voilée des deux guides n’améliora en rien les craintes de la jeune bretteuse, qui s’immobilisa, sentant chaque muscle de son corps se tendre, comme en réponse à la voix caverneuse qui se perdait dans la brume. Comme pour se rassurer elle-même, Ashura tapota le flanc de sa monture pour la calmer. L’étude de chroniques et de traditions populaires lui avaient prouvés que tous les membres de ce peuple n’étaient pas de mauvais géant. Mais le pragmatisme faisait bien pâle figue en cet instant. Malgré tout, la peur s’évanouit tranquillement et le courage refit surface. Après tout, ils seraient déjà écrasés sous de larges semelles si la menace était concrète.


- Maître Khelrod, murmura-t-elle à l’intention du paladin, auriez-vous l’amabilité de lui indiquer que nous ne sommes que de simples voyageurs cherchant à faire route vers Sundabar… ?

Elle retourna le regard pour contempler le géant, une main caressant le pommeau de son arme, quelques mouvements de ses doigts hésitants. Ses compétences avec une épée seraient-elles suffisante pour la protéger d’un géant ? Arriverait-elle à vaincre un ennemi qui ne semblait considérer son arme, tout au plus, comme une grande écharde d’acier ? Comment espéraient-ils se défendre, alors qu’ils ne pouvaient même pas bloquer les poings massifs d’un géant ?

hrp.gif Connaissances mystères et nature (la brume)/Connaissances nature et folklore locale (le géant)


 
 
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PM
écrit le : Jeudi 03 Octobre 2019 à 20h44 par La Goualeuse
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La frêle aquafondienne n'était pas accoutumée aux longues expéditions et la rudesse de leur périple avait déjà épuisé ses maigres forces. Il fallait bien dire que se déplacer à cheval n'était pas de tout repos, et que les caprices du ciel mettaient à rude épreuve une constitution davantage faite pour la tiédeur suave et parfumée des salons et l'agrément moelleux et douillet des divans.

Après cette deuxième nuit passée à la belle étoile, dans des conditions encore plus spartiates que la veille, la belle accusait des signes évidents de fatigue. C'était à peine si elle avait pu garder les yeux ouverts sur les lignes du passionnant traité dont elle avait fait l'acquisition, et sur lequel elle avait fini par s'assoupir aussi vite qu'elle en aurait normalement dévoré les pages. Aucune plainte, pourtant, ne s'était échappée de ses lèvres coquettement rehaussées de carmin. D'une humeur quelque peu taciturne mais jamais désagréable, elle soutenait de bon gré la conversation, s'efforçant de surmonter les diverses vicissitudes de leur voyage avec un stoïcisme surprenant.

Aux morsures glaciales de la pluie succédèrent les caresses brûlantes du soleil. La Goualeuse avait négligemment ramené ses cheveux au sommet de son crâne de manière à dégager sa nuque, qu'elle rafraîchissait régulièrement à l'aide d'un foulard humidifié dans les rivières. L'esprit engourdi par la chaleur et bercé par le pas régulier de sa monture, elle ne se rendit pas immédiatement compte que la brume s'était soudainement abattue sur eux. Il ne fallait pas être sorcier pour comprendre que la cause d'un si brutal changement de climat n'était pas naturelle...


*Un druide...* se dit-elle en se remémorant ses récentes lectures, un frisson lui remontant l'échine à la pensée de rencontrer un firbolg.

Ses muscles raidis par la peur, tous ses sens aux abois, elle sondait l'épais brouillard. La peur lui avait fait oublier que cette race de géant évitait généralement les conflits, ne rappelant à son souvenir que l'immense danger que courait quiconque affrontait un firbolg. L'angoisse de ses compagnons, dont la silhouettes se découpaient grossièrement dans la brume, étaient palpables. Les chevaux eux-mêmes semblaient transis d'effroi.

Si la jeune fille avait eu les pieds à terre, ses jambes l'auraient déjà portée bien loin... Elle ne put retenir un cri terrible lorsqu'une énorme masse s'écrasa un plus loin sur le sol, manquant de les réduire en bouillie. Elle serrait les rênes de son cheval à s'en briser les doigts quand soudain retentit la voix caverneuse du géant. Alors elle implora de tout son coeur la Déesse de lui venir en aide.


