Chapitre II : Le Heaumite, le Psion, la Liche et..

Deux pensées se percutèrent dans l’esprit sans limite du Vigoureux. Un instant, il n’était plus qu’énergie, toute puissance dépassant les frontières planaires, dépassant leur réalité, leur temporalité. Aucune des dimensions n’avaient plus de sens, il était … autre chose et cette autre chose était à ce point parfaite qu’il aurait pu s’y perdre à jamais, d’avoir atteint cette transcendance impossible. L’autre pensée qui parvint à faire imploser la première brisait la personnalité du Psion, elle était Désespoir. La transcendance était illusoire, ou passée, il ne restait que la destruction et son hurlement dans les plaines désertes. Il lui fallut ce fragment d’instant pour confronter les deux et laisser les deux se disputer sans lui. Son sang de Vigoureux, la conscience ancestrale et sa foi lui permirent de s’en extraire.

- Dugmaren, Marthammor, Gorm, je crois qu’il est temps que nous nous serrions la main, Toril disparait et nous avec. Fallait-il qu’on s’prenne un dracolyche corrompu, ‘jamais cru qu’ce soit possible !

Le Cristal psionique aurait pu lui apporter un semblant de réconfort, un sursaut de confiance en leurs chances, mais il n’en était rien, que du contraire. La dragonne lui transmettait la certitude que leur combat était terminé. Et perdu.

- Secouer ? Plus que ça ?

Mjöllnir était prêt à tout, il n’était plus à une folie près. Il avait compris qu’Alrion tentait de les téléporter malgré toutes les mises en garde qu’ils avaient reçu à cet effet. Ils risquaient de ne jamais réintégrer leur plan d’existence, ni aucun autre, ou de réapparaitre prisonnier de la pierre, du sable.

Mais pris entre le marteau et l’enclume, chaque Nain savait qu’il n’y avait aucune chance de survie et si rien ne disait si la sphère dorée était l’un ou l’autre, il était évident que la dracolyche seule était trop puissante pour eux seuls.

Il sentit le sort d’Alrion se dessiner et laissa les fils de la Toile l’emporter, prêt à utiliser sa propre voie de téléportation si celles du Saint venait à prendre une tournure … dangereuse pour leur intégrité.

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Vous avez tellement de chance que ça en devient moins drôle

Dans un tourbillon de poussière, le duo et leur chargement disparut de l'étendue désertique.

Et réapparurent un instant plus tard, trois mètres au dessus de l'emplacement visé par Alrion. Le nain et le heaumite restèrent suspendus dans l'air, porté par le sort encore actif de ce dernier. Leur chargement par contre, leur échappa des mains. Malheureusement, la place était désormais loin d'être vide, des centaines d'hommes et de femmes en armes sortaient des multiples portails ouvert à coté de ceux qu'ils avait traversé. Leur chargement commença donc à tomber, et vu son poids et la hauteur, la chute aurait tout simplement réduit en bouillie les malheureux présents en dessous. Par chance, parmi ceux qui se bousculaient en dessous, certain furent réactifs. Un homme à la carrure puissante et un homme lézard, qui tout deux portaient l'insigne de l'ordre et semblait essayer de gérer les arrivants réussir à amortir la chute suffisamment vite pour qu'un mage portant l'uniforme cormyrien puisse prendre le relais, déposant en douceur le colis sur une zone dégagée. Tout le monde leva les yeux et regarda les deux aventuriers, avant de poser les yeux sur l'aberration.

De leur hauteur, ils avaient une vue dégagée sur la situation. La foule de renforts se dirigeait vers le camp, mais un peu plus loin, une cohorte entière semblait bloquée, ses officiers semblant se disputer avec un officiers shaundakulite. Ceci bloquant les choses. Apparemment, les portails avait été à peu prêt stabilisés pour le moment, certains en sortaient un peu violemment, mais personne ne semblait particulièrement blessé. Nombreux était ceux qui portaient le stigmate de la peur, après tout, si ils avaient parcouru une grande distance en peu de temps, le terrifiant cri du dragon corrompu venait encore juste de retentir.

Alors qu'ils reprenaient encore leur esprit, ce qui leur fonçait dessus un instant plus tôt passa au dessus de l'horizon. C'était une créature ailé dont le poitrail scintillait d'une lumière métallique.

