Un Très Gros Poisson, L'Orbe du Dragon - Narvarth et Murdock

Un très gros poisson

4ème jour du Pourrissement
Entre les murs de Proskur
Climat : Soirée froide.


La soirée se faisait de plus en plus froide sur Proskur. Le ciel crépusculaire n'annonçait aucun nuage, la nuit serait donc claire, mais glaciale. Pendant ce temps, Narvarth, rentrait en ville pour retrouver ses compagnons, Murdock, Dolorès et surtout son compagnon nain de toujours, Mirtzar. Tout portait à croire que le meurtre de la dame gnome Lys Braguelongue, sur lequel les aventuriers enquêtaient, avait été orchestré en très haut lieu par un membre éminent du conseil de Proskur. Restait à s'en assurer, et pour cela, les premières heures de cette quatrième nuit du Pourrissement s'avèreraient cruciales.

Le hin, frère de la Compagnie des marches, franchit les portes de la cité et avisa deux gardes armés de hallebardes qui discutaient d'un côté à l'autre de la route menant au centre ville. Le garde, sans raison apparente, fronça les sourcils comme s'il se méfiait du hin.

- Et vous êtes qui, vous ?

Narvarth dut donner son identité et le nom de la Compagnie des Marches, mais le membre de la garde se contenta d'y répondre un laconique « connais pas. » Mais à force d'insister pour voir un de ses supérieurs, Narvarth finit par le faire céder et l'homme d'armes lui ordonna d'attendre puis se dirigea vers une tour intégrée aux remparts.

L'autre garde en poste à la porte sud, plus jeune, s'adressa à l'halfelin d'un ton amical :

- Ne lui en voulez pas d'être comme ça ; il y a eu pas mal de problèmes en ville avec des hins aujourd'hui, alors il se méfie un peu de tous ceux qu'il voit.

Le garde de mauvais poil ressortit quelques minutes plus tard de la tour.

- Le commandant est pas là, il...

Mais un bruit de galop retentit au même moment, et un groupe de cavaliers s’éclairant par des torches déboula de la rue empierrée menant au centre du bourg. Un homme d'âge mur en uniforme, grand et au port altier, montait un cheval alezan, accompagné de trois autre cavaliers, et d'une cavalière qui portait la robe chatoyante d’une prêtresse. Au vu de la réaction du garde, Narvarth comprit que le premier était le commandant en question. Les deux gardes se mirent au garde à vous.

- Gardes, au rapport ! Quelque chose à signaler en mon absence ?

- Mon commandant ! Ce hin, qui souhaite vous importuner, vient de se présenter et...

- Ah ! Et qu'est-ce qui vous amène, halfelin ?

En regardant les cavaliers, Narvarth comprit que ceux-ci s’apprêtaient à sortir de la ville, en mission apparemment urgente.

¤Des problèmes avec les hins? C'est peut être pour ça que notre joyeuse troupe a levé le camp.¤ A ces pensées le hin ajouta pour lui même qu'il valait mieux que le garde lui permette de rencontrer les hautes autorités locales s'il ne voulait pas d'avantage de soucis de la part d'un hin qui s'était trop retenu avec les humains ces dernières heures.

Enfin Yondallah veillait surement toujours sur lui, s'il fallait en croire l'arrivée du commandant.

A la Compagnie, Tarbil Courtbouillon avait vraiment et vainement tenté d'insister sur le fait qu'il fallait faire preuve de respect affiché à la hiérarchie, quand on faisait partie d'une force armée telle que la Compagnie des Marches.
En respect pour elle, et surtout parce qu'il espérait ainsi obtenir de meilleurs résultats, le hin afficha donc un salut, moins rigide que celui des gardes mais présent tout de même.

-Commandant, je me nomme Narvarth des forces armées de la Compagnie des Marches, j'apporte des nouvelles concernant Dame Braguelongue, peut être qu'un nommé Murdock a déjà eu affaire avec vous à ce sujet.

¤Ça m'arrangerai assez ça.¤
-Si jamais c'est le cas, et que par le plus grand des hasard c'est la raison de votre chevauchée à venir, les informations que j'ai pour vous vous feront gagner un temps trop précieux pour en parler dans la rue.