La Goualeuse prépare une action : agilité, pour se laisser glisser de son cheval s'il devient nécessaire de prendre la fuite et se cacher.



Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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écrit le : Mercredi 09 Octobre 2019 à 12h37 par Phineas
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L'Aède
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L'univers était soudain devenu étonnamment silencieux. Et blanc. Il ne voyait guère plus loin que leurs voisins directs. Il était de culture commune que lorsque la longue monotonie heureuse était brisée, le monde semblait se taire. Les oiseaux ne chantaient plus, les rongeurs étaient probablement rentrés se terrer dans leurs terriers, les grands animaux s'étaient enfuis. Parce que l'un des êtres les plus anciens du monde était parti en guerre. Au dessus d'eux se trouvait un géant.

D'ailleurs, les animaux qui portaient nos compagnons s'excitèrent eux aussi, et malgré le fait que la plupart réussirent à les maîtriser et à les calmer, Sabetha et la Goualeuses elles, eurent plus de mal. L'une comme l'autre perdirent un instant le contrôle mais dans de gracieux mouvements elles se posèrent tranquillement au sol. Rien d'étonnant pour les deux élégantes. Au moins, la courtisane était elle déjà à terre, si jamais fuir sur ses deux jambes était effectivement nécessaire.

Khelrod hocha la tête et commença à répondre mais à peine deux syllabes prononcées qu'un souffle chuintant le fit terre. Tous comprirent que le géant leur indiquait de faire silence.


Ashura

Pendant ces quelques instants de paix inopinée, Ashura eut le temps de mobiliser ses souvenirs. Ces sujets lui était clairs, peut-être petite s'étaient elle passionnée pour ces immenses êtres, si semblables aux humains et pourtant si différents. Caravanière, on l'avait prévenue : les montagnes du Nether étaient dangereuses, notamment par leur présence. L'ancien empire colossale s'était étendu jusqu'ici dans des temps particulièrement reculés. De l'histoire, c'était tout ce qu'elle savait.

Mais des contes et des légendes qu'on lui avait contés, des explications que certains érudits lui avait donnés pendant tout son apprentissage elle savait. Ce brouillard n'avait rien de naturel. Bien sûr, il arrivait que des voyageurs soient brutalement happés dans ce genre d'évènements et s'y perde, et la magie n'avait rien à y voir. Mais cela se produisait dans des lieux très particulier, souvent marécageux, ou le niveau d'humidité pouvait varier brutalement en fonction du temps plus ou moins clément. Cela n'avait pas été le cas ici. Tout portait à croire que cette nappe brumeuse et épaisse n'avait rien de naturelle...

Et elle savait aussi avec une quasi-certitude qui l'avait produit. Il n'y avait qu'une espèce de géant capable de produire de genre d'effet météorologique dans les environs. Là, sans qu'ils ne sachent encore avec certitude si il leur en voulait ou les protégeaient, se trouvait un géant des nuages. La suite allait vite lui confirmer...



Tous

Soudain une main surgit au dessus d'eux. Une main immense apparut au dessus d'eux. Les doigts écartés elle s'arrêta à moins d'un mètre de leurs têtes, et le geste qui pouvait au début sembler agressif, se révéla être protecteur. La peau de cette main comme du bras qui y était accolé dont l'épaule disparaissait dans la brume, était d'un bleu laiteux. Tannée, les veines saillantes, elle faisait penser à celle d'un vieux guerrier surtout lorsque l'on considérait les muscles évident qui paraient jusqu'aux avant bras. Un bracelet de platine et de jaspes qui aurait probablement suffit à acheter une petite maison ornait son poignet. Cette main, si les proportions du corps entier étaient normales, indiquait un être qui dépassait les six mètres de haut.

La Goualeuse constata à la fois que la main était trop grande et la peau trop bleue pour qu'il s'agisse d'un firbolg.

Ashura elle compris qu'il s'agissait d'un spécimen particulièrement grand.

Passé le moment de doute, ils virent tous qu'il s'agissait d'une main droite, ce qui leur permettait de supposer une position du géant. Légèrement rassurées, les deux femmes purent remonter en selle, alors que les chevaux eux mêmes semblaient reprendre une contenance. Cela dit, ils restaient encore trop effrayés.

Et pour cause, si ils n'étaient pas la cible, que chassait le colossal ?



