Chap iii / les reflets des flèche d'argent

Le rôdeur se figea. Il fit un dernier pas et attira l'attention de l'un de ses camarades sur lui en agitant sa torche avant de leur indiquer de la main de ne pas bouger. Il remis ensuite la torche dans sa capote et dégaina ses deux lames.

Silencieusement, il longea le mur vers la porte incriminée. Un bruit derrière, ici. Par principe il préférait considérer que ce qu'il y avait derrière était dangereux et prendre toutes les précautions nécessaires.

Plaqué contre le mur du côté des gonds, il se fit silence, puis plaqua le dos de sa main contre le panneau et poussa, en espérant que le bois ne grince pas. Il comptait sur l'artisanat elfe pour ça.

Une fois ceci fait, il passa légèrement la tête contre le bord du mur et regarda à l'intérieur, prêt à se défendre avec une virulence pondérée contre quoiqu'il puisse avoir la dedans.

Shamar ouvre la porte la porte le plus discrètement possible. Et défense totale.

orindol était conscient de l'importance de leur découverte. Devant le mythal exposé, il n'en menait cependant pas large.

Dépassant largement ses compétences profanes, le mage ne se sentait pas le droit de tenter de s'approprier l'objet posé pourtant à porter de main. Il était intimement persuadé que ce n'était à lui de le faire.

La découverte de la boite et du mystérieux artefact quelle contenait les laissa dubitatif, mais cette fois le mage pris l'option de conserver l'objet.

Lorindol se retournant vers Elzear et l'apostropha.

- Peut tu récupérer, discrètement si possible, un morceau de l'une des bannières, histoire de garder un objet en lien avec ce lieu ? -

Se rendant compte de l'absence de shamar, toujours prompte à servir d'éclaireur. Le mage chercha à le rejoindre après avoir placé la boite dans le sac sans fond.

- Retrouvons notre compagnon explorateur, je n'ai pas envie d'occuper les lieux plus longtemps. De plus puissant que nous devrons revenir ici, encore faut il que nous arrivions à sortir de cette cité antique pour les guider!-

place la boite dans l'havresac et se dirige vers la sortie emprunter par shamar

L'elfe de la lune, était encore un peu sonné par la brusque descente. Mais ces émotions n'étaient pas terminées.
C'est avec un silence religieux que la native de l'Ile Verte parcourut du regard cette salle. il s'agissait certainement du coeur de la cité des flèches d'argent.
Les bannières millénaires qui tapissaient les murs, annonçaient la couleur. Ademara, reconnut le blason de certaines des familles les plus illustres de son peuple. Des familles qui donnèrent de nombreux héros légendaires, mais également les pires.

- Dlardrageth, la maudite... *chuchota-t-elle*
Elle se souviens de la vision que lui avait accordé sa déesse titulaire.

Pointant du doigt la bannière, Ademara prévient ces compagnons :

- Sehanine, la dame des mystères m'a prévenue, voici ceux qui complotent pour notre perte.

Puis suivant Lorindol, elle participa à la découverte de mystérieux artefact. Sa magie de prédilection était la magie divine et non profane. Cependant, les elfes avaient tous des affinités avec la magie sans distinction. Et chacun de ces êtres connaissaient le pouvoir des légendaires Mythal.
C'est donc avec vénération et crainte qu'elle observa l'objet. Les hauts mages de cette citée devaient posséder une puissance arcanique phénoménale pour avoir pu tisser une telle puissance magique.

Puis observant la salle à nouveau, elle interrogea du regard Elzear. Où était donc passé Shamar ?
Comprenant rapidement que l'elfe n'avait pas de réponse.

Elle en profita de cette instant de répit afin de soigner ses blessures.


Ademara transforme le sort rayon de lune en sort de soin sur elle même.

Quatrième jour de la griffe des tempêtes – année des dragons renégats
4 Tarkash 1373 CV
Lieux : Proximité des pics perdus - Haute-Forêt
Horaire : Milieu de journée


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 2 °C
Précipitation : Aucune
Vent : pas de vent
Humidité modérée la journée et forte le soir: pas de pluie
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures.
Nouvelle aube : 05 h 30.


MJ
Narration: Ademara, Elzear, Lorindol et Shamar

bsorbé qu'ils étaient à contempler la salle, les trois elfes n'aperçurent pas les gestes de torche lancés par Shamar. Ce dernier s'avança donc seul face à cette porte d'où provenait le bruit. Ses lames coulissèrent silencieusement le long des morceaux de laine tapissant l'intérieur de ses fourreaux de bois et de cuir. Ils croyaient ses oreilles lui jouer des tours car il lui semblait entendre des pleurs à l'intérieur...