Le hin espérait avoir été suffisamment succinct pour ne pas perdre son interlocuteur en cours de route, tout en ayant été assez percutant pour lui faire comprendre l'urgence et l'importance de la situation.

Le temps jouait contre eux, mais le hin se devait de reconnaître que la situation aurait été bien pire si le commandant et son escouade s'étaient retrouvés déjà loin de la ville alors que lui y rentrait seulement.

Un très gros poisson

4ème jour du Pourrissement
Entre les murs de Proskur
Climat : Soirée froide.


Le salut de Narvarth eut l'air de plaire au commandant, mais ce furent surtout ses révélations qui attirèrent toute son attention.

Gaheris de Brivelongue

- Capitaine, faites patienter vos hommes, je dois m'entretenir avec ce sire Narvarth, dit-il au cavalier proche de lui. « Dame Aubeclaire, si vous le souhaitez, vous pouvez nous accompagner à l'intérieur de la tour, vous serez plus au chaud, » ajouta t-il à l'attention de la prêtresse, qui montait un cheval à la robe gris clair. -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

- Bien volontiers, répondit la prêtresse, « je sens que la nuit sera suffisamment longue et froide comme cela. »

Ils posèrent donc tous les deux pied à terre, et pénétrèrent dans la grosse tour. Ils empruntèrent un escalier en colimaçon en bois, le commandant en tête, Narvarth lui emboîtant le pas et la prêtresse fermant la marche. Après plusieurs pièces comportant des bureaux lits ou encore des rateliers d'armes, ils arrivèrent enfin dans une pièce percée de meurtrières qui donnaient sur la plaine alentour. Le commandant s'assit à ce qui était probablement son bureau.

Gaheris de Brivelongue

- Bien, ici nous pouvons parler tranquillement. Je suis Gaheris de Brivelongue, commandant de la garde de la ville. J'ai eu affaire à Murdock plus tôt dans la journée, et celui-ci nous apporte une aide précieuse sur cette sombre affaire de meurtre. Je devais me rendre dans l'après-midi à la demeure de dame Braguelongue, mais d'autres évènements nous ont retardés. Alors, si j'ai bien compris, vous venez de chez elle, c'est cela ? -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

Tout le temps qu'ils prirent à rejoindre le bureau du Commandant, le hin espéra qu'il aurait affaire à quelqu'un de censé, histoire de véritablement gagner du temps sur l'emploi du temps chargé de cette fin de journée plutôt difficile...

Aussi lorsque celui çi, dans la quiétude de son office, se présenta à lui, le Fils du Clan se permit un soupire de soulagement. Le sourire aurait été de trop compte tenu de ce que lui même avait à dire.

-Comme le disaient vos gardes, je me nomme Narvarth du Clan des Languelions, je suis employé par la Compagnie des Marches qui oeuvre plus au nord.
Le hin regarda ses deux interlocuteurs dans les yeux tant pour bien fixer leurs traits dans son esprit que pour montrer sa franchise, après tout, avec ce qu'il allait leur annoncer il valait mieux qu'ils le croient sur parole pour gagner du temps.
-Bon, je vais faire simple Commandant, Dame Aubeclaire, votre trajet jusqu'à la Maison d'En Dedans n'a malheureusement plus lieux d'être. L'air satisfait que le hin avait affiché à la mention de Murdock, et donc en prenant conscience qu'il s'adressait au bon représentant des forces de l'ordre s'était effacé dès qu'il avait pris la parole. La frustration qu'il avait ressenti d'être deux fois arrivé trop tard en ce jour funeste était clairement lisible sur son visage, preuve s'il en était besoin qu'il se sentait concerné par les événements.
-Le paladin a du vous annoncer la mort de dame Lys, monstrueusement démembrée par un Toque Rouge. S'il avait été en exterrieur le hin aurait tout bonnement craché au sol à la mention du malveillant Mirgnol, à défaut il ne retint pas son geste de mettre la main sur la poche où se trouvait la dent. Un petit rictus prit place sur le visage du hin pour les quelques mots qui suivirent
-Il ne s'en prendra plus à personne, ni dans les environs ni ailleurs, c'est déjà ça.

Le hin essaya de raccourcir au mieux le rapport qu'il devait faire, ses interlocuteurs étaient surement déjà au courant de cette partie des événements, et ils pourraient le questionner ensuite au besoin.
-La soeur de la défunte et moi avons pu lui régler son compte. Je pense que ces éléments vous ont déjà été transmis par Murdock?

-Ma présence au domaine Gnome était prévu de longue date, Dame Braguelongue avait fait appel à notre organisation, elle craignait pour sa vie, malheureusement à raison, encore plus malheureusement elle s'est éteinte bien avant d'avoir pu nous renseigner sur la nécessité de notre présence à Proskur.
-C'est pourquoi, pendant que le paladin venait vous prévenir, j'ai du laisser la Soeur Braguelongue survivante à la Maison pendant que j'allais rencontrer un ami de la défunte, qui aurait pu nous aider à y voir plus clair sur les événements du matin. A mon retour, un autre crime s'est déroulé, avec moins de sang mais tout aussi désagréable a annoncer, un homme de main à la botte de nos adversaires cachés dans l'ombre avait mis le feu à la Demeure des Braguelongue, pour effacer toute trace des recherches de la défunte. Cet humain est vivant, pour le moment en santé convenable et sous bonne garde, nous aurons tout le temps de vous le remettre plus tard ne vous en faites pas, il était des plus coopératif.

Le hin soupira avant d'annoncer la suite de ses informations.
-Voilà où nous en sommes, Dame Lys craignait l'influence d'une organisation maléfique œuvrant dans les environs, possiblement hors de la ville, avec certainement des appuis dans les hautes instances de Proskur, dures accusations je sais, je n'ai pas de noms, pas de preuves réelles autres que les événements tragiques de la journée. Quelques pistes, a propos de rats, si jamais ça vous évoque quelque chose? Le hin se doutait que oui, vu ce qu'on lui en avait dit avant qu'il ne quitte Dame Gentiane et le prisonnier, mais il préférait que le Commandant lui donne des informations officielles à ce sujet, ça serait surement moins flou.
-Le bouteur de feu avait rendez vous ce soir avec son employeuse. Là aussi il était intéressé de connaître la réaction et l'avis dudit commandant, s'il était en charge des forces de l'ordre local, une pointure criminelle féminine lui parlerait peut-être. Le rendez vous à lieux en ville, à la statue d'Obarstal à la tombée de la nuit. Pour ça je suis rudement content de vous avoir croisé avant votre départ, vous serez surement intéressés d'être dans les parages le moment venu...

-Dame Gentiane devrait me rejoindre à temps pour le rendez vous, pour confondre la mystérieuse commanditaire, et j'aimerais assez remettre la main sur Murdock pour l'occasion, si vous savez où le chercher? Et quitte à demander, j'ai deux autres amis en ville, une Sang-Mêlée orque nommée Dolorès qui suivait une autre piste, et un nain, Mirtzar, rentré en ville dans l'après midi, un bon gars tout sourire, habillé à la mode elfique, Soldat de la Compagnie tout comme moi, j'avoue que si la garde savait où les trouver ça m'arrangerais grandement pour ce soir.

Un très gros poisson

4ème jour du Pourrissement
Entre les murs de Proskur
Climat : Soirée froide.


Le commandant et la prêtresse burent les paroles du hin, tant celles-ci étaient riches en informations. Dame Aubeclaire, la prêtresse, avait l'air quelque peu dépassée. Quant au commandant, qui avait eu le premier rapport directement de Murdock, il suivait chacune des nouvelles avec attention, visiblement très concentré.

Gaheris de Brivelongue

- Oui, les premiers éléments que vous m'apportez-là m'ont déjà été transmis par Murdock. La Compagnie des Marches ne m'est pas inconnue, de même qu'à mon père qui siège au Conseil des Sept. Vous et Murdock avez toute notre confiance. Votre ami a d'ailleurs été nommé Protecteur de la cité par mon père, ce que vous ignoriez peut-être. « Si des membres éminents de notre communauté y sont mêlés cette affaire est d'autant plus préoccupante. À ce sujet, cette affaire de rats pourrait nous aiguiller... » -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

- Oui, reprit dame Aubeclaire. « Il y a bien, c'était l'une des guildes de voleurs de la cité qui se servait des rats comme réseau d'informations. On dit qu'il existe toujours un Maître des Rats à Proskur, et je ne compte plus les légendes et les rumeurs qui circulent autour de lui. Différentes familles du Conseil des Sept ont été accusées par les habitants, mais rien n'a jamais pu étayer ces dires. Pour ma part, je suis persuadé que le Maître des Rats existe, mais je n'ai pas la moindre idée de qui il s'agît. Alors, de là à ce que ce soit lui, l'assassin de Lys Braguelongue... il n'y a qu'un pas. »

Gaheris de Brivelongue

- C'est une information intéressante, mais trop floue pour diriger les recherches dans telle ou telle direction. En revanche, il ne faut pas laisser filer cette histoire de rendez-vous. C'est une occasion inespérée de trouver le coupable. Mais pour cela, il nous faut l'individu que vous avez capturé. Il est fort probable qu'il travaille pour le commanditaire du meurtre. Il faut qu'il se présente au rendez-vous, pour ne pas attirer la méfiance de son contact, et là, soit nous le prenons en filature, soit nous le cueillons. -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

À ce moment là, Narvarth vit derrière le commandant, à travers la meurtrière, une ombre se déplacer. Il reconnut immédiatement la silhouette de son aigle Élésil, qui disparut subrepticement, sans doute pour aller se percher au sommet de la tour.

Gaheris de Brivelongue

- Voilà ce que nous allons faire. Je vais envoyer à notre place trois hommes nous ramener la dépouille de Lys Braguelongue, car il n'est pas question de la laisser aux charognards. De mon côté, je commanderai - avec votre concours - les opérations. « Je vais de ce pas envoyer une dizaine d'hommes à la recherche de vos amis. En tant qu'intervenants extérieurs commandités par la Compagnie des Marches, vous êtes particulièrement bien placés pour enquêter sur cette affaire qui risque d'impliquer certaines personnes influentes. Contrairement à nos concitoyens, qui peuvent avoir intérêt à couvrir telle ou telle personne. Je vous demande donc, comme vous l'avez fait jusqu'à maintenant, de ne vous reporter qu'à moi ou à mon père, avec la plus totale franchise. « Je vais également faire chercher cet individu que vous avez capturé. Indiquez-moi où il est retenu actuellement. » -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

Malgré la gravité du contexte, le Fils du Clan ne put se retenir de se frapper le front de la paume de sa main en s'écriant:
-Oh mais quel imbécile!

Il afficha un air navré alors qu'il expliquait son geste...
-Comme je vous disait, je pensais vous remettre notre cher prisonnier plus tard, le laissant sous bonne garde en attendant.. Il n'est pas en ville, il en est même bien loin, gardé dans la forêt par une meute de loup de ma connaissance. Je pensais que sa présence en ville lui aurait donné trop d'occasion de prévenir ses commanditaires, ou d'être repéré par leurs agents, je n'avais tout bonnement pas prévu que son absence pouvait empêcher notre proie de se montrer.

Le hin réfléchissait à la meilleur manière de rattraper cette bourde...
-Pour vous, la tombée de la nuit à la statue, vous estimeriez ça dans combien de temps? L'aller retour risque d'être serré, même en envoyant maintenant le reste de votre escouade déjà en selle.
Narvarth était clairement dépité.
-Si leurs chevaux sont assez rapides ils peuvent toujours tenter de suivre mon ami Elesil, dont l'arrivée n'a put leur échapper, à la mention de l'aigle, un tendre sourire s'invita sur le visage du sagespectre, il a du s'installer en haut de la tour, avec même une pointe de fierté, il peut me retrouver si facilement. Si c'est faisable de le suivre, c'est un aigle, le hin se rendit compte que ça avait beau être évident pour lui à la mention d'Elesil, ses interlocuteurs ne pouvaient le savoir , c'est pour ça qu'il faudra que vos hommes soient rapides. Mais donc si c'est faisable, ils pourront autant ramener les deux Dames Braguelonge.

Le hin se rappela soudain qu'il avait demandé le soutien d'Orion à la statue mais que le centaure ne pourrait certainement pas se rapprocher de la ville, peut être avait il laissé un message à Elesil sur son implication dans la suite des événements.
-Il faudra de toute façon que je vois Elesil au plus vite, même s'il mène vos hommes.

Le sauvageon des Monts Trempfeu se laissa aller à quelques trop brefs instant à rêvasser à Elesil et à leur magnifique vol de l'après midi, cela l'amena a questionner Gaheris sur d'autres choses que l'enquête pure.
-Pardonnez moi de vous demander ça, mais j'aurais eu besoin de rencontrer quelqu'un s'y connaissant bien en montures et en selles, capable d'adapter assez rapidement une sorte de harnais pour mon ami et moi. Je sais que la demande est assez insolite, je suppose que ça pourra attendre demain, mais si un nom vous vient je suis preneur. Ahh et j'aurais aussi quelques emplettes a faire avant le rendez vous de ce soir. La journée est passée trop vite pour me permettre de les réaliser avant, mais j'avoue que je serai plus confiant si j'avais l'occasion de me ré équiper un peu avant ce soir. Une idée d'un marchand encore ouvert à cette heure et qui aurait des fournitures sérieuses pour mon gabarit?
Le hin se souvint soudainement qu'il s'adressait à un haut responsable, aussi s'empressa t'il d'ajouter...
-Monsieur?
Il comptait beaucoup sur l'indulgence de son interlocuteur compte tenu des circonstances, toutefois prit il le temps de réfléchir, avait il répondu à toutes les interrogations du Commandant?

-Pour en revenir à ce rendez vous à sens unique de ce soir, bien évidemment je ferrai tout mon possible pour que notre entente se passe au mieux, seulement je ne sais pas trop s'il est judicieux d'afficher la présence de la Compagnie pour l'instant. Je ne connais pas votre ville, ni même le fonctionnement d'une ville en général, mais je suppose que les informations circulent trop vite pour garder les noms sous silence, seulement avec le bourbier dans lequel j'ai l'impression d'être empêtré depuis mon arrivée, j'aimerai autant qu'on ignore encore un peu notre présence ou en tout cas notre rôle ici, j'ai comme qui dirais promis de faire tomber les têtes responsables du massacre de Dame Lys, et je n'ai pas spécialement pour habitude de prévenir mes proies quand je me met en chasse, j'aimerais autant ne pas démarrer aujourd'hui, ça ferait un peu vaniteux non?

Un très gros poisson

4ème jour du Pourrissement
Entre les murs de Proskur
Climat : Soirée froide.


Dès les premiers instants, Narvarth vit que le commandant Gaheris de Brivelongue était un homme aguerri, vif d'esprit et déterminé. Un allié de poids dans sa lutte contre le mystérieux meurtrier de dame Braguelongue, d'autant plus qu'il avait une bonne partie de la garde de Proskur sous ses ordres directs.

Gaheris de Brivelongue

- Nos chevaux sont légers et rapides, si j'envoie mes hommes tout de suite et qu'ils suivent votre aigle jusqu'au malfrat, ils seront de retour très rapidement. « Pour votre selle, vous pouvez aller voir Buckman, au quartier des tanneurs, c'est notre fournisseur, il est très compétent. Mais effectivement, je pense que ça peut attendre demain. Quant à vos emplettes... je connais la personne qu'il faut pour un aventurier comme vous. Je vais vous y amener, c'est presque sur mon chemin pour aller prévenir mon supérieur. -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

Pendant ce temps, Gentianne, la prêtresse de Lathandre, regardait ailleurs d'un air de moins en moins concerné, et quelque peu ennuyé qu'on lui fasse ainsi perdre son temps.

« Bon alors, nous n'allons pas chez dame Braguelongue, si j'ai bien compris... Je pense que je vais m'en retourner à ma demeure, puisqu'il en est ainsi. Vous n'aurez qu'à me prévenir quand vous aurez vraiment besoin de moi, sire Gahéris...

Gaheris de Brivelongue

- Hem, oui, désolé dame Aubeclair, bafouilla Gahéris, l'air bien moins sûr de lui tout à coup. « Je vous préviendrai quand j'aurai besoin de vos services... enfin, je veux dire, si vous avez le temps et euh... » -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

Mais la dame Aubeclair avait déjà tourné les talons devant tant de maladresse, et disparu par l'escalier. Gaheris, les joues rougies et un peu confus, finit par reprendre ses esprits et fit signe à l'halfelin qu'il était temps de descendre à leur tour pour retrouver les gardes en bas de la tour. Une fois arrivé dehors, ils tombèrent sur les cavaliers et le gardes en faction à l'entrée en pleine contemplation du ciel, et très agités. Le commandant leva les yeux pour voir ce qui attirait tant l'attention de ses hommes, et vit la grande silhouette de l'aigle qui se détachait sur le ciel crépusculaire. La voix assez lointaine d'un garde en patrouille sur le chemin de ronde retentit alors.

- J'fais quoi mon commandant, j'l'abbats ?

Gaheris de Brivelongue

- Non, laisse-le, il est avec nous ! beugla t-il en retour. « Baradiel, tu vas amener les deux autres et vous allez suivre l'aigle jusqu'à la forêt. Là, il devrait vous montrer le chemin jusqu'à un homme, gardé par une meute de loups. Évitez de blesser les loups, faites les fuir mais n'allez pas à l'affrontement. L'homme sera également accompagné d'une gnome, la sœur de Lys Braguelongue, que vous devrez ramener aussi si elle le souhaite, mais si elle ne veut pas, n'insistez pas. Quant à l'humain, il est dangereux, surveillez-le bien. Une fois ramené, mettez-le en cellule et sous bonne garde jusqu'à mon retour. Il se tourna alors vers les deux gardes en faction à porte. - Gavin, Anton, fermez maintenant les portes et indiquez à la vigie de rediriger les voyageurs vers les autres portes ou les auberges. Au lieu de monter la garde ici, vous allez monter au centre bourg et faire chercher Juma, qui doit pas être loin d'un certain Murdock. Essayez aussi de trouver un nain, intitulé Mirtzar. Faites les tavernes, les lieux fréquentés, et dès que vous avez retrouvé l'un d'entre eux envoyez-le tout de suite ici et dites-lui d'attendre. Bien compris ? Alors allez-y ! -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

Et tout ce petit monde se mit immédiatement en action, sans que Narvarth eut à faire quoi que ce soit. C'était parfois utile de parler aux bonnes personnes... Ainsi, le hin n'avait plus qu'à s'entretenir avec son compagnon animal avant qu'il ne parte, et à suivre le commandant jusqu'à son futur « équipementier... »

Le hin hocha la tête, si le commandant lui assurait que ses gardes avaient encore le temps de faire l'aller-retour, en ramenant le prisonnier, c'était tant mieux pour eux tous.

Tout se déroulait au mieux, compte tenu des funestes circonstances de la journée, ils allaient peut être bientôt faire une grande avancée, et ce soir ils pourraient à loisir faire le point autour d'une chope tout en se racontant leurs journées respectives. Si toutes s'achevaient bien.

Il était assez pressé de régler le problème du rendez vous à la statue, certaines promesses pourraient ainsi être tenues, mais les informations que pourraient leur apporter Dolores et Murdock seraient très précieuses également, et toutes autant attendues.

Le Fils du Clan acheva de donner la réplique au Commandant, avant de pouvoir mener à bien ses projets immédiats.
-Merci pour tout. Je vais faire comprendre à Elesil ce que j'attend de lui, ensuite vos hommes pourront le suivre, qu'ils fassent bien attention là bas, ces loups sont mes amis, je ne tolérerai aucun geste déplacé à leur égard, il en sera de même pour Dame Braguelongue. Je suppose que vous comprendrez?
Pour adoucir au mieux ses propos, le hin tenta une ébauche de sourire sincère, suite à quoi il appela le magnifique aigle, notant la bobine du garde aillant parlé de le prendre pour cible, au cas où...

¤Elesil, viens là mon ami.¤
-Elesil, viens!

Le hin se déplaça plus loin dans la rue, là où l'aigle serait le plus à l'aise pour le rejoindre. Il chercha tout message d'Orio, qu'il lirait plus tard, loin de tous les yeux des ruelles.
-Mon ami, je te demande de retourner là où il y a les loups, amène ces humains à cheval, montre leur. Vole pour qu'ils arrivent à te suivre. Ils amèneront le méchant humain et la petite femme ici, après rejoins moi mon ami.
¤Vole prudemment, demain nous seront ensemble dans les airs mon ami.¤

Narvarth, Fils du Clan des Languelions des Monts Trempefeu restait là, dans une ville humaine, a regarder s’éloigner l'énorme rapace qui faisait partie de lui, les yeux brillant de fierté, son esprit essayant de lui faire revivre les sensations du Premier Vol. Puis lorsque l'aigle prit de la distance, suivi de leur mieux par les gardes, le hin en revint à Gaheris.

-Voilà, il les mènera au Râblé, la Dame survivante devrait facilement les suivre si Elesil est là.
Lors de l'altercation avec leur prisonnier, le hin avait senti les envies de l'aigle, tellement lié au sauvageon qu'il tentait tout autant à protéger la gnome-qui-était-louve, il était donc certain qu'il la guiderait sans lui faire courir de risque.
-Vous me parliez d'un marchand? Je vous suit.

Un très gros poisson

4ème jour du Pourrissement
Entre les murs de Proskur
Climat : Soirée froide.


L'aigle décolla, provoquant quelques cris sur son passage, et soulevant des fétus de paille et la poussière dans son sillage. C'était à présent un animal à la taille extraordinaire, puissant et effrayant pour le quidam. Narvarth remarqua d'ailleurs, une fois le calme revenu, les regards effarouchés des quelques badauds encore présents.

Gaheris de Brivelongue

- Alors, Narvarth de la Compagnie des Marches, vous montez ? Je ne vais tout de même pas vous laisser courir derrière. -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

Le commandant tendait la main vers lui. Dès que le hin la saisit, Gaheris le souleva pour le poser dans un même geste à califourchon derrière lui. Il partit alors au galop, remontant la rue, forçant les quelques passants à se pousser sur son passage.

Les bâtiments de pierre et de bois défilèrent sous les yeux de Narvarth, qui peinait à garder ses repères. Après avoir gravi la rue tortueuse à grand galop sur plusieurs jets de flèche, ils s'engagèrent dans une venelle bordée de hautes maisons à encorbellement, sur un jet de pierre, où ils stoppèrent net ; le commandant reprit Narvarth par le bras, et le déposa juste devant une porte.

Gaheris de Brivelongue

- On se retrouve à la tour de garde ! -------------------- Le commandant de la garde de Proskur est un homme d'âge mûr, au port noble et à l'air sévère. Il porte sur son uniforme un médaillon représentant un calice en argent orné d'un soleil.

Et il fit faire demi-tour à son cheval avec une maîtrise parfait, puis repartit au galop vers le centre-ville.

Narvarth se trouvait devant une façade en bois à encorbellement qui empiétait largement sur la rue. Devant-lui, une porte ; jusqu'ici, rien de particulier. D'ailleurs, rien n'indiquait l'existence d'une quelconque boutique.

Narvarth ouvrit le battant, et fut immédiatement pris aux narines par l'odeur âcre de fumée qui envahissait l'intérieur. Les yeux lui piquaient même. Mais ce moment passé, il découvrit une pièce tordue avec des étagères sur tous les murs, qui débordaient d'objets divers, parfois non identifiables. Un homme habillé de sombre qui se tenait au fond de la pièce, apparemment un client qui observait un article sur une des étagères, s'éclipsa immédiatement à l'entrée du hin.

Narvarth vit sur sa gauche, un grand comptoir en marbre, totalement encombré d'un bric-à-brac de papiers, d'instruments de mesure ou de laboratoire, et d'autres objets non-identifiés. Derrière le comptoir se trouvait un nain, à la barbe blonde soignée et travaillée, qui était en train de tirer sur l'embout d'une pipe à eau posée à côté de lui. En fait, à y regarder de plus près, Narvarth ne savait plus trop si c'était un nain, ou une naine. Il lui semblait voir des traits plutôt fin et ce qui ressemblait à une poitrine derrière la barbe.

Le nain - ou la naine - se fondait totalement dans son environnement d'objets en tout genre, comme si elle avait façonné peu à peu son nid au milieu de ce fatras hétéroclite. A moins que ce fût le fatras qui se fût constitué lentement autour de ce nid.

Un cliquetis métallique détourna l'attention de Narvarth. Il se tourna vers sa droite d'où provenant le bruit, et vit que ce qu'il avait d'abord pris pour une armure décorative, était en fait un autre nain, en armure. Celui-ci, en revanche, n'avait l'air ni d'un tenancier ni d'un client, car il semblait surveiller étroitement l'halfelin, hache d'arme en main. Plutôt un gardien.

- Bonjour, cher hin, fit le tenancier entre deux expulsions de fumée. « Si vous êtes ici, ce n'est pas pour rien. Faites un tour, et si vous ne trouvez pas ce que vous voulez, venez me voir. Et si vous trouvez ce que vous voulez, venez me voir aussi, car je déteste qu'on touche la marchandise. »

Se retrouver à la tour de garde, c'était une bien belle idée, heureusement qu'ils avaient suivi une seule rue dans la ville avant de tourner pour celle du magasin, sans quoi le hin aurait été totalement désorienté par la vitesse de la chevauchée. Peut être plus lente que le Premier Vol, mais la proximité des bâtiments qui avaient filé comme le vent les uns après les autres accentuaient cet effet de vitesse.

Narvarth remercia le commandant alors qu'il le déposait, contant qu'il lui ait fait gagné du temps, et qu'il l'ait soustrait aux regards des curieux attirés par Elesil. Le sagespectre n'était décidément pas tant à l'aise qu'il le faisait croire en ville, surtout entouré d'humains.

Le hin en revint au bâtiment devant lequel il se trouvait désormais seul. Sans la promesse du Commandant de la Garde qu'il y trouverait son bonheur, jamais le Fils du Clan ne se serait engagé dans la bâtisse, mais bon le temps pressait et il tenait à être préparé comme il se devait pour l'altercation à venir. Aussi poussa-t-il les portes.

Peut être marqué par ce qui était arrivé à la Maison d'en Dedans, le hin crut à un autre incendie alors qu'il passait la porte cette crainte fut appairée par les arômes accompagnant la fumée, ils prenaient tout autant au nez, mais la différence avec une fumée d'incendie était indéniable. Lorsqu'il s'y fut un peu habitué, le hin se permit d'observer la pièce d'un coup d'oeil circulaire, la présence de nains eut un effet rassurant sur lui, il avait confiance en ce peuple, même s'ils pouvaient être de farouches négociants, ils n'en étaient pas moins reconnus pour la qualité de ce qu'ils vendaient.

Lorsque le nain derrière le comptoir s'adressa à lui, le hin se permit quelques petits pas en sa direction, bien conscient de la solide petite présence caparaçonnée à ses côtés.

-Bien le bonjour à vous amis nains, et heureuse rencontre en vérité, je suis Narvarth. Il est toujours plaisant pour moi d'avoir affaire aux représentant de votre glorieux peuple. Le hin inclina respectueusement la tête, même s'il n'avait affaire qu'à des commerçants, il respectait ce peuple et n'avait pas de honte à le montrer.
-C'est le commandant de la Garde de la ville, Messire Gaheris de Brivelongue qui m'a assuré que je trouverais mon bonheur parmi vos possessions.

-Seulement je dois vous prévenir dès maintenant que je suis assez limité en pièces sonnantes et trébuchantes, j'avais dans l'idée de pouvoir revendre certaines pièces de mon équipement pour financer mes achats. Ce genre d'échange vous conviendrait-il?

Le hin n'était pas un habitué des boutiques mais il lui semblait raisonnable de se mettre d'accord sur un marchandage possible avant de se laisser gagner par l'euphorie de se dégoter du magnifique équipement qu'il ne pourrait se permettre d'acheter au final.
-Je vais en effet faire le tour de vos marchandises, en prenant bien soin de ne pas y toucher vous avez ma parole, auriez vous des armes et des armures assez légères adaptées à mon gabarit?