Xarss

Le drow tendait l'oreille. Si sa vision, aussi exceptionnelle fut elle, ne lui servait à rien face à cette brume épaisse, ses autres sens, eux, pourraient peut-être l'aider. Et une fois qu'il eut compris que le géant n'était pas l'ennemi, il put exclure le son miraculeusement étouffé de ses pas. Le géant avait arrêté de bouger, il en était presque certain. Il entendait son souffle maîtrisé non loin derrière eux, comme l'indiquait la direction que formait le bout de son bras désormais visible.

Mais derrière, plus loin, sans qu'il en soit certain, mais suffisamment pour que ça l'effraie vu la situation, il y avait autre chose. Des bruits serpentant qui se rapprochaient à toute vitesse, étouffé par le mat de la terre. Comme quelque chose qui se déplaçait sous terre !



Tous

La main s'agita soudain et leur donna une direction, au même moment Xarss les prévint que quelque chose de gros arrivait vers et sous eux ! Sans qu'ils n'aient à prendre de décision, les chevaux, habitués à suivre la direction des deux montures des éclaireurs se mirent en branle lorsque ceux-ci les éperonnèrent et partir au galop dans la direction indiqué. Au moment où ils quittaient leur emplacement le géant apparu dans la brume derrière eux, sans qu'ils ne purent voir dans le fuite plus qu'un visage barbu et buriné. Ils virent par contre sans aucun problème une énorme lance se planter là où ils se trouvaient un instant plus tôt.

Ils fuyaient, à leur gauche ils entendaient désormais la terre se craqueler. Quelque chose arrivait vers eux...

Et soudain alors qu'ils sortaient - enfin - de la brume, les éclaireurs pilèrent, un geste catastrophique si tout leurs chevaux (et poneys) n'étaient pas entrainés aux mesures d'urgence.

Devant eux, dans la brume légère qui les entouraient encore, leur barrant le passage, s'élevait une immonde tentacule rougeâtre qui sortait de terre.


Lancers...



Vole Oeil-des-Vents, vole Corbeau Blanc, collecte le savoir qui ravira l'histoire !

PJ : Shamar, Serana
 
 
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écrit le : Samedi 12 Octobre 2019 à 17h18 par La Goualeuse
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Avait-elle transmis son angoisse à sa monture, ou était-ce l'instinct de survie de la bête qui triomphait d'un rigoureux dressage ? Cette dernière s'agita tant et si bien que La Goualeuse n'eut d'autre choix que de sauter à terre. Tenant fermement la bride, et imitant l'experte Ashura, qui flattait l'encolure de son propre cheval, elle parvint à apaiser l'animal.

Le souffle du géant, aussi froid et humide que la bise hivernale, leur intima le silence. Soudain, une main prodigieusement grande fendit la brume, comme pour s'abattre sur eux. Révélant d'étonnants réflexes, la jeune fille était déjà sur ses appuis et prête à bondir hors de danger lorsque les doigts du géant s'immobilisèrent au-dessus de leurs têtes.


*Louée soit la Déesse* murmura-t-elle en se remémorant l'haleine brûlante du baiser dont l'avait honorée la prêtresse, *ce géant nous laisse la vie sauve.*

Une sueur glacée coulait le long de son échine. La frêle courtisane réalisait après coup l'immense effroi qu'avait provoqué le geste équivoque de leur inattendu protecteur... Parfaitement immobile et silencieuse, elle prit le temps d'observer la fascinante carnation de ce dernier. Ce n'était vraisemblablement pas un firbolg. Le bleu laiteux de cette peau marquée par les âges lui rappelait les aigues-marines que portait Vara, l'une de ses compagnes d'infortune. Son regard fut vite accaparé par les reflets magnétiques de la jaspe ornant l'imposant bracelet, qu'elle aurait pu contempler bien longtemps encore si les éclaireurs ne l'avaient pas poussée à remonter en selle.

Les chevaux étaient à peine partis que la pointe d'une lance immense se ficha dans la terre ; le galop de la troupe en avait étouffé le fracas. Il avait semblé à la belle apercevoir la face bleuâtre et cotonneuse de leur protecteur, mais le freinage d'urgence de sa monture l'avait contrainte à tourner la tête. Quel était cet invisible ennemi dont il semblait les protéger ?