Au même moment, un griffon descendit des cieux et se posa entre les deux cohortes qui se disputaient. Serana sauta de son dos et commença à reprendre fermement les deux officiers, bien que la distance les empêchaient d’entendre distinctement ce qui se passait.

En tout cas, ils étaient arrivés en un seul morceau.

Serrant les dents, les fesses et sa prise sur les deux autres, Alrion les téléporta, ignorant de ce qui pouvait se passer. Une solution un peu désespérée, mais qui s'avéra efficace. Ils n'arrivèrent pas exactement sur l'objectif, et faillirent tuer plusieurs personnes, mais eux et leur prise étaient saufs. De plus, le sort qu'il avait lancé ce qui semblait être une éternité plus tôt, alors qu'ils étaient à deux pas de leur emplacement actuel, les empêcha d'ajouter du poids à ce que devait supporter ceux qui étaient venu entre-temps.
Le lieu d'arrivée, désert quand ils étaient venu, ce qui était l'une des raisons du choix du Gardien, grouillait maintenant de monde. Aussi, le colosse descendit tranquillement en s'excusant et cherchant des yeux qui semblait être en charge de cette pagaille, se posant sur son colis :

- Désolé, désolé, je pensais que ça serait vide, et qu'on arriverait au sol. Tout n'a pas marché exactement comme prévu.

Constatant que l'homme-lézard et son co-équipier dirigeaient les arrivants, il se dirigea vers eux, laissant les problèmes de logistique et de dispute à celle qui s'en servirait par la suite, venir l'aider ne ferait que saper son autorité, il demanda aux deux mâles à la puissante carrure :

- L'un des portails conduit toujours aux Halles ? On a besoin d'y emmener cette chose, fit-il en montrant la créature "assoupie" qui avait manqué de les écraser, et je suis à cours de téléportation. De toutes manières, vous avez pu le voir, elles ne fonctionnent pas exactement comme elles le devraient.

Il allait certainement falloir attendre un peu que le flot de visiteurs ne s'estompe, mais malheureusement, ils n'auraient pas à attendre longtemps car un tel débit était difficile à maintenir, la forteresse ne pouvant pas contenir un nombre infini de soldats et de ravitaillement.

Le saurien leva la tête vers lui, apparemment étonné qu'il lui adresse la parole. Autour, le moine et le guerrier entendirent des murmures s'élever dans le bruit des troupes. On commençait à le reconnaître, lui le Dernier Gardien, et l'autre, n'était ce pas le moine qui murmurait à l'oreille de la Dame d'Argent ?.. Alors peut-être que ce n'était pas la fin du monde, des mondes ? Peut-être que d'autres allaient arriver ? Parce qu'ils ne pouvaient pas tout faire tout seul...

Et l'homme-lézard lui répondit.

- On nous a déconsssssseillé de franchir les portails dans ce sssssens là Messire, dit il de sa voix sifflante, apparemment, ils ont été calibrés pour être stable uniquement dans ce sssssssens là. Mais je crois que le Mage va arriver issssssi bientôt.

Au moment où ils parlaient, ils durent s'écarter, un nouveau régiment, une cinquantaine d'hommes, sortit de l'un des portails. Leurs armures pourpres et les chevaux caparaçonnés qui les suivaient ne prêtaient à aucunes confusion. Les Dragons Pourpres qui avaient promis leur aide venaient d'arriver. La discipline qu'ils dégageaient et les soldats exclusivement humains tranchaient clairement avec les mercenaires qui finissaient par s'impatienter et s'évertuaient a trouver des chemins détourner pour accéder au camp, et les servants de Shaundakul qui malgré leurs armures toutes similaires, étaient peuplés de races de toutes sorte. Le régiment sortit bientôt de plusieurs portails différents et se réunit en un seul point, s'alignant en colonnes régulières et disciplinées.

Leur commandant, qu'Alrion et Mjöllnir avaient vu pendant le conseil s'avança parmi les hommes et interpella Alrion. Il n'était pas particulièrement massif (surtout par rapport au demi-orc et à l'homme-lézard) mais son armure lourd faisait le travail.

- Gardien ! Bonne rencontre ! Mieux vaudrait que votre colis ne traînent pas au milieu de la foule trop longtemps. A trois, on devrait bien réussir à se frayer un chemin dans tout ce bazar !

On entendait au loin la voix puissante de la Générale houspiller quelqu'un. Le groupe de guerriers arborant les armoiries de Torm qui bloquait la voie semblait agité, et nerveux. Mais le commandant des Dragons eut tôt fait de dégager un chemin, au moins jusqu'à eux, il fallait dire que cinquante chevaliers et leurs montures avaient tout de même quelque chose d'imposant.

La nouvelle que les portails étaient, pour le moment du moins, à sens unique était loin d'être une bonne nouvelle pour le champion divin, et s'il était prêt à tenter des choses incroyables, parfois même en dépit du bon sens, il venait de le prouver, même lui ne se risquerait pas à prendre un portail à contre-sens, car Alrion se doutait que ce qui risquait de l'attendre dans cette situation serait loin d'être quelque chose à son goût, surtout si, meilleure nouvelle, le Phinéas n'allait pas tarder à arriver, de la même manière que ces cavaliers. En les voyant, le colosse ne put s'empêcher de se demander comme ces gens allaient bien pouvoir se servir de leur monture dans l'état actuel des lignes de défense. Ils n'étaient pas ici dans une bataille, ou dans une guerre, classique. Ici, il ne s'agissait pas d'un siège, où il fallait tenir jusqu'à réussir à faire une sortie, ni d'une invasion, il s'agissait juste de survivre le plus longtemps possible, en reculant le moins possible. Les cavaliers risquaient de ne pas avoir leur place, sinon en tant que renforts lorsqu'un pan des défenses étaient sur le point de tomber, histoire d'y arriver plus rapidement, mais les dragons pourpres étaient trop bon pour être gardés en seconde ou en troisième ligne à tout moment. Mais après tout, ils avaient raison de venir avec leur équipement complet, même si ce dernier ne servait et qu'il fallait l'entretenir, ils pourraient toujours servir de rations de secours si jamais les portails et la magie en générale devenaient défaillants.
Salué par leur commandant, il fit de même et lui répondit :

- Ne vous inquiétez pas, je le bouge tout de suite. D'ici là, tout le monde peut reprendre une activité normale, enfin, quoi que normale veuille dire dans cet enfer, rajouta-t-il un cran plus bas.

Incantant un sort, le colosse doubla de taille, atteignant celle de son colis par un artifice similaire à celui que le nain avait utilisé plus tôt. Doté maintenant d'une force monstrueuse, il attrapa la créature pour la mettre sur son dos, le temps de l'amener dans un coin plus tranquille, derrière les portails qui vidaient leurs occupants en flot continu. Il n'y avait donc plus qu'à attendre que le mage se ramène ou leur envoie un messager, de préférence dans ce dernier cas avec un moyen de retourner le voir.
Le champion divin, en attendant donc, se posait la question de comment il pouvait aider. Si aller au front était une chose possible, ce n'était pas une chose souhaitable, à cause de la créature. Non qu'il n'eut pas confiance dans le dispositif de Phinéas, mais c'était pour lui une chose inconnue, potentiellement soumise à des erreurs, et la créature qui se trouvait à l'intérieur était peut-être capable de trouver un moyen de sortir de là, et avoir une créature ennemie au milieu des lignes arrières sans moyen de s'en protéger sur le champ était une mauvaise idée. Aller soigner les blessés avait le même problème, car aller les voir, c'était aller sur le front, et s'ils devaient venir, ils affaibliraient le front pendant un certain temps, en supposant que tous survivent. Pour couronner le tout, Alrion pouvait le dire, il était fatigué. Il avait déjà traversé deux fois le monde aujourd'hui, et cela faisait un certain temps qu'il était resté à son bureau toute la journée. Certes il s'était entretenu physiquement, mais cela faisait longtemps qu'il n'était pas retourné à l'aventure, ou des journées comme ça. Si on ajoutait à cela qu'il avait pu dormit la veille, trop occupé à vider sa cave, celle que toute personne a, pleine de bouteilles en tout genre, pas celle, relativement proche, emplie à une époque d'objets qui valaient pour beaucoup la peine de tuer des légions entières. Il était certainement capable de continuer pour un temps, et certainement toujours plus efficace que bien des gens actuellement au front, mais quelque chose lui disait que le mage n'en avait pas fini avec eux, et que la prochaine mission serait toute aussi dangereuse,
sinon plus. Savoir quand prendre du repos était un impératif chez un combattant, car même les meilleurs finissaient par s'écrouler sous la fatigue,
et c'était là qu'ils étaient vaincu, souvent par quelqu'un qui maniait l'épée pour la première fois, et ce n'était pas le destin que voulait laisser le Gardien. Il s'assit donc à coté de son butin toujours immobile, stoppa son sort et vérifia qu'il n'y avait aucun blessé dans les environs, puis ferma les yeux quelques instants, persuadé que Phinéas n'aurait aucun scrupule à le réveiller s'il dormait, pas plus qu'il n'aurait de mal à le trouver malgré sa position hors des chemins fréquentés, il n'en était pas loin, après tout.


Lance force du colosse pour déplacer la créature

Le heaumite ramassa son fardeau et passa derrière les horizons magiques qui continuait à déverser leurs flots de renforts. Le nain le suivait, visiblement désemparé par la nature complètement entropique de la situation, il s'était renfermé dans en lui même.

Alors qu'ils s'installaient dans un creux de la roche, le monstre toujours paralysé à coté d'eux, ils purent observer pendant quelques minutes le cours des choses. Le régiment qui bloquait la plaine se remis enfin en marche, avançant vers le camp. Le commandant des Dragons Pourpres guida ses hommes à leur suite, suivi deux groupes de mercenaires puis une partie de l'armée du Dieu Marcheur. Peu à peu dans un ordre tout relatif, la plaine devant eux se vida alors que le camp se remplissait et que le flot de renfort se tarissait. Serana accompagné du griffon apparu alors devant eux. Ce dernier s'assit sur son arrière train comme un antique gardien d'un quelconque temple et la Générale s'assit à coté d'eux comme un simple soldat.

La Générale

Même dans des situations pareilles, ils ne peuvent pas s'empêcher d'être hautain... On a perdu plus que les gardiens quand Heaum est tombé, la modestie des tormiens à disparue aussi. Elle jeta un œil à la créature. Son regard plus tôt déterminé semblait désormais profondément las. C'est ça le plan du mage ? Bah, si ça peut marcher. Je ne sais pas si vous avez bien fait de répondre à note appel, j'ai l'impression que tout ça va mal finir, peut-être auriez vous dû profiter du temps qu'i... --------------------

Elle s'interrompit en plein milieu de sa phrase. Un énorme dragon, plus gros que celui qui avait fait venir le nain, passa au dessus d'eux. Si prêt qu'ils purent remarquer qu'il portait tout une armure de métal mordoré pour protéger son poitrail. Il filait vers l'endroit qu'ils venaient de quitter. Quelques secondes plus tard, un bruit mat puissant qui les secoua presque retentit dans la plaine, comme deux énormes corps qui se percutent.

La Générale

Un dragon de bataille ? Comment... Ah, tout ça est de moins en moins compréhensible, je ne sais pas si dix ans étaient suffisants pour préparer Faerun à un péril pareil. --------------------

Soudain, l'un des portails se réactiva de nouveau, et le mage en sortit s'appuyant sur son bâton, visiblement fatigué. Tournant et retournant la tête il posa ses yeux sur eux et s'approcha sans dire un mot, s'arrêtant devant la créature, les yeux écarquillés. Il était visiblement sidéré.

Il y eut un flottement, puis la téléportation, cette étrange sensation de ne pas avoir tout à fait franchi l’espace de rester suspendus dans les airs avec leur prise. Trois mètres étaient bien peu après leur curieuse expérience d’avoir ‘survolé’ le champ de bataille mais leur fardeau ne partageant pas le sort qui leur permettait de se soustraire à l’attraction aurait pu faire des dégâts sans l’intervention des deux colosses.

Un demi-orc et un homme-lézard, ces présences étaient plus rassurantes que leur puissance par ce qu’elles représentaient. L’ordre avait réussi à rassembler une diversité d’individus qui ne pourraient que leur être profitable. Oui, certaines dissensions risquaient encore d’apparaitre, le racisme était une quasi constante chez les humanoïdes, mais dans le besoin, les aptitudes de chacun seraient autant de forces, l’optimisme du Vigoureux ne le laissait pas voir les choses autrement.

Même s’il fallait reconnaitre que l’armée de cavaliers des Dragons Pourpres en imposait…
Chaos, puissance, magie, dragon, mort, poussière, … Mjöllnir était là, bataillant dans son Esprit pour y remettre l’ordre qui s’imposait.

Le Griffon le ramena tout à fait. A temps pour qu’il puisse voir et profiter pleinement du passage du Dragon de Bataille.

Mjöllnir n’avait plus peur des Dragons, seulement le plus profond respect que l’on puisse avoir pour ces créatures de puissance. Les Dragons de Bataille étaient capables de mener tout le monde au combat, sa simple présence et son souffle terrorisant ses ennemis, rendant courage à ceux qui combattaient à ses côtés, chantant la gloire de la bataille rivalisant avec les plus pieux paladins de Tempus et de Clangeddin…

Que la Générale n’ait pas connaissance de la présence de cette puissance venue d’un autre plan était suffisamment surprenante que pour lever un sourcil broussailleux du Vigoureux et pour lui rappeler que ce n’était pas elle qui organisait les défenses de Toryl, mais bien le Mage qui venait d’apparaitre près d’eux.

- Excuse-moi l’ami, j’ai été plus chamboulé que je n’aurais dû par tout ça. Je boirais bien une bonne bière … même si j’me doute qu’il va falloir attendre encore un peu.

Le Gardien avait, seul, géré son ‘absence’, sa reconnaissance était pleine et sincère.

- Ne nous dites pas qu’il est trop petit ? Parce que c'est plutôt tendu par-là avec les Dragons ...

Alrion attendait la suite des événements, profitant de ce temps de repos pour récupérer autant que possible, même si ce n'était que pour quelques minutes, c'était toujours agréable pour l'esprit, et vital pour le corps. Malheureusement, comme on pouvait s'y attendre, ce moment de calme ne dura pas, et se termina avec l'arrivée de la générale et de sa magnifique monture.
La laissant parler, il se contenta d'hausser les épaules à la mention de l'attitude des Tormiens, les gens étaient toujours ainsi, à un degré ou à un autre, et ils avaient ici besoin de toutes les mains capables de manier fermement une arme ou un bouclier s'ils voulaient tenir cette invasion sous contrôle pour aussi longtemps que possible. Il allait toutefois lui répondre que le plan du mage était certainement complexe, et qu'il n'avait pas pris le temps de tout leur expliquer, et que c'était certainement pour le mieux, car lui-même n'était pas très calé dès lors qu'il s'agissait de la théorie et des détails des effets magiques, lorsque passa le dragon, le genre de créature avec lequel le colosse n'était jamais à l'aise, suivi par l'arrivée d'un être plus dangereux encore dans la personne de Phinéas.
Alrion n'avait même pas eu besoin de le voir pour savoir qu'il était arrivé, grâce au sort qu'il lui avait lancé ce qui semblait avoir été une éternité plus tôt, mais ne datait en pratique que de quelques heures tout au plus. Il se tourna donc vers lui et le chercha dans la foule, le trouvant sa grande difficulté avant de lui faire signe pour qu'il les rejoigne.
Le nain prit la parole dès lors, mais Alrion ne pensait pas que c'était pour la même raison que l'homme faisait cette tête :

- Ne dis pas n'importe quoi, les trop petits ne devaient pas être capable de survivre à un contact prolongé, et tomber en poussière à leur mort, celui-ci n'a pas l'air d'être de la poussière pour le moment. Par contre, il est vrai que la Dame qui nous accompagnait a été... happé... par quelque chose lorsque nous avons quitté le champ de bataille. La bonne nouvelle, c'est qu'elle est vivante, mais c'est tout ce que je sais la concernant. J'espère qu'elle trouvera un moyen de revenir par ici, et sinon, qu'elle a ou trouvera de quoi survivre le temps que nous réglions les problèmes ici, et que nous allions la chercher.