Le rôdeur continua son plan initial et, courageusement, passa sa tête pour voir si cela était bien réelle. Il découvrit une salle similaire à la première qu'il avait visité. A la différence qu'une femme se trouver en son centre. Un visage aux traits fins et une silhouette gracieuse mise en avant par une tenue de laine légère et vieillie. Il s'approcha et constata que des larmes lui coulaient le long des joues. C'était une elfe, probablement une elfe des bois. Voyant la porte s'ouvrir légèrement, elle fixa son regard en direction de Shamar et se blottit contre ce qui semblait une paroi invisible:

-Je vous en prie, aidez moi! Sortez moi de cet endroit maléfique ...

Shamar remarqua que le cercle au sol, dans lequel se trouvait l'elfe, était identique que l'autre pièce, sauf qu'ici une lueur verte pâle faisait briller des symboles inconnus du rôdeur.

Attiré par cette voix féminine qui avait porté dans toute la cave, les trois elfes arrivèrent rapidement à la suite de Shamar et constatèrent comme lui qu'ils n'étaient plus les seuls dans ce lieu à l'atmosphère lugubre!


[MJ]

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

DD20:
Ademara: jet de volonté:6d20+ 6= 12 =>Echec
Elzear;jet de volonté:15d20+ 4= 19 =>Echec
Lorindol: jet de volonté:18d20+ 6= 24 => Réussite
Shamar: jet de volonté:9d20+ 4= 13=>Echec

[/MJ]

Laissant de coté la salle et le merveilleux mythal, Lorindol rejoignis docilement Shamar qui venait de se faufiler dans l'une des salles d’où provenait la voix féminine.

L'elfe placée au milieu du cercle semblait en mauvaise posture et demandait désespérément notre aide.

Conscient que les lieux étaient un repère de créature adepte du mal et de la tromperie, le mage demanda doucement à Ademara si la seldarine pouvait nous éclairer sur la malignité des lieux et peut être de la frêle créature. Se rapprochant d'Elzear, observe bien son visage je vais l'interpeller !

Se penchant sur le cercle, il pris soins d'essayer de décrypter les symboles afin de connaître le sort emprisonnant la prisonnière.

D'un ton ferme, il interpella l'elfe dans sa langue maternelle, histoire de vérifier que derrière son aspect angélique ne se cachait pas tout autre chose. Décidément, les lieux le rendait fébrile...

- -

Observant avec attention les réponses de l'elfe, Lorindol gardait à l'esprit l'incongruité de sa présence enclin à percer ce mystère.

demande à ademarra si un sort de détection du mal est possible,à elzear de fixer l'attitude de l'elfe, essaye de décrypter les symboles et ce que peut être le cercle.

Quatrième jour de la griffe des tempêtes – année des dragons renégats
4 Tarkash 1373 CV
Lieux : Proximité des pics perdus - Haute-Forêt
Horaire : fin de journée


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 2 °C
Précipitation : Aucune
Vent : pas de vent
Humidité modérée la journée et forte le soir: pas de pluie
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures.
Nouvelle aube : 05 h 30.


MJ
Narration: Ademara, Elzear, Lorindol et Shamar

'être enfermé dans sa prison magique ne pouvait laisser indifférent. Sa détresse était palpable et poussait à l'empathie. Cependant le mage, en pragmatique et prudent qu'il était, resta sur ses gardes et prit sur lui d'engager la discussion.

L'elfe ne répondit pas tout de suite et un blanc s'installa dans la pièce. Etrangement elle semblait fixer Elzear avec insistance et le barde loin de s'en intimider montrait en retour un regard compatissant.

- Je me nomme Eledhwen et je viens d'une tribu au sud d'ici. J'ai été faite prisonnière lors d'une razzia par des orques. Libérez moi! Vous ignorez tout de ce qui se passe ici et cela vaut mieux. Il nous faut fuir et maintenant! Ils sont partis il y a peu mais un chef revient souvent... Vite!

Après ces derniers mots, elle quitta les yeux de Lorindol pour retourner vers Elzear ce qui mit la puce à l'oreille des autres présents mais seul le mage était à proximité avec la prisonnière. Shamar et Ademara ne virent donc pas le barde s'approchait en fixant le sol, comme cherchant quelque chose.

- Elle peut nous aider à quitter cet endroit et c'est notre devoir de la libérer ! Cette glyphe là va d'ailleurs nous le permettre.

A ces mots, le sang de Lorindol ne fit qu'un tour. Comment Elzear pouvait savoir cela! Il arrêta net le barde qui s'offusqua. Lui demandant d'où il tenait cette certitude, ce dernier lui répondit que c'était l'elfe qui lui avait dit... par télépathie.
Voyant que son plan avait échoué à un cheveu l'elfe rentra dans une colère qui lui fait reprendre sa vraie nature, celle d'une succube. Autant ces traits fins et son corps magnifiquement sculpté pouvait adoucir et faire oublier ses attributs démoniaques autant la déformation de son visage mue par la haine inspira la plus grande peur chez les compagnons. Tous reculèrent et espérèrent que la barrière magique tienne bon !

Ils comprirent que la succube avait été invoquée dans ce lieu et qu'elle ne pouvait pas s'en libérer seule. Elle avait réussit à utiliser des magies mineures sur eux et en particulier sur Elzear mais ne pouvait user de tout son art de persuasion, réputé comme étant leur plus grande arme...

Elzear était penaud et expliqua à ces compagnons qu'elle savait tout des pensées qu'il lui traversait l'esprit et avait su s'en servir avec efficacité pour le tromper. Laissant la succube a ses vociférations, les compagnons commencèrent à explorer les lieux. Chaque pièce était plus macabre et insolite que les autres. Ils comprirent qu'ils s'agissaient pour la plupart de geôles et de chambres d'invocation. Depuis combien de temps? Dans quel but? Cependnant les questions qui se posaient le plus en ce moment était le moyen de sortir. Les gardiens comprenaient bien que leur mission n'était pas achevée mais le désir de rentrer était supérieur. D'ailleurs après de longs moments à visiter ce sous-sol, ils n'avaient nullement envie de savoir ce qui allait se passer si les propriétaires mettaient la main sur eux. Retourner questionner la succube était une idée mais quelle réponse pouvait-il espérer d'une telle créature? et la libérer aurait été trop dangereux ... Non ils devaient continuer et trouver un moyen.

Ils arrivèrent dans une pièce et les yeux de Lorindol s’écarquillèrent. Un portail s'y trouvait. Enfin, ils allaient pouvoir retrouver leur "chez eux" et sortir de cette endroit froid, repoussant et empestant la mort et la souffrance. Le mage s'avança mais le portail ne répondit pas. Il savait ce genre d'objets magiques très fragiles et sensibles au temps. Celui qui se trouvait devant eux ne présentait cependant aucun des problèmes que peut provoquer un endommagement lié au temps. L'analyse du mage s'éternisa mais sa persévérance était encouragée par tous les membres de l'équipe. Se sentant inutile, ils avaient posé leur affaire et profitez d'un repos bien mérité en finissant leur ration devenue bien maigre.

Après plusieurs heures de recherches, Lorindol comprenait que c'était un portail à clef mais les clefs pouvaient être multiples comme un sort ou un objet mais il pouvait également être un portail temporel ne s'activant qu'à certain moment. Le mage ne désespéra pas et réfléchit à l'identité du créateur de ce portail et le but de cette création. Le portail l'aida dans ce sens car on pouvait lire des symboles sur celui-ci, Identité, Race, etc.
Alors que certains allaient commencer à somnoler, Lorindol demanda à Elzear de lui rappeler les noms des différentes familles trônant dans la grande salle. A l'audition du nom de Floshin, son sang s'arrêta. Il retournait plusieurs dizaine d'années en arrière lorsqu'il étudiait son arbre généalogique dans lequel se trouvait un Floshin. Est-ce possible qu'il ait du sang commun avec un Fey-ri ? Un elfe qui se fit corrompre et qui trahit sa lignée... Il comprenait que la clef résidait là , seul un elfe doré ayant une certaine identité pouvait ouvrir le portail mais il manquait un élément. Un prénom était inscrit sur le portail: Mardeiym. Il prononça à haute voix "Mardeiym Floshin" et le portail s'ouvrit.

Sans prendre le temps de congratuler sa réussite, il se retourna vers ses compagnons pour leur dire de se dépêcher. Ademara remercia Lorindol et traversa la porte magique, suivit par Shamar. Elzear s'avança mais fut attraper par le sac et se fit tirer brutalement en arrière. Avant qu'il ait comprit ce qui lui arrivait, il avait une rapière sur la gorge.

- Si je m'attendais à cela! Un descendant de Mardeiym Floshin, ici. Sarya sera ravie de te rencontrer ! Allons approche ou ton ami va mourir! Tu dois aussi me rendre mon sac et mon couteau, je te fais cadeau de la bague, en souvenir. Approche!

Le Fey'Ri devant lui montrait un large sourire qui en disait long sur son penchant malfaisant et sadique. Son teint rougeâtre et ses longues ailes recourbées dans son dos complétait la menace et révélait l'identité de son protagoniste sans ambiguïté...
Le magicien n'était pas de taille , même si Elzear se libérait, il ne pourrait rien faire face à lui. L'impuissance le désarmait aussi sûr que l'indécision. Le portail se trouvait juste derrière lui... Il regarda fixement et avec regret Elzear. Ce dernier était pétrifié. Il savait ce qui allait se passer. Il le comprenait mais le craignait plus que tout...
Le mage sentit l'impatience du demonfey et à contrecœur sauta en arrière dans le portail. La dernière chose qu'il vit fut une larme sur les joues du barde alors que le Fey'ri hurlait sa colère de voir partir un si beau spécimen.


Lorindol se retrouva projeté sur le dos de l'autre côté du portail. Il ne bougea pas l'espace d'un instant, observant le ciel, en espérant oublier, se vider la tête mais c'était impossible, pas après ce qu'il venait de vivre. L'image d'Elzear aux mains de ce monstre lui restera gravé jusqu'à la fin de ses jours. Avait-il été lâche? Aurait-il du se sacrifier?
Inquiet, Ademara et Shamar le levèrent et il leur raconta l'histoire qu'il venait de vivre et de l'inutilité d'attendre Elzear...

Le groupe resta un long moment silencieux puis le mage demanda où ils se trouvaient. Shamar lui répondit qu'il était probablement au sommet des pics perdus et que la forêt qui s'étendait autour d'eux était la Haute Forêt. Puis de nouveau le silence.

Tout le monde était dans ses pensées. Solveig et Elzear les remplissaient mais les gardiens sylvestres n'en oubliaient pas leur mission initiale. Il avait maintenant leur réponse et en ceci il s'agissait d'une réussite mais aucun moyen de prouver leur dire ... Les témoignages s'accumulaient avec les membres de la tribu Ny'Ath'myi mais cela suffirait-il pour faire prendre conscience aux peuples de la haute forêt et alentours qu'ils couraient un danger et qu'une réelle menace pesait sur eux telle une épée de Damoclès!

Shamar était un homme à aller de l'avant et fut le premier à se ressaisir en proposant de reprendre la route au plus tôt. Les deux elfes sortirent de leur torpeur et acceptèrent volontiers. Alors qu'il arpentait la cime des pics perdus, ils entendirent un cris dans le ciel et Shamar put constater avec plaisir que son aigle non seulement s'en été sortit mais avait réussit à le retrouver

Ils reprirent donc la route. Le rôdeur devant, content de pouvoir mettre ses sens en alerte et oublier cette aventure, suivi d'Ademara priant pour ses deux compagnons laissés derrière et enfin Lorindol, perdu dans ses réflexions mais ravi de mettre le plus de distance possible avec ce lieu oublié de la Seldarine, ces flèches aux reflets antinomiques, allant de la clarté lumineuse argentée, reflet d'un passé glorieux et intellectuelle, fierté des elfes, à la sombre et morbide noirceur de sa contamination en son cœur depuis des siècles...

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de réflexe Lorindol: 15d20+6= 21 vs DD18 =>réussite

Lorsque, enfin, ils sortirent de la cité, le rôdeur senti un poids disparaître de ses épaules. Il avait suivi ce groupe par morale plus que par mission. Il les avaient entendu parler des Gardiens Sylvestres tout le long du chemin, et, si il avait entendu parler de la vénérable institution, avait moins encore qu'auparavant l'envie de l'intégrer.

Il raccompagna les elfes hors de danger, vers leur retour, et, alors que l'aigle se posait sur son épaule, se retourna. Seul, pouvait il faire quelque chose... Peut-être. Il fit ses adieux aux deux elfes, et maintenant solitaire, pouvant utiliser au mieux ses capacités sans avoir de poids certes fervents et intelligents, mais fort peu discrets derrière lui pris le chemin inverse après leur avoir laissé la rapière. Il lui semblait que l'artefact leur revenait plus à eux qu'à lui.

La quête qu'il s'était fixée à ce moment était tout autre. Il ne cherchait pas à dévoiler des mystères, ou à chercher des richesses. Il savait Elzear perdu. Non, il répondait à un code. Un vieux code tacite, dans les Royaumes et plus encore dans le cœur des honorables habitants des Vaux : on ne laisse pas un compagnon derrière, pour peu qu'il y ait une once de chance de le sauver.

Il se savait un bon combattant, mais face aux hordes d'orques qu'il avait vu, cette stratégie était la pire possible. Pendant des heures, puis des jours, usant autant de ses capacités que de l'aide du rapace, il chercha et évita les patrouille orque. Si c'était possible, il les menait, discrètement vers leur perte, que ce soit simplement un mauvais chemin, ou une harde de sangliers en furie. Il ne cherchait à annihiler les orques, il savait la chose impossible, simplement à les ralentir, à les disperser, pour augmenter ses chances de sauver Solveig.

Le destin seulement lui dirait si il échouerait ou non.

---

Épilogue :

Solveig sauvé ou non, avec ce qui s'en suivrait, le rôdeur repartirait. Pour lui, le vagabondage était terminé. Temps était venu de retourner là où il devait être. Les Vaux, le Cormanthor, loin de la traque, loin de la vengeance.

Des mois après cette aventure, se remémorant ces derniers jours où il avait tenté un sauvetage, sans pour autant y sacrifier sa vie, il était assis à la lisière de la forêt, sur ce tout petit terrain que lui avait alloué le Seigneur Amcathra. Il avait été en mesure de raconter ses aventures, qui étaient arrivé jusqu'aux oreilles du dirigeant élu. Moyennant ses quelques finances, et à l'évidente condition de devenir l'un des veilleur de la forêt, il s'établit là. Sa petite cabane s'était élevé en quelques jours.

Des mois encore, celle ci était devenu une petite maison de bois et de pierre. Comme seuls savent le faire ceux qui connaissent les dangers du monde, elle pouvait résister aux assauts du froid et de la chaleur, comme aux coups d'épée. Choux et carottes poussaient dans son potager pendant que ses pommiers commençaient à prendre forme. Le Cormanthor n'était pas un lieu calme mais il s'affairait à le rendre plus paisible. L'affrontement millénaire entre les elfes noirs et le reste de leur espèce ne le concernait pas, à condition qu'il ne dépasse pas les grands arbres qui bordaient la grande forêt.

Un an passé, les anciens amis passaient de temps en temps. Peu d'aventuriers, surtout ceux d'avant. Le problème des amis à l'aventure, c'est que bien souvent, ils ne revenaient pas. Ses pommes étaient bonnes, les voyageurs en profitaient, comme ils profitaient de la longue mansarde, vide mais isolée du froid, qu'il avait construit à cette fin précise (quoique sans le préciser à personne). C'est d'ailleurs en enfonçant le dernier clou qu'il avait aperçu au loin le loup au pelage gris courir vers lui en jappant gaiement.

Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, il n'aurait jamais cru revoir Elsa. Encore moins que, comme lui, elle déciderait un jour d'arrêter de bouger. Elle n'avait pas de point d'attache précis, issu d'un lointain pays qui ne voulait plus d'elle, la route avait toujours été sa maison. Mais, après tout, toutes les routes ont une fin ? Comment sa collègue, amie et amante l'avait elle retrouvée ? Elle ne l'avoua qu'à demi-mot, refusant d'admettre pleinement un attachement qu'alors elle voyait comme une faiblesse. La maison dû s'agrandir, les antagonistes du coin désormais faire avec non pas un, mais deux rôdeurs expérimentés. Le duo ne s'arrêtait pas vraiment, alors que le valien avait peu à peu abandonné son entrainement, il retrouvait la main en affrontant chaque jour celle qui partageait sa vie.

Ce n'est que lorsque leur première fille naquit qu'Elsa finit par admettre, amusée, que oui, elle envisageait bien de finir sa vie ici. Aussi tard que possible.

Après tout, on pouvait bien continuer de voyager en restant à la maison. Il suffisait d'être bien accompagné.

Tout à la joie d'avoir survécu à une rencontre avec un démon Fey-ri, le mage avait cependant le cœur déchiré d'avoir laissé entre ses mains le pauvre Elzear. Les deux compagnons laissé derrière lui seraient lourd à porter, il le savait déjà.

Son rapport circonstancié de ce qu'il avait observé dans cette maudite cité ne manquerait pas d'éloge envers ses compagnons et ne cacherait rien de sa honte d'avoir dut fuir devant les forces maléfiques du lieu.

Une longue méditation serait nécessaire avant de pouvoir appréhender tous les évènements de cette longue expédition. A son avis, seule la gardienne des mystères Azur'ael pouvait avoir les connaissances profanes et la sagesse nécessaire à l'analyse de ce qu'ils avaient mis dans la lumière.

Oui, la cité était au mains des orques sous la tutelle d'un ou,plusieurs fey'ri. La présence du mythal, la boite trouvée sous le pupitre du mythal, la présence d' orques et de l'ogre mage, le démon fey'ri, la famille floshin, la dénommé Sarya,...tous ces éléments étaient confus même dans son esprit habitué à se torturer les méninges.

La mission des gardiens était une réussite mais il était conscient de la devoir aux autres plus qu'a lui même, du moins pour l'instant, trop submergé par la tristesse. De nombreuses heures d'approfondissement de ses connaissances profanes seraient nécessaire avant de repartir de plus belle à l'aventure sur les chemins de faerun.

Epilogue :
Devant la rapière laissé par Shamar, Lorindol pris le partie de la ramener à Thuldae ou quelqu'un en aurais plus l'utilité. Shamar repartie partie retrouvé la quiétude des forets de cormanthor, ils savaient devoir gagner rapidement thuldae pour y faire son rapport. Avec l'aide d'Ademarra, il lui semblait bien que ce voyage serait moins éprouvant. D'ailleurs, dans sa tête c'était plutôt son rapport à leur retour qu'y perturbait souvent ses rêveries, ou le regard empli de larme d'elzear.

un sac sans fond, une bague de feuille morte, une boite elfique, une rapière, si je me trompe pas

La lumière du jour... enfin !
La prêtresse prit une grande bouffée d'oxygène, elle espérait que l'air pur de la cime des montagnes où le portail venait dès les déposer, chasserait de son esprit le souvenir des salles lugubres et méphitiques des sous-sols de la cité elfique.

Après la joie, vient la tristesse.

La capture d’Elzear attrista profondément la prêtresse. Alors que le sentiment de la tristesse l’envahit, elle eu de l'empathie pour Lorindol. Comme si elle captait avec une aisance naturelle les sentiments que dégageait le mage, sur son impuissance et sa culpabilité.
Devant le fait accompli de la disparition de leur compagnon et l’absence de Solveig, elle ne sut quoi dire. Sa cape flottant au vent, elle se tourna en direction la mer d’émeraude qui s’étendait au pied des monts enneigés. Et devant l’immensité de la haute forêt, elle étendit les bras puis ouvrit les mains. Comme un message d'adieu, elle prononça la prière de l'errant afin que Solveig et Elzear puissent trouver la paix, la liberté ou du moins une morte rapide.

Après la tristesse, vient le doute.

Observant l’horizon, Ademara se remémora son combat contre le Fey’ri à l’issue de sa précédente mission qui s’était déroulé en ces mêmes lieux. C’est seulement grâce à des armes divines elfiques que les gardiens avaient pu terrasser la terrible créature. il n'était pas seul... Ces frères démoniaques étaient à l'oeuvre.
Le mal s’était donc emparé de la cité des flèches d’argent et corrompait ses entrailles depuis de nombreuses années.

Devant l’imminence du danger et les puissances maléfiques qui s'avançaient dans l’ombre, seraient-ils de taille ?
La prêtresse en doutait.

Epilogue

Sur les cinq compagnons qui étaient parti à la recherche du joyau d’Earlann, seuls deux d’entre eux seraient de retour à Thuldäe. Il serait difficile de justifier toutes ces absences au conseil. Et les nombreuses informations dont disposait la gardienne de l'harmonie, soulevaient plus de question qu’elles n’apportaient de réponse.
Sur le chemin qui les ramenait à Thuldäe, Shamar leur annonça son départ. La prêtresse le bénit et lui souhaita longue vie, bonheur et prospérité. Elle ne sut jamais vraiment où les pas du rôdeur le porteraient.

Mais qu’importe ? La vraie liberté, réside dans l’immensité des Royaumes oubliés.