La réponse s'imposa soudain à leurs yeux sous la forme d'un énorme tentacule dont la teinte sanguine n'augurait rien de bon. Aux alentours, la terre semblait vrombir ; elle était même craquelée par endroits. Quelle monstruosité pouvait-elle dissimuler ?

Surmontant un violent dégoût, La Goualeuse saisit un des deux dards fixés à la selle de son cheval, déterminée à défendre sa peau.



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écrit le : Mercredi 16 Octobre 2019 à 13h14 par Ashura
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Les événements étaient devenus si imprévisibles et incontrôlables que sa pensée ne pouvait que les suivre. L’humeur générale était devenue particulièrement sombre en cet instant. A peine avait-elle eu le temps d’accorder ses souvenirs à l’intervention du géant, que la cohorte avait détalé au triple galop pour fuir la menace invisible.

Quelques hennissements et fracas de sabots plus tard, les expéditionnaires durent écourter brusquement leur cavalcade. Une singulière apparition de plus de trois mètres leur barrait à présent le chemin. Ashura peina pour maintenir sa monture afin qu’elle ne fasse un écart, tirant fort sur les rênes, puis flattant doucement son cheval de la main pour tenter de calmer sa frayeur. Elle restait sans voix devant ce tentacule rougeâtre. La bretteuse se mit à réfléchir avec terreur à l’effet qu’allait produire cette soudaine rencontre, à la nature de cette créature édaphique, qui de toute évidence, était la source d’hostilité du géant des nuages.

Devaient-ils rebrousser chemin ? Attaquer le tentacule ? Escompter le soutien du géant (en échange de quelques richesses, ces derniers étant réputés pour leur avarice) ?


hrp.gif Connaissances en tentacules


 
 
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écrit le : Jeudi 17 Octobre 2019 à 14h15 par Yvhann
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Force fut de constater que le danger ne venait pas du géant et c’est ce qui inquiétait encore plus le jeune drow. Ses sens lui apprirent qu’une menace rampante se profilait sournoisement sous terre et de cela il n’était le plus heureux de la situation. Comme les autres, après son avertissement du danger rampant, il suivit le groupe en fuite espérant laisser le problème au géant, puis un serrement dans sa poitrine intervint. Un autre sentiment le prit de cour envers le géant qui venait peut-être de les sauver. Sa nature première encore toujours bien en place lui avait interdit de penser sur l’instant à de l’entraide. Il allait faire demi-tour avec la monture quand soudain, le pire s’interposait devant eux, un gigantesque tentacule rouge qui n’était qu’un petit fragment de l’énormité qui devait être sous eux.

De ses souvenirs des histoires comté par le capitaine Wyrm, une histoire au propos du Kraken lui revint, et en rien se souvenir était de bons augures. Que pouvaient-ils faire contre une force aussi grande et puissante? Rapidement son sens de la survie prit le dessus. Si peu habitué d’être avec un groupe, il pensait sur l’instant à fuir et les laisser à leurs comptes, mais où irait-il, mis à part dans les airs en lévitation. Instantanément, tout son corps devint en alerte.

Cette bête semblait détecter les vibrations et c’est sans attendre que les doigts de sa main gauche se mirent à dessiner des arcanes puis tentaient de faire diversion avec une pierre de moins de deux kilos cinquante qu’il fit frapper au sol en s’éloignant d’eux en la manipulant à distance. Il voulait voir si le stratège fonctionnerait et il espérait fortement que ceci soit une diversion sommaire pour leur laisser encore un peu de temps pour se préparer. Il tentait d’imiter un humanoïde qui se déplaçait au côté opposé de leur position et comme tout prédateur, le but étant toujours de séparer le groupe pour prendre le fuyard devenu seul.

Ses pensées ne se bousculèrent pas, il tentait tant bien que mal de garder son sang-froid pour une meilleure suite des évènements. Sa main gauche se préparait déjà pour une autre intervention de la toile et sa droite se préparait à saisir la baguette de décharge électrique si besoin était, car suite à l’intervention de sa diversion il userait adéquatement de ses capacités, une fois certain que cela fonctionnait, sinon il devrait improviser comme à son habitude. Vorn comprit rapidement qu’il était mieux pour lui de rester bien caché dans le sac et d’attendre que le drame passe avant de pointer son nez à l’extérieur.



Manipulation à distance (roche de moins de 2.5 kg et pas plus loin que 4.5m).



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



fiche Xarss
 
